Israël et L'Humanité - Les unions prohibées

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§ 3.


LEs rxioNs PnoHmÉES.


Quelles étaient les unions interdites par la loi noachide? Il y a deux incestes que 1% loi, de Moïse condamne et au sujet desquels les Docteurs rint disentô à propos des défenses faites aux Nombides. Si choquante que In chose nous paraisse, il ne faut pas oublier las témoignages de l'histoire et croire que l'humanité a été toujours et partout unanime dans la prohibition de certains mariages. Mon­tesquieu a dit sur cette question tout ce que Pon pouvait savoir (le son temps et les études modernes sur les différentes races 1 l'ans les degrés de civilisation n'ont fait que confirmer de plus en plus que si la diminution entre le bien et le mal moral se retrouve partout, la mariste de concevoir l'ma et l'autre fflére cependant considérablement d'un peuple à l'autre. Ainsi se dêmontre la né­missité d'un magistêre extérieur qui, sur les données naturelles de la conscience humaine, vienne élever solidement Pédifice moral en déterminant exactement ce qui peut se taire et ce qu'il faut éviter.

Nous nous bornerons à, rappeler quo chez les T a,tares un pets pouvait épouser sa propre fille. ~ Attila, dit Prieras épousat Exa sa fille, mariage permis par la loi des Scythes. Quant aux unions entre fictive et soeurs, rien de plus commun dans l'antiquité. « Les peuples primitifs, écrit M. ]Linteaux, n'éprouvent pas pour ces mariages la même horreur que les peuples civilisés modernes. Au contraire les princes Incas n'épousaient que leur soeur, afln de pet­pêtuer la race royale (') ~. La langue, ce filets miroir des anciennes coutumes a conservé la trace de tels mariages; c'est ainsi que Phébreu dit parfois soeur pou, épouse ('). Les Rabbias ont interprété le mot bath, file, (In second chapitre du livre d'Esther, dans le sens de femme (3) et c'est peut‑être à cause de cette synonymie


r.,.ita "m.166, tome 1, P. 283.

V. . xu, 15.

M~ghill., LO.


lon LA Loi

que le Décalogue ne parle pas de la femme, mais seulement de la dits, ce dernier mot désignant dans ce cas toute femme aube,. donnée.

Si donc il y a des unions défendues aux Israélites et permises aux Nombides, que signifie ce texte da Talmud d'après lequel le gentil serait soumis, en fait de mariage, à toutes les prohibitions imposées aux Hébreux (')? A notre avis, il s'agit la uniquement (les cas où le NoachidA se serait rendu coupable, ait préjudice d'an israélite, d'un délit pari par la Loi. En effet, le Talmud parle àcette occasaïon de la fiancée d'an Israélite (meoma), c'est àdire d'un engagement préalable au mariage que la loi iloachide ne connaît pas. Si un Nombide avait commerce avec une femme dans ces eonditions‑lii, il devrait être jugé d'après la toi israélite pour tout ce qui regarde la juridiction, l'avertissement, le türwignage et la nature de la peine. Si, au contraire, il Wagissait d'un adultère commis par le gentil noachide avec une femme israélite mariée à un Israélite, comme la loi noachide elle‑même sanctionne le caractère sacré du mariage et en réprouve la vioIation~ c'est d'après cette loi que les juges israélites auraient à juger le coupable. Maimonide ('), coin­mentant ces dispositions du code talmudique, dit que dans ce dernier cas la faute serait semblable à celle que le noachide com. mettrait avec la femme d'un goi, son semblable, et qu'ainsi le coupable devrait être puni par l'épée. Paroles remarquables, cm on ne saurait imaginer ni une logique plus rigoureuse, ni une plus impartiale appréciation de la situation réciproque des parties au point de vas j pridique. Il fallait en effet régler des rapports extrêmmn~nt complexes, puisquon se trouvait en présence d'un étranger ayant son statut personnel et qui, pour lui, continuait àfaire autorité dans PEtat israélite. L'acte commis contre la personne d'un Israélite et au mépris de la loi de ce dernier pourrait‑il rester impuni? Et pour ce châtiment que la simple équité réclame, les juges devraient‑ils emprunter les formes et la procédure de la propre, loi du coupable, malgré leur plus grande sévérité ? Certes, le devoir d'observer les lois du pays et de reconnaître l'hospitalité reçue suffisait pour armer le bras de la loi contre l'étranger qui osait l'enfreindre; mais du moment que la loi juive entrait en jeu pour sauvegarder phommur d'Israël cartes le criminel étranger, il n'était


57b.


LLS PRECEPTES DF, LA LOI NOACHIDO 701

que juste que celui‑ci bénéficiât de SeS dispositions tutélaire$ et indulgentes en faveur de PaccucO3 et c'est ce que la tradition rab. binique n'a point hésité à sanctionner.

Indépendamment de toute union contractée au mépris des droits du mariage, la loi ncachide interdisait encore ponton avec la soeur utérine, la belle‑mère et la mère, même après la mort du père, la femme en question eÛt‑elle été séduite par ce dernier. En outre, les crimes contre nature sont également dêfendus aux noachides. En face de l'immense dépravation qui souillait tout le monde païen, L'est un admirable spectacle assurément que celui qui nous est offert par ce Petit Peuple Se dressant fièrement dans sa supériorité morale et exposant avec aile sereine impartialité Cette loi acoohide, vraie loi catholique qui Oblige tous les hommes sans distinction et qu'ils ne peuvent enfreindre sans se dégrader lamentablement.


References