Israël et L'Humanité - Avant-propos de M. Alfred Lévy, Grand Rabbin de France
AVANT-PROPOS
En publiant, treize ans après sa mort, l'oeuvre magistrale du savant rabbin Elle Benamozegh lerabl et lHumanité, le 018 de J'auteur et son digne successeur, le D‑ Samuel Colombo, honorent pieusement sa mémoire et s'honorent grandement eux‑mêmes.
Ils permettent d%bord à la postérité d'apprécier l'érudition lucomparable, la hauteur de vues, les éminentes qualités de coeur et fflesprit de ce ministre de Dieu dont la vie fut consacrée àl'étude et à l'exposition de nos saintes doctrines.
Ils rendent ensuite à IBraël un réel service en éditant un travail destiné à montrer tout ce qu'il y a (le luge, de généreux, de sublime dans son idéal d'amour envers Dieu, de justice, de dévoument, deesprit de fratersdité et de concorde envers l'humanité.
Choisi par Dieu pour remplir ici‑bas une mission éminemment mligion8ae celle de répandre à travers le monde la notion du monothéisme, laraël devait trouver dans PhêbraïBme les éléments de cette religion universelle réservée au genre humain et qui, aux temps messianiques, devra réunir sous sa vaste égide, toutes les nations du globe.
En haut un seul Dieu créateur et père de tous les hommes, en bas une seule famille (le frères qui se confondra tout entière dans Padoration (le Bon divin Pas, telle est la coneeption juive par excellence, celle pour laquelle Israël, ce premier‑né du Seigneur, ce peuple‑pontife, a tant lutté et souffert, toi est la rêve qu'il poursuit encore et pour la réalisation duquel il a dû conserver Bon particularisme. Il ne demande pas que tous les peuples se couva. tissent au judaïsme et en pratiquent tous les préceptes, mis qu'ils arrivent à la eonceptiou du Dieu Un, tout en l'adorent à leur manière.
(Pest à développer cette idée maltresse qu'Elie Benamozegh a dépensé les trésors de sa prodigieuse audition. puisant ses argumente aux sources bibliques, talmudiques et même kabbal!Btiques Il étudie successivement la pensée universelle du judaïsme dans l'idée qu'il a conçue de Dieu, de l'humanité et de sa Un dernière, dans la législation juive tant en ce qui concerne les lois mosaïques qu'en ce qui regarde les lois noachides pour la gentilité.
Dans ce monument élevé à la gloire du judaïsme. on ne sait ce que Fou doit le plus admira ou de la puissants de labour qu'il suppose on de la richesse de documentation quqi révèle. (30 qui augmente le mérite de ce volumineux travail, Oest la loyauté avec laquelle l'auteur aborde toutes les questions et répond d,avmee àtoutes les objections amquelles il prévoit que son ouvrage peut donner lieu; pas un problème qu'il ne soulève et qu'il ne cherche A résoudre. lsmël~ et nous en Savons à l'écrivain un gré inouï, sort de cette étude, absolument indemne de tout soupçon &égoïsme, d'intérêt personnel. Il ne désire que le bien de l'humanité, il Waspire qu'à un seul bat: l'établissement du règne de Dieu sur la tenu. Qu'il poursuive donc courageusement son oeuvre, fidèle au mOWBmO, conservant et pratiquant SU traditions, jusqu'au jour tant souhaité où, suivant Pexpression qui termine tous su afflua, Dieu Sera Un et BOR nom Unique. (Vent là le voeu suprême de l'autour auquel no" nous assoelons du fond du notre Soeur.
Disons, en finissant, que l'auteur a trouvé dans un de ses disciples, M. Aimé Pallière (Loëtmol) un lavent admirateur de ses idées qu'il a faites siennes pour la plupart et auxquelles il a réuni à vit donner ont ta" littéraire, Pauteur, tout étranger qu'il était, ayant désiré, pour que son ouvrage fût lu dans tous lu pays, qu'il parùt en notre langue. Tou nos remerelements vont à lui et aux dignes éditeurs de ce travail.,
23 J'Ili'fi 1013.
ALFBBD LÉVY
Rbbl, il, Fr,.~,
