II.
 
De la conscience sociale universelle.
 
§ 1.
 Notre point do dëpart de départ pour Dos nos études ultérieures, c'est que l'homme et la nation ont pour contre centre d'imité unité l'Adam biblique. Si nous considérons la nation détachée du troue imantmontronc commun, nous voyous voyons que le lien de son unité historique est le patriarche on ou chef de ligDêelignée, tandis que son unité idéale, son âme est dans le <i>Sar </i> ou génie céleste dont nous avons déjà parlé. Coluisci Celui-ci a lui‑même lui-même ses ratines racines dans un des attributs divins dont il est la réalisation an­porteurssupérieur, chacune de ces réalisations étant à son tour le Sur <i>Sar </i> de celle qui vient immédiatement après elle. Les "tiens s'caillent entre elles historiquement en Adam, psy. chologiquement dans la Schechina, la divin dans le monde, qui est le contre de toutes les âmes, et idéalement dans le Verbe ou Logos qui est le monde intelligible. Il en résulte de graves et nombreuses conséquences. Chaque nation représentant une idée particulière a  388 L'HO~ par la même Sa raison d'être: Son existence est légitime, son droit inviolable et il faut ajouter que son perfectionnement rentre dans Perdre cosmique et dans les desseins de la Providence. Enfin le but auquel tend la constitution des nationalités paraît être leur organisation définitive dans une unité ou harmonie finale, évolution que l'on peut constater d'ailleurs dans les différentes parties de la nature. La perfection de Vensemble croît en effet en proportion de celle des parties. . Le développement de la vie dans diverses directions, écrit M. Nogel, est nue loi naturelle dans le monde physique et dans le monde moral et plus Phamanitê se dévelop­pera en nationalités différentes susceptibles de civilisation et ani~ mêes de nobles tendances, plus facilement sera résolu le problème (le perfectionnement général de la rue humaine ('). » On va entendre une appréciation des conceptions d'Auguste Comte à ce sujet et l'on ne pourra manquer d~ôtro frappé de la grandeur des idées juives, en constatant que phébraisme a de~ vancê de tant de siècles le philosophe positiviste. , La reconnais. Sucre de l'humanité comme un, tout organique à l'égard duquel chaque individu Soutient des rapports définis et doit remplir cer­tains devoirs, dépasse à quelque égard même l'idée chrétienne de l'humanité considérée comme une famille de frères. Dans le chris­tianisme comme dans les religions antérieures, l'obligation mo. rale à Fêgard d'autrui est plus on moins subordonnée au salut de l'individu, tandia que pour Auguste Comte l'amour universel est le premier principe d'action fondé sur les droits du grand être qui contient ceux de chacun de ses membres individuels 0) ». On a fait remarquer avec raison à ce propos qu'il faut s'on tenir à la distinction de deux sortes d'organismes: log organismes intermédiaires doués de sensation collective et les organismes su­pêriemA dont chaque partie possède à la fois la conscience du moi et la conscience du tout, si bien que comme la monade de Leibnitz (mais monade ouverte et non fermée), elle est vraiment le miroir de ce petit univers qui subsiste tant par sa volonté propre que par celle de tous les autres. C'est donc en définitive dans les membres mêmes de la société qu'existe, la conscience de l'organisme social et du contrat social, conscience plus ou moins claire d'ailleurs et qui va s'exaltant dans les intelligences Supê.   (1) Bëa.~ Soe,.ùfi"~, 1875, p. 671. (~) lors, pkiIIIIpht"~, ..., 1885, p. 337.  L'MÊE DU NATIONALIà DANS LE JUDAÏSME 389 rieures (il. Nous ferons simplement observer qu'il paraît instruis. sible que la conscience que chaque membre de la société acquiert de l'organisme social épuise toute la conscience de cet organisme, car nous aurions alors entend (le consciences complètes de même organisme social qu'il y a d'individus. Comment le chose Serait­elle possible, puisque l'individu nest qu'une infime partie de cet organismel Nous objectera‑t‑on qu'il n'y a aucune prouve de l'exis­tence d'une conscience sociale universelle? A cela nous repue. trous que la prouve est dans les stricts que nous apercevons. S'il n'existait pas une 'Ditë idëale directrice de tout l'organisme social, on ne verrait point, selon le mot de M. Mamiani « cette conspi­ration ininterrompue de tous ses membres vers l'organisation de la vie universelle, qui est le grand miracle de la physiologie . Enfin, la conscience de Vo,ganisme social que chaque membre possède n'est point celle de la société elle‑même en général, ce qu'il est absurde do supposer, le même être ne pouvant se sentir partie et tant à la fois; c'est simplement la conscience de lui op­partoidr, d'être membre du tout. Ce qui distingue les hommes su­périeurs, ce West pas seulement une plus grande force, une plus grande intensité de ce sentiment individuel, mais encore une êtendue plus considérable de conscience, car ils forment des parties plus compriflimisives du corps social, en embrassant pour ainsi dire un plus grand nombre de lems Semblables. De degré en degré l'imagination arrive ainsi à concevoir un être, quel qWil soit d'ail­leurs, en qui l'humanité a pris conscience d'elle‑même dans sa tu­talité. De même que chaque nation particulière a son S", qui est sou génie on esprit et qui réalise son unité, de même le monde des nations, l'humanité dans son ensemble a une âme, Due vie qui lui est propre et qui fait d'elle un organisme vivant. Celui‑ci se développe d'après ses lois spâciales qui sont les lois de l'histoire. C'est ainsi que des intelligences supérieures comme Schelling, Krause, Ilorbert Spencer envisagent l'humanité. ~ Tous les peuples, dit‑M. Main!"!, concourent d'une fa~or, plus ou moins consciente, malgré leurs rivalités et leurs lattes, à la constitution de l'unité organique des nations, doctrine nouvelle qui forme la vraie et inê­braffiable base de la philosophie de l'histoire (2).   Rod, V. ro,,,LÊ,, Vi, yth6ilq., ~ 1, p. 387. Conèiaioni di un ,ietiifisI,si~ toma rix libro,v.  390   L'HO   § 2.   Hartmann dit quelque part que si la logique minuscule est absolument nécessaire pour le développement historique, il est Prouvé également Pu cela même qu'elle est également indispen­sable pour le développement individuel, puisque l'individu orga­nique est, composé d'individus d'un ordre inférieur, précisément de la même manière que le peuple on PICtat sont composés d1indi­vides d'un ordre bien plus élevé et puisque l" premiers exigent une raison directrice aussi bien que ces derniers. On a objecté àcela qu'il y a une grande différence outre l'idée illorganisme et celle d'humanité, la première supposant la fatalité et l'autre la li­berté, et que pour cette raison il y a, dans l'organisme, dévolop. portent harmonieux et simultané de toutes les parties, ce qui lie semble pas se vérifier dans l'humanité. « Si l'en admet par ans logis, écrit M. Carreau, que les nations sont les organes d'un vaste corps qui est l'humanité, il faudra concevoir que certains de ces organes sont à peine il la premiers phase de leur croissance, que d'autres se sont arrêtés dans leur évolution, quo d'autres encore rétrogradent; que ceux‑ci sont dans l'adolescence, ceux‑lâ dans l'âge mûr, quelques‑uns enfin tout près de la vieillesse (~) ~. Il ne faut pas oublier toutefois que les différences signalées dans le développement des organes ne sont que l'effet de la n* ture libre de ce même développement de l'humanité. La liberté peut troubler momentanément l~ëvolutioji harmonieuse et syuchro~ nique des parties, mais elle ne peut en aucune facial compromettre le résultat final assuré d'avance par Lit tendance au progrès, innée chez l'humour. Or, ce résultat final, cette humanité idéale, produite par feu développements plus on moins irréguliers qui finiront pré. cédés, consacrera l'unité, entre les nations et l'histoire de tous les peuples y devra entrer comme élément, chacun d'eux ayant joué un rôle spécial dans lévolution du genre humain. Il faut ajouter aussi que si certaines nations vieillissent, taudis que d'autres de. montent jeunes et d'autres encore à l'état d'enfance, ce sont moins 168 peuples eux‑mêmes, simples organes et instruments de trans­mission, qu'il importe de considérer, que les principes qu'ils re. présentent et qui durent plus qu'eux; car il arrive souvent qu'après   (q ~~w, di. D,xi~ M,ild., 1875, p. 575.  L'IMÉE DE NATIONALITÊ DANS LÊ SUD1ÏSME 391 la décodeurs des nationalités qui 18S avaient reÇMeS et gardées tout (l'abord, ces idées passent ensuite en d'autresmains plu ce­fables de conserver le dépôt. Dans Phistoire de l'humanité, il en est donc des peuples comme des molécules dans les corps orga­aidés qui, après avoir rempli leur tache pendant un certain temps, cèdent la place à d'autreg qui viennent poursuivre leur, oeuvre.
LLes nations s'unité unifient entre elles historiquement en Adam, psychologiquement dans la <i>Schechina</i>, le divin dans le monde, qui est le centre de genre humain n'est point encore achevéetoutes les âmes, mais elle et idéalement dans le Verbe ou Logos qui est le monde intelligible. Il en train résulte de se réaliser graves et les anomalies qu'on Peut encore si­gosier présentement sont justement les imperfections de grand corps socialnombreuses conséquences. Pour PhébrWisme, la Chaque nation avec représentant une idée particulière a <ref> Page 387 </ref>par là même sa missionraison d'être: son existence est légitime, sa vie propre, est Panneau intermédiaire qui rattache son droit inviolable et il faut ajouter que son perfectionnement rentre dans l'hommeordre cosmique et dans les desseins de la Providence. Enfin le but auquel tend la constitution des nationalités paraît être leur organisation définitive dans une unité ou harmonie finale, évolution que l'individu, à lon peut constater d'humanité future constituée colin ailleurs dans son unité définitiveles différentes parties de la nature. Cette humanité West (loue pas pour lui la multitude inorganique des in~ dividus, mais La perfection de l'unité organique ensemble croît en effet en proportion de celle des nationsparties. On sait que «Le développement de la vie dans le christianisme au contrairediverses directions, écrit M. Nogel, c'est une loi naturelle dans le monde physique et dans le monde moral et plus l'autre conception qui prévauthumanité se développera en nationalités différentes susceptibles de civilisation et animées de nobles tendances, plus facilement sera résolu le problème de perfectionnement général de la race humaine <ref> <i> Revue Scientifique</i>, 1875, p.677 </ref> »
Nous trouvons dans Cicéron cette idée capitale On va entendre une appréciation des conceptions d'une société qui s'étend au‑delis de l'humanité, idée qui répond Auguste Comte à pharmacie de pleureras avec ce sujet et l'univers on ne pourra manquer d'après Phêbraïsneêtre frappé de la grandeur des idées juives, et aussi colle des rap. ports avec en constatant que l'Intelligence universelle, e1es~âhébraïsme a devancé de tant de siècles le philosophe positiviste.dirü avec Dieu: ~ « La raison, dit‑il, source du devoir et du droit est commune à tous les hommes; c'est le fondement naturel dreconnaissance de l'humanité comme un société 'universelle, dans laquelle tout organique à l'échange mutuel égard duquel chaque individu soutient des services rapports définis et des bienfaits est nécessaire doit remplir certains devoirs, dépasse à la conservation et au perfectionnement quelque égard même l'idée chrétienne de chacun; organisme admirable dans lequel la viw passe d'un membre à, l'antre pour humanité considérée comme une famille de frères. Dans le bien commun, christianisme comme dans lequel chacun se sent vivre et opérer en tous et tous en chacun; ville immense gouvernée et non­Serrée pu une Boule législation, celle de la raison, ville non eir­conscrite par les frontières iPune nationreligions antérieures, ni par les bornes de l'bu­marritê' mais étendue obligation morale à tous les êtres rationnels dont fait partie Dieu lui‑même, car entre lui et l'homme, il y a cette ressemblance et cette différence que légard d'un fait partie autrui est plus ou moins subordonnée au salut de l'Intelligence et l'autre est l'Intelligence universelleindividu, tandis que Pion a en soi une étincelle du divin taudis que pour Auguste Comte l'autre en amour universel est le premier principe et le répond dans le monde (t) sd'action fondé sur les droits du grand être qui contient ceux de chacun de ses membres individuels <ref> <i> Revue philosophique</i>, ann. 1885, p. 337</ref> ».
Que lOn a fait remarquer avec raison à ce propos qu'il faut s'unitê orgimiqu en tenir à la distinction de ldeux sortes d'humanité soit constituée organismes: les organismes intermédiaires doués de sensation collective et les organismes supérieurs dont chaque partie possède à la fois la conscience du moi et la conscience du tout, si bien que comme la monade de Leibnitz (mais monade ouverte et non fermée), elle est vraiment le miroir de ce petit univers qui subsiste tant par sa volonté propre que par celle de tous les na­tions autres. C'est donc en définitive dans les membres mêmes de la société qu'existe la conscience de l'organisme social et du contrat social, conscience plus ou par moins claire d'ailleurs et qui va s'exaltant dans les intelligences supérieures.<ref> Ibid. V. FOUILLÉE, Vue synthétique sur la sociologies, p. 387. </ref><ref> Page 388 </ref>. Nous ferons simplement observer qu'il paraît inadmissible que la conscience que chaque membre de la société acquiert de l'organisme social épuise toute la conscience de cet organisme, car nous aurions alors autant de consciences complètes de même organisme social qu'il y a d'individus. Comment la chose serait-elle possible, cette puisque l'individu n'est qu'une infime partie de cet organisme? Nous objectera-t-on qu'il n'y a aucune preuve de l'existence d'une conscience sociale universelle ? A cela nous répondrons que la preuve est pour phébraâamdans les efforts que nous apercevons. S'il n'existait pas une unité idéale directrice de tout l'organisme social, un fait qu'on ne saurait mettre en douteverrait point, selon le mot de M. Elle vit et agit sous Mamiani « cette conspiration ininterrompue de tous ses membres vers l'organisation de la vie universelle, qui est le grand miracle de la diversité des races et des idées qu'elles reprê‑physiologie».
Enfin, la conscience de l'organisme social que chaque membre possède n'est point celle de la société elle-même en général, ce qu'il est absurde de supposer, le même être ne pouvant se sentir partie et tout à la fois; c'est simplement la conscience de lui appartenir, d'être membre du tout. Ce qui distingue les hommes supérieurs, ce n'est pas seulement une plus grande force, une plus grande intensité de ce sentiment individuel, mais encore une étendue plus considérable de conscience, car ils forment des parties plus compréhensives du corps social, en embrassant pour ainsi dire un plus grand nombre de leurs semblables. De degré en degré l'imagination arrive ainsi à concevoir un être, quel qu'il soit d'ailleurs, en qui l'humanité a pris conscience d'elle-même dans sa totalité. De même que chaque nation particulière a son <i> Sar </i>, qui est son génie ou esprit et qui réalise son unité, de même le monde des nations, l'humanité dans son ensemble a une âme, une vie qui lui est propre et qui fait d'elle un organisme vivant. Celui-ci se développe d'après ses lois spéciales qui sont les lois de l'histoire. C'est ainsi que des intelligences supérieures comme Schelling, Krause, Herbert Spencer envisagent l'humanité. « Tous les peuples, dit M. Mamiani, concourent d'une façon plus ou moins consciente, malgré leurs rivalités et leurs luttes, à la constitution de l'unité organique des nations, doctrine nouvelle qui forme la vraie et inébranlable base de la philosophie de l'histoire <ref> Confessioni di un metafisico, tomo II, libro . V. </ref> <ref> Page 389 </ref>§ 2.
(~) VHartmann dit quelque part que si la logique minuscule est absolument nécessaire pour le développement historique, il est prouvé également par cela même qu'elle est également indispensable pour le développement individuel, puisque l'individu organique est composé d'individus d'un ordre inférieur, précisément de la même manière que le peuple ou l'Etat sont composés d'individus d'un ordre bien plus élevé et puisque les premiers exigent une raison directrice aussi bien que ces derniers. pUil On a objecté à cela qu'il y a une grande différence entre l'idée d'organisme et celle d'humanité, la première supposant la fatalité et l'autre la liberté, et que pour cette raison il y a dans l'organisme, développement harmonieux et simultané de toutes les parties, ce qui ne semble pas se vérifier dans l'humanité.« Si l'on admet par analogie, écrit M.. phi. Carreau, que les nations sont les organes d'un vaste corps qui est l'humanité, il faudra concevoir que certains de ces organes sont à peine à la première phase de leur croissance, que d'autres se sont arrêtés dans leur évolution, que d'autres encore rétrogradent; que ceux-ci sont dans l'adolescence, ceux-là dans l'âge mûr, quelques uns enfin tout près de la vieillesse <ref> Revue des ~oles italiennesDeux Mondes, 1875, p. Ana575. X, fêw</ref>» . 1879, P. 299,
Il ne faut pas oublier toutefois que les différences signalées dans le développement des organes ne sont que l'effet de la nature libre de ce même développement de l'humanité. La liberté peut troubler momentanément l'évolution harmonieuse et synchronique des parties, mais elle ne peut en aucune façon compromettre le résultat final assuré d'avance par la tendance au progrès, innée chez l'homme. Or, ce résultat final, cette humanité idéale, produite par les développements plus ou moins irréguliers qui l'auront précédée, consacrera l'unité entre les nations et l'histoire de tous les peuples y devra entrer comme élément, chacun d'eux ayant joué un rôle spécial dans l'évolution du genre humain. Il faut ajouter aussi que si certaines nations vieillissent, tandis que d'autres demeurent jeunes et d'autres encore à l'état d'enfance, ce sont moins les peuples eux-mêmes, simples organes et instruments de transmission, qu'il importe de considérer, que les principes qu'ils représentent et qui durent plus qu'eux; car il arrive souvent qu'après <ref> Page 390 </ref>la décadence des nationalités qui les avaient reçues et gardées tout d'abord, ces idées passent ensuite en d'autres mains plus capables de conserver le dépôt. Dans l'histoire de l'humanité, il en est donc des peuples comme des molécules dans les corps organisés qui, après avoir rempli leur tache pendant un certain temps, cèdent la place à d'autres qui viennent poursuivre leur œuvre.
302 L1Ho~L'unité du genre humain n'est point encore achevée, mais elle est en train de se réaliser et les anomalies qu'on peut encore signaler présentement sont justement les imperfections de grand corps social. Pour l'hébraïsme, la nation avec sa mission, sa vie propre, est l'anneau intermédiaire qui rattache l'homme, l'individu, à l'humanité future constituée enfin dans son unité définitive. Cette humanité n'est donc pas pour lui la multitude inorganique des individus, mais l'unité organique des nations. On sait que dans le christianisme au contraire, c'est l'autre conception qui prévaut.
Nous trouvons dans Cicéron cette idée capitale d'une société qui s'étend au-delà de l'humanité, idée qui répond à l'harmonie de l'homme avec l'univers d'après l'hébraïsme, et aussi celle des rapports avec l'Intelligence universelle, c'est-à-dire avec Dieu: « La raison, dit-il, source du devoir et du droit est commune à tous les hommes; c'est le fondement naturel d'une société universelle, dans laquelle l'échange mutuel des services et des bienfaits est nécessaire à la conservation et au perfectionnement de chacun; organisme admirable dans lequel la vie passe d'un membre à l'autre pour le bien commun, dans lequel chacun se sent vivre et opérer en tous et tous en chacun; ville immense gouvernée et conservée par une seule législation, celle de la raison, ville non circonscrite par les frontières d'une nation, ni par les bornes de l'humanité mais étendue à tous les êtres rationnels dont fait partie Dieu lui-même , car entre lui et l'homme, il y a cette ressemblance et cette différence que l'un fait partie de l'Intelligence et l'autre est l'Intelligence universelle, que l'un a en soi une étincelle du divin tandis que l'autre en est le principe et le répand dans le monde <ref> V. Philosophique des Ecoles italiennes. Ann. X, févr. 1879, p. 299. </ref>».
sententQue l'unité organique de l'humanité soit constituée par les nations ou par les individus, cette conscience sociale universelle est pour l'hébraïsme un fait qu'on ne saurait mettre en doute. Elle vit et agit sous la diversité des races et des idées qu'elle représente; <ref> Page 391 </ref> elle réalise l'unité de, l'humanité future comme le Logos, l'Adam divin, réalise Panitê l'unité des idêesidées. Le livre de la Genèse, en nous représentant tous comme membres d'une même famille p,imi­tiveprimitive, et les Prophètes, en annon"nt annonçant l'unité boule finale du genre humain, nous ont laissé entrevoir Vexistemm l'existence de cette conscience univer­selle universelle que la théosophie hébraïque a proclamée ensuite, puisque d'après elle le corps d'Adam contenait dans ses différentes parties tous les individus et tous les peuples qui se sont diversifiés selon la nature de chaque membre, en maintenant cependant, malgré tout, leur unité idéale qui répond à l'unité matérielle du corps du premier homme. On sait que le Zohar compare Israël au cœur de l'humanité, tandis que les autres nations en représentent les divers membres. Sénèque adit aussi: <i>Omne hoc quod vides unum est, membra sumus corporis magni. </i>. Mais pour la Kabbale, ce n'est pas seulement le corps d'Adam, ~c'est son âme qui renfermait toute l'humanité à venir. Quant à l'unité organique des idées, on en saisit toute l'économie si l'on se souvient que les <i>Sarim</i> qui les personnifient sont, pour l'hébraïsme, à la fois les ministres de la cour céleste - d'où découle cette idée que les peuples descendent historiquement d'un même ancêtre - les différentes parties de la <i>Schechina</i>, du divin dans le monde, ce qui unit toutes les nations comme les diverses parties du corps d'Adam et enfin, les éléments du Logos, en sorte que l'humanité tout entière se fond pour ainsi dire idéalement en une conscience unique.
mutenant cependant, malgré La Kabbale a figuré toutcela dans un <i>illan</i> ou arbre généalogique, leur unité idéale qui répond représentation graphique des <i>sephirot</i> à, chacune desquelles est rattaché un des grands peuples de l'unité matérielle du corps du premier homme. On sait que le Zohar compare Israël au coeur de histoire, l'humanitéEgypte, Babylone, taudis que les autres nations en représentent Perses, les divers membres. Sénèque a dit aussi: Omno Iwo quod videg unum e8tMèdes, la Grèce, wambra sumus copori8 magni. Mais pour la KabbaleRome païenne, ce West pu seulement le corps d'Adampuis chrétienne, c'est son âme qui renfermait toute et l'humanité à venirIslam <ref> V. Quant àle commentaire sur le Zohar Mikdasch Melech, tome I, lp. 39. </ref>. C'unité organique des idées, on est comme un tableau en saisit abrégé de toute l'économie si l'on se souvient que les Sarim qui los personniftnt sont, pour l'hébraïsme, à la fois les ministres philosophie de ta cour cêteste ‑ d'où découle cette idée que les peuples descendent historiquement d'un même ancêtre ‑ les diffêrentûs parties de la Schechina, du divin dans le monde, ce qui unit toutes les nations comme les diverses parties du corps d'Adam et enfin, les éléments du Logos, en sorte que l'humanité tout entière se fond pour ainsi dire idéalement en une conscience uniquehistoire.
La Kabbale a flgarê tout cela dans un illaft ou arbre généan­gique, représentation graphique des sephirot à chacune desquelles est rattaché un des grands peuples de l'histoire, J'Egyptê, BabY­loue, les Perses, los Modes, la Grêce, la Rom païenne, pum~ chrê­tienne, et Illslam ('). C'rat comme un tableau en abrégé de tente la philosophie de l'histoire.
==References==

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