Difference between revisions of "Israël et L'Humanité - De quelques autres exemples de pluriels allégués contre le mosaïsme"

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DE 91TELQUES AUTRES EXEMPLES DE PLURIELS ALLÉCUÉS
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DE QUELQUES AUTRES EXEMPLES DE PLURIELS ALLÉGUÉS
  
CONTRE LE MOSAISME.
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CONTRE LE MOSAÏSME.
  
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Nous étudierons encore, à propos du mot <i> Elohim </i>, quelques autres textes offrant un remarquable rapprochement du pluriel et du singulier.
  
Nous étudierons encore, à propos du mot Plohim, quelques antres textes offrant un remarquable rapprochement dit pluriel et do singulier.
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Nous lisons au Deutéronome <ref> V. 23. </ref>, le livre le plus incontestablement monothéiste du Pentateuque de l'aveu même de la critique, cette phrase déjà citée plus haut comme exemple curieux du mélange des deux nombres: « Quel est l'homme, en effet, qui ait jamais entendu comme nous la voix de Dieux (<i>Elohim</i>) vivants parlant (singulier) du milieu du feu et qui soit demeuré vivant?» Faut-il voir là une expression polythéiste? Nullement, car d'abord ce texte pourrait se traduire ainsi: « Quel est l'homme, en effet, qui ait jamais entendu comme nous la voix de Dieu-Vie », le mot vie en hébreu (<ref>haiim</ref>) étant toujours au pluriel et semblable au participe présent du verbe. Le texte signifierait ainsi que Dieu <ref> Page 186 </ref>est la vie du monde, selon le mot du Psalmiste: « la source de la vie est avec Toi » Deutéronome, V, 26 . </ref> Mais en admettant que la traduction exacte soit: <i>Elohim vivants </i>, il faut se rappeler qu'il est question dans ce passage des peuples païens et peut- être aussi par conséquent de leurs dieux; le sens serait donc qu'aucun de ceux-ci n'a été capable de prouver son existence, en faisant pour son peuple ce que Dieu a fait pour Israël.
  
Xüus lisons au Deutéronome ('), le livre le plus incontAst‑1. blAment monothéiste du Pentateuque de l'aveu même de la critique, cette phrase déjà citée plus haut comme exemple curieux du mé­lange des deux nombres: « Quel est Phomme, en effet, qui ait jamais entendu comme nous la voix de Dieux (Elokii) vivants parlant (singulier) du milieu du fen et qui soit demeuré vivantl ~ Faut‑il voir la une expression polythéiste 1 Nullement, car d'abord es texte pourrait se traduire ainsi: ~ Quel est l'homme, en effet, qui ait jamais entendu comme nous la voix de Dieu‑Vie ~1 la mot vie en bêbren (laiint) étant toujours au pluriel et semblable ait participe présent du verbe. Le texte signifierait ainsi que Dim,
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Le verset déjà cité plus haut du livre de Josué, nous fournit un autre exemple de l'accord de l'adjectif: « Vous n'aurez pas la force de servir L'Eternel, car il est dieux saints (<i>Elohim Kedoschim </i>) et c'est un Dieu jaloux » <ref> Psaume XXXVI, 10. </ref> N'est-il-pas étrange que ces paroles et d'autres qui semblent vraiment de nature à compromettre le monothéisme soient précisément prononcées dans des circonstances où la foi monothéiste ne saurait être le moins du monde mise en doute? Des expressions, auxquelles on pourrait facilement donner une signification païenne, sont employées dans le but d'inculquer dans les esprits le plus rigoureux monothéisme! Le chef d'Israël dit ici à son peuple qu'il aura de la peine à servir l'Eternel, car tous les genres de sainteté que réclament les différents cultes des Gentils, L'Eternel les exige pour lui seul, et le mot <i>Kedoschim</i>(saints), qui fait la force de l'objection est précisément celui qui démontre le caractère exclusif du culte d' <i> Avaya </i> et l'absolue impossibilité de l'associer à aucun autre.
  
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De même pour le verset de Jérémie: «Mais l'Eternel est le vrai Dieu (littéralement <i>Elohim</i> vérité); il est <i>Elohim vivants </i> et le roi du monde » <ref> Josué, XXIV, 19 </ref>. Tout le passage, d'après le contexte, est la négation la plus formelle du polythéisme: les dieux des païens semblables à une colonne massive, ne parlent point et ne peuvent marcher: ils sont incapables de faire ni bien ni mal (verset 5). « Nul n'est semblable à toi, ô Eternel! Tu es grand, et ton nom est grand par ta puissance. Qui ne te craindrait, roi des nations ? C'est à toi que la crainte est due (versets 6-7) ». Il est donc complètement inadmissible que le prophète ait pu introduire dans un semblable texte une expression polythéiste et l'on peut dire que les mots « Dieux (<i>Elohim </i>) vivants » sont mis là justement par opposition aux dieux du paganisme qui, en réalité, n'existent point aux <ref> Page 187 </ref>yeux du fidèle israélite, L'Eternel étant pour lui le seul Dieu véritablement vivant.
  
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Un autre texte, également mentionné comme exemple de singulier, mélange des deux nombres, mérite que nous nous y arrêtions encore quelques instants. C'est celui du second livre de Samuel: « Est-il sur la terre une seule nation qui soit comme ton peuple, comme Israël qu' <i>Elohim sont venus</i>, racheter pour en former son  peuple? » <ref> II Samuel, VII, 23 </ref>. Il y a là une évidente réminiscence d'un passage du Deutéronome: « Fut-il jamais <i> Elohim</i> qui essayât de venir prendre à lui une nation du milieu d'une nation par des épreuves, des pro diges, des miracles? » <ref> Deutéronome, IV.34. </ref>. Mais dans ce texte du cinquième livre de Moïse rien n'est au pluriel, sauf le mot <i>Elohim</i> qui, bien qu'il s'agisse ici des dieux du paganisme, est suivi du verbe au singulier, parce que c'est comme si l'auteur demandait si <i>quelqu'un d'entre les dieux des Gentils </i> a jamais essayé d'accomplir un pareil prodige. Dans le verset du livre de Samuel au contraire les pronoms sont au singulier, mais le verbe est au pluriel, car il contient, à notre avis, une allusion aux dieux du paganisme qui, nous dit-on, furent incapables d'opérer les merveilles que Dieu a opérées pour Israël.
  
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Ceux qui persisteraient à soutenir que ce passage et d'autres semblables peuvent constituer une objection sérieuse contre le monothéisme mosaïque feront bien de lire, dans ce même livre de Samuel, le verset qui précède immédiatement: « Que tu es donc grand, <i>Avaya Elohim </i> !car nul n'est semblable à Toi, et il n'y a point d'autre Dieu (Elohim) que Toi! » <ref> II Samuel, VII, 22. </ref>. La phrase est si explicitement monothéiste que l'on n'en pourrait pas trouver de plus claire dans toute la Bible et après de telles déclarations, Il est rigoureusement logique de croire que le pluriel dans les mots qui suivent doit être attribué nécessairement à une cause tout autre qu'une tendance polythéiste quelconque.
  
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(,) V. 23.
 
 
 
LES NOMS DIVINS                                                    187
 
 
 
 
est la vie du aucule, selon le mot du psalmiste: ~ la source de la vie est avec 'foi C). Mais en admettant que la traduction exaute soit: Elohim mante, il faut se rappeler quil est question dans ce passage des peuples païens et peut‑être aussi par censé­quent de leurs dieux; le sens Serait donc qu'aucun (le ceux‑ci n'a été capable de prouver son existence, en faisant pou, son peuple ce que Dieu a fait pour buaël.
 
 
Le verset déjà cité plus haut du livre (le, Josué, nous fournit un autre exemple de l'accord de l'adjectif: ~ Vous n'sors, pas la force de servir Pliternel, car il est dieux saints (Elokim Kedoxe~eim) et c'est un Dieu jaloux ~ (~). N'est4l pas ëtramge que ces paroles et d'autres qui semblent vraiment de nature à compromettre le monothéisme soient précisément prononcées (lait, des circonstances où la foi monothéiste ne saurait être le moins du monde mise en doute? Des expressions, &,xquelleson pourrait sibacilement donner une signification païenne, sont ma loyée8 ()ans le bat d'inculquer clans les esprits le plus rigoureux Monothéisme! Le chef 4118raël dit ici à son peuple qu'il aura (Io la peine à servir Mortel, car tous les genres (le sainteté que réclament les différents cultes des C outils, IlEternel les exige pour lui seul, et le mot Kdoeli2ji (saints), qui fait la farce de l1oI~joction, est précisément celui qui décamentre, 1, clumotme exclusif (tu cette, d'Avay, et l'absolue impossibilité (le l'associer à aucun autre.
 
 
De même pour le verset de Jérémie: . Nlais l'Eternel est le vrai Dieu (litt ;
 
 
ululement: Elohi~n‑véité); il usi 1,70hiln, ivants et le roi dl, Monde ~ (4). Tout IA passage, d'après le contexte, est la négation la plus formelle du polythéisme: les dieux des paêMS~ semblables à une colonne massive, ne parlent point et ne peuvent marcher: ils sont incapables de faire ni bien ni mal (verset 5). « Nul n'est semblable à toi, ô Etoucoel! 'pli os grand, et ton ]coin est grand par ta puissantes. Qui ne te, craindrait, roi des nations 1 C'est ,a toi que la crainte est due (versets 6‑7) ». Il est donc com­plètement inadmissible que ]A prophète ait pu introduire dans un semblable texte une expression polythéiste et l'on peut dire que les mots ~ Dieux (Elohilsi) vivants » sont mis la justement par oppo­sition aux dieux du paganisme qui, on réalité, n'existant point aux
 
 
 
 
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              Un autre texte, également mentionné nomme exemple de Sin­
 
 
              g,lio, mélange des den, nombres, mérite que nous nous y arrë­
 
 
  tiens encore quelques instants. C'est celui du second livre de Samuel:
 
 
            ~ Est‑il sur la terre une seule nation qui soit comme ton peuple,
 
 
        comme Israël qul‑Eloibitn sont venss, racheter pour en former son
 
 
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        Deutéronome: ~ Fut‑il jamais Eloisiné qui essayât de venir prendre
 
 
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        (liges, deg miracles? ~ (~). Mois dans ce texte du cinquième livre
 
 
              de Moise rien West au pluriel, sauf le mot Elokù, qui, bien qu'il
 
 
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parcs que c'est comme si l'auteur demandait si                          d'autre
 
 
    les diamir des Gentils a jamais essayé d'accomplir un pareil prodige.
 
 
          Dans le, verset du livre de Samuel au contraire les pronoms sont
 
 
            au singnlier, mais le verbe est SU pluriel, car il contient, à notre
 
 
        avis, une allusion aux dieux du paganisme qui, nous dit~om, forent
 
 
          incapables d'opérer les merveilles que Dieu a opérées pour Israël.
 
 
Ceux qui persisteraient à soutenir que ce passage et d'autres semblables peuvent Constituer une objection sérieuse contre, le ma. noth6ismo massique feront bien de lire, dans ce même livre de Samuel, le verset qui précêde immédiatement: ~ Que tu es donc grand, Avaya Elohim 1 car nul n'est semblable à, Toi, et il n'y a point d'autre Dieu (Elohisf) que Toi! s (~). La phrase est si expli. ritement monothéiste que l'on n'en pourrait pas trouver de plus ,taire dans toute la Bible et aptes de telles déclarations, Il est ri­goureusement logique de croire que le pluriel flans les mots qui suivent doivent être attribuée nécessairement à une cause tout autre qWmUe tendance polythéiste quelconque.
 
  
 
==References==
 
==References==

Latest revision as of 08:00, 27 August 2010

§ 4.

DE QUELQUES AUTRES EXEMPLES DE PLURIELS ALLÉGUÉS

CONTRE LE MOSAÏSME.

Nous étudierons encore, à propos du mot Elohim , quelques autres textes offrant un remarquable rapprochement du pluriel et du singulier.

Nous lisons au Deutéronome [1], le livre le plus incontestablement monothéiste du Pentateuque de l'aveu même de la critique, cette phrase déjà citée plus haut comme exemple curieux du mélange des deux nombres: « Quel est l'homme, en effet, qui ait jamais entendu comme nous la voix de Dieux (Elohim) vivants parlant (singulier) du milieu du feu et qui soit demeuré vivant?» Faut-il voir là une expression polythéiste? Nullement, car d'abord ce texte pourrait se traduire ainsi: « Quel est l'homme, en effet, qui ait jamais entendu comme nous la voix de Dieu-Vie », le mot vie en hébreu ([2]) étant toujours au pluriel et semblable au participe présent du verbe. Le texte signifierait ainsi que Dieu [3]est la vie du monde, selon le mot du Psalmiste: « la source de la vie est avec Toi » Deutéronome, V, 26 . </ref> Mais en admettant que la traduction exacte soit: Elohim vivants , il faut se rappeler qu'il est question dans ce passage des peuples païens et peut- être aussi par conséquent de leurs dieux; le sens serait donc qu'aucun de ceux-ci n'a été capable de prouver son existence, en faisant pour son peuple ce que Dieu a fait pour Israël.

Le verset déjà cité plus haut du livre de Josué, nous fournit un autre exemple de l'accord de l'adjectif: « Vous n'aurez pas la force de servir L'Eternel, car il est dieux saints (Elohim Kedoschim ) et c'est un Dieu jaloux » [4] N'est-il-pas étrange que ces paroles et d'autres qui semblent vraiment de nature à compromettre le monothéisme soient précisément prononcées dans des circonstances où la foi monothéiste ne saurait être le moins du monde mise en doute? Des expressions, auxquelles on pourrait facilement donner une signification païenne, sont employées dans le but d'inculquer dans les esprits le plus rigoureux monothéisme! Le chef d'Israël dit ici à son peuple qu'il aura de la peine à servir l'Eternel, car tous les genres de sainteté que réclament les différents cultes des Gentils, L'Eternel les exige pour lui seul, et le mot Kedoschim(saints), qui fait la force de l'objection est précisément celui qui démontre le caractère exclusif du culte d' Avaya et l'absolue impossibilité de l'associer à aucun autre.

De même pour le verset de Jérémie: «Mais l'Eternel est le vrai Dieu (littéralement Elohim vérité); il est Elohim vivants et le roi du monde » [5]. Tout le passage, d'après le contexte, est la négation la plus formelle du polythéisme: les dieux des païens semblables à une colonne massive, ne parlent point et ne peuvent marcher: ils sont incapables de faire ni bien ni mal (verset 5). « Nul n'est semblable à toi, ô Eternel! Tu es grand, et ton nom est grand par ta puissance. Qui ne te craindrait, roi des nations ? C'est à toi que la crainte est due (versets 6-7) ». Il est donc complètement inadmissible que le prophète ait pu introduire dans un semblable texte une expression polythéiste et l'on peut dire que les mots « Dieux (Elohim ) vivants » sont mis là justement par opposition aux dieux du paganisme qui, en réalité, n'existent point aux [6]yeux du fidèle israélite, L'Eternel étant pour lui le seul Dieu véritablement vivant.

Un autre texte, également mentionné comme exemple de singulier, mélange des deux nombres, mérite que nous nous y arrêtions encore quelques instants. C'est celui du second livre de Samuel: « Est-il sur la terre une seule nation qui soit comme ton peuple, comme Israël qu' Elohim sont venus, racheter pour en former son peuple? » [7]. Il y a là une évidente réminiscence d'un passage du Deutéronome: « Fut-il jamais Elohim qui essayât de venir prendre à lui une nation du milieu d'une nation par des épreuves, des pro diges, des miracles? » [8]. Mais dans ce texte du cinquième livre de Moïse rien n'est au pluriel, sauf le mot Elohim qui, bien qu'il s'agisse ici des dieux du paganisme, est suivi du verbe au singulier, parce que c'est comme si l'auteur demandait si quelqu'un d'entre les dieux des Gentils a jamais essayé d'accomplir un pareil prodige. Dans le verset du livre de Samuel au contraire les pronoms sont au singulier, mais le verbe est au pluriel, car il contient, à notre avis, une allusion aux dieux du paganisme qui, nous dit-on, furent incapables d'opérer les merveilles que Dieu a opérées pour Israël.

Ceux qui persisteraient à soutenir que ce passage et d'autres semblables peuvent constituer une objection sérieuse contre le monothéisme mosaïque feront bien de lire, dans ce même livre de Samuel, le verset qui précède immédiatement: « Que tu es donc grand, Avaya Elohim  !car nul n'est semblable à Toi, et il n'y a point d'autre Dieu (Elohim) que Toi! » [9]. La phrase est si explicitement monothéiste que l'on n'en pourrait pas trouver de plus claire dans toute la Bible et après de telles déclarations, Il est rigoureusement logique de croire que le pluriel dans les mots qui suivent doit être attribué nécessairement à une cause tout autre qu'une tendance polythéiste quelconque.


References

  1. V. 23.
  2. haiim
  3. Page 186
  4. Psaume XXXVI, 10.
  5. Josué, XXIV, 19
  6. Page 187
  7. II Samuel, VII, 23
  8. Deutéronome, IV.34.
  9. II Samuel, VII, 22.