Israël et L'Humanité - Emprunt, religion, faite aux païens par le Israélites

Revision as of 11:47, 12 November 2009 by WikiSysop (talk | contribs)

Revision as of 11:47, 12 November 2009 by WikiSysop (talk | contribs)

Emprunts religieux faits aux paiens par les Israélites.


~1I 5


Nous avons dit que le nom d'Azazel peut avoir été emprunté au patapisme. Un autre nom païen se présente, lui aussi oit Israël .avec une signification parfaitement orthodoxe, c'est celui de Baal.

      Tin texte d'Osée, d'obscur qu'il était, devient lumineux si pou

se place à ce point de vue. Le prophète prévoit des jours où

Israël, abandonnant ses erreurs polythéistes, reviendra à son Dieu

et voici comment il s'exprime: ~ En te jour‑là, dit IlEtmmel, tu m'ap.

pelleras: Moi, époux tu ne m'appelleras plus: Mon naître

(baali)! J'ôterai de sa bouche les noms des Imas, afin qulon a,

les mentionne plus par leurs.noms > ('). La différence existant dans

la Donnés du prophète entre les deux mots ischi et baati n'est pas

celle qui résulte de la traduction, car baali signifie également

mou époux et le terme qui rendrait le mieux le sens de ,a,

maître serait adoni. La vérité est que le Dieu d'Israël avait été

désigné sous le nom (le Baal en même temps qu'on l'appelait

aussi Ado"ï. Q,e signifie donc la prédiction d'Ossa et pourquoi

condarune‑t‑il ce nom? La fin du passage cité nous l'apprend:

~, JlôtArai de sa bouche les noms des Bailla afin qu'on ne les menm

lionne plus par leurs noms ». Il résulte évidemment de vu texte

que l'adoration (tu vrai Mon sacs le nain de But er6ait le danger

(le. tomber dans le culte des BaJs de la Palestine et do la Plus­

obvie; c'est donc poil, éviter la tentation d'idolâtrie que l'invocation

41, ce nom ,et interdite. Pour ceux que surprendrait net ce expli.

ration non s dirons que le nom d'Aboura‑M",da, le (tien bon du

Zend Avesta, a pareillement été donné par les Juifs ait Dieu

d'Teruel. On lit en effet dans Tosaphoth (') à propos de la mère de

Sapor, ai de Perse, Iphra Ohoura: . On interprète a, mot par

ornas qui vient du vrai Dira (humînakom), car, dit‑on, Meurs, c'est

le, nom dû la Stimuline ~.

Les noms des dieux litière ont donc souvent appartenu au Dieu (Il Israël. Le paganisme les a parfois empruntés aux Juifs de même qu'il est arrivé à ceux‑ci de les prendre aux païens. Il n'y a pas lieu (le sliitomier par conséquent, encore moins de se scandaliser,


0~&l, U, 18‑19. B,am, fl. s.


216

s'il, est fait quelquefois mention de ces noms avec respect. Ainsi

devient intelligible le passage suivant de Moïse: ~ Vous ‑ observerez

tout ce que je vous ai dit, et vous ne prononcerez point le nom

d'autres dieux; qu'on ne pectorale point sortir de votre bouche ~ (~).

Ce passage offre une analogie évidents avec celui d'Osée qui no

fait qu'appliquer à un cas spécial, et presque dans les mêmes termes,

la prohibition générale de Moïse, ce qui prouve, pour le dire en

passent, que le Pentateuque était connu, observé et invoqué comme

autorité à, l'époque du prophête Osés. Le texte mosaïque témoigne

que l'on faisait des noms polythéistes un usage innocent et reli­

gieaix, car il ne s'agit pas loi d'uns nouvelle condamnation de l'ido­

lâtrie, ni de la simple interdiction (le prononce, des noms étrangers,

dofimme toute superstitieuse à laquelle Moïse ne nous a pas haloi­

tués. On no saurait trouver de motif plus acceptable que le fou­

dement historique dont nous vouons de parler, c~,st‑â‑dire l'usage

ires légitime que les Taire faisaient précédemment de ces noms

pour désigner le vrai Dieu, mais que le législateur se voit dans

la nécessité d'interdire pour ôter tant prétexte à l'idolâtrie.

L'une des plus importantes prophéties vient à l'appui de notre explication. Quand Zacharie annonce ~ qu'en ce jouxta, Dieu sera un et son nom, un ~ (2) il est permis de croire que le prophète n'entend pas simplement dire que Dieu était jusqu'alors adoré sous d'autres noms par les Gentils, qui désormais n'en reconnuâtront plus qWun seul, mais encore «Israël, habitué à se servir, pour désigner le vrai Dieu, de noms que les païens avaient profanes en altérant la signification, ulimploiera plus désormais que le têtragramme reçu par tous comme le seul nom sacré. Peut‑être aussi ces mots: ~ Son nom sera un . ne signifient‑ils pas que Dieu n'aura plue chez tous les hommes qu'un seul et même nain, mais bien que sous les mêmes noms différents, il sera universellement adoré.

Nous avons vu plus haut que les noms de Dieu étaient connus des païens et qu'il leur arrivait d'en profaner l'usage; ce fut même, la avons‑nous dit, le commencement du polythéisme. Peut‑être pop, plication que l'on fit aux dieux du paganisme des noms donnés au Dieu d'Israël se confond‑elle avec celle que pou en fit aux anges. Quoi qu'il en soit voici un texte d'18me qui confirme plei,


DIEU ET LES DIEUX 217


peinent nos explications sur l'abus des noms divins: « Je sois Avays, c'est la mon nom; et je ne, donnerai pas ma gloire à mi autre ni mon honneur aux idoles ~ (). Il est évident que dans ce passage le prophète , présente à l'esprit la profanation que l'on faisait (les noms sacrés cri les appli'j'ant aux fausses divinités At que, pour cette ràason~ il 'proclame que ]A nom (IA Dieu est incom­muuicablo.

L'instinct d'unité religieuse que possédaient les Israélites fat la cause des pratiques idolâtriques qu'ils introduisirent à diverses reprises dans leur propre culte en s'imaginant par là être agréables à Dieu, car elest bien Avaya qu'ils croyaient honorer lorsqu'ils adaptaient les formes religieuses des noires peuples qui t'adoraient sous d'antres noms. On comprend ainsi les termes dans lesquels Dieu leur reproche de sacrifier leurs enfants à Baal, c'est‑â~dire àDieu même con5u par Poix selon les doctrines baslistes: ~ Ils ont bati des hauts lieux à Baal, pour brûJer leurs enfants an feu en holocaustAa à, Baal, es que je n'avais ni ordonné ni prescrit, ce qui ne m'était point yen, à 1, pensée » (~). Ce qui est cri effet mot­damné ici, ce n'est pas l'objet même de l'adoration, mais la forme illêgale du culte. Si les Israélites par les pratiques religieuses auxquelles ils se livraient avaient en l'intention d'adorer, sous le nom de Baal, une autre Divinité quAvaya, le langage du fin. phète serait incompréhensible. LA texte signifie bien: Comment po,ve,‑vons penser m'honorer par roi celle que je ne vous ai point prescrit et que J~ai en horreur? Si le,veau d'or dans le désert et l'idole de Michés portent le nom sacré du têtragrammeq la cause est idontique.; les Juifs se persuadaient que le culte qu'ils voyaient en usage chez les Gentils devait également plaire au Dieu d'Israël, car ils avaient l'intuition que ce que tous adoraient sous des forum% diverses, c'était un seul et môme Dieu.

References

Read in another language