II.
 
Examen de quelques textes établissant la doctrine.
 
§ 1.
 LE PENTATEUOUEPENTATEUQUE  La doctrine des cria, ou anges gardiens des natimen nous paraît assez clairement exprimée dans ce passage du dernier cantique de Mmse que nous avons déjà cité en étudiant la signification du mot Blion: ~ Quand le Très‑Elant durera nu, héritage airs nations, quand il 8épara, les enfants des hommes, il fixa les limites des peuples d'après le nombre des enfants d'Israël ~ ('). Les premiers mots de ce texte: ~ Quand le Trüs‑ilaut donne un héritage aux nations ~ pourraient également se rendre ainsi: < Quand le Très‑1 [ont aonna les nations en héritage .. Mais quelque traduction que l'on adopte, nous estimons qu'il s'agit encore ici des anges, soit que l'on veuille voir là, comme dans les deux autres versets da Deutéronome précédemment rappelés, la distribution que Dieu en a faite aux différents peuples de la terre, soit que Pou préfère y trouver l'idée que les diverses nations seul, respect!. vernent confiées à leur garde. Et la preuve que cette interprétation est exacte apparaît, à notre avis, dans les paroles qui suivent: c Car la part de PEterned (2), c'est son peuple, Jacob est la portion de son héritage > (~). Ainsi Israël est l'héritage spécial de PEteruel, comme les divers peuples de la Gentitité sont l'héritage des dieux ou anges qui leur sont répartis. L'analogie avec les deux autres textes du Deutéronome des chapitres iv et xKfx n'est elle pas; frap~ ponts? Mais la tendance de la critique moderne à faire de e e livre un document à, part pour la date de composition nous oblige àchercher, dans d'autres parties de la Bible, des textes à, l'appui de ceux que nous avons cités jusquC!ei. Nous lisons ailleurs ose paroles de Caleb conjurant le peuple (Io ne point se laisser décourager dans la conquête de la Palestine   (1) D,.têI.Icnn~, "1', 8. (2) 1031 " 1)~m 'Z I'..t 1, hhhe, oca qu'a~ chapitre IV et xxxx.  L'IDÉE DES ~ SAREd ~ OU ANGES GARDIENS 2j5 par les rapporte des explorateurs: « Seulement ne soyez point re~ belles contre PFternel et ne craignez point les gong de ce pays, car ils nous serviront de nourriture; celui qui les couvre de son ombre s'est retiré d'eux et FEternel est avec Dans, ne les craignez pas » (). Parmi lem anciens commentateurs, Abrabanel est le seul qui ait vu dans ces paroles: « celui qui les couvre de son ombre r (2), le sac, [lange gardien des peuples caintimens. C'est la cependant l'interprétation qui paraît la plus juste et il faut remarquer que ce dieu de Canaan est entièrement subordonné au Dieu suprême des Rêbreux, puisque c'est par la volonté d'Avaya qu'il cesse de protéger le peuple conflê à sa garde. Le rôle de ces divinités des nations étant ainsi établi par le Pentateuque, il est clair que ces noms de Dieu Très haut et Dieu des dieux donnés au Dieu d'Israël et dont nous avons fait une étude spéciale désignent, au point de vas biblique, un Dieu souverain ayant mous sa domination des dieux inférieurs qu'il a préposés au gouvernement des peuples~ Il ne serait en effet ni 16 Dieu des dieux ni supérieur à eux, s'il n'avait la suprême direction de tout ce qu'ils font. Il y a donc dans la conception hébraïque une sorte d'miphictyonie divine ama. logue à celle des Grecs, mais avec cette différence qu'on Grèce, ou r6gnait le polythéisme, on pouvait, sans sortir (lu pays, nom­prendre parfaitement Due semblable théorie, tandis que cela est impossible pour le monothéisme juif, si l'on ne consent pas àfranchir les frontières nationales : Plhoruol, en Israël, ne peut être appelé le Dieu des dieux que parce que la Bible reconnaît for­mellement Pexistence des divinités des Gentils. Le passage de lExode relatif à la sortie d'Egypte ne laisse aucun doute à cet égard: « JA frapperai tous les premiers‑nés du pays d'Egypte depuis les hommesjusqu'aux animaux, etjlexeucerai des jugements contre tous les dieux de rEgypte ~ ('). Il s'agit évidemment ici d'autre chose que des dieux de bois, de pierre et de métal auxquels s'adressait le culte populaire. Les anciens rab­bins ont bien vu dans ce verset une menace contre les idoles u~gyptio"eE, mais c'est que, dans leur pen&M, à la destruction ma­tërielle de ces images grossières correspondait, sur le plan invi‑   N.b,,,, xrv, 9. LittÉral ... t: leur onder. 'est routes d'... =19SYM 04e ‑im  ~odJ x11~ 12. Ce passage est rappels dans Membres, (xxxal, 4) en orsg ts,moe: « Les Egyptim toemo.t on.,r sus ,ait frappés parmi .., tous les P";nier~6s ; FlCternà s~orq&it oses! des jugements coutre leurs dieux s,  246 DIEIT sible, le châtiment des puis source spirituelles dont elles étaient la représentation. Et cela est si vrai qu'ils nous parlent d'on aar, ange gardien de l'Egypte, qu'ils nomment tantôt Raab, tantôt Uzza, et dont ils nous décrivent la ehme, au moment de la dêli­visites des Hébreux.  Rappelons encore les paroles de Jacob qui ~nontrê, nous dit la Genèse, par des anges de Dieu s'écris: ~ C'est ici le camp de Dieu (‑Elokim!) >. Et plus loin, après le mystérieux combat sac. trou contre Faciles qui reconnaît qu'il a victorieusement lutté avec les nohfio et avec les hommes, nous lisons: ~ Jacob appela ce lieu du nom de Peniel; eue, dit‑il, j'ai vu Dien face à face, et mon âme a été sauvés ~ ('). Que signifle ce singulier épisode de la vile du patriarche hébreu ~ Nous voyons là, quant à oui la, la lutte de Plaraélite avec les dieux du paganisme qui ne sont, nous . l'avons (lit, que des anges divinisés. L'Emitute nous indique par là que le juif, bien loin d'adresser son culte à pou des aspects factice­ liers de la Divinité comme font les pumas, adore IIIT»ité elle‑même, le Centre auquel tout aboutit. Sa conception du vrai Dieu étant
élevée à cette hauteurLa doctrine des <i>sarim</i>, ou anges gardiens des nations nous paraît assez clairement exprimée dans ce passage du dernier cantique de Moïse que nous avons déjà cité en étudiant la signification du mot <i>Elion</i> : « Quand le Très-Haut donna un héritage aux nations, quand il sépara les enfants des hommes, il voit au‑dessous de luifixa les limites des peuples d'après le nombre des enfants d'Israël » <ref> Deutéronome, XXXII, comme dans la8. </ref>»
célèbre vision Les premiers mots de ce texte: « Quand le Très-Haut donna un héritage aux nations » pourraient également se rendre ainsi: « Quand le Très-Haut donna les nations en héritage ». Mais quelque traduction que l'on adopte, nous estimons qu'il s'agit encore ici des anges, soit que l'on veuille voir là, comme dans les deux autres versets du Deutéronome précédemment rappelés, la distribution que Dieu en a faite aux différents peuples de la terre, soit que l'on préfère y trouver l'idée que les diverses nations sont respectivement confiées à leur garde. Et la preuve que cette interprétation est exacte apparaît, à notre avis, dans les paroles qui suivent: « Car la part de l'Eternel <ref>כי חלק י--------י עמוc'est le même mot qu'aux chapitre IV et XXIX. </ref>, c'est son peuple, Jacobest la portion de son héritage » <ref> Deutéronome, XXXII, 8. </ref>. Ainsi Israël est l'héritage spécial de l'Eternel, comme les divers peuples de la Gentilité sont l'héritage des dieux ou anges tantôt monter qui leur sont répartis. L'analogie avec les deux autres textes du Deutéronome des chapitres IV et tantôt de~XXIX n'est-elle pas frappante?
cendreMais la tendance de la critique moderne à faire de ce livre un document à part pour la date de composition nous oblige à chercher, cdans d'est‑âdire les diverses religionsautres parties de la Bible, les différentes notions des textes à l'appui deceux que nous avons cités jusqu'ici.
Nous lisons ailleurs ces paroles de Caleb conjurant le peuple de ne point se laisser décourager dans la Divinitê aconquête de la Palestine <ref> Page 244 </ref>par les rapports des explorateurs: « Seulement ne soyez point rebelles contre l'Eternel et ne craignez point les gens de ce pays, rapprocher ou car ils nous serviront de nourriture; celui qui les couvre de son ombre s'éloigner est retiré d'eux et l'Eternel est avec vous, ne les craignez pas » <ref> Nombres, XIV, 9. </ref>. Parmi les anciens commentateurs, Abrabanel est le seul qui ait vu dans ces paroles: « celui qui les couvre de son ombre » <ref> Littéralement: leur ombre s'est retirée d'eux סר צלם מעליהם </ref>, le <i>sar</i>, l'ange gardien des peuples cananéens. C'est là cependant l'interprétation qui paraît la plus ou moins juste et il faut remarquer que ce dieu de Canaan est entièrement subordonné au Dieu suprême des Hébreux, puisque c'est par la volonté d'Avaya qu'il cesse de protéger le peuple confié à sa foigarde. Le rôle de ces divinités des nations étant ainsi établi par le Pentateuque, il est clair que ces noms de Dieu Très-haut et Dieu des dieux donnés au Dieu d'Israël et dont nous avons fait une étude spéciale désignent, au point de vue biblique, un Dieu souverain ayant sous sa domination des dieux inférieurs qu'il a préposés au gouvernement des peuples. Il ne serait en effet ni le Dieu des dieux ni supérieur à eux, s'il n'avait la suprême direction de tout ce qu'ils font. Il y a donc dans la conception hébraïque une sorte d'amphictyonie divine analogue à celle des Grecs, mais avec cette différence qu'en Grèce, où régnait le polythéisme, on pouvait, sans sortir du pays, comprendre parfaitement une semblable théorie, tandis que cela est impossible pour le monothéisme juif, si l'on ne consent pas à franchir les frontières nationales : l'Eternel, en Israël, ne peut-être appelé le Dieu des dieux que parce que la Bible reconnaît formellement l'existence des divinités des Gentils.
monothéisteLe passage de l'Exode relatif à la sortie d'Egypte ne laisse aucun doute à cet égard: « Je frapperai tous les premiers-nés du pays d'Egypte depuis les hommes jusqu'aux animaux, et j'exercerai des jugements contre tous les dieux de l'Egypte » <ref> Exode, XII, 12. Ce passage est rappelé dans Nombres (XXXIII, 4) en ces termes : «Les Egyptiens enterraient ceux que l'Eternel avait frappés parmi eux, tous les premiers-nés; l'Eternel exerçait aussi des jugements contres leurs dieux »</ref>. Il s'agit évidemment ici d'autre chose que des dieux de bois, de pierre et de métal auxquels s'adressait le culte populaire. Les anciens rabbins ont bien vu dans ce verset une menace contre les idoles égyptiennes, mais c'est que, dans leur pensée, à la destruction matérielle de ces images grossières correspondait, sur le plan invisible <ref> Page 245 </ref>, le gage du triomphe dêüiiitif châtiment des puissances spirituelles dont elles étaient la représentation. Et cela est si vrai qu'ils nous parlent d'un <i> sar</i>, ange gardien de celle‑cil'Egypte, cqu'estils nomment tantôt Raab, tantôt Uzza, et dont ils nous décrivent la chute, au moment de la délivrance des Hébreux.
Rappelons encore les paroles de Jacob qui rencontré, nous dit la Genèse, par des anges de Dieu s'écrie: « C'est ici le camp de Dieu ( <i>El-ohieme</i>!) ». Et plus loin, après le mystérieux combat soutenu contre l'ange qui reconnaît qu'il a victorieusement lutté avec les <i> El-ohieme </i>et avec les hommes, nous lisons: « Jacob appela ce lieu du nom de Peniel; car, dit-il, j'ai vu Dieu face à face, et mon âme a été sauvée »<ref> Genèse, XXXII, 30 </ref>. Que signifie ce singulier épisode de la vie du patriarche hébreu? Nous voyons là, quant à nous, la lutte de l'Israélite avec les dieux du paganisme qui ne sont, nous l'avons dit, que des anges divinisés. L'Ecriture nous indique par là que le juif, bien loin d'adresser son culte à l'un des aspects particuliers de la Divinité comme font les païens, adore l'Unité elle-même, le Centre auquel tout aboutit. Sa conception du vrai Dieu étant élevée à cette hauteur, il voit au dessous de lui, comme dans la célèbre vision de Jacob, les anges tantôt monter et tantôt descendre, c'est-à-dire les diverses religions, les différentes notions de la Divinité se rapprocher ou s'éloigner plus ou moins de sa foi monothéiste, mais le gage du triomphe définitif de celle-ci, c'est le nom même qui lui a été donné Ta «Tu seras appelé lsr~elIsraël,vainqueur des anges » .
vainqueur des anges ~.
==References==

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