Influence des prosélytes en Israël.
 
 
L'étude de t'influence que les Gentils ont pu exercer sur Ph& braïsme est certainement à sa place dans un travail qui a pour but de mettra en lamiêre la véritable idée de Dieu chez les llê. foireux et celle (Io religion universelle qui oit découle. Le prosêly‑
 
 
(1) V. ExOde~ XXVO 18»20,
 
 
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tisme que nous retrouvons à toutes les époque$ de l'histoire d1lêraël nous paraît être un des moyens providentiels qui ont servi à cette fin et par lesquels te monde juif et la monde païen ont constam­ment réagi Pau sur l'autre.
 
Nous nous réservons d'e~mlner plus à fond ce grand fait (lu prosélytisme israélite trop méconnu.; mais ce que nous voudrions signaler dès maintenant, c'est que le génie aryen en s'calmant àl'élément sémitique a ou sur celuki nue action certaine et que de cette union est née la doctrine destinée à sceller un jour la paix entre les aspirations religieuses des différentes races.
 
(le n'est pas en "in que durant de longs siècles un apport ininterrompu du sang païen s'cet mêlé an sang juif et que chaque prosélyte, en se convertissant, est venu ajouter ses idées, ses ton. dansas, ma sentiments personnels au patrimoine israélite. Le pro­sélytisme juif ne pouvait s?exermr sans que, de part et Wwutre, les esprits s'ouvrissent pour donner et recevoir. Lorequ'une porte est ouverte, oc qui doit entrer et sortir entre et Bort librement; Vementiel est qu'il n'y ait pu de clôture, pas d'infranehimble bar­riêre. Lu Israélites en perdant leur indépendance politique ont cependant Imposé à leurs vainqueurs, non pu leurs lois, mais la Loi éternelle; mais aussi Ils recul; pas manqué d'eu recevoir oit échange su que leur propre civilisation était susceptible daccueillir. C'est là sang doute la raison pour laquelle les Docteurs ont parfois déclaré les prosélytes dangereux pour Israël et pourquoi aussi ils recommandaient de ne point traiter avec mépris les idoles en pré­sonce, d'un prosélyte, fût‑ce même à la dixième génération, tant ils comprenaient bien qu'un païen converti pouvait se ressentir encore des ses origines.
 
ILest certain en effet que, dans le domaine moral aussi bien que dans le monde physique, tout type doué deune três grande force vitale est capable de résister aux influences du milieu. Il peut alors Wassimiter à sa propre nature que ce qui lui sers %triste­ment convenable, mais il n'échappera pourtant pu à toute ami­mllation. Celle‑ci deviendra même une condition indispensable à @& croissance. Ou au lien de prétendre avec le darwinisme que Parc. biance forme le type, il faut plutôt dira que mlai‑ci tire du monde extérieur ce qui cet nécessaire à son plein développement Et dans cette loi d'assimilation, c'est le type la plus fort, le plus noble qui transforme en Bu propre substance ce qui la! est inférieur, non seu­lement aftn d'atteindre ainsi le perfectionnement que comporte sa
 
 
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nain", mais aussi pour que ce qui lai sert à cette fin seêlêve en même temps par là de quelques degrés. Telle est la marche de tout progrês humain aussi bien que cosmique et c'ut on que la doctrine thêowphique désigne sous le beau nom délévation (1).
 
Nous étudierons ailleurs l'influence exercée par Phèbraîsme sur la monde païen, alors qu'il y frayait sa voie; ce qui nous occupe présentement, c'est la réaction opérée par la Gentilité sur Israël et nous sommes loin de prétendre que la loi d~assimilatiwI rappelée plus haut ne trouve point tel son application. Les Kabbalistes ont vu, dans le séjour prolongé des Hébreux en Egypte, un moyen employé par la Providence divine pour restituer àla religion delsraël et y incorporer par sélection tout ce qu'il y avait de bon et de vrai dans la religion égyptienne. Ils ont signalê la ressemblance entre les mots Mizraïm, Egypte, et tuennarim, frontières, limites, pour indiquer que VEgypte était, non seulement géographiquement, mais encore au point de vas religieux, le pays le plus proche de la Palestine. D'autres enfin neont voulu voir dans les vases d'or et d'argent empruntée par les Hébreux aux Egyptions qu'une image des assimilations spirituelles opérées dans le champ de la vérité on, comme nous le disions en eommengant,.des étincelles ramenées à leur foyer. Le fait que le Sénat romain enveloppa dans une même condamnation les superstitions égyptiennes et judaïques, lorsqu'il voulut proscrire les importations orientales, prouve que l'étroite parenté existant entre les deux religions frappait les étrangers eux‑mêmes. Les découvertes modernes en égyptologie nous ont demiêrement révélé, dans le culte et dans les institutions sociales, des analogies si surprenantea queaux yeux de quelques‑uns la valeur propre du mosaïsme semblait être effacée.
 
Mais si un judaïsme mutilé par le rejet de sa tradition inté­grale est en fort mauvaise posture pour an défendre contre les
 
 
Lu ,et "p,6o6.t4s dam lEffiter, oemm, le pet, a, Die,
 
(lehm) et ,sans » table, grenier, tenait a, nouée
 
à 1, spiritultU a. Di,, d'Israël et q,l ne pu,,,t W,,pllq.,, nu deli«, de 1,
 
auti,m thM,ophiq,,. D'entre put la tele de J'hume, ut appelée pu lu
 
Doe~,r» an nael; 'oet qu, là wini, a, ruban nette transforment«, nette
 
de Fum leê,[,,r d,",,,t 1, u,wËt," a, pur, plan élevé et mon.
 
tant lui d'un degré. vous po"q,,i un, qe offmimt du ,Mâme as a"­
 
geaient une urbaine partie; la coopérant aient à la 00111manation dl la victime,
 
il, Ils commensaux de Dieu. A V«Iguw~ tant sacriflu était m, repu,
 
tant repas étale Il »autant. Cul nul expliq» po.,q,,l tu Io"i~ an sa,.
 
vent afflr de 1, viande san, quil ait été fait de l'animal ,, tarte d'i.m,­
 
 
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armes que fournit aujourd'hui la critique historique, il n'en est pu de même do l'orthodoxie juive complets qui, à Une époque où l'on ne pouvait aucunement prévoir les progru de la uhunce, sur ce point, avait déjà répondu aux objection& actuelles par sa théorie de la sélection naturelle des idées, selon la mot de Darwin. Les ressemblances que nous démontrent les savants entre les religions juive et égyptienne, bien loin de noue étonner, justifient pleine­ment ce que nous disaient les Rabbins de Paction réciproque de IlEgypte et dIsraël.
 
L'Fxode lieu parle de serviteurs de Pharaun « oraignaalt Dieu qui crurent aux prédictions de Mules et mirent à l'abri leurs ser­Vitsong et leurs troupeaux (L). L'expression est d'autant plus re­marquable queelle, rappelle celle qui plus tard servit à désigner lu païens convertis au judaïsme. Nous voyons aussi qu'au moment du départ d'Egypte ans multitude de gens (1) Won aliêrent avec les Hébreux. Olâtaient la sans doute des néophytes plus on moins rempiétement détachée du paganisme, mais dont plaisance en tout cas nous est attestée par la Bible. Le Zoar nous dit que cette in­fluence a persisté longtemps après Vêpoque du désert et que toutes les erreurs religieuses qui ont infesté Israël pendant tant de siècles n'ont pu d'autre origine (.). Moïse, cortose ne pouvait pas se dissi. mal" lu dangers qu'un tel contact présentait pour son peuple et cependant il n'a rien fait pour les lui épargner; alors que son rôle de sage législateur semblait lui commander de rejeter loin des siens des éléments sus! hëtArogênes, il n'a pas craint de les accueillir, apparemment parcs que les avantages queil en attendait surpassaient les inconvénients qu'il avait lieu de redouter.
 
Quels étaient donc ces avantagesl Les voici: ce n'est pas seule­ment damï la foule ignorante que Pectine des prosélytes se faisait sentir, c'était aussi chez les penseurs. Du sein de cette multitude d'étrangers surgissait parfois une intelligence d'élite; un prêtre, un
 
 
lotion communion.; ,es trouvons lâ égaiement 1, vêltbl, mise. sas lois
 
~mmt,im, do 1, p,,htblU,, de mots. Cest que Volumes, à su
 
,et aussi , ,loi et qu'on meuglent, Il accomplis ,, fonction, 10, Isolement
 
ci, ,,,Iq,, et su quelque ,rt, théologique. 0. voit par là
 
toutes q,'Il y , de dans 1, prêt,,Ue~ et 'en' omloce
 
que or Woet peint Il qui soirs duos 1. bulles dl l'homme qui Il 'coins, mais
 
bien es qui en sort, comme ci une telle fonction Mois quelque chose d~lndlffêrent.
 
M"d', M, 20.
 
ZI Z'W, Exode, 'n, 38.
 
Z,ar burewhibb, L‑ 28 et mi,.
 
 
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philosophe égyptien trouvait parmi ses compagnons israélites des hommes capables de le comprendre et ce qui résultait de ce rap. proclament d'esprits avides de vérité, c'était assurément tout autre chose que la fabrication dou veau d'or. L'Ecriture nous en demie un très remarquable exemple dans les relations de Moïao avec J6thro son beau‑père. Nous nous demandons vraiment comment, en dollars (le la raison que noue en donnons loi, on peut expliquer, sans coin­promettre le principe même de la Révélation mosaïque, cet ascendant exercé par le prêtre de Madiau sur Moïse qui suivit docilement ses conseils. Une légende du Midrasch (') nous apprend quel rôle im­portant et presque incroyable, ai l'on songe qu'il sagit d'un païen, les Rabbin& ont aulgnê à Jêthro. La verge de Moïse, nous dit cette légende, portait, gravê dans son bois, le nom sacré de Dieu. Elle avait été donnée par Adam à Seth qui la transmit à, un sac. essorer et passant ainsi de main en main demi la suite des gënê­rations, elle échut à Jêthm qui la planta dans son jardin: c'est lâ que la vit MOTOB et il parvint à Parracher du sol, ne que per. sonne n'avait pu faim avant lui. Oette, fable est assez transparente pour laisser pénétrer son sens caché. La chaîne que parcourt la verge de Moïse depuis Adam jusqulâ Jêthro, c'est celle de la tra, dition religieuse et c'est de Jêthro que Moïse reçoit cette verge qui portait gravé la nom sacré, symbole de la nouvelle révélation. Le père de 86pliora est donc pou des fondateurs de la sailli ê
 
ion d'Israël à laquelle il apporta l'élément non sémitique destiné à loi compléter pour don rôle humanitaire. Telle cet la vérité, un peu dm pour Forgent! national, que le Midrauh a enveloppé sous le voile de Pallëgorie.
 
Il ne faut pu oublier que Jêthro est le père des Kéniens doù vinrent les Bêcabites et il y a de fortes probabilités pour que de ceux‑ci descendent les Esséniens ('). Ainsi voilâ une société de prosélytes qui perpétuent au milieu dIsraël les enseignements de leurs ancêtres, ne se distinguant d'ailleurs quo par une plus stricte observance des préceptes, et dont l'action devait être d'autant plus sûre et plus continue que le foyer de leur vie religieuse était entretenu par une union plus indissoluble et par une sorte de règle monastique. Or, si demi côté les Esséniens remontent aux Récabites
 
 
Fi,k6 R. Ell~, L‑ 40.
 
Nono oroyons avoir tmUY6 et «PO06 dans notm Rosaire de, E#àé,~ 1, si w,d,,~,, qfi las r,ttah, par Jo"dab et ise Réalistes à Jê~, b,,,p~, de MI,,.
 
 
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et par eux à la tradition de J6thm, de l'autre ils se rattachent àcette école de la Kabbale dont le trait caractéristique, nous Pavons dit, est de rapprocher les éléments umitiques et aryens; nous avons là eue prouve de ne travail intellectuel que le prosélytisme tendait à opérer chez les Juifs. Os n'était point l'adoption pure et simple de croyances 6trangêres, üar la science proclame comme nous qu'une introduction de 06 genre est contraire au génie des peuples, chaque race pouvant uniquement recevoir des autres ce qui convient à ses aptitudes partiouliêr~. Nous ne disons donc rien que ne recon­naissant les critiques lu plus autorisés, lorsque ~ous aftirmons que, qu,11es que soient les idées prises en dehors (le Ph6braisme qui ont pu contribuer à la formation de PEssênisme, c'est bien là néanmoins me production authentiquement juive et ses; dontrines sont duos à Pêlaboration qui s'assouplit à la suite du apports spirituels fournis par les prosélytes, et non pu à "a importation de dogmes inconnue à la religion israélite. loi comme sur tant d'autres points, c'est avec l'orthodoxie que se rencontre la véritable science (1).
 
Les relations politiques avec les nations païennes n'ont pu rester non plus sans influence sur le judaïsme. Sous le rêgne de Salomon en particulier, nous voyons que la réputation de sagesse da me­marque mit Israël en rapport avec tout ce que l'Orient comptait de gens instraits. Lorsque Io lits de David entreprit de construire le temple dont son père avait roula le projet, il accepta le conceaurs de Hir», roi de Tyr. Des étrangers intervinrent ainsi dus la réalisation de cette oeuvre capitale pour la religionjuive, si bien que la science a pu relever, dans Pornementation dn temple de Salomon, des traces de symboles tyriens on phéniciens, comme on a trouvé plus tard aussi, dans loi grandioses visions d'Ezêchiel, du ressemblances avec tes mythes assyriens.
 
Cette derniêre constatation pas pl" que la premiêre n'est faite pour nous surprendre. Un témoignage formel du livre de Daniel nous atteste que pendant la période babylonienne Vélite de la jeunesse israélite était versée dans toutes les, science& et dans la littérature des Chaldéens. A Vêpoque des Donteurs, on men­tionne les plus illustres ÊPentre eux B. Akibâ4 B. Meir comme don­concluais, Fun de Binera, l'autre d'Amon, et il est à peine besoin
 
 
(1) E,,ld t Helguffld, lu d,.. ~l,, dl G,~t,g,, et de Tablagne wnt d~aec«d sur oe aujete V. ausd I~ Hir, Etud« bibUq~, p. 238*
 
 
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de rappeler que plusieurs de ces rabbins renommés ne forent eux­mêmes que des païens de naissance convertis comme 80110111aYa et Abtalion, derniers descendants de Sanohérib, los maîtres de cet Ilillel qui fat la gloire de la Synagogue, et Onkelos, peut être le même qu'Aquila, qui traduisit en araméen et en gros les livres de Moïse.
 
Lors même que l'on ne saurait admettre, sans faire Une large part à l'exagération, ce que les Rabbins nous racontent de la conversion au judaïsme de personnages distingués, souverain$ et philosophes, voire même de populations entières, il reste hors (le doute que le prosélytisme juif avait considérablement entamé le monde païen et qu'il avait préparé, par la diffusion des grands principes d'Israël, un mouvement des esprits qui plus tard devait faciliter singulièrement la propagation du christianisme. Mais ce qui West pas moins certain, c'est le bênêdee retiré par le judaïsme de ces rapports avec les Gentils, puisque coi mêmes Rabbins ne font aucune difficulté d'avouer assez fréquemment qWen fait de religion, pour Ilint,iligenee do tels ou tels textes et même de ques, tions relatives aux croyances los plus importantes, ils sont à leur tour grandement redevables aux savants cieux PhilOSOPhOsPaÏOns(')­Contraste inattendu, mais bien explicable cependantl Autant ces Decteau ont horreur d'apprendre, f ût‑ce la plus petite chose, des transfuges de leur foi, des hérétiques qWils distinguent Boigneuse­ment des païens, puce qu'ils supposent à bon droit que chez 8~ 168 préjugés et les passions sectaires obscurcissent le jugement, autant ils gardent Pesprit ouvert pour accueillir les lumières qui Peuvent leur venir du côté des sages de la Gontilitë, même dans les ma­tierce on ils sont passés maltres. Ils comprenaient ‑ et pour le dire en passant est& reste tout âuîsi vrai de nos jours. ‑ que leur foi religieuse rencontrerait plus aisément des auxiliaires chez des étrangers libres de toute préoccupation de secte, chez des savants entièrement indépendants, que dans les systèmes à prétentions plus ou moins libérales qui s'efforcent de concilier, par des compromis arbitraires, la science et la religion, en dénaturant à la fois Pune et l'autre, de même qWil est plus sûr pour le navire de gagner la haute mer que de longer des côtea dangereuses au risque de se briser contre les écueils.
 
 
(il saahari, 91b; Peuhlm 90.
 
 
Lm DIEU UN
 
 
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Le prosélytisme, moyen de communication entre.11hêbraïsmo et la Gentilitê, peut être considéré sous un double aspect: d'abord comme source didées et de connaissances, et c'est ou que nous avons essayé de faire jusqu'à présent, puis comme mélange de sang étranger à la Sanche israélite par suite des colons entre juifs et païens convertie, ce qui ne pouvait manquer non plus de mow difier dans une certaine mesure le caractère national.
 
Les aptitudes spirituelles sont liées Sans aucun doute au tenu­pêrament physique; aussi la prohibition des mariages mixtes fait­elle honneur à la vue pénétrante du législateur du Pentateuque Soucieux de conserver uns altération le génie religieux de sa nation. Oependant nous trouvons que malgré an forme volonté d'en maintenir toute la poncif sous le rapport ethnologique, Il Wu pas craint d'solariser le mariage avec les prosélytes. fpil eh«cbalt àprémunir son peuple centre Fidolâtrie, il ne repoussait pourtant pas des alliances qui tendaient à croiser le Sang juif aveu le sang païen, pourvu qu'elles offrissent des garanties sérieuses contre plu. trasion du polythéisme dans les familles israélites et que les étron­gars, qui y étaient admis, gardassent seulement de leur origine les qualités nécessaires pour influer utilement sur la constitution de la race. Aussi a,t‑il établi entre les prosélytes des gradations, selon qu'ils lui parurent plus on moins aptes à concourir au but «il Sa proposait d'atteindre. S'il croit devoir exclure à jamais Ammon et Moab, il admet IlEgyptIon à la troisième génération. Bu un mot, soit pour les populations, soit pour les individus, Moïse Semble obéir à ce principe qWil y a des Juifs par nature, comme il y a des Juifs de naissance, à peu près comme les Pères de pEglise ont dit plus tard, en parlant de certains philosopbes païens, qu'ils étaient naturellement chrétiens.
 
Las Docteurs ont déclaré de même, à propos des prosélytes, que quiconque répudie l'idolâtrie doit être considéré comme juif. Abraham, après avoir requ la premier ce nom, devint le père de toutes les nations et les profflytese doù ‑qu'ils viennent, doivent Pappoler notre père. Leurs finies assistaient près du Sinaï A la pro­mulgation de la Lui et c'est d'elles, aussi bien que des israélites des générations futures, que Moïse entend parler lorsqu'il dit: c 08 West point aveu vous "nie que je traite cette alliance, cette al­
 
 
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lianes scellée par la serment; mais c'est ‑ avec ceux qui sont ici parmi nous, présents en ce jour devant IlEternel notre Dieu, comme avec ceux qui ne sont point ici parmi nous en ce jour > ('). pour les Kabbalistes, c'est toujours le même triage, la même sélection que le judalme opêre, soit que, par la dispersion au milieu des Gentils, il recueille, pour se lu incorporer, les parcelles de vérité quCil y trouve disséminées, soit qu'il attire à lui les âmes à ton. douces monothéist« et augmente ainsi, par Padmisalon des pro­mélytee4 les range de PEglise, dIsraël.
 
Moi», les Talmudistes et la Kabbale s1mcordent donc pour assimiler les prosélytes am Juifs de naissance, sans aucun souci des différences ethnologiques. Il faut dailleurs se garder de eau­fondre les mutê"e spécifiques deune rue avec les signes de dé­géuéressence qu'elle peut présenter, comme l'idolâtrie par exemple. Il se peut que tous les peuples ne soient pu faite pour la strict monothéisme et que es soit un besoin de certaines natures de rap. procher davantage le créé de l'Iner6ê, la fini de PInflui, et d'lu. carner le divin dans la monde. Nous admettons que cette doctrine, ce pm‑monothéisme, pour employer l'expression de Hartmann, soit le contingent apporté par la Gentilité, dans la religion de l'avenir. Mais il y a loin de cette forme putioldiêre de croyance au poly. théisme grossier qui est à la théorie de Ilêmanation ce que Fanthro. pomorphisme, la matérialisation de la personnalité divine est au pur monothéisme. Le prosélyte restait pu conséquent fidèle au ce, raetère propre de sa race en gardant de ses wneeptionB religieuses ce qu'elles avaient de conciliable avec la foi d'Israël, taudis que les polythéistes demeuraient dans Ferre~ par les abus de leur système et le@ exagératione de leurs tendances naturellen. De même il est arrivé am juifs ennemis de la Kabbale de pêüher par Pexeês contraire, en substituant une fausse notion do Punitê divine à la véritable doctrine, car le vrai Dieu West Ign que s'il remplit tous les êtres, ou pour mieux dire, si Pon adore en Lui PEtre même, ainsi que Modique son nom vénéré entre tous.
 
Lors même qu'il faudrait voir dans le polythéisme la forme particulière de la religion des Gentils, las prosélytes ne constitue. raient pu pour Ulm une anomalie, mais une simple vmiêt,6, comme celles qui, d'aprês le darwinisme, apparaissant dans les empêces existantes et, par suite de circonstances favorables, créent du
 
 
(~) E~.tê"»M" x,m, 13.lL
 
 
La DIBU UX 67
 
espêces nouvell". Toujours est‑il que si leur admission en larakil a produit le bien qu'on en espérait. elle n'a pas été non plus sans présenter souvent de sérieux inconvénients. Olest ce que remn. naissant les %bbins quand ils slêaient à la vue des scandale@: Cela nous vient de la multitudel (') par allusion à la foule d1êtran­gers qui partirent dEgypte avec l« Hébreux. lis nous déclarent que ceux‑lâ seuls "nt vraiment enfants d'Abraham qui se mon. trent modestes, miséricordieux et charitables, taudis que ceux qui ne pfflsèdent point ces qualités sont des descendants d'Amalek. Il y avait donc des prosélyte& qui restaient peu dignes de leur patrie d'adoption. D'autres, uns doute, faisaient aussi trop peu honneur à la doctrine religieuse quIls avaient embrassée: aux abus de Vêlé. ment sémitique d'un côté ont répondu trop fréquemment de l'autre 1« excês de l'élément paien. Le vrai juif, qu'il soit israélite de naissance on prosélyte, est celui qui réunit dans une juste pro. portion les deux tendances; celui‑là, n'est pas seulement citoyen de la Palestine, il est citoyen du monde; son Dieu n'est pu uni. quement transcendant, inaccessible, il est aussi immanent, il vit en Boue.
 
Nous devons répondre maintenant quelques mots à ceux qui seraient tentés de nous objecter que si Moïse avait en vue un but religieux, il aurait dû encourager et non point interdire les ma. riages mixtes, puisque de telles unions pouvaient faire davantage pour Pélévation intellectuelle et morale des rame païennes que la prédication immédiate dont elles étaient la meilleure prêparation. Mais qui ne voit que la petite goutte de sang israélite se serait alors perdue bien rapidement dans les grandes artères de l'huma. nitêt Le souille d1sraël aurait été étouffé et se mission n'aurait pu s'accomplir. Il convenait au contraire, pour sauvegarder celle‑ci, que de minutieuses précautions fassent prises et de fait, un grand nombre de préceptes ont, sinon ce but direct, du moins ce résultat. D'ailleurs il faut distinguer entre le tempêrament proprement dit d'une rue et son degré de culture. Si la tendance monothéiste est la trait caractéristique du peuple juif, cela n'implique nullement qWil se trouvait à un niveau intellectuel lui permettant da es mêler aux autres nations civilisées sus dommage pour son originalité propre. Les savants à ce point de vue‑lâ nhésitent pu à placer la race sémitique au‑dessous de la mm aryenne; il est donc loti,
 
 
(1) 1‑1 3MY, E.0d, X", 38.
 
 
68 BIEU
 
 
aiment probable que la victoire serait restée à, celle,ci finalement, si les mariages mixtes eétaient multipliés pendant quelques gé­nêrations. Cette race juive qui s'êtait élevés jusqu'au plus pur mo. nothéisme, non par des spéculations philosophiques mais par un instinct naturel, tout eu demeurant capable de sassimiler les êlé­mentB complémentaires qui lui venaient du dehors, aurait cédé la place à sus autre rue doués peutêtre de qualités plus brillantes, mais dépourvue désormais de celles qui avaient fait la grandeur des ancêtres. On aurait vu alors s'épanouir chez elle les hantes facultés qui font les savants distingués, les philosophes Illustres, mais c'en était fait de l'élan spontané qui produit les apôtres, les voyante, les prophêtes, c'est‑àdirs précisement ce qu'laraM devait donner au genre humain. Le sort du génie hébraïque et de la foi au Dieu Un eût été ainsi gravement compromis; Sem, avec son culte des principes et de Pabsolu, disparaissait devant Japhet se contentant du relatif et as préoccupent plutôt d'analyse.
 
Mais les lois très sages de Moïse sur les prosélytes et les ma, riages ont préservé l'intégrité (16 la religion israélite et elle$ ont sauvé aussi, nous le verrons, celle de l'humanité. Grâce à elles, les Juifs ont pu garder leur double nature qui a fait d7oux une nation vraiment à put; il sent restés un peuple au caractère d'une trempe remarquable, très puriote, très exclusif même, plein dlaawur‑propre et de passion, mai% en même temps le peuple exceptionnel dont la vitalité extraordinaire trouve sa raison d'être dans Pêminent service qu'il est appelé à rendre au monde et qui, sans jamais perdre de vue te qieil se devait a lui‑même, a pris néanmoins dû plus en plus conscience de sa mission universelle.
==References==

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