II.
 
L'homme pontife et terme de la création.
 L'homme, pour l'hébraïsme, n'est pas seulement le roi de la création, il en est encore le pontife. Le premier indice de ce Ca. ractère appareil caractère apparaît dans la bénédiction que Dieu lui confère et qui, en maints passages de la Bible, est comme un symbole d'investiture sacerdotale, comme par exemple celle dû Mêlohisêdek de Melchisédek à Abraham ou celle d'Isaac à Jacob. Mais c'est surtout chez les Rabbins que l'idée est clairement indiquée: « Adam, nous disent‑ilsdisent-ils, est La la gloire du monde et quand il s'approchait pour offrir le sacrifice, il revêtait les habits du souverain pontificat ».   ,, 11, 12.   J.m 1875.  <ref> Page 358 </ref>Le Sacerdoce, d'après eux, passa de père en fis fils jusqu'il à Noé exclusivement, car lorsque celui‑ci celui-ci sortit de, l'arche, le lion le mordit et lui fracturant un membre le rendit inhabile aux fonctions (le de prêtre. Olest C'est pourquoi Som Sem le remplaça dans la eêlêbration célébration des sacrifices. Ce qu'il est important de noter, clam; la c'est le lien qui nuit unit le sacerdoce israélite au sacerdoce humanitaire, car Sem que nous voyous voyons investi du sacerdoce à, la place de Noé est, pour les Rabbins, le même personnage que MelchisëdekMelchisédek. Or ce dernier qui, nous (lisent‑iIS7 disent-ils était le représentant du sacerdoce de l'humanité, transmit cette dignité à Abraham qui l'attacha à, sa famille et à ses descen­dantsdescendants. lis Ils ajoutent «Abraham qu'Abraham devint grand prêtre comme Adam l'avait été également: ~ « Dieu dit à Abraham: S,bx~moSuis-moi! et je Vêtu. blirai t'établirai souverain pontife comme le premier lwmr1~homme, car il est écrit: Et je ferai de toi une grande nation; et ailleurs il est (litdit: Tu es prêtre pour toujours selon l'ordre de Melehisêdek (~) ~. Ail sujet de la transmission du sacerdoce de Melchisédek àAbraham<ref> Yalcout, les Docteurs s'expriment en termes formels: ~ Oit lit dons IlEcriture: Or MelhisêdekXVII, toi de Salem, présent& le pain et le vin. Cela signifie qu'il transmit à Abraham les règles du souverain pontificat: le pain, exeat le pain de proposition, et le Vin, c'est le vin des libations (2) ~. Dans une autre cireonstalice, ils font remonter le sacerdoce d'Israël à Adam qu'ils désignent comme le premier grand prêtre, en sorte que eyest de lui qulêmaiie la dignité sacerdotale. Enfin la Kabbale ne fait que confirmer ces traditions. Elle enseigne par l'organe de R. Isaac burin que le grand prêtre Aaron, par une sorte d'application de la loi de réincarnation, représentait particulièrement le caractère (x) du premier homme, ce qui suppose non seulement qu'Adam est considéré comme prêtre, mais encore que l'on reconnaît expressément le lien qui rattache le sacerdoce israélite à celui de l'humanité. En outre, n'y a‑t4l pas lâ une prouve évidente que Ilbébraisme admet, au moins jusqwâ Moïse, la pré. score d'ans légitime prêtrise chez les Gentilsl Un attribuant au premier homme la double qualité de roi et de pontife, il reconnaît implicitement que ces prérogatives ont passé à sa descendance, c'est‑à‑dire à, l'humanité tout entière. L'homme, au point de vue juif, est donc autonome soit politiquement, soit religieusement.   BT.,,hit .bba , 411. M Ill~In:i   360 L'HO~ Mais de même que dans les sociétés les fonctions politiques et religieuses sont déléguées à un certain nombre d'hommes, qui les exercent au nom de tous et ne sont par conséquent que les te­présentsnts de la collectivité, de même quand il s'agit de l'humanité entière, le ministère religieux devit être spécialement attribué àun peuple choisi entre te" et qui, par ses conditions particulières, historiques et psychologiques, se trouvait plus apte à le remplir au nom de tous les autres. L'homme, pontife de la création, on est par conséquent le terme en ce qui concerne cette terre, et cette éminente dignité, qui le fait, coopérer avde Dieu dans l'accomplissement des vues de la Sagesse souveraine, rattache en lui la création terrestre au reste de Punive,s3. En esprit indépendant, qui se pose même en adversaire de la prétendue errent mosaïque, nous fournit à cet égard au aveu précieux à recueillir. ~ Haeckel, nous dit‑il, adresse à Moïse deux reproches qui seraient graves, s'ils étaient fondés; c~ûst ce qu'il appelle lerreur gêocojitrique et l'erreur anthropocentrique. Cette dernière n'existe pas. Moise, tout en donnant à l'homme une origine très humble, puisqu'il le Sait sortir comme le reste de la création du limon de la terre, n'a rien dit de trop en le présentant tomme le roi de la nature et le contre auquel aboutit toute l'animalité, fait atteste par l'expérience de tous les temps et plus visible aujourd'hui que jamais (') ». Un autre écrivain nous fait remarquer que la science n'a pas attendu Darwin pour soutenir que l'homme, dès la formation du premier orgauj~me,,êtait en idée présent sur la terre ('). C'est dans ces limites d'ailleurs que le j mlaïsmo considûre l'homme comme fin de la création et il y a, au point de vue juif, eue exagération certaine dans cette pensée de Blusche: « Verge­nisation parfaite et la culture de l'humanité entête sont aussi la dernier but et le plus élevé du développement des plamdes (3) </ref>». L'homme, oui directement à Dieu par son esprit, contribue àunir à Dieu la nature en reliant d'abord la terre à, l'univers, afin qu'il soit finalement rattachê à sa Cause première. Ainsi s'opère le Moud, l'unification, que, selon le judaïsme orthodoxe, tout fidèle doit se proposer comme but de tous les actes qu'il déclare accomplir: « Alla, dit‑il, d'cuir le Saint, béat soit‑il (l'idéal, le Dieu traceuse‑   (1) Roov d~atWq, Mat. 1875, P. 846.
nadAu sujet de la transmission du sacerdoce de Melchisédek à Abraham, les Docteurs s'expriment en termes formels: « On lit dans L'Ecriture: Or Melchisédek, roi de Salem, présente le pain et le vin. MCela signifie qu'il transmit à Abraham les règles du souverain pontificat: le pain, c'est le pain de proposition, et le vin, c'est le vin des libations <ref> Bereschit rabba X, 411.~</ref>» . 1877Dans une autre circonstance, ils font remonter le sacerdoce d'Israël à Adam qu'ils désignent comme le premier grand prêtre, en sorte que c'est de lui qu'émane la dignité sacerdotale.
PhilEnfin la Kabbale ne fait que confirmer ces traditions.Elle enseigne par l'organe de R. Isaac Loria que le grand prêtre Aaron, par une sorte d'application de la loi de réincarnation, représentait particulièrement le caractère <ref>בחינה </ref> du premier homme, ce qui suppose non seulement qu'Adam est considéré comme prêtre, mais encore que l'on reconnaît expressément le lien qui rattache le sacerdoce israélite à celui de l'humanité. En outre, n'y a- t-il pas là une preuve évidente que l'hébraïsme admet, au moins jusqu'à Moïse, la présence d'une légitime prêtrise chez les Gentils? En attribuant au premier homme la double qualité de roi et de pontife, il reconnaît implicitement que ces prérogatives ont passé à sa descendance,c'est-à-dire à l'humanité tout entière.phiL'homme, au point de vue juif, est donc autonome soit politiquement, soit religieusement. <ref> Page 359 </ref>Mais de même que dans les sociétés les fonctions politiques et religieuses sont déléguées à un certain nombre d'hommes, qui les exercent au nom de tous et ne sont par conséquent que les représentants de la collectivité, de même quand ils'agit de l'humanité entière, 1le ministère religieux devait être spécialement attribué à un peuple choisi entre tous et qui, p. 158par ses conditions particulières, historiques et psychologiques, se trouvait plus apte à le remplir au nom de tous les autres.
L'homme, pontife de la création, en est par conséquent le terme en ce qui concerne cette terre, et cette éminente dignité, qui le fait coopérer avec Dieu dans l'accomplissement des vues de la Sagesse souveraine, rattache en lui la création terrestre au reste de l'univers. En esprit indépendant, qui se pose même en adversaire de la prétendue erreur mosaïque, nous fournit à cet égard un aveu précieux à recueillir. «Haeckel, nous dit-il, adresse à Moïse deux reproches qui seraient graves, s'ils étaient fondés; c'est ce qu'il appelle l'erreur géocentrique et l'erreur anthropocentrique. Cette dernière n'existe pas. Moïse, tout en donnant à l'homme une origine très humble, puisqu'il le sait sortir comme le reste de la création du limon de la terre, n'a rien dit de trop en le présentant comme le roi de la nature et le centre auquel aboutit toute l'animalité, fait attesté par l'expérience de tous les temps et plus visible aujourd'hui que jamais <ref> Revue scientifique, Mars 1875, p. 846.</ref> ». Un autre écrivain nous fait remarquer que la science n'a pas attendu Darwin pour soutenir que l'homme, dès la formation du premier organisme, était en idée présent sur la terre <ref> Ibid. Mars 1877. </ref>. C'est dans ces limites d'ailleurs que le judaïsme considère l'homme comme fin de la création et il y a, au point de vue juif, une exagération certaine dans cette pensée de Blusche: « L'organisation parfaite et la culture de l'humanité entière sont aussi le dernier but et le plus élevé du développement des planètes <ref> Philosophie de la Révélation , p. 158 </ref> ».
L'HomaR Co0P]%R1TEUhomme, uni directement à Dieu par son esprit, contribue à unir à Dieu la nature en reliant d'abord la terre à l'univers, afin qu'il soit finalement rattaché à sa Cause première. Ainsi s'opère le <i> ihoud </i>, l'unification, que, selon le judaïsme orthodoxe, tout fidèle doit se proposer comme but de tous les actes qu'il déclare accomplir: « Afin, dit-il, d'unir le Saint, béni soit-il (l'Idéal, le Dieu transcendant)~ DE niEu 361et sa <i>Schechina </i> (le Dieu immanent, le divin dans le monde)<ref> לשם יחוד קודשא בריך הוא ושכינתיה </ref>. Sans doute, l'unité de la nature existe en soi, indépendamment de l'esprit humain qui ne fait que l'apercevoir et la réfléchir. Elle est dans la <i>Schechina </i>, dans l'immanence divine, que le christianisme n'a pas saisie ou pour mieux dire qu'il a transformée dans la conception de son homme-dieu, se condamnant, faute de croire à cette immanence, à creuser un abîme entre le monde et le Dieu transcendant qui reste en dehors du monde. Mais l'homme coopère à l'unité de la nature et par elle à l'union universelle avec Dieu qui devient ainsi la fin de toutes choses, la fin dernière et absolue, tout ayant été, selon le mot d'Isaïe, créé, formé, achevé pour sa gloire, ce qui comprend, comme l'interprètent les Kabbalistes, toutes les formes du fini, l'universalité des êtres. On ne contestera pas que l'idée théosophique ne soit tirée du texte biblique lui-même, car la distinction des existences en ordres de plus en plus élevés est sans aucun doute éminemment propre à un système de théologie fondée sur l'émanatisme.
dont) Roi et sa Schooldiez (le Dieu immanentprêtre, l'homme est donc à la fois le divin dans terme de la création terrestre et le moyen par lequel notre monde)(s'),. Sans doute, unit à l'unité de la nature existe en soi, indépendamment ensemble de l'esprit humain qui ne fait que l'apercevoir et la réfléchirunivers. Elle est dans la Schmidnal dans P immanence divineDans ce double rôle, que Io christianisme n'a pas saisie ou pour mieux dire qu'il a transformée sa fonction se résume dans la con. ception de son homme‑dieu, se condamnant, faute de croire à cette immanencecoopération avec Dieu, en élevant à creuser un abîme entre le monde et le Dieu trans­ceudant qui reste en dehors du monde. Maim l'homme coopère àl'unité de lui la nature et par elle à l'union universelle avec Dieu qui devient aibua la fin do toutes choses, en la reliant au dernière et absolue, tout ayant été, selon le mot d'Isaïe, créé, formé, achevé pour sa gloire, ce qui comprend, comme l'interprètent les Kabbalistes, toutes les formes du fini, l'universalité des êtres. On ne emitestera pas que l'idée théosophique ne soit tirés du texte biblique lui‑même, car la distinction des existences en ordres de plus en plus élevés est sans aucun doute éminemment propre à un système de théologie fondée sur PêneinatisineCréateur.
Itoi et prêtre, Ubomme est donc à, la fois le terme de la création terrestre et le moyen par lequel notre monde s'unit à l'ensemble de l'univers. Dans ce double rôle, sa fonction se résume dans la coopération avec Dieu, en élevant à, lui la nature et en la reliant au Créateur.
==References==

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