Difference between revisions of "Israël et L'Humanité - L'unité d'origine et l'élection d'Israël"

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L'unité d'origine et l'election d'Israël.
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L'unité d'origine et l'élection d'Israël.
  
Nous voyous comment l'unité d'origine devient l'unité histo­rique. Le genre humain, ait par nature, puisqu'il est issu tout entier du même couple primitif, continue à être un dans son évol,tÀoj,, Agal devant Dieu sans aucune distinction. Mais, dîra‑t~on, que de vient chez les Juifs cette idée d'unité depuis l'élection divinè qui fait d'Israël il peuple à part?
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Nous voyons comment l'unité d'origine devient l'unité historique. Le genre humain, un par nature, puisqu'il est issu tout entier du même couple primitif, continue à être un dans son évolution, égal devant Dieu sans aucune distinction. Mais, dira-t-on, que devient chez les Juifs cette idée d'unité depuis l'élection divine qui fait d'Israël un peuple à part?
  
Nous pourrions répondre avec raison qu'une religion qui fait naître toute l'espèce humains des mêmes parents et qui nous montre la société humaine régie par Dieu durant de longs siècles sur le pied d'une parfaite égalité sans aucune distinction entre ses membres, présente incontestablement un caraldêre fondamental d'couveront­borne que ne saurait effacer le choix dont nu peuple spécial se trouve favorisé, à un certain moment de l'histoire et dans un but déterminé. Mais nous allons plus loin et nous prétendons que cette citation elle‑même, au lieu de nuire à l'unité humaine, la complète, cm elle introduit dans l'huramaite un organe nécessaire à sa parfaite réalisation et qui est comme la conscience religieuse destinée à en rattacher toutes les différentes parties. Obacun connaît la parabole rabbinique du festin royal et les différences si frappantes qu'Alle présente avec celle des Evangiles, frusques au lieu d'un repas de noces préparé pour quelques intimes et qui, par la négligence et Fabstention des invités, se transforme en un banquet publie (~), lans voyous ou festin ouvert à tout le monde At qui os devient un repas privé de la famille du roi que parce que la plupart des convives n'ont pas répondu à l'appel ('~. Nous ignorons si les savants qui s'occupent de physiologie ont réussi à se mettre d'accord sur la question de la génération un f«r~ motion de l'embryon par un mouvement initial centripète ou est‑
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Nous pourrions répondre avec raison qu'une religion qui fait naître toute l'espèce humaine des mêmes parents et qui nous montre la société humaine régie par Dieu durant de longs siècles sur le pied d'une parfaite égalité sans aucune distinction entre ses membres, présente incontestablement un caractère fondamental d'universalisme que ne saurait effacer le choix dont un peuple spécial se trouve favorisé, à un certain moment de l'histoire et dans un but déterminé. Mais nous allons plus loin et nous prétendons que cette citation elle-même, au lieu de nuire à l'unité humaine, la complète, car elle introduit dans l'humanité un organe nécessaire à sa parfaite réalisation et qui est comme la conscience religieuse destinée à en rattacher toutes les différentes parties. Chacun connaît la parabole rabbinique du festin royal et les différences si frappantes qu'elle présente avec celle des Evangiles, puisqu' au lieu d'un repas de noces préparé pour quelques intimes et qui, par la négligence et l'abstention des invités, se transforme en un banquet public, <ref> S. Matthieu, XXII, 1-14. </ref> nous voyons un festin ouvert à tout le monde et qui ne devient un repas privé de la famille du roi que parce que la plupart des convives n'ont pas répondu à l'appel <ref> BENAMOZEGH, <i> Morale Juive et Morale chrétienne</i>, p.296. </ref>. Nous ignorons si les savants qui s'occupent de physiologie ont réussi à se mettre d'accord sur la question de la génération ou formation de l'embryon par un mouvement initial centripète ou centrifuge <ref> Page 283 </ref>mais ce que nous savons bien, c'est que ce grand organisme qui s'appelle la société humaine s'est constitué par un mouvement centripète et que le jour où un peuple a surgi, se donnant la mission de posséder, de conserver et d'enseigner à tous la vérité religieuse, ce jour là la religion universelle est née, son cœur a battu, sa vie a commencé et depuis ce moment, elle n'a cessé de grandir.
  
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C'est un fait que, pour l'hébraïsme, le genre humain offre dans la première partie de son histoire des caractères d'homogénéité tels que la divine providence intervient pour introduire dans le monde social une différenciation analogue à celle qui existe dans le monde de la nature. Et si tout ce que nous avons dit précédemment sur les dieux, anges ou <i>sarim</i> est exact, il faut ajouter qu'à ces différences ethnologiques, c'est-à-dire à la division des rues et des langues, correspondent les différences religieuses nécessaires dans le plan divin, ainsi que l'enseigne précisément la tradition qui fait dater la variété des cultes et des croyances séparant les humains de l'époque de Babel. On a dit fort justement que la dispersion des noms de Dieu a été un des effet les plus funestes de la dispersion des hommes et on l'a déplorée. Nous croyons plutôt que la division, l'analyse est aussi nécessaire que la synthèse et qu'elle en est même la condition indispensable. L'élection d'Israël qui avait pour mission spéciale la réalisation de cette synthèse religieuse apparaît donc comme la confirmation et non comme la négation de l'Unité humaine.
  
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Si le privilège accordé aux Juifs avait été, dans la pensée hébraïque, un démenti infligé à l'idée d'unité primitive du genre humaine, nous le verrions d'ailleurs placé à l'origine et non pas au cours de l'histoire. Cette tardive apparition du sacerdoce israélite prouve qu'aux yeux du judaïsme l'état normal de l'humanité est celui qui précède cette élection. Celle-ci semble être plutôt un remède apporté à la corruption religieuse dans laquelle était tombée l'humanité, en même temps qu'une phase nécessaire du développement régulier des nationalités, lequel devait aboutir à la constitution d'un peuple central, sacerdotal. Et ne voit-on pas que cette idée d'un peuple promu à la dignité sacerdotale, avec toutes les charges attachées à cette fonction, implique celle d'une famille de peuples, parmi lesquels il est choisi et mis à part pour remplir un rôle utile à tous? De même que dans une société le prêtre représente les notions supérieures nécessaires à la vie et à l'union <ref> Page 283 </ref>de tous les membres et par conséquent au progrès de la collectivité, de même Israël est, dans l'humanité, comme le premier noyau de son organisation ultérieure et la consécration de son unité.
  
 
 
(2) BEXAMOZEGU, Morale Jaco, 69 Moram osoétiofine, P. 296.
 
 
 
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trifugA, mais ce que nous savons bien, c'est que ce grand orga­nisme qui s'appelle la société humaine s'est constitué par un mou­vement centripète et que le jour où nu peuple a surgi~ se donnant la mission de posséder, de conserver At d'enseigner à tous la vê­cité religieuse, ce jour‑là la nAligion universelle est née, son coeur a battu, sa vie a mmomAncê et depuis ce moment, @11A n'a cessé de grandir.
 
 
C'est un fait que, pour Phèbraisme, le genre humain offre dans la premiers partis de son histoire des caraetêres d'homogénéité tels que la divine providence intervient pour introduire dans le monde social une différenciation analogue à, celle qui existe dans le monde de la nature. Et si tout ce que nous avons (lit prê~é­durement sur les dieux, anges ou saiee est exact, il faut ajouter qu'à ces diffèrences ethnologiques, cest‑à‑dire à la division des rues et des langues, correspondent los différerwos religieuses né­emanires dans le plan divin, ainsi que Penseigne précisément la tradition qui fait dater la variété des cultes et des croyances Ré­parant les humains de l'époque de Babel. On a dit fort j mitonnent que la dispersion des noms de Dieu a Mê un des effet les plus funestes de la dispersion des hommes et on l'a déplacés. Nous croyons plutôt que la division, l'analyse est aussi n~eessairA que la synthêsû et qu'elle eu est même la condition indispensable. Llêlection d'Israël qui avait pour mission spéciale la rêalisation de cette synthèse religieuse apparaît donc comme la confirmation et non comme la négation de Maitê humaine.
 
 
Si le privilêge accordé aux Juifs avait été, dans la pensée hé­braique, un démenti infligé à l'idée d'unité primitive du genre hu­maine, nous le verrions d'ailleurs placé à l'origine et non pas ai, cours de l'histoire. Cette tardive apparition du sacerdoce israélite prouve flWaux yeux du judaïsme l'état normal de l'humanitê est celui qui prêcêde cette êlection. Celle‑ci semble être plutôt un re, mêde apporté à la corruption religieuse dans laquelle était tombée l'humanité, en même temps qu'une pitres nécessaire du dêvelop. poncent rêgulier des nationalités, lequel devait aboutir à la cousit. lotion d'un peuple central, sacerdotal. Et no voit‑on pas que cette idée d'un peuple promu à la dignité sacerdotale, avec toutes les charges attachées à cette fonction, implique 00118 dune famille de peuples, parmi lesquels il est choisi et mis à part pour remplir un rôle utile à tous I De même que dans une société le prêtre re­présente les notions supérieures nécessaires à la vie et à fouina
 
 
 
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de tous les membres et par conséquent au progrès de la collecti­viré, de même Israël est, dans l'humanité, nomme le premier noyau de son organisation ultérieure et la consécration de son unité.
 
  
 
==References==
 
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Latest revision as of 11:02, 8 October 2010

II.

L'unité d'origine et l'élection d'Israël.

Nous voyons comment l'unité d'origine devient l'unité historique. Le genre humain, un par nature, puisqu'il est issu tout entier du même couple primitif, continue à être un dans son évolution, égal devant Dieu sans aucune distinction. Mais, dira-t-on, que devient chez les Juifs cette idée d'unité depuis l'élection divine qui fait d'Israël un peuple à part?

Nous pourrions répondre avec raison qu'une religion qui fait naître toute l'espèce humaine des mêmes parents et qui nous montre la société humaine régie par Dieu durant de longs siècles sur le pied d'une parfaite égalité sans aucune distinction entre ses membres, présente incontestablement un caractère fondamental d'universalisme que ne saurait effacer le choix dont un peuple spécial se trouve favorisé, à un certain moment de l'histoire et dans un but déterminé. Mais nous allons plus loin et nous prétendons que cette citation elle-même, au lieu de nuire à l'unité humaine, la complète, car elle introduit dans l'humanité un organe nécessaire à sa parfaite réalisation et qui est comme la conscience religieuse destinée à en rattacher toutes les différentes parties. Chacun connaît la parabole rabbinique du festin royal et les différences si frappantes qu'elle présente avec celle des Evangiles, puisqu' au lieu d'un repas de noces préparé pour quelques intimes et qui, par la négligence et l'abstention des invités, se transforme en un banquet public, [1] nous voyons un festin ouvert à tout le monde et qui ne devient un repas privé de la famille du roi que parce que la plupart des convives n'ont pas répondu à l'appel [2]. Nous ignorons si les savants qui s'occupent de physiologie ont réussi à se mettre d'accord sur la question de la génération ou formation de l'embryon par un mouvement initial centripète ou centrifuge [3]mais ce que nous savons bien, c'est que ce grand organisme qui s'appelle la société humaine s'est constitué par un mouvement centripète et que le jour où un peuple a surgi, se donnant la mission de posséder, de conserver et d'enseigner à tous la vérité religieuse, ce jour là la religion universelle est née, son cœur a battu, sa vie a commencé et depuis ce moment, elle n'a cessé de grandir.

C'est un fait que, pour l'hébraïsme, le genre humain offre dans la première partie de son histoire des caractères d'homogénéité tels que la divine providence intervient pour introduire dans le monde social une différenciation analogue à celle qui existe dans le monde de la nature. Et si tout ce que nous avons dit précédemment sur les dieux, anges ou sarim est exact, il faut ajouter qu'à ces différences ethnologiques, c'est-à-dire à la division des rues et des langues, correspondent les différences religieuses nécessaires dans le plan divin, ainsi que l'enseigne précisément la tradition qui fait dater la variété des cultes et des croyances séparant les humains de l'époque de Babel. On a dit fort justement que la dispersion des noms de Dieu a été un des effet les plus funestes de la dispersion des hommes et on l'a déplorée. Nous croyons plutôt que la division, l'analyse est aussi nécessaire que la synthèse et qu'elle en est même la condition indispensable. L'élection d'Israël qui avait pour mission spéciale la réalisation de cette synthèse religieuse apparaît donc comme la confirmation et non comme la négation de l'Unité humaine.

Si le privilège accordé aux Juifs avait été, dans la pensée hébraïque, un démenti infligé à l'idée d'unité primitive du genre humaine, nous le verrions d'ailleurs placé à l'origine et non pas au cours de l'histoire. Cette tardive apparition du sacerdoce israélite prouve qu'aux yeux du judaïsme l'état normal de l'humanité est celui qui précède cette élection. Celle-ci semble être plutôt un remède apporté à la corruption religieuse dans laquelle était tombée l'humanité, en même temps qu'une phase nécessaire du développement régulier des nationalités, lequel devait aboutir à la constitution d'un peuple central, sacerdotal. Et ne voit-on pas que cette idée d'un peuple promu à la dignité sacerdotale, avec toutes les charges attachées à cette fonction, implique celle d'une famille de peuples, parmi lesquels il est choisi et mis à part pour remplir un rôle utile à tous? De même que dans une société le prêtre représente les notions supérieures nécessaires à la vie et à l'union [4]de tous les membres et par conséquent au progrès de la collectivité, de même Israël est, dans l'humanité, comme le premier noyau de son organisation ultérieure et la consécration de son unité.


References

  1. S. Matthieu, XXII, 1-14.
  2. BENAMOZEGH, Morale Juive et Morale chrétienne, p.296.
  3. Page 283
  4. Page 283