§ 1Le sabbat des Noachides.<br>

Les opinions des Docteurs, il faut rappeler tout dest vrai, sont partagées au sujet de l'abordobservation du sabbat par le prosélyte libre. Le Talmud commence par établir que le prosélyte dont il est question est le simple noachide et Raschi, pour expliquer cette disposition extraordinaire, comme dit que l'Ecriture nous enseigne à assimiler le violateur du repos sabbatique à l'avons dit ci‑dessusidolâtre, d'où il résulterait que le noachide serait tenu, non moins que le véritable Israélite, à l'observation du sabbat comme à la Noachide a pratique du monothéisme. <i>Les Tosafot</i> cherchent bien à amoindrir la faculté dportée de cette disposition légale en limitant l'observer interdiction des travaux à son choix un Ou Plu­sieurs des préceptes mosaïques et par conséquent ceux qui sont exécutés pour le sabbat est au nombre des observances dont il peut se charger librementcompte de l'Israélite. Mais nous devons ajouter en outre que la tradition rabbinique impose au simple le texte ne comporte pas une pareille interprétation; le prosélyte n'étant pas aux ordres de la portel'Israélite comme l'esclave, au vrai noachide, un demi repos du septiême jouril serait absurde de l'assimiler à ce dernier. Cette Prescription paraît donc conforme au texte Les discussions des rabbins ne laissent d'Janin que ailleurs pas de doute à ce sujet; nous avons cité plus haut et elle l'éclaire précisément les trouvons rapportées dans le sens indiquéTalmud, Ainsi que deux entre autres passages du môme Prophète. Le premier se lit , au même chapitre que le précédent: « Heureux ltraité Sanhédrin <ref> <i> Hol ammoèd</i> il s'homme agit des jours intermédiaires entre les jours de grande fête qui fait cela inaugurent et clôturent les solennités de la Pâque et le fils des Tabernacles </ref>. L'un est d'Adam qui s'y attache, qui observe avis que le noachide peut travailler le jour du sabbat pour ne point le profaner et veille sur sa main pour lie commettre aucun mal son propre compte comme l'israélite durant les jours de demi-fête missing footnote.(~') . Le second offre ceci de particulier R. Akiba, au contraire prétend qu'il mentionne à côté du sabbat, comme solennité future doit observer le repos sabbatique de tout la même manière que l'Israélite observe le genre humain, une autre jour de fêteou <i>yom tob</i>. Enfin, la nëomênie ou premier jour du moisd'après R. Jehuda et R. Simon, qui toute sorte de travail lui serait permise comme lui clôt une période et en ouvre une nouvelle: ~ A chaque néoménie à l'Israélite les jours ordinaires. Raschi dans son commentaire semble donner la préférence aux deux premières opinions et un auteur fait observer à chaque ce propos que l'observation partielle du sabbat toute chair viendra se prosterner devant moipar le noachide est un témoignage de sa croyance que Dieu a créé le monde, dit lafin qu'Eternel (') Dil ne se confonde point avec les adorateurs des faux dieux.

Mais en même temps que les Rabbins disputent sur la nature et les limites du repos sabbatique pour les Gentils, nous voyons, <ref> Page 480 </ref> par un rapprochement au moins singulier, les païens eux-mêmes discuter sur le repos imposé les jours de fête. C'est ainsi que Macrobe nous dit: « Scévola consulté sur les occupations qui pourraient être permises pendant ces féries, répondit: « Celles dont l'omission porterait préjudice <ref>Sat. Lib. 1, quod prætermissum nocerit. </ref> ». C'est non seulement le sens, mais la forme même de la sentence rabbinique pour indiquer l'espèce de travaux permis. Macrobe ajoute:« Sont permises les œuvres faites en vue des dieux et du culte ou afin de pourvoir aux nécessités de la vie ». Ainsi dans le Temple de Jérusalem les œuvres défendues ailleurs n'étaient-elles point autorisées et celles qui sont nécessaires pour la conservation de la vie ne sont-elles pas tolérées également les jours de fête? Il n'est pas jusqu'aux exemples cités par Macrobe, comme celui du père de famille retirant son bœuf du fossé ou réparant la poutre de son toit, qui ne soient prévus par la casuistique rabbinique. Virgile de son côté nous parle de travaux légitimes les jours de fête dont l'examen minutieux a été pareillement fait par les Rabbins.

1Nous voyons ainsi déjà que non seulement le judaïsme prévoit un repos sabbatique pour les Gentils,wismais que l'observation en était devenue populaire dans le monde gréco-romain, L.Vl, 23. E..d" "", 12comme nous allons le démontrer mieux encore dans la suite.