Israël et L'Humanité - La Providence universelle

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II

La providence universelle.

On a dit qu'Eschyle en montrant la main de Dieu dans les calamités qui frappent les nations a inauguré par cela même la philosophie de l'histoire. Cet honneur appartient à quelqu'un de plus ancien qu'Eschyle, s'il est vrai que dans la conception hébraïque la providence de Dieu embrasse l'univers entier. c'est ce que Max Müller a reconnu à sa manière lorsque, cherchant une définition générale qui pût s'appliquer à toutes les religions sémitiques, il a dit que celles-ci consistent dans le culte de Dieu dans l'histoire, à la différence des religions aryennes qui consistent dans le culte de Dieu dans la nature [1]

En ce qui concerne le paganisme, cette définition ne paraît guère exacte, car puisque les peuples aryens possédaient des dieux nationaux, on ne peut dire qu'ils ne connaissaient pas au moins une providence divine nationale. D'autre part, on ne saurait soutenir que les Sémites ont ignoré Dieu dans la nature. Ce qui est certain en tout cas c'est que le Dieu d'Israël apparait clairement avec le caractère de providence universelle même avant Moïse. Ne voyons-nous pas le patriarche Abraham s'interposer en faveur des pécheurs de la Pentapole? « Celui qui juge toute la terre n'exercera-t-il pas la justice? » [2]

« L'Eternel se présente pour plaider, dit Isaïe, il est debout pour juger les peuples » [3]. Le prophète déclare, au verset suivant, que l'Eternel va juger Israël mais n'est-ce pas parce que, comme il vient de le dire, Dieu est le juge de tous les peuples?

Rien ne démontre mieux cette notion de providence générale que l'idée de génies, de protecteurs invisibles que l'hébraïsme reconnaît à chaque nation et qui ne sont nullement des dieux [4]

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References

  1. Leçon d'introduction à la science des religions , p. 81.
  2. Genèse, XVIII, 25.
  3. Isaïe, III, 13.
  4. Page 136