Israël et L'Humanité - La question de la circoncision

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LA QUESTION DE LA ClUeONOISXGN.


Nous venons de mentionner la circoncision au nombre des cent. mandements de la loi mosaïque auxquels se soumettaient assez fréquemment les prosélytes de la porte. E y a eu des Docteurs qui leur en faisaient un devoir, mais en rdalitê cette obligation est plus douteuse. Certains auteurs, comme Glaire ('), voient au cou­traite dans la dispense de la circoncision une mesure prise pour attirer plus facilement les Gentils. « En effet, dit‑il, Josêphe ra. conte qu'un marchand nommé Hanania ayant converti Izate, roi des Adiabênes, ne l'obligea pas à, se faire circoncire en disant que cela n'était pas nécessaire pour observer les lois de Moise >.

Malgré Pinexactitude manifeste de cette dernière phrase qui ferait croire quqI n'existait pas d'autre forme de conversion que celle de la soumission à toutes les lois mosaïqaes, la véritable signification des pmolee rapportées est néanmoins assez apparente. On devine qu'il y avait Due manière d'appartenir à la vraie religion sans accepter tout le mosaïsme dont la eircormision constituait le symbole et l'initiation nécessaire. Si Josèphe semble soutenir le contraire, c'est de sa part une exagération telle qu'elle prouve justement que, sans la circoncision, ce n'est pas du judaïsme pro. prement dit qn7il s'agit, mais bien de 'cette forme de la religion véritable, à la fois supérieure et subordonnée aux lois de Moise, qui est le noachisme. L'absence de circoncision, qu'on nous pré‑


(1) V. Archffl.gle biblIque, t1m, 1, P. 2b8.


~ loai , H..,dté. ‑ le.


504 LA LOI


sente comme une dispense particulière du mosaïsme dans un but de propagande, constituait précisément le caractère spécifique d'mie classe entière de prosélytes parfaitement en règle d'ailleurg avec la religion d'Israël.

Maimonide est très explicite sol cette question. Il déclare on propres termes que le noaekide ou prosélyte de la porte Wétait point "omis à la circoncision. ‑ Si le maître, ditil, a convenu avec Peselave de ne pas circoncire es dernier, il peut le conserver tant qu'il voudra quoique !»circoncis, à, la condition toutefois que UOBOlave accepte les sept préceptes do Noê et qu'il devienne Pm la gher thoschab (prosélyte de la Porte) 1. Et Plus 10111 il écrit: « Quel est ce gker thoschabl C'est le gentil qui a accepté les sept préceptes de No6 et qui n'est ni circoncis ni baptisé (') >.

Ose paroles par lesquelles Udimonide résume portique tradition juive, dont il se fait ainsi Pêche, sont d'une importance capitale pour l'histoire et la critique des origines du christianisme. Elles prouvent que la doctrine israélite dépasse en largeur et en cou. descendanece religieuse la forme chrétienne du noachisme, puisqu'elle n'ex :

Îge pas, comme celle‑ci, le baptême.

     Ce nest pas seulement la Tradition juive par ses organes les

plus autorisés, i9e8t l'histoire elle‑même qui nous dëmontre que la

circoncision n'était point imposée au prosélyte de la porte. L'état

de la société juive avant l'époque grêeo‑romaine ne nous est connu,

pour la plus grande partie tout au moins, que par ce que nous en

apprennent les livres juifs déjà mis à contribution, mais depuis

cette époque les autres sources d'informations abondent. Or ce]lo~ci

nous attestent que durant cette période, soit en Orient, soit en

Occident, nue f auto de païens s'étaient depuis un temps immémorial

constitués en groupes sans cesse grossissant, acceptant cette loi

universelle prêchée par le judaïsme, mais sans cependant se faire

circoncire ni pratiquer le mosaïsme. Nous croyons avoir établi tout

cela d'une façon irrécusable à propos de la destination de la ré.

vêlation divine. Or un fait si universel et si constant nô peut être

quo la conséquence d'on principe fondamental du judaïsme. Si ce

principe n'avait pas existé, jamais les Israélites ne se seraient

permis, en faveur des Gentils, une pareille dérogation aux préceptes

de la Thora; ils n'auraient certainement pas enfreint une Loi qu'ils


(i) Allusion à la tobilm bain par immersion qui a~mpàgUait la C!rWUCisiD» a.. peines, Des mariages prhlbâ, eh. xrv, 7.


LUS DEUX PROSÉLYTES 59.5

croyaient divine, pour la mettre à la portée d'êtrangors qui trop souvent ne méritaient que leur défiance 011 leur hostilité. Ainsi nous voyons par exemple quelles difricultês la propagation du chris­tianisme libéral de Paul a rencontrées, en ce qui concerne l'admis. sion des puions, dans les croyances religieuses et les préjugés nationaux des chrétiens judaïsants. OBUS attitude n'était, nous Io répétons, que le résultat d'un malentendu et Renan prouve l'exis. tence du vrai principe juif, lorsqu'il écrit: ~ La loi imposés par la primitive Eglige aux nouveaux convertis du paganisme n'était à pou près que Pensemble des préceptes no"ldques... qui étaient imposés à tous les prosélytes, Un homme qui, vers le même temps, écrivit sous le nom usurpé du célèbre moraliste grec Phoeylide un petit coins de morale natwellejuivo Simplifié à l'usage des nonjuifs, slarrôte à, des solutions analogues (~) .

References