La théorie de l'émanation est particulièrement intéressante, parce qu'elle renferme une double croyance qu'on dit éminemment adaptée au génie aryen: le polymorphisme ou élément pluraliste dans la Divinité <ref> C'est une des conclusions du remarquable ouvrage de Williams James, <i> L'expérience religieuse </i> : « J'incline à croire qu'une philosophie de la religion devrait accorder plus d'attention qu'elle ne l'a fait jusqu'à présent à l'hypothèse pluraliste» . Trad. Franç d'Abauzit, p. 436 (<i> Note des éditeurs </i> ).</ref> et l'immanence. Voyons si l'hébraïsme ne contiendrait rien de semblable et si le Pentateuque lui‑même ne nous fournirait pas des bases solides pour l'édification d'un tel système. C'est du moins ce que nous affirme la théosophie <ref> Pour l'hébraïsme tel que nous l'avons défini, la théosophie fait partie intégrante de l'orthodoxie juive. (Nous croyons utile de faire observer qu'il faut entendre avec l'auteur par <i> théosophie </i> la théologie contenue dans les principaux monuments de la Kabbale et non pas le néo‑bouddhisme introduit sous ce nom en Occident par Blavatsky, Olcott, Annie Besant . <i> Note des éditeurs </i>). </ref> qui, malgré les dénégations qu'on lui opposait de toutes parts, a en le mérite d'enseigner, avant toute autre école, que la théorie de l'émanation n'est point étrangère à la Bible.

La théorie de première trace que nous en trouvons est dans le mot même dont se sert la Genèse pour désigner l'émanation est partieulièoeement intéressantsacte par lequel Dieu a créé le monde, parce qu'elle renferme une double croyance qWon dit éminemment adaptée au génie aryen: le polymorphisme on élément pluraliste verbe <i> bara </i>. Si certains auteurs ont voulu voir à tort dans ce terme la preuve de la Divinité (création <i> ex nihilo </i> d') autres, et lprin‑ cipalement Ibn Ezra, n'imommence. Voyons si lont pas été sans remarquer qu'hébraïsme ne cou. tiendrait rien il présente précisément le sens, diamétralement opposé, de couper, séparer, extraire de quelque chose de semblable et si le Pentateuque lui‑même ne nous fournirait pas préexistant <ref> Voyez les <i> dérivées des bases solides pour racines </i> appartenant au même groupe que ברא: <i> berit </i>, pacte, alliance, à cause de l'édification deun tel systême. C'est du moins ce que nous affirme usage de couper en deux la théosophie (2) quivictime, <i> bar </i>, le fils, malgré las dénégations parce qu'on lui opposait il est issu de toutes pariases parents, a et en le mérite araméen, <i> bar </i>, dehors: <i> bor,</i> puits creusé, excavation, et les verbes <i> bara, barar </i>, pour exprimer l'action de distinguer, séparer une chose d'enseignerune autre. </ref> . En outre, avant toute autre écolepourquoi les créatures angéliques et les âmes des hommes ne figurent‑elles pas au nombre des créations partielles dont la Genèse fait men‑ tion, sinon parce que les unes et les autres sont censées appartenir au monde divin? Les anges, en maints passages de la Bible, sont identifiés avec la théorie de lDivinité et à cela il n'émanation ny a pas d'est point êtrang&e à la Bible.autres expli‑<ref>Page 55 </ref>

La première trace que nous en trouvons est dans le mot même dont se sert la Genêse pour désigner Pute par lequel Dieu a créé le m«nde~ le verbe bara. Si certains auteurs ont voulu voir à tort dans ce terme la preuve de la création an %iki1o~ WautresP 56, et prin. cipalement Ibn Ezra, n'ont pas été sans remarquer qu'il présente précisément le sens, dimètralement opposé, de couper, séparer, extraire de quelque chose de préexistant 0). En outre, pourquoi les créatures angéliques et les âmes des hommes ne57 are missing

(i) 0Nous avons rappelé,ont col du sonclusime aen parlant de la spiritualité de Dieu chez les Hébreux, ~rq"ble outrage do W]IIIS‑ Jambe, Ll'Elpé"u vdif#1040t: 4 J'tucliul à roire horreur de ceux‑ci pour les images. Et cependant voici deux figures qu'me philoon trouve placées dans la partie la plus auguste du sanctuaire; ces chérubins demeurent, il est vrai,soigneusement cachés par le voile,pMe mais ils n'en couvrent pas moins de 16 rellolon devrait secordr pluleurs ailes le propitiatoire. Que signifie cette anomalie étrange? Pour nous, dlce sont là deux symboles matériels de la théosophie hébraïque dont ils représentent sans doute une des plus hantes vérités,t~ntlon qeelle ne 1'mais en même temps ils nous paraissent appartenir, fait jusqu'à prénom la fois comme idée et comme image sensible, à l'hyPOtItMO pl,,e~ ». Tmdl. frontla religion populaire des Gentils. dC'Aba‑est pourquoi de telles figures étaient interdites partout ailleurs en Israël et ces deux là,Itunique exception, p. 436 (Mots do éd"om)devaient rester sous‑traites à tous les regards.

(1) peu, phêhmisme toi que nom Forme Moi, 11 théosophie roll partie de ilochodoxie juive. (Nom ,,yom mou dl foi» observer (1211 fâm «tondus &,se Pousser P" th~,,pkw la théologie oeutenus, de,, les friandise. Mumm,eh, de il K'bi~ et no‑ P" 1, 6,.b,,ddhisme Introduit WU on 10. Bu Omident par Blaatsky, Olwtt, A,'[' Bonnet‑ NIM 40 Massue)‑ (‑) vy,, 1« di~â dos Mans, appartenant Bu &M, groupe que b"h, pense, ILLIum, à Obus' dl t'selon de souper un dem la vlatlme; 'ar, 1. dis, peu, qu'il ses loue. dl M P&DOmd, et Il ~1611, bar, dehors; b", peau «sonnettes, et leu «Ie barn, b~, pont mP11111 Pourim de distinguer, oêp,~ "' eh" dDans l'une But".  58 DI]MIT   objet de science en Israël. Il nous suffira, pour illustrer cela d'un exemple, de citer les chérubins du tabernacle (1). Nous avons rappelé, en parlant de la spiritualité de Dieu chez les Hébreux, Phorreur de ceux‑ci pour lu images. Et cependant voici deux figures qWor, trouve placées dans la partie la plus au. geste du sanctuaire; cas chérubins demeurent, il est vrai, soigneuse. ment cachés par le voile, mais il n'en couvrent pas moins de leurs ailes le propitiatoire. Que signifle "tic anomalie êtrangel Pour nousi ce sont lit deux symboles matériels de la théosophie hebraïque dont ils représentent uns doute une des plus hantes vérités, mais en même temps ils nous paraissent appartenir, à la fois comme idée et comme image sensible, à la religion populaire des Gentile. Clest pourquoi de telles figures étaient interdites partout ailleurs en Israël et ces deux‑lâ, unique exception, devaient rester sous, traites à tous les regards. Dans Pélaboration élaboration religieuse qui s'est produite au cours des âge&âges, nous attribuerons donc aux Sémites, on ou plutôt aux Israélites, la pure doctrine monothéiste exempts exempte des spéculations philosophi. ques chêne philosophiques chères aux Aryens, et à ces derniers, le symbolisme ou Ilélâ­ment l'élément mythologique. Pour les premiers, en dehors de la Kabbale théosophique, la personnalité divine une, indivisible, demeure fou­jours toujours infiniment au‑dessus au dessus de la création matérielle; lu les seconds au contraire éprouvent le besoin d'humaniser les dieux, d'incarner le divin jusqu'aux derniers degrés de Pêchelle l'échelle des êtres. La théo. wphie théosophie nous permet do de voir contenant comment ces deux tendances traduites, celle,ci celle‑ci par le nom pluriel de la Divinité (Elohim), celle‑M celle‑là par le nom incommunicable du Dieu Un, se trouvent réunie$ réunies dans la syntbue synthèse religieuse de l'hébraïsme.