Difference between revisions of "Israël et L'Humanité - Le « sar » on ange gardien Israël"

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Le ~ soir ~ ou ange gardien d'Israël.
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Il résulte des textes que nous avons examinés qu'Imi6l a, lai aussi, un aar, ange gardien, à la protection duquel il est ojiflê. Cette idée mérite d'être étudiée, cm elle semble contredire f«~ mellement les nombreux passages bibliques, et surtout mosaïques, d'après lesquels Dieu s'est réservé, pour lui seul In gouvernement d'Israël, taudis qu'il a confie à tel on tel d'entre les anges la direction des autres peuples.
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Il faut remarquer tout d'abord que nous trouvons, même dans le Pmdateuque~ des traces indiscutables de cette doctrine. A Voici, j'envoie un ange devant toi pour te protéger en chemin, et pour te faire arriver au lien qn, j'ai préparé. Tiens‑toi sur tes gardes en sa présence et 6coute, sa voix; ne lai résiste point, parce qu'il ne tolérera pas vos pêchés, car mon nom est en lui. Mais si tu écoutes sa voix, et situ fais loulou queje te dirai,je serai proximal de tes ennemis et l'adversaire de tes adversaires. Mon ange mat­rhum devant toi et te conduira (~) ». Et ailleurs: « Va donc,
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conduis le peuple où je t'ai          dit. Voici, mon ange marchera de­
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vant toi C)
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Certains commentateurs ont voulu retrouver dans le nom de l'ange Michael du livre (le Daniel le mlacki (mon ange) de l'Exode, par nos simple transposition de lettres ('). Les deux conceptions sont en tout cas identiques. Il s'agit en effet dans l'Exode d'un rôle offensif contre lem Egyptions; l'ange est en 1, circonstance un destructeur (mmehlhit), puisqu'on lui attribue la mort des pre. miers‑nês. Oela n'empêche pas que dans au même verset, Dieu appelé de mon nom dAvaya figure à côté de Vange masch'Ait comme auteur direct et unique de cet acte qui a tant «Breê la pénétration des exégètes: « Quand Avaya passera pour frapper IlEgypte, et verra le sang sur le linteau et sur les deux poteaux, pliternel passera par4essns la porte, et il ne permettra pas au destructeur (m«chlkit) d'entrer dans vos maisons pour frapper (') ». Dans cet autre passage de l'Exode cite plus haut nous voyous les honneurs divine déférés à l'auge envoyé à la conquête de la Pa­lestine, car, dit Maïas ~ le nom de Dieu est en lui ~.
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Ainsi il y a, aux yeux de lécrivain sacré, une sorte d'identi fication entre l'ange dont il parle et Dieu lui‑même. Si l'on cent­pare par exemple le double récit fait par le 2.~ livre de Samuel et par les Chroniques de l'épidémie qui éclats, à Jérusalem, lors du recensement de la population ordonné par David, on constate que la première relation attribue ce châtiment à Avaya: « IIEËernel envoya la poste en Israël, depuis le matin jusqu'au temps fixé (~) , taudis que la seconde ajoute: . Dieu (littéralement: les Blobim) envoya un ange à Jérusalem pour la détruire (~) ». En maints passages Pauge s'exprime et on s'adresse à lui, comme s'il était Dieu en personne. Bien plus, Dieu même est appelé ange, mal«,k. Un effet, lorsque le vieux Jacob dit en bénissant les fils de Joseph:' « Que Pange qui m'a dêlivM de tout mal bénisse ces enfants (6)l , il est hors de doute que clest de Dieu seul qu'il s'agit, car c'est par le nom de Dieu que débute la bénédiction: ~ Que le Dieu
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Ibid., ~xu, 34.
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(mobile) en présence duquel omit marché mes pères, Aloralcama et Issue, que le Dieu (EloÉim) qui m'a conduit depuis que j'existe jusqu'à ce jour, que l'ange, etc. ‑. et le rôle, le pouvoir de ce pré­tendu ange sont tels qWils nô peuvent appartenir à mou autre qu'à Dieu.
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Comment donc ce nom de Moloch, ange, envoyé, qui, Pm si signification littérale, indique une certaine subordination, paort‑il (fans ces conditions s'appliquer à Dieu 1 La Kabbale seule est en état de nous fournir le mot de ]'énigme. De fait, tous ces textes nous paraissent confirmer d'une Manière éclatante ce que nous aBrais dit des rapports des sortis, anges, fils de Dieu, avec, le Dieu unique de la Bible et cette identifleation du maschAit, destructeur, avec le tétragramme, corrobore également les explications que nous avons données à propos d'A,a,el qui, bien quon apparence distinct d'Avaya, vis‑â‑vis duquel il semble joue, le ôle d'adversaire, n'est en renflé qu'une face du même être dont, le tétragramme représente l'autre côté. Il suffit de rappeler cette notion très simple et que l'on Waccorde généralement à reconnaître comme caractéristique de la théosophie hébraïque, e~mod qu'elle admet, outre le Dieu transcendant, hors du monde et au‑dessus du monde, le Dis, ici­inamment qui habite avec nous, qui est dans le monde on plutôt en qui et par qui le monde existe, en an mot la Schechi« (litière­l'mont immanence). C'est la Schwxkina qui est, pour les kabbalistes, Pange, le sur d'Israël, auteur des théophanies, des manifestations divines dans lu monde sensible. Certaines conceptions rabbinique,% intermédiaires, comme celle du « prince du monde >, gar,aolm ('), nain donne à Pange Metatr«, agent divin dans l'univers matériel, celle de « prince de Parquée de PEtormiel > empruntée à Josué et oit Raschi retrouve le Michaël du livre de Daniel, ‑ car il dit en propres termes: « Le prince de l'armée de PEternel, c'est Michaël, comme il est écrit: Et Michaël, votre Bar enfln celle de par change auquel les divers anges obéissant, rappellent la théorie que nous avons exposée Sur les rapports entre Dieu a les dieux ou fils de Dieu.
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Aucun nom d'ail leurs ne saurait Mieux convenir à la au divin dans le inonde, que celui de malark, ange, envoyé, car
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R y à Heu de hein Icmarqua, que dans l'êvangile de Si Jean Satan ,et d6.ig,ê nos ce rainu. monn: « Maints ... t 1. prince de en nonol. 1. être chasse e, XII, Si. « Je ne parlerai pins gué" avec Vous, eue le prince du monde ,ont s, xiv, 30. B Le prince de ce monde est jugé s, xvi, 11.
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il exprime le rapprochement de J'infini vers le fini, da Créateur vers la créature‑ C6 saut évidemment ces traditions rabbiniques qui ont inspiré le christianisme primitif, quand il a élaboré sa doctrine du Verbe incarné, avec cette énorme différence que le Verbe incarné du christianisme, c'est un homme, tandis que celui de 1% théosophie hébraique, c'est l'ensemble de Fantivers.
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      Quoi qu'il An soit, ' on comprend maintenant comment, sans
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contradiction réelle, ai, a pu dire qallsraël a un sur, ange foc­
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lecteur, At d'autre part, qu'il est Phëritage de Dieu seul, car l'ange
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d'Israël, c'est la 8chechiffl, le divin dans le monde, elest‑ûdire la
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plénitude de la Divinité dans ses relations avec le créé, tandis
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que les autres nations, dans leurs diverses conceptions religieuses,
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n'adorent de Dieu que des aspects partiels.
  
 
==References==
 
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Revision as of 11:54, 12 November 2009

Le ~ soir ~ ou ange gardien d'Israël.


Il résulte des textes que nous avons examinés qu'Imi6l a, lai aussi, un aar, ange gardien, à la protection duquel il est ojiflê. Cette idée mérite d'être étudiée, cm elle semble contredire f«~ mellement les nombreux passages bibliques, et surtout mosaïques, d'après lesquels Dieu s'est réservé, pour lui seul In gouvernement d'Israël, taudis qu'il a confie à tel on tel d'entre les anges la direction des autres peuples.

Il faut remarquer tout d'abord que nous trouvons, même dans le Pmdateuque~ des traces indiscutables de cette doctrine. A Voici, j'envoie un ange devant toi pour te protéger en chemin, et pour te faire arriver au lien qn, j'ai préparé. Tiens‑toi sur tes gardes en sa présence et 6coute, sa voix; ne lai résiste point, parce qu'il ne tolérera pas vos pêchés, car mon nom est en lui. Mais si tu écoutes sa voix, et situ fais loulou queje te dirai,je serai proximal de tes ennemis et l'adversaire de tes adversaires. Mon ange mat­rhum devant toi et te conduira (~) ». Et ailleurs: « Va donc,


0) 011W SR ‑ic~X fini N‑in, ‑1rut

(1) E~d., 20.


250 DIEU

conduis le peuple où je t'ai dit. Voici, mon ange marchera de­

vant toi C)

Certains commentateurs ont voulu retrouver dans le nom de l'ange Michael du livre (le Daniel le mlacki (mon ange) de l'Exode, par nos simple transposition de lettres ('). Les deux conceptions sont en tout cas identiques. Il s'agit en effet dans l'Exode d'un rôle offensif contre lem Egyptions; l'ange est en 1, circonstance un destructeur (mmehlhit), puisqu'on lui attribue la mort des pre. miers‑nês. Oela n'empêche pas que dans au même verset, Dieu appelé de mon nom dAvaya figure à côté de Vange masch'Ait comme auteur direct et unique de cet acte qui a tant «Breê la pénétration des exégètes: « Quand Avaya passera pour frapper IlEgypte, et verra le sang sur le linteau et sur les deux poteaux, pliternel passera par4essns la porte, et il ne permettra pas au destructeur (m«chlkit) d'entrer dans vos maisons pour frapper (') ». Dans cet autre passage de l'Exode cite plus haut nous voyous les honneurs divine déférés à l'auge envoyé à la conquête de la Pa­lestine, car, dit Maïas ~ le nom de Dieu est en lui ~.

Ainsi il y a, aux yeux de lécrivain sacré, une sorte d'identi fication entre l'ange dont il parle et Dieu lui‑même. Si l'on cent­pare par exemple le double récit fait par le 2.~ livre de Samuel et par les Chroniques de l'épidémie qui éclats, à Jérusalem, lors du recensement de la population ordonné par David, on constate que la première relation attribue ce châtiment à Avaya: « IIEËernel envoya la poste en Israël, depuis le matin jusqu'au temps fixé (~) , taudis que la seconde ajoute: . Dieu (littéralement: les Blobim) envoya un ange à Jérusalem pour la détruire (~) ». En maints passages Pauge s'exprime et on s'adresse à lui, comme s'il était Dieu en personne. Bien plus, Dieu même est appelé ange, mal«,k. Un effet, lorsque le vieux Jacob dit en bénissant les fils de Joseph:' « Que Pange qui m'a dêlivM de tout mal bénisse ces enfants (6)l , il est hors de doute que clest de Dieu seul qu'il s'agit, car c'est par le nom de Dieu que débute la bénédiction: ~ Que le Dieu


Ibid., ~xu, 34.


~btwC ~zR`qD

Exod., xa, 23.

n X.." 15.

  Clama. =,, 15.

Xlvu, 16.


1111DÉE DES « SARlui 1 ou ~wGEs GARDIEXS 251

(mobile) en présence duquel omit marché mes pères, Aloralcama et Issue, que le Dieu (EloÉim) qui m'a conduit depuis que j'existe jusqu'à ce jour, que l'ange, etc. ‑. et le rôle, le pouvoir de ce pré­tendu ange sont tels qWils nô peuvent appartenir à mou autre qu'à Dieu.

Comment donc ce nom de Moloch, ange, envoyé, qui, Pm si signification littérale, indique une certaine subordination, paort‑il (fans ces conditions s'appliquer à Dieu 1 La Kabbale seule est en état de nous fournir le mot de ]'énigme. De fait, tous ces textes nous paraissent confirmer d'une Manière éclatante ce que nous aBrais dit des rapports des sortis, anges, fils de Dieu, avec, le Dieu unique de la Bible et cette identifleation du maschAit, destructeur, avec le tétragramme, corrobore également les explications que nous avons données à propos d'A,a,el qui, bien quon apparence distinct d'Avaya, vis‑â‑vis duquel il semble joue, le ôle d'adversaire, n'est en renflé qu'une face du même être dont, le tétragramme représente l'autre côté. Il suffit de rappeler cette notion très simple et que l'on Waccorde généralement à reconnaître comme caractéristique de la théosophie hébraïque, e~mod qu'elle admet, outre le Dieu transcendant, hors du monde et au‑dessus du monde, le Dis, ici­inamment qui habite avec nous, qui est dans le monde on plutôt en qui et par qui le monde existe, en an mot la Schechi« (litière­l'mont immanence). C'est la Schwxkina qui est, pour les kabbalistes, Pange, le sur d'Israël, auteur des théophanies, des manifestations divines dans lu monde sensible. Certaines conceptions rabbinique,% intermédiaires, comme celle du « prince du monde >, gar,aolm ('), nain donne à Pange Metatr«, agent divin dans l'univers matériel, celle de « prince de Parquée de PEtormiel > empruntée à Josué et oit Raschi retrouve le Michaël du livre de Daniel, ‑ car il dit en propres termes: « Le prince de l'armée de PEternel, c'est Michaël, comme il est écrit: Et Michaël, votre Bar enfln celle de par change auquel les divers anges obéissant, rappellent la théorie que nous avons exposée Sur les rapports entre Dieu a les dieux ou fils de Dieu.

Aucun nom d'ail leurs ne saurait Mieux convenir à la au divin dans le inonde, que celui de malark, ange, envoyé, car


R y à Heu de hein Icmarqua, que dans l'êvangile de Si Jean Satan ,et d6.ig,ê nos ce rainu. monn: « Maints ... t 1. prince de en nonol. 1. être chasse e, XII, Si. « Je ne parlerai pins gué" avec Vous, eue le prince du monde ,ont s, xiv, 30. B Le prince de ce monde est jugé s, xvi, 11.


252 Dme

il exprime le rapprochement de J'infini vers le fini, da Créateur vers la créature‑ C6 saut évidemment ces traditions rabbiniques qui ont inspiré le christianisme primitif, quand il a élaboré sa doctrine du Verbe incarné, avec cette énorme différence que le Verbe incarné du christianisme, c'est un homme, tandis que celui de 1% théosophie hébraique, c'est l'ensemble de Fantivers.

     Quoi qu'il An soit, ' on comprend maintenant comment, sans

contradiction réelle, ai, a pu dire qallsraël a un sur, ange foc­

lecteur, At d'autre part, qu'il est Phëritage de Dieu seul, car l'ange

d'Israël, c'est la 8chechiffl, le divin dans le monde, elest‑ûdire la

plénitude de la Divinité dans ses relations avec le créé, tandis

que les autres nations, dans leurs diverses conceptions religieuses,

n'adorent de Dieu que des aspects partiels.

References