Difference between revisions of "Israël et L'Humanité - Le Dominante et la conversion des païens"

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Le machisme et la conversion des peines.
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Le noachisme et la conversion des païens.
  
 
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Cette loi noachide ou universelle qui gouverne l'humanité tout entière, à l'exception d'Israël, et correspond à la phase actuelle de la nature, comme la loi mosaïque de son côté correspond aux degrés ultérieurs du développement humain et terrestre, doit être nécessairement plus rationnelle, plus appropriée au côté intelligible des choses. Ce caractère de rationalité est sa qualité dominante, nous dirons même constitutive. L'examen le plus superficiel suffit pour s'en convaincre.<ref> Page 619 </ref>« Le fait est, dit un auteur rabbinique, que les sept commandements noachides ne contiennent pas des préceptes suprarationnels (<i>hukkim</i>), mais seulement des préceptes intelligibles (<i>michpatim</i> et <i>Mitsvoth</i>). C'est pourquoi il est impossible d'acquérir par leur accomplissement la <i>neschama</i> (âme d'un degré supérieur), celle à laquelle les Docteurs font allusion quand, à propos de la parole biblique: <i>Hommes vous êtes</i>, ils ont dit: C'est vous (Israélites) qui méritez vraiment ce nom d'hommes ». Ce passage a surtout pour but d'exalter le mérite suréminent de la Thora d'Israël et Maïmonide donne de la loi noachide une définition plus exacte quand il écrit: « Quiconque accepte les sept commandements et les observe avec soin est considéré comme un Gentil pieux et il a part à la vie éternelle, mais c'est à la condition qu'il reçoive et exécute ces préceptes, parce que Dieu les a imposés dans sa Loi et qu'il nous a révélé par Moïse notre maître que ce sont là les ordonnances reçues à l'origine par les enfants de Noé; mais s'il pratique cela simplement parce que la raison le lui suggère, il ne devrait point être regardé comme un prosélyte de la porte ou citoyen, ni comme un homme pieux ou un sage parmi les Gentils »<ref> Melachim, VIII. </ref>.
  
Cette loi iloachide ou universelle qui gouverne l'humanité tout entière, à l'exception d'Israël, et correspond à la phase actuelle de la nature, comme la loi mosaïque (le son côte correspond aux degrés ultérieurs du développement humain et terrestre, doit être néons­sainement plus rationnelle, plus appropriée au côté intelligible des choses. (Je caractère de rationalitê est sa qualité dominante, nous dirons même constitutive. L'examen le plus superficiel suffit pour
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La loi de Noé n'a rien à envier pour la noblesse et la sainteté à la loi de Moïse elle-même. Elle fut non seulement la loi d'Adam, de Noé et de tous les patriarches avant Abraham, mais aussi celle d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, de tous leurs enfants et descendants et de Moïse lui-même avant la révélation du Sinaï. La religion d'Israël, antérieurement à l'avènement de Moïse, ne fut pas autre chose que le noachisme; ce nom qui continue à désigner la loi générale de l'humanité et qui s'applique à tous ceux qui la professent, est donc après celui de la Loi israélite, et peut-être à côté du nom d'Israël, ce qu'il y a de plus vénérable au monde.
 
 
s'on convaincre.
 
 
 
 
 
 
                        =, 21.
 
 
 
Ab.d.              û4b.
 
 
 
 
 
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« Le fait est, dit un auteur rabbinique, que les sept comman. dements noachides ne contiennent pas des préceptes suprarationnels (hukkim), mais seulement des préceptes intelligibles (michpatim et Mitwoth). C'est pourquoi il est impossible d'acquérir par leur aecm,~ plissement la nmokama (âme d'un degré supérieur), celle à laquelle les Docteurs font allusion quand, à propos de la parole biblique: Hmme8 "us êtes, ils ont dit: C'est vous (Israélites) qui nuérite% vraiment ce nom d'hommes ». Ce passage a surtout pour but d'exalter le mérite surêminent de la Thora d'Israël et Maimonide donne de la loi noachide une définition plus exacte quand il écrit: « Quiconque accepte les sept commandements et les observe avec soin est considéré comme un Gentil pieux et il a part à la vie éternelle, mais eest à, la condition qu'il reçoive et exécute ces préceptes, pores que Dieu les a imposés dans sa Loi et qu1l nous a révélé par Moïse notre maître qua ce sont la les ordonnances rm~ues à Porigine par les enfants de Noê; mais s7il pratique cela simplement parce que le raison la lui saggêre, il ne devrait point être regardé comme rot prosélyte de la porte ou citoyen, ni comme un homme pieux ou un sage parmi les Gentils (~) >.
 
 
 
La loi de Noé n% rien à, envie, pour la noblesse et la sainteté à la loi de Moise elle‑même. Elle fat non seulement la loi d'Adam, de Noé et de tous les patriarches avant Abraham, mais aussi celle d'Abraham, dIsaac et de Jacob, de tous leurs enfants et descen­dants et de Moïse lui même avant la révélation du Binai. La religion d'Israël, antérieurement à l'avênement de Moïse, ne fut pas autre chose que le machisme; ce nom qui continue à désigner la loi générale de l'humanitâ et qui s'applique à tous ceux qui la pro­fes8ent~ est donc après celui de la Loi israélite, et peut‑être à côté du nom d'Israël, ce qu'il y a do plus vénérable au monde.
 
 
 
 
 
 
Quelles étaient donc les formalités qui marquaient 16 passage du polythéisme au noachimme? Un texte cité plus haut nous a déjà indiqué que le Gentil qui se convertissait devait se présenter devant trois habérim (frêres, compagnons), nom que l'on donnait en certaines occasions aux docteurs d'Israël. Eu leur présence il avait à dûelarer son intention d'appartenir dorénavant à la religion arachide. C'est
 
 
 
 
 
 
 
LA Lot NOACMIX]                                                621
 
 
 
ainsi que 1'1"aêlitC lui‑même devait Procéder, hoeSqU'il prenait la résolution d'observer désormais dans sa vie privée les règles de Pureté Propres aux Pharisiens, s'il désirait être cru sur parole dans ses attestations volâtivea à ces mêmes règles; en ce cas lm décision du habe fait autorité contre l'ignorant (,zm aaretz) dont la parole n'a somme valeur en pareille matière.
 
 
 
D est assez probable, bien que les anciens Docteurs soient muets à cet égard, que le rite du baptême ou ablation accompagnait la conversion du païen au machisme aussi bien que son affiliation au mosaïsme proprement dit. Ce rite en effet était pratiqué non seulêmen par le Gentil qui passait au Judaïsme ('), mais encore par POSClave Païen au service de l'Igraêlite (~) et par le Juif apostat cou­front dans la communion d'Israël ('). Il marquait aussi le passage àun degré. de sainteté saisérieure, comme par exemple pour la grand prêtre le jour des Expiations et constituait une des conditions essentielles pour se tourbier de toute espèce de souillure. Nous voyons qu'Blisëo l'ordonne également au général syrien Naaman (4) et que ce dernier ne se méprend pas sur le caractère xcligimix du conseil. Il serait donc bien étonnant que ce rite n'ait pas été imposé au païen qui se convertissait à la loi noachide. Ce qu'il y a de certain, c'est que le christianisme en a compris ainsi la signification, puisqu'il en a rendu la pratique obligatoire pour le païen converti et plus tard, si ce n'est à, la même époque, pour le Juif êgalement. Si le baptême, comme nous le prouvent toits les documents évangéliques, fat prêche et imposé par Jean aux Juifs en signe de pénitence, cela ne fait que confirmer nos sup­positions relativement à la conversion du païen au noachisme.
 
 
 
Sans doute le baptême toi qu'il fut pratiqué par la suite dans IlEglise chrétienne comme rite d'initiation est une observance copies Bar les cérêtroinies; juives, comme l'organisation da nouveau culte nous en fournit tant d'autres exemples. La tabila du païen se con­vertissant au mosaïsme a servi de modèle au baptême du païen entrant il"$ l'Eglise. Mais dans le judaïsme, il y avait, a côté du baptême, la circoncision, et comme de ces deux rites la christ!& nisme n'a conserve que le premier, il serait difficile de douter quo le choix de cette pratique ne soit du à sa préexistence comme fou‑
 
 
 
 
 
 
c.~., Jw ~., 268,2.
 
 
 
(2) nod. 207, 3.
 
 
 
(q                JW DI., 268, 12.
 
 
 
M il R‑4 ', 10, 14, 15.
 
 
 
 
 
622                                        LA LOI
 
 
 
 
 
 
crudité d'introduction à la loi nouchide, puisque le christianisme s'est précisément efforcé de constituer celle‑ci comme forme unique de religion, faisant ainsi aboutir le mouvement religieux à ce qui était en réalité son point de départ.
 
 
 
Quelle que fût d'ailleurs la omettre dont 16 nouveau noachide était rega ou, moment de sa conversion, ce qui nous importe de connaître, eest la loi dont il se chargeait. Nous avons à maintes reprises parlê des sept préceptes qui la constituent. Nous verrous bientôt ce qu'il faut penser de ce nombre que certains Docteurs ont considérablement augmenté et quelle signification il convient de donner à chacun de ces commandements. Mais avant d'aborder cette étude détaillée, examinons d'abord dans son ensemble Io contenu de cette loi.
 
  
 
   
 
   

Revision as of 18:52, 2 August 2010

IV.

Le noachisme et la conversion des païens.

§ 1.

Cette loi noachide ou universelle qui gouverne l'humanité tout entière, à l'exception d'Israël, et correspond à la phase actuelle de la nature, comme la loi mosaïque de son côté correspond aux degrés ultérieurs du développement humain et terrestre, doit être nécessairement plus rationnelle, plus appropriée au côté intelligible des choses. Ce caractère de rationalité est sa qualité dominante, nous dirons même constitutive. L'examen le plus superficiel suffit pour s'en convaincre.[1]« Le fait est, dit un auteur rabbinique, que les sept commandements noachides ne contiennent pas des préceptes suprarationnels (hukkim), mais seulement des préceptes intelligibles (michpatim et Mitsvoth). C'est pourquoi il est impossible d'acquérir par leur accomplissement la neschama (âme d'un degré supérieur), celle à laquelle les Docteurs font allusion quand, à propos de la parole biblique: Hommes vous êtes, ils ont dit: C'est vous (Israélites) qui méritez vraiment ce nom d'hommes ». Ce passage a surtout pour but d'exalter le mérite suréminent de la Thora d'Israël et Maïmonide donne de la loi noachide une définition plus exacte quand il écrit: « Quiconque accepte les sept commandements et les observe avec soin est considéré comme un Gentil pieux et il a part à la vie éternelle, mais c'est à la condition qu'il reçoive et exécute ces préceptes, parce que Dieu les a imposés dans sa Loi et qu'il nous a révélé par Moïse notre maître que ce sont là les ordonnances reçues à l'origine par les enfants de Noé; mais s'il pratique cela simplement parce que la raison le lui suggère, il ne devrait point être regardé comme un prosélyte de la porte ou citoyen, ni comme un homme pieux ou un sage parmi les Gentils »[2].

La loi de Noé n'a rien à envier pour la noblesse et la sainteté à la loi de Moïse elle-même. Elle fut non seulement la loi d'Adam, de Noé et de tous les patriarches avant Abraham, mais aussi celle d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, de tous leurs enfants et descendants et de Moïse lui-même avant la révélation du Sinaï. La religion d'Israël, antérieurement à l'avènement de Moïse, ne fut pas autre chose que le noachisme; ce nom qui continue à désigner la loi générale de l'humanité et qui s'applique à tous ceux qui la professent, est donc après celui de la Loi israélite, et peut-être à côté du nom d'Israël, ce qu'il y a de plus vénérable au monde.


References

  1. Page 619
  2. Melachim, VIII.