La loi u0aehbic ne contient pas, à notre connaissance, de disposition spéciale concernant la polygamie. Toutefois il ne manque pas d'arguments, sufflimnts pont convaincre la critique impartiale, que s'il n'y avait pas d'interdiction formelle à ce sujet An Israël, c'est du moins la monogamie qui avait les sympathies de la loi et des plus éminents personnages.
Toutramaprouve qu'il n'On était pas autrement pour le noachisme ou catholicisme de ce tomps‑lâ, Les textes les plus importants en faveur de la monogamie etIcsexemples lespimi remarquables ne nous sont‑ils pas fournis on effet par l'histoire antérieure à, Moïse, &est‑à. dire par la vie noachide dans son plein épanouissement. Le récit de la création, entre autres passages, n'est certes pas indifférent pour juger de l'idée qu'on es faisait du mariage. Au point de vue biblique, il est si bien dans la nature de l'homme de n'avoir qu'une Boule femme, que non seulement il n'en a été créé qu'une pour Adam, mais encore que cette éponge unique a été tires de sa propre chair, en Hotte qu'on peut dire à la rigueur qu'il n'y a eu à l'origine
(~) ~h, 1.
LES PRtOF"ES DE LA Lot ÉO&dH!DË egl
qu'un seul être humain, homme et femme à la fois, un Adam androgyne, (') comme l'ont écrit les Rabbins plus fidèles en cela au texte sacré qu'on ne serait tenté (le le croire. Eu face de Lèmeeh qui a eu deux femmes, nous avons l'exemple bien plus concluant de Noê et de ses fils qui n'en ont eu chacun qu'une seule. Abraham n'en aurait ou qu'une également, à! Sara ne l'avait obligé à prendre son esclave. Iman à, son tour n'out qu'une seule épouse et l'on voit par l'histoire de Jacob que celui‑ci n'eut quatre femmes que grecs à, la tromperie de Laban d'abord, et ensuite au désir exprimé par Rachel et Lêa. La mère de Moïse n'avait pas de rivale et quant à Moïse lui‑môme, lors même que la femme éthiopienne, au sujet de laquelle Marie et Aaron murmurêrent à Ilatséroth, serait autre que Tsippara, il n'est nullement prouvé qu'il l'ait eue du vivant de celle‑ci. Pour ce qui est d'Aaron, nous ne lui connaissons qu'une seule femme, Eliechéba, fille d'Amminadab.
Nous arrivans ainsi au seuil du mosaïsme avec une abondance de faits qui attestent qu'avant favorisaient du grand législateur la monogamie était déjà en honneur. Y a‑t‑il en un changement à cet égard sous la loi mosafqnel On sait que les Sadducéens ont interprété dans le sens d'une interdiction formelle de la polygamie le verser défendent de prendre en même temps une femme et sa soeur, bien que, pour la tradition, et on peut ajouter même pour une mine exégue, il n'y ait pas là, autre chose que la prohibition d'épouser à, la fois les deux encore, ce qui non seulement n'exclut point la polygamie, mais ait contraire la suppose. Sans aller aussi loin, nous dirons cependant que cette doctrine des Sadducéens n'est pu uns importance; leur interprétation exagérée témoigne du moins de l'esprit qui dominait dans le judaïsme. Les Pharisiens de le" côté, n'ont pas fait dire aux textes plus qu'ils ne signifient; !la se sont contentes de relever de plus en plus la valeur de la nwnogamio~ sans toutefois interdire expressément la pluralité des femmes. Nous retrouvons constamment chez eux la distinction entre la loi et la morale qWils ont toujours soigneusement respectée et qui constitue la clef nous permettant de saisit exactement le sens d'un grand nombre de leurs institutions et de leurs maximes.
(Iliaque fois par exemple que la loi oblige quelqu'un au mariage, ce n'est pas de l'état polygamique que la tradition exige queil fasse la justification, preuve évidente qui si la polygamie est tolérée
(‑) IM.Mit R~bb., 8, ~ 1.
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comme un effet de la liberté individuelle, elle n'est cependant jamais imposée, sans doute pores qa7elle West pas considérés comme l'état le plus parfait. C'est ainsi ipfan homme était tenu d'épouser sa belle~samr1 lorsque son frère défunt c'avait point laissé d'enfant; mais si par hasard celui‑ci avait laissé deux ai, trois femmes, le survivant ne pouvait en aucun cas épouser quune seule des veuves de son frère.
Voici d'ailleurs quelque chose de plus probant encore. Non Boalement la loi se refuse à créer elle‑même l'état polygamique, mais nous trouvons des cas où elle l'interdit et les circonstances dans lesquelles elle impose alors la monogamie donnent une valeur toute particulière à ses dispositions prohibitives. Le grand prêtre qui officiait le jour de la fête des Expiations devait être marié, car la Loi dit: « Il fera expiation pour lui et pour sa maison (') ~. Or le mot fflison étant au singulier, la Tradition n'a pas hésité àforcer le texte pour en déduire que le souverain pontife à, ce moment la tout an moins, ne pouvait avoir qu'une monte femme.
Chacun comprend quelle éloquente signification une semblable loi, si impressionnante encore aujourd'hui pour celui qui l'étudié, devait revêtir à cette époque pour tous les esprits. Il est impossible que l'homme le plus élevé dans la hiérarchie sacerdotale, accomplissant les plus augustes fonctions de son ministère au jour le plus saint de l'année, fût obligé de n'avoir qWmu, seule épouse, sans que la monogamie apparût évidemment comme un état supérieur.
Nous objectera4‑on que si tel était le sens de cette loi, la véritable perfection à, ce point de vue‑là, pour le pontife appelé à C08 hautes fonctions, consisterait non pas a n'avoir qu'une seule femme, omis à, n'en avoir chocard Nous ne nions pas que le judaïsme même mosaïque ne contienne non seulement le germe d'un semblable ascétisme, mais encore un commencement de développement et que les idées des Elassidim, des Esséniens, des Kabbalistes à cet égard ne soient l'application d'un principe authentiquement israélite, mais détache d'une fm~m, exagérés de quelques autres qui le tempèrent et le rectifient. Toutefois on se tromperait si l'on voulait rapporter à cet ordre de sentiments la loi qui règle Pétat conjugal de grand prêtre officiant le joue des Expiations. Comme il représente dans cet acte solennel tous les chefs de famille, toute la nation juive,
tlet PRl~CePTFS DIÙ LA LOI NOACIFIDE 6p9
on exige qu'il ait, In! aussi, sa mises, c'est‑à‑dire qu'il soit marié, et cela de la m%niùre la plus digne et vraisemblablement la plus commune. Il n'est peut~être pas sans intérêt pour l'étude de la tradition phairisienim dont nous parlons de signaler qu'au dire de Diodore nue loi interdisait aux prêtres égyptiens la polygamie.
==References==
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