Difference between revisions of "Israël et L'Humanité - Monothéisme sémitique et tendances aryennes"

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lions croyons pouvoir démontrer aisément que l'suite de cube­tance en Dieu m~ par suite, le plus par monothéisme font partie des croyances juives primitives. Mais il semble que cette preuve n'est obtenue qu'au prix de la réalisation future de cet empire universel attribué par le judaïsme au Dieu Un. Nous touchons ici à Fan des points les plus délicats du problème religieux à notre époque.
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On c'est demandé si le judaïsme avait quelque chance d'exercer une influence prépondérante dans la formation de cette religion de Pavouir, vers laquelle ce tournent les acipirations des âmes
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détachées du passé et plus mécontentes encore de l'état religieux présent. Et voici qu'un arrêt de condamnation se, fait entendre de deux côtés à la fois. D'mie part, les libres penseurs nous dé­cloront que le judaïsme est une religion vieillie, un organisme épuisé dont la abve, dans os quelle avait de meilleur, a passé tout entiers dans le christhmisme~ Or la religion chrétienne, ajoutentils, qui avait corrigé et complété l'hébraïsme dont elle brisa les bar. riêren pour faim d'un culte national une doctrine universelle, a elle même fait son tempe aujourd'hui et perdu toute valent édu­active; il est donc manifeste, à, plue forte raison, que le judaïsme, plus ancien et Pl" imparfait soeurs, ne saurait aucunement ré. pondre aux besoins des sociétés modernes. Dean autre côté, les savants nous opposent des difficultés fondées sur lethnologie, sur les différences de génies et de tendances religieuses qui séparent les rues humaines, sur te inwinpatib[litê qui existerait entre Fid6al religieux des Aryens plus rapproché (lit système de l'émanation et le monothéisme sémitique dans sa forme exclusive et absolue. On * même dit, en parlant du conflit entre la religion et,la science, * que c'est la tendance sémitique, concentrés dans la philosophie, qui a produit cette rupture, car la tendance aryenne, dans la science comm8 dans la religion, a toujours penché vers la théorie de Pérou­nation divine , (').
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De ces deux objections, la premiêre ne fait que reproduire en grande partie l'argumentation da christianisme depuis le jour oh il a rompu avec l'hébraïsme et nous espérons démontrer, dans la suite de cet ouvrage, ce qu'il en faut penser. Quant à la seconde, nous devons, avant d'aller plus loin, Vexaminer aves soin, car il est hors de doute que si elle se trouvait justifiée, c'on aurait fait pont toujours des prétention& du judaïsme à jouer un rôle dam les reconstructions religieuses de Pavenir.
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Voyons tout d'abord ce qu'il y a de vrai dame ces aptitudes spéciales des différents peuples au point de vue religieux. Chaque grande rose à‑t~llo donc une religion particulière et compta‑t‑on. ainsi autant de cultes divers que de races dans Phamanit6l Per. sonne ne contestera qu'une telle supposition serait absurde si l'on parfait de science ou de philosophie; le serait‑elle moins quand il sagit de redigieul Le particularisons, devenant ainsi la lui ou. famille de le histoire religieuse et la seule légitime méthode de in‑
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torpi,6Wr celle‑ci il y aurait là une maniêre assurément bien lent, tendue de défendre lejudaïsme contre l'a"usation si souvent répétée de n'être qu'au culte exclusivement national.
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Si l'objection ethnologique ainsi présentée se réfute facilement par les faite, nous reconnaissons cependant qu'elle contient une put de vérité. On verra même plus loin que Ph6braïenoe, en un certain sens, n'enseigne pas autre chose et qu'il faut bien pénétrer la pensée juive à cet égard pour échapper sur diffieultés que semble comporter la doctrine monothéiste. Mais qu'il y ait incompatibilité absolue entre les variété& de formes religieuses et l'unité en général dont l'hébraïsme poursuit la réalisation, c'est ce que nous nions sans aucune hésitation. Ni en philosophie, avoue‑nous di4 ni àplus forte raison en ce qui concerne la science, les différences de races ne "ut un obstacle à l'unité. Sans doute, il y a autant de fagone de comprendre et de goûter le beau et le bien qu'il y a de natures, de coutumes et de tendances diverses et pour la re­cherche de la vérité, autant de points de vue variés qu'il y a de degrés de développement intellectuel. Mais, à notre avis, pu plus en religion que dans les autres domaines, la diversité apparente n'exclut Funit6 profonde, la prûmiêre rependant aux différences de mou, la seconde à la loi générale de Ilespêce. La diversité frappe tous les regarde, mais l'unité se rêvêle aux yeux du penseur et il y trouve Vexplicatiou de ces ressemblances déconcertantes signalées entre des peuples éloignée et mu contact possible entre eux.
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Une étude attentive nous fait découvrir une vérité unique, objet du efforts de l'esprit humain et si riche d'aspects variée quo chaque mu y peut puiser ce qui correspond mieux à son tempê. rament et à sec besoins particuliers. Oherebous donc si en elle ne se résoudrait pas Popposition qu'on nous indique entre les aspi. rations religieuses des Aryens et celles des Sémites et si la théorie de l'émanation, qu'on dit caractéristique des tendances des pu­miers, ne Wy concilierait point avec la doctrine monothéiste des juifs.
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Cest la solution que certains philosophes et savants proclament indispensable pour la formation de la religion de Favenir. Burnouf a été jusqu'à soutenir qu'il y a encore trop de monothéisme dm le christianisme et que si celui‑ci ne vent pu perdre tout empire sur les âmes, Ast dans~uu Bons contraire au monothéisme qu~il doit se réformer (e). Un disciple distingué de Schopenhauer, Hartmann,
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nous dit de son côté que ce qui conviendrait eux générations libérées de l'orthodoxie chrétienne, &est nue sorte de compromis entre le panthéisme hindou et le monothéisme judéo‑chrétien. « Si Von cousidêre l'état sotuel de la science, écrit‑il, 00 qu'il y a de plus vraisemblable, eeat que la religion de Pavenir, si d'une façon générale une telle religion est jugée Possible, sera un Panthéisme et, avec plus de précision, un monisme panthéiste (à, l'exclusion de tout polythéisme) on un monothéisme immanent impersonnel dont la divinité a le monde, sa manifestation subjective, non pas hors de soi, mais en soi > ('). Il ajoute que, d'aprês l'histoire des religions, c on ne peut atteindre à ce qu~on cherche que Par une synthêge du développement religieux hindou et du développement judéo‑chrétien constituant =6 forme qui Auniffle, en elle 169 avull­tape des deux tendances en éliminant leurs défauts, et par lâ seulement devienne capable de remplir le rôle de religion vêrita­blement universelle » (1). Cette forme, 1jortonnu, l'appelle le part­monothéisme.
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Ce qWon a quelque peine à comprendre, c'est qu'un penseur aussi remarquable prétende fonder nue religion en supprimant la personnalité de Dieu, condition essentielle de toute adoration, de de tout culte, voire mimas de tout sentiment religieux. 0" conçoit‑on une religion dont le Dieu ne se connaitrait point lui‑mêmet En outre, qui ne voit la cantradition flagrante dans le sy~stême de Pauteurt La personnalité de Dieu étant l~e@Bemm même du mono­théisme juif, la supprimer, cest retrancher Vane des deux tên­dances qu'on ptétend combiner due la forme nouvelle; il ne s'agit donc plus alors de conciliation à opérer entre la croyance aryenne et la foi sémitique, mais Wnne élimination purs et simple de celleci un profit de celle‑là.
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Le même écrivain fait ailleurs un aveu soulignant WICOre cette contradiction, mais d'autant plus précieux à recueillir chez lui quUl ne peut être suspect, on le voit, de plaider la cause de lhé­braïsme que nous avoue ici mission de défendre. Parlant des efforts pour produire une religion nouvelle qui s1harmoniss avec Pesprit mo­derne et les âne de notre civilisation, n'~t‑il pu dit: c Il cet naturel que ces efforts se rattachent aux religions traditionnelles, soit parce que ce serait une entreprise hasardée et inexécutable de tout recom‑
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u ~IW» de l'avenir, te,& ftanq. F.                            p. 174.
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ibid.
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mencer, soit parce que Vidée de la continuité historique s'est bu. posée à la conscience moderne comme celle d'un bien inappréciable, Impossible à remplacer et tel que, pour le conserver, aucune con. camion admiesible ne doit paraître excessive > (').
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Parmi ces religions traditionnelles, l'hébraïsme est‑il en mesure de satisfaire le besoin de conciliation entre le divin et Phamain qui est, nous affirme‑t‑on, le noeud de la question religieuse actuelle et le plus grand obstacle à la conservation des doctrines jadéo­chrêtionnesl Et s'il peut donner la clef de la synthèse désirée, ne ser~ pas en sacrifiant la pureté de ce monothéisme qui est, nous Pavons dit, son trait ~raetêristiquel Le christianisme, pre. mier essai d'universalisation de l'idée juive, a été lui‑même un compromis du genre de ceux que préconisa Hartmann comme d'autres. Mais la vérité nous oblige à dire que dans ce mélange de doctrines opéré par la religion chrétienne, c'est le monothéisme qui a succombé, sinon des l'origine, du moins dans las diverses formes historiques qu'elle a successivement revêtues. Cependant le seul fait que le christianisme a tenté cette fusion d'idées, nous semble prouver qWil rencontra à son berceau en Palestine nue doctrine réunissant d'une certaine moulera les deux tendances dont nous avons parlé, sans qu'il soit nécessaire, comme on le croit aujourd'hui, de l'aller chercher due les systêmes hindous et pla. toniciens.
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En tout cas il est clair que le judaïsme ruelle qui rejette la Tradition pour s'on tenir à la lettre des Ecritures et lejadaïsme rabbiniste qui, tout en admettant la Tradition, repousse la Kabbale, ne sent ni Fun ni l'autre en état de résoudre ta question et qu'ils paraissent bien ne s'adresser, comme le leur reproche l'école de Hartmann, qu'aux rues sémitiques seulement. Nous déclarons doue une fois pour toutes que par hébraïsme no" entendons le judaïsme intégral comprenant à la fois, comme monuments authentiques, la Loi écrite et la Loi orale, la Bible et la Tradition, et avec elles la Kabbale comme étant la plus haute expression théologique de Fune et de Putre. Tel est lei adaïsme qui possinie, nous le croyons, la doctrine capable de concilier le monothéisme sémitique et les tendances aryennes et d'apporter ainsi la solution chemins,
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(1) Ibid. p. 9.
  
 
==References==
 
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Revision as of 11:19, 12 November 2009

lions croyons pouvoir démontrer aisément que l'suite de cube­tance en Dieu m~ par suite, le plus par monothéisme font partie des croyances juives primitives. Mais il semble que cette preuve n'est obtenue qu'au prix de la réalisation future de cet empire universel attribué par le judaïsme au Dieu Un. Nous touchons ici à Fan des points les plus délicats du problème religieux à notre époque.

On c'est demandé si le judaïsme avait quelque chance d'exercer une influence prépondérante dans la formation de cette religion de Pavouir, vers laquelle ce tournent les acipirations des âmes


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détachées du passé et plus mécontentes encore de l'état religieux présent. Et voici qu'un arrêt de condamnation se, fait entendre de deux côtés à la fois. D'mie part, les libres penseurs nous dé­cloront que le judaïsme est une religion vieillie, un organisme épuisé dont la abve, dans os quelle avait de meilleur, a passé tout entiers dans le christhmisme~ Or la religion chrétienne, ajoutentils, qui avait corrigé et complété l'hébraïsme dont elle brisa les bar. riêren pour faim d'un culte national une doctrine universelle, a elle même fait son tempe aujourd'hui et perdu toute valent édu­active; il est donc manifeste, à, plue forte raison, que le judaïsme, plus ancien et Pl" imparfait soeurs, ne saurait aucunement ré. pondre aux besoins des sociétés modernes. Dean autre côté, les savants nous opposent des difficultés fondées sur lethnologie, sur les différences de génies et de tendances religieuses qui séparent les rues humaines, sur te inwinpatib[litê qui existerait entre Fid6al religieux des Aryens plus rapproché (lit système de l'émanation et le monothéisme sémitique dans sa forme exclusive et absolue. On * même dit, en parlant du conflit entre la religion et,la science, * que c'est la tendance sémitique, concentrés dans la philosophie, qui a produit cette rupture, car la tendance aryenne, dans la science comm8 dans la religion, a toujours penché vers la théorie de Pérou­nation divine , (').

De ces deux objections, la premiêre ne fait que reproduire en grande partie l'argumentation da christianisme depuis le jour oh il a rompu avec l'hébraïsme et nous espérons démontrer, dans la suite de cet ouvrage, ce qu'il en faut penser. Quant à la seconde, nous devons, avant d'aller plus loin, Vexaminer aves soin, car il est hors de doute que si elle se trouvait justifiée, c'on aurait fait pont toujours des prétention& du judaïsme à jouer un rôle dam les reconstructions religieuses de Pavenir.

Voyons tout d'abord ce qu'il y a de vrai dame ces aptitudes spéciales des différents peuples au point de vue religieux. Chaque grande rose à‑t~llo donc une religion particulière et compta‑t‑on. ainsi autant de cultes divers que de races dans Phamanit6l Per. sonne ne contestera qu'une telle supposition serait absurde si l'on parfait de science ou de philosophie; le serait‑elle moins quand il sagit de redigieul Le particularisons, devenant ainsi la lui ou. famille de le histoire religieuse et la seule légitime méthode de in‑


(~) BuaNoup, ~» du Dem Mon~,, ib aê~,bn 1864.


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torpi,6Wr celle‑ci il y aurait là une maniêre assurément bien lent, tendue de défendre lejudaïsme contre l'a"usation si souvent répétée de n'être qu'au culte exclusivement national.

Si l'objection ethnologique ainsi présentée se réfute facilement par les faite, nous reconnaissons cependant qu'elle contient une put de vérité. On verra même plus loin que Ph6braïenoe, en un certain sens, n'enseigne pas autre chose et qu'il faut bien pénétrer la pensée juive à cet égard pour échapper sur diffieultés que semble comporter la doctrine monothéiste. Mais qu'il y ait incompatibilité absolue entre les variété& de formes religieuses et l'unité en général dont l'hébraïsme poursuit la réalisation, c'est ce que nous nions sans aucune hésitation. Ni en philosophie, avoue‑nous di4 ni àplus forte raison en ce qui concerne la science, les différences de races ne "ut un obstacle à l'unité. Sans doute, il y a autant de fagone de comprendre et de goûter le beau et le bien qu'il y a de natures, de coutumes et de tendances diverses et pour la re­cherche de la vérité, autant de points de vue variés qu'il y a de degrés de développement intellectuel. Mais, à notre avis, pu plus en religion que dans les autres domaines, la diversité apparente n'exclut Funit6 profonde, la prûmiêre rependant aux différences de mou, la seconde à la loi générale de Ilespêce. La diversité frappe tous les regarde, mais l'unité se rêvêle aux yeux du penseur et il y trouve Vexplicatiou de ces ressemblances déconcertantes signalées entre des peuples éloignée et mu contact possible entre eux.

Une étude attentive nous fait découvrir une vérité unique, objet du efforts de l'esprit humain et si riche d'aspects variée quo chaque mu y peut puiser ce qui correspond mieux à son tempê. rament et à sec besoins particuliers. Oherebous donc si en elle ne se résoudrait pas Popposition qu'on nous indique entre les aspi. rations religieuses des Aryens et celles des Sémites et si la théorie de l'émanation, qu'on dit caractéristique des tendances des pu­miers, ne Wy concilierait point avec la doctrine monothéiste des juifs.

Cest la solution que certains philosophes et savants proclament indispensable pour la formation de la religion de Favenir. Burnouf a été jusqu'à soutenir qu'il y a encore trop de monothéisme dm le christianisme et que si celui‑ci ne vent pu perdre tout empire sur les âmes, Ast dans~uu Bons contraire au monothéisme qu~il doit se réformer (e). Un disciple distingué de Schopenhauer, Hartmann,


Bnue du Dcw Mmd,,, d6celbre 1864.


13 DIEU UN 53

nous dit de son côté que ce qui conviendrait eux générations libérées de l'orthodoxie chrétienne, &est nue sorte de compromis entre le panthéisme hindou et le monothéisme judéo‑chrétien. « Si Von cousidêre l'état sotuel de la science, écrit‑il, 00 qu'il y a de plus vraisemblable, eeat que la religion de Pavenir, si d'une façon générale une telle religion est jugée Possible, sera un Panthéisme et, avec plus de précision, un monisme panthéiste (à, l'exclusion de tout polythéisme) on un monothéisme immanent impersonnel dont la divinité a le monde, sa manifestation subjective, non pas hors de soi, mais en soi > ('). Il ajoute que, d'aprês l'histoire des religions, c on ne peut atteindre à ce qu~on cherche que Par une synthêge du développement religieux hindou et du développement judéo‑chrétien constituant =6 forme qui Auniffle, en elle 169 avull­tape des deux tendances en éliminant leurs défauts, et par lâ seulement devienne capable de remplir le rôle de religion vêrita­blement universelle » (1). Cette forme, 1jortonnu, l'appelle le part­monothéisme.

Ce qWon a quelque peine à comprendre, c'est qu'un penseur aussi remarquable prétende fonder nue religion en supprimant la personnalité de Dieu, condition essentielle de toute adoration, de de tout culte, voire mimas de tout sentiment religieux. 0" conçoit‑on une religion dont le Dieu ne se connaitrait point lui‑mêmet En outre, qui ne voit la cantradition flagrante dans le sy~stême de Pauteurt La personnalité de Dieu étant l~e@Bemm même du mono­théisme juif, la supprimer, cest retrancher Vane des deux tên­dances qu'on ptétend combiner due la forme nouvelle; il ne s'agit donc plus alors de conciliation à opérer entre la croyance aryenne et la foi sémitique, mais Wnne élimination purs et simple de celleci un profit de celle‑là.

Le même écrivain fait ailleurs un aveu soulignant WICOre cette contradiction, mais d'autant plus précieux à recueillir chez lui quUl ne peut être suspect, on le voit, de plaider la cause de lhé­braïsme que nous avoue ici mission de défendre. Parlant des efforts pour produire une religion nouvelle qui s1harmoniss avec Pesprit mo­derne et les âne de notre civilisation, n'~t‑il pu dit: c Il cet naturel que ces efforts se rattachent aux religions traditionnelles, soit parce que ce serait une entreprise hasardée et inexécutable de tout recom‑


u ~IW» de l'avenir, te,& ftanq. F. p. 174.

ibid.


54 DIEU


mencer, soit parce que Vidée de la continuité historique s'est bu. posée à la conscience moderne comme celle d'un bien inappréciable, Impossible à remplacer et tel que, pour le conserver, aucune con. camion admiesible ne doit paraître excessive > (').

Parmi ces religions traditionnelles, l'hébraïsme est‑il en mesure de satisfaire le besoin de conciliation entre le divin et Phamain qui est, nous affirme‑t‑on, le noeud de la question religieuse actuelle et le plus grand obstacle à la conservation des doctrines jadéo­chrêtionnesl Et s'il peut donner la clef de la synthèse désirée, ne ser~ pas en sacrifiant la pureté de ce monothéisme qui est, nous Pavons dit, son trait ~raetêristiquel Le christianisme, pre. mier essai d'universalisation de l'idée juive, a été lui‑même un compromis du genre de ceux que préconisa Hartmann comme d'autres. Mais la vérité nous oblige à dire que dans ce mélange de doctrines opéré par la religion chrétienne, c'est le monothéisme qui a succombé, sinon des l'origine, du moins dans las diverses formes historiques qu'elle a successivement revêtues. Cependant le seul fait que le christianisme a tenté cette fusion d'idées, nous semble prouver qWil rencontra à son berceau en Palestine nue doctrine réunissant d'une certaine moulera les deux tendances dont nous avons parlé, sans qu'il soit nécessaire, comme on le croit aujourd'hui, de l'aller chercher due les systêmes hindous et pla. toniciens.

En tout cas il est clair que le judaïsme ruelle qui rejette la Tradition pour s'on tenir à la lettre des Ecritures et lejadaïsme rabbiniste qui, tout en admettant la Tradition, repousse la Kabbale, ne sent ni Fun ni l'autre en état de résoudre ta question et qu'ils paraissent bien ne s'adresser, comme le leur reproche l'école de Hartmann, qu'aux rues sémitiques seulement. Nous déclarons doue une fois pour toutes que par hébraïsme no" entendons le judaïsme intégral comprenant à la fois, comme monuments authentiques, la Loi écrite et la Loi orale, la Bible et la Tradition, et avec elles la Kabbale comme étant la plus haute expression théologique de Fune et de Putre. Tel est lei adaïsme qui possinie, nous le croyons, la doctrine capable de concilier le monothéisme sémitique et les tendances aryennes et d'apporter ainsi la solution chemins,


(1) Ibid. p. 9.

References