Israël et L'Humanité - Noachides et prosélytes as la porte
Noachides et prosélytes de la porte.
Le nom de noachide donnée à la r8ligiou de Phumanitê par opposition au judaïsme, ne signifie nullement que la tradition ceprésentée par cette loi ne date que de Noé. Elle remonte au coutraire, comme en témoigne le Talmud ('), jusquà Adam. Pourquoi doue cette appellation de mmehidol C'est d'abord parce que l'humanité a été renouvelée par Noé et c'est aussi parce que l'arbre ethnographique indique comme souches de toutes les races bumoines avec leurs caractères spécifiques les trois fils de Noé, en sorte que cest en Noé seulement qm, la constitution de l'humanitë atteint sa perfection, en ce sens que Ilanitâ primitive donne nais. sance à la diversité, les différents peuples, descendants de Sem, de Cham et de Japhet, reconnaissant un porc commun.
JusqWâ présent, nous n'avons pas distingué outre le noachide et le prosélyte de la porte et le lecteur a pu ainsi supposer que ces deux titres se confondent et qu'il s'agit, quel que soit celui que l'on emploie, de la même loi religieuse. Cela n'est pourtant point démontré et nous trouvons une controverse à Co sujet dans une ancienne Boraita (2). Suivant R. Mêle, la loi imposée au Gentil, qui dêsire être reconnu comme prosélyte de la porte, est incomparablement plus simple que la loi nofthide déjà si pou compliqués elle‑même. Elle consisterait uniquement dans l'abjuration de Vidolâtrie, autrement dit dans la profession du moue. théisme: < Qu`üsu~ce, que le gher tlw&ckab? dit le texte; celui qui en présence de trois habérin (compagnons, Rabbins) a pris l'engagement de ne point adorer d'autres dieux: telle est la doctrine de R. Niêir. D'aprës celle des Docteurs, la prosélyte de la porte n'est autre que le noaehide. Le gker tho8elbab, disent les Docteurs, est celui qui s'est obligé à l'observation des sept préceptes auxquels les dis de Noé sent soumis ». Il existe une troisième opinion qui fait du prosélyte de la porte quelque chose de plus que le simple noachids, contrairement à la premiers qui en fait précisément quelque chose de moins que ce dernier. C'est celle des Ilabbins pour qui le gher
(~) s,.u6d,~ 56b;
0) AbA, Z,,,, 64b.
LA LOI lioAflHED1~ die
Moschab ne diffère du prosélyte de la porte et de l'israélite de naissance que par la réserve qu'il a faite de pouvoir manger de la bête morte (nebêla ('). ~ Qu'est‑ce que le prosélyte de la portal C'est un prosélyte qui mange la mbëla, qui s'est soumis à tons les préceptes de la Thora, sauf celui qui concerne la nebéla » (2).
Dans tout ce passage les Docteurs s'appliquent à, donner une définition, non pas du noachide lui‑même, mais du prosélyte de la porte en étudiant les qualités requises pour son acceptation comme citoyen de la Palestine. C'est nos question plutôt civile que re. ligieuse. Jamais le judaïsme n'aurait renié le principe fondamental des sept préceptes noachides, soit pour le rêdnire à mi seul, Pabandon du polythéisme, comme semblerait le faire R. Mêir, soit pour charger le Gentil de toutes les observances mosaïques à l'exception sonlement du précepte relatif à la nebéla. La loi rwachide se trouvant intégralement maintenue comme loi religieuse avec sa destination universelle, nous croyons que dans cette discussion des Rabbins il s'agit uniquement de savoir à quelle condition le Gentil peut appartenir à, la société civile israélite et avoir droit aux secours que la loi de Moise assure an gUr pour sa subsistance, au dire des Docteurs, les uns réduisant dates cette circonstance spéciale la loi noachide à, la simple profession du monothéisme, les autres 86 contentant de l'observation complète de cette loi elle‑même, les derniers enfin exigeant davantage.
