Israël et L'Humanité - Préface

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I.[1]

On croit généralement pouvoir se dispenser de la lecture d'une prêface qui apparaît le plus souvent comme un hors-d'œuvre n'offrant aucun lieu nécessaire avec l'ouvrage qu'il s'agit de présenter au public. Nous osons toutefois prier le lecteur de ne pas ouvrir le présent volume sans avoir pris connaissance de celle‑ci. La personnalité exceptionnelle de l'auteur, le sujet qu'il a traité, la façon dont ce livre a été composé et révisé rendent quelques explications préliminaires indispensables. Ces lignes révéleront d'ailleurs tout un ensemble de circonstances qui, si nous ne nous abusons point, constituent déjà un éloquent commentaire de l'œuvre elle‑même.

Elie Benamozegh naquit en 1823 à Livourne. Sa famille était venue de Fez s'établir en Italie et l'on a dit, non sans raison peut‑être, que cette origine marocaine n'a pas été sans influer oonsidérablement sur le dévoloppement intellectuel de celui qui devait être nommé plus tard le Platon du judaïsme itàlien.[2] Il est certain que bien qu'il se soit assimilé d'une manière peu commune toute la culture européenne, il garda toujours, soit dans sa procédés de travail, soit dans la tournure de son esprit, l'empreinte orientale.

Il perdit son père de bonne heure et fut élevé dam la sentiments d'une grande piété par sa mère, femme d'une foi digne des âges bibliques, pour laquelle il professa toujours un culte touchant et dont il a évoqué[3] le souvenir attendri dans les premières pages de son livre << Morale juive et morale chrétienne ».

@@@Il avait été tout d'abord deutinê au commerce, mais quoique il eÛt à sa disposition lu moyens de se créer dans cette voie unc carrière avantageuse, il l'abandonna, tout jeune encore, pour se consacrer cuve études sacré« et profanes, pour lesquellest il es sentait un irrêefstible attrait. Le rabbin Jehouda Coriat, son omis maternel, l'initia a la science hébraïque, mais on peut dire que le jeune étudiant, mû par un désir de savoir qui s'êtendait à toutes lm brantokea 48 connaissances humaines, s'instruisit seul, sans maïtre et à proprement parier dame méthode, sa remarquable intelligence suppléant duo, difauto de cette formation personnelle. A soles ans, il écrivait une préfme au Maor Vaschemesch publié par le rabbin Coriat, (') donnant déjà à dette occasion deu preuves de son génieprêcoce et, quel" années plus tard, il obtenait de la Jalon la plu brillante la gradu rabbiniques. Os fut a Livourne même qu'il se vom am ministère sacré et qu'il dépensa pendant un demi‑siècle une activité religieuse à laquelle il ne semble pas que des contemporains aient toujours suffwemment rendu hommage.


Ce que cet homme a tu et écrit dam sa vie ut véritablement in. .croyable. Dans un corps d'une apparence fragile rayonnai$ un esprit d'une utraderdinaire puissance. Il West aucuns science à laquelle il soit demeuré étranger, aucun domine intelleotuel où ne l'ait poussé son infatigable curiosité. Leà oeuvra du auteurs qu'il pouvait âjusto titre considérer wmne du adversaires, lui êtaient aussi familières que cella où il retrouvait V&"ra8ion de sa propres convictions. Les ma­têriatc, s'entassaient dans sa prodigieuse mémoire et si la travaur qu'il a publiés ou os", plu nombre" encore peut‑être, qui demeurent inédits, prêtent à une critique jutifiée, eut précisément à celle de présent" nu excessive richesse.


Ce serait toutefois bien mal juger Elle Bestamoregh que de ne voir m lui qu'un savant; ce fut un homme de Dieu dans toute Pacciption du mot. Loin queil songeât a garder êgoïstemovt pour lui‑même le trésor de science qu'il augmentait eau cesse, il brûlait du désir de le dom.


I.PH"H, Omlmohi, IÂIOIM,~ 1839.

muniquer aw autres et ne voyait la qu'un moyen de rmplir plus dignement lu obligations de sa charge dont il $,"quittait «M mu sompuleme exactitude. Il avait oeuttexe de prêcher dans le temple de Livourne le samedi qui prê"it 1« flta principales. Certain sabbat d'hiver, la "go qui tombait en abondance avait rendu les chevnim impraticables et la maison du rabbin était fort éloignée du impie. Elle B~magh, qui devait mo»ter an chairs ce jour.l&, ne se laissa point arrêter par la perspective du long trajet a parcourir à pied dans eu conditions difficiles. Il réunit "tom de lui au cinq mfmb, tom jeums, encore, organisa une petite caravane et tout courbé eau la rafale gl«iale~ chancelant dans Peaieee couche blanche qui eueveliaaait tant, il slachemina Odra le centre de la ville, pour se trouver a Plieurs dite où Pappelait le devoir de son ministère.


Sa mod«W n'était pu moindre que son zèle. c On w0appelle grand rabbin, disait‑il à ses élèves; mais cela m fait‑il pu sourire? Quut‑u en qJet que le peu que je sais auprès de ce qui ffl reste à agprendre? »


C'ut 8ement dans de bien petits détails que se révèle le mieux Io vrai caractire Wun homme. Le biographe italien dIEUe B«~ngh, le Profmeeur auglieimo Latiu, qui a publié, dans une langue digne du beau ciel de Tmume, une très remarquable étude, que mm aveu déjà citu, sur la t* et la ceuvres de Pillustre rabbin, a relaté pluieura traite qui près«. lent laphysiommie de celui‑ci 8ous unjmr plua aimable que ne amble le comporter P»8téritê de ses travaux. B vu résulte que s'il %la pu été plus populaire, ai sa enseignements demeurant encore pour beaucoup d'esprits pou séduisants, cela tiens,%" point à Pabume du qualités camblas de lui gagner lu plus vives sympathies, mais bien à la nature même du stjets qu'il a traites dans su écrite et pins sucre aur moyens a»qud~ il a an recours peur lu exposer au publie.


On sait en effet que clagt surtout comme kabbali8to qu'Elie Bava­mozegh nt em» et que ce titre, qWit a toujours hautement revendiqué, Wa pu été eau lui "ire considérablement dam l'opinion d'hommes tout auui dévoués que lui d'ailleurs à la vues du judaïsme, mais r6 894veont hostiles a l'école dont il se réclamait. Je ne serait mime que médiocrement surpris que le discrédit communément jeté sur «lie ap­pellation as fût encore aujourd'hui, auprès de certains lecteurs, »0 cause de prêventiom centre le prisent ouvrage. E importe donc de faire remarquer avant toute chose que la Kabbale dans laquelle le savant rabbi» Wa cassé de voir, selon en propres paroles, « la thêOlogie la plus ldgitime du judaïsme », n'est an aucuns fagon un ma# de $U­porstitiou et de puérilit48 capables de dénaturer fâcheusement la religion que Pou vaut #mir, mais bien un ay8Mm de philosophie Ofrant PIM dM point de contact me leplatoweiame et doueras sygames, encore et qu'un homme comme Beesanscaegh savait teindre jortesnont (le culture md~. ce Wêtait même pas à 8M Yeux une science particulière; Il eût plut6g dit d'elle volontiers ce que Bman a dit de la philosophie en gênerai, ~ quelle ut le rêeultat de tentes la sciences, le #eu, la lumière, la vibration qui sort de Vêther divin que tout porte an soi >.

li as gwappartiont à aucua titre de décider dans quelle mesure cette prêtention de voir dans la Kabbale la plus haute expression thêologique de la doctrine juive se trouve justifiée, mais il meparaît bien, après toutes lu proutea qu'au a fournies B~zegh, dans tous eu écrits, que O'cut se priver d'un prêcicaz afflur8 apologêtiqu que de reeter purement et simplement un enseignement qui, dans la poudo de »ira auteur, concilie (76 ai heurmu fagon la exigences de la critique et la données de la libre science avec la affirmatiom de la foi traditionnelle. Une timide orthodoxie peut a bon droit aleffrayer de Pappui inattendu qu'apporte à us dogmes l'école kabbali84w qui se sert d'ormet non rail" f"gêeg souvent par du adversaires et qui puise 8« argumentu a du sources dont elle avait elle‑mêm coutume de se Unir soignme ment Mariée. De lar û6t4, lu savants indépudantg cul quelque raison de s'êt~ de mir que, lu râultato dos travaux qui leur parcemaient dutruottf8 da croyauxea reltgsma, powvent être oiv&îi~â par un mysticisme dont ilo affaient mal venus %rions" la lêgitimitê, puisque sa fondements reposent dans un domaine inaixeuffile à leurs investigations, et queen cet état la mience estpré. cisémont utitW$ pour la défme dune religion qu'ils eimaginaient pouvssir confondre avec toutes la autrev dam une même Le kabbali8te ne se laisse pas pins déconcerter par la surprises du savant que Par la apprêkensione du "Oyant coraintif; il sle.force de rassurer celles‑ci en dissipant collew‑lâ, par la conciliation toujours plus complète qu'il prêtend opérer entre la science et la foi. (')


Cette position qula*pta toute sa vie Elle Benamozegh et qWit a constamment jusHfiêe dans sa ê"it8, lui donnait uneforce singulière. Si l'on a pu dire sa effet avec quelque apparence de rais" que Phomme d'an mat livre mi redoutable on comprend quel précieux avantage devait lui offlfêrer cette philosophie a laquelle il ramonait toute chose et qui lui permettait de tir" profit de leu la progrès 86entif&quu en même temps qu'elle lui fournissait uns «plication rationnelle d"plus ardus proidéim religiauc. Grâce affl habitudes ÉlImprit qu'il avait acquiom à Picole da maîtres de la Kabbale, il retrouvait partout son bien propre; loin de fuir l'objection, il la recherchait avec me Mileste, maplaüance, l'analysait, la retournait 8ous toutes sa Jacos pour se donner la 8atisfaotim profonde dan montrer kg c6tê8 dêfmtm» et illen faire sortir des argumevêts ils faveur de la thése orthodoxe. Ni le matérialisas, mi le pmthêieme, si Pathêi&w lui‑même n'êtaimt de nature a llêp~mt"; aucuns de& ces catégories tranchées dam lés­quelles go complaisant lu esprits eup«flcMI8, misme de cm massives constructions de Pirrêligion que certaines gons ei"iamt naïvement appelées à remplacer 1« anciens édifica de la foi humaine, ne lui

La Kabbale opmd dons éléomal: l» qi plus eh, m,id*é cocom sel théologie Vorikhis duffoi, à sono i,~i,, de ce qui me de les, croire de D" culot silo ", do 1, »~ et de Phom, des, Ïewre ~e,M 111, Dieu; ZIM&I Ilmii.Z~It illgiq", qui 1'l'i ", eNothl l~l qm t'application deà P'imip'. a, 1, Lvolgi, e,"Uae,. CIk~a son M 'et que de talle en, 1, eatul ho.,, dents Il dosun, ,«,tiq» lu go.1m M foule de et, mbkbl«., ainsi a,,, 1, domaine ougi,m qui "brout, 'f doFFM., l"'dre "dai esses, tordre nature; t'housse "Ferme, 1, saisi, Il pMhêt~ poli delloser la »uns mérieur' sus Mo Pleà 0, 'am mplàm,dnt âeLm son deg~d'diémM, ci lldim~ do Amp à eexerve tos action. 0, conseilles, ffl,,sest os, loue q,,,ho, sono 1. N,,,, oevde 1896, p. 763, un, gré,ro,a~û«bi« étd, ligne, Un «c'local My,,: Th, PMII»,. PhIlIl Idti,g» et Iv, Jl.dlh Il, Gbi,,I, Philaeiph~, 1888 (Nom des le"").

faisaient la moindre illusion sur las vives de construction qui an coM promettent 14 solidité 4= yeuv du Passeur. D se craignait Pm d'y pénétrer, il sy mouvait avec sûreté et ai8a"e faisant MM sein la part de Perreur et de la eérité. Pour lui, ce iVat pu nier Dieu que vde ni" une certains conception de la Divinité; M n'ut pu daomtage détruire son Unité que dan di«rsifW les attributs et il a même poussé la hardiassa, jusqu'a montrer quelle socrête harmonie la Kabbae peut établir entre lu diverses philosaphiu qui o"poiomt Dieu chacone à sa manière et même outre la idées polythéistes et te monothéisme absolu.


Yen uniment la doctrime juives prennent ainsi me ampleur ci me force que 41«êgè8e mtikabbaUatiqm est impuiuante % leur communiquer, mais les pratiques religieuses elW~mêm" que von est tenté de considérer comme uravAMs, lorsqu'on la juge e Pourvu« de tant contenu, as jmtifimt Parfaitement au regard de la saine raison, ma plus simplement comme un legs (les ancêtria. comme an lieu qui rattache le Présent au Pu8ê, mais Parcs galeuse ont nu valeur intringêque, me importance universelle, ontologique même, selon Zl«prmoion de notre autour. « Yptro foi, avaieil coutunu de dire h su mfant8e est claire, simple, rationnelle dm le primipu et mys tériffle dans le cuite >. Mais ce qui est myetérieur Wut point absurde. Le mystère ai tant ce qui dépasse llmtmd~t humain dans l'état Présent de mg et comme d'après B~mgh « le génie religieur dIsraël fonctionne an vue du Perfectionnons«$ de tout le genre humain », comme il a peur mission spéciale de relier entre aigu kg divers« Parties du fini et lu diffêrent« Pham de l'êvolution mi. conseils, le judaïsme doit nécessairement contenir « Un êlémcat aarm. fard au suprarationnel >, a l'étude duquel l'intelligence peut et doit s'appliquer, taudis que la piêtê sy alimente, âme; risquer de lépuiser janmie.


Cette thêOlOgk êgotêHque, qui ut peur le 8asuat rabbin, la véri. table tradition dogmatique de la religion ieraélite, comme la Talmud 09 ut la traditiO9 Pratique, donne ainsi un am Profond à tous la prêdeptu, A toutes lu priêra liturgiques: e Réduire 168 prucriptions rituelles, a l'état de simples observancu nationales, êerivait‑il à l~atto, dut lu dépouiller des trois quarts de leur valeuri dest abaisser Dieu au rang d'un Liowgue au Vas, Romm~u; d'ut lier aux circonstances extérieures, qui Waal rien de stable, le sort de la religion qui nt éternelle (') >.


On voit donc que la Eabbak philosophique dElie Bmmweglé lui permettait de porter avec auttrance su recherches dans tous lu do. maints et que, grâce a Ozu, la foi 86 révélait chu lui comme le courage de l'esprit s'élançant résolument tu avant nom Pabsolue certitude de trouver la Vérité. Aussi nul pu prononcer mm plus Vmtoritê que lui la parole de réconciliation entre la religion et la mième. « Embrum‑vouo dam me fraternelle étreinte, car vous êtes &me et l'autre filles du ciel ».


Mais ai cette position présentait de grande avantages, elle nétait pu sans offrir aussi de aérieux inconvénients. La science et la phi. looophie constituent en somme te privilège fflun petit sombre d'esprits. Plu rares more sent ceux qui rêw#MBent è lu unir fflune façon ai harmonieuse qVelles peuvent Be pénétrer et sa oivider mu"lmmt. L'illustre rabbin, choc; qui elles slammpagnaidat encore d'me mysticité transcendante mu moina exceptionnelle, je condamnait dose à Wêtre point compris et même à voir parfois tuglmter la pureté de sa foi. Un sait que son commentaire hébreu aur le Pentateuque Em lammiera fut réprouvé comme hétérodoxe par la rabbins palestiniens (2). La dimi­plim intellectuelle et religieuse qWil devait à la Kabbale et A laquelle il soumédiait tout le savoir humain aussi bien que la science iules, cet d'ailleurs de nature si spéciale que, malgré sa vastes comaigaamu, il m pouvait sang" à avoir, an dehors du cercle de ms diwiplu, une action étendue. Il M été nécessaire pour cela qu'au puisant à cette gource et en utilisant sa données essentielles, il partînt à communiquer à 84 Pensée nu forme entièrement appropriée à la culture moderne; il


(1) Lotter, , S. D. Liom,, 1890, y. 78.

le) Foir ZMI Gjl«d 4, Mi,, s'sur, "Obool, de u, Es

granda rabbin, se Jd~ak. qat , pars dam le Journal L,bano, eà la ta.

de pludesr, de Fakgu. ~ ffl, oui la préface

     es f,«,çM, d« Ure ~ a, More a ZIkro, Jr,,,Wi. > à, rabbin Eue Haa«o

1874.


~I PRÉFACE


eût fallu traduire M langage intelligible pour lu lectines du xx‑ siècle ce qu'il était acomtuméi a arprimer dans le style talmudique et zo. hariatique.

Dans l'enseignement et dans la conversation toujours attrayante et instructive, ses élèves ne se Jouaient dIadmirvr la clarté am laquelle il savait traduire et présenter la plu obscures conciptions de la Kab­bale dans le langage précis du écoles philosophique# de la Grèce et de lAllemagne, en roussissant à; iminum‑ sortent la conviction que la Kabbale ‑ à part sa hauts «tiquitê et son authenticité hâbrdiq« quliZ admettait désormais entièrement ‑ soit tout au moins, un grand système philosophique qui mérite toute la considération des savants.

Si telle avait été tm&jo~g na voie, qui sait si, avec sa prodigieuse érudition et l'ardeur de son zèle, il Weût pas été capable de révolu­tionner le mo** religieu; et illexercer ou tout vas Mr lejudaïsme nu infiaence plan décisive peut‑être que Maimonide lui‑mêmet

Mais la moyens eil employait quelquefois ne le prédisposaient point à ce rêle~ malgré Faisanes remarquable me laquelle il élexprimait dans la langues modernes. Il n'cet pas juqulâ la phP«Mogie même dont il se ur. vait qui ne fût un obstacle a la diffusion des idées qu'il voulait défendre.

Je risque assurément de surprendre la majourepartie de mes lecteurs sa disent par umple qu'ilfut un apdtre du noaobisme; enfait, la plu­part d'entre car ne soupÇonneront pu au premier abord ce qu'il matait sous ce nom‑la et pourtant l'idée qui s'y vache ai d'nus importance considérable et elle c«Èit*c~ à mon avis, la Véritable originalité de l'oeuvre religieuse de a puissant passur.

On ignore trop en général qul‑Elie Bm~zeglè an fut Pu seule­ment un savant kabbali8te, mais qu'il s'était formé surtout, grâce à se& connaissances philosophiques et religieuses aussi bien que scientifiques et grâce aussi, ou un saurait le content", à cette théosophie Adbraïqw qui éveille tant de préventions, un système très compliqué, trêt profond et cependant parfaitement coordonné, qui lui permettait d'expliquer admirablement le judaïsme dans toutes ses parties, même lu plus obscures et lu plus déwnefftanlea d'ordinaire pour su apologistes. Il étaitfort éloigné d'ailleurs de présenter ce système comme le produit de se con­


P"FACE 1 XVIT

                                          oeptions persomp&eU"; ce nétait pas autre chose pour lui que l'édeco

religie" résultant du eue)ebble des biblique

              et traditionnels. Le judaïsme West plu une religion particulière dont
                       il s'agit de dêfen&e la position vis‑à‑vis du cultes concurrents an
                 déjnontrfflt les erreurs de Ou derniers. C'ut la Religion %taille; toutes
                       les autres, moulus autant de inanifdatati«8 8pécialu répondant a"
          besoins du diffirentew races, se groupent autour d'Otto dans su relation
                   plue ou moins êtroitel mien quellew s'écartent au se rapprochent da­
         vantage dm vêritéç fondanlantales dent elle a la garde et toute l'humanité
              se trouve ainsi roligieu8çmnt organi8de dam une unité très réelle, bien
                   qWeUe implique, par la nature mêm dm choses, du diversités noeu,

brosses et néceseairu.

Tente cette construction idéale s'explique par la notion des devec lois ou plutôt du double a8pect de la Loi unique et êtemelle qui cet à la fois 8««dotate et laïque, selon qu'elle s'adresse eiloialment à18raëZ ou à l'humanité tout entière. La fonne qu'eile revêt dam le cuite juif propreofflt dit se justifie par la nidation particulière d'Israël dans le monde, abois elle nest nullement obligatoire pour tom les hoil&me, qui demeurent libres au contraire d'exprimer diversement leurs sentinients religi~ selon lu besoins variée des êpoqueg et du roue, pourvu quils obéissent à la Loi inorale et rationnelle qui santé leur ut prescrite. De là, a respect que lejuiWisn&e a tftjour8 profugâ peur lu autres cuit& et &tic qermation répétée de ses Docteurs que pour être juste et agréable a Di", pour appartenir % la véritable re­ligion, il n'cet amunentent bevoix de pratiquer les rites israélites.

On voit ainsi coambien fausse et cette opinion de certains critiques que le ~no»tiais?ne séeibitiqne engendrait forcéintent l'intolérance. Si l'on comme a aller au fond du choses, cela ne paraît guère muet ijbêîeie peur Illsim, mais en ce qui concerne le judaïse" rien %'est plue for­inellenient dêje~nti par les faite. L'attitude d'Israël est mêsse beaucoup pins qu'une Mmple tolérance, console m ce, peut houremment trouver J'autres exaciples i~mpo#êo par la force du circonstances plutôt que par le convictions elks‑mê~; c'eat la mise On, pratique de cette idée que le judaislue ut le foyer, le oentro de la religion universelle et que les


xviii PRÉFACE


soutres oultu ta trouvent rattmhu ù lui et par conséquent lêgitit?m dans la maure où lis sont fi*le# à sa principes. L'étude du religions comp«êee andotraît aujourd'hui comme me nouvelle branche de la gélules; de West qu'au XIXo siècle que la critique eut mise à fouiller am impartialité et discernement ma mytkologia anciennes et qu'elle a fui par y découvrir autre chose qu'un tissu de fables incohérentes dl grossières, indigna de reténir un instants Ilattentiond. Or l'antique judaïme avait tracé depuis de longs siècles la liodiamente à celle science dans sa théologie, et as, pout‑on pas dire que la Kabbale, qui mu apprend & voir soue le nom de toute divinité païenne nu êtiu­elle de vérité, avait déjà, donné du substance le résultat du trava" de noâ, amuse modernes 1 (')

E8t~ à dire quit n'y a pas du erreurs à corriger ? Non, vertu; en fractionnant a Viaffiii l'idée de Dieu, le paganionne avait wmpIè~ tendent perdu, du moins tous sa Idorme Populaire, la muon es Il Unité divine et avec elle la bue fondamentale do la fraternitê huzmim et du véritable progrès. De même, en rompant avec Isoraël, lu grandu religions dames de lui ont toutu plus ou moins dévié du enseignements de la Reililion mivermite dont il a le dépôt; peur se réformer, elle# doivent dose remonter a leurs origines, car d'ai dans le judaisine que


                          (1) lésant eu 1902 et 1903 ffldé~ Dolfto,,h uni d Berlin à la Singkadmis, os
                          prime, de.Pl"or«, t de Il Mopdronrie, d'Allemagne, ,, dons élib", amférocs,
                                 ,oui Io âtre Bbl ,d Biba, dau gon«,Eid, Il pmmft démotrir go, la loi ci la
                                   ,Millions, hébraïses, Vitient q,'~ ûotu, ta,di,o de 9, ilik«Um a de la la
                                                              il 80 Meurs mmémet do, Htiquo, de talm,, atm'", 't
                    ëWootgore, MI, dos J. B«rU4 Fr. Emmi, Alf"d Jéraodu, D. B. Ejusj, M. Xjaus,

't b,,mp Pm, prouor 1, f«OU,, d' 'Onami", de Il

s'on ai pa, mine roi qu'oeu joli, de sus, "don, ou ~,4 0,

S'd‑‑r«t comw Wil d'os, d6ffl,~, ayabl, do reins, Io» baeo

                                de M religion on de JOW du "M lei%,iûd, a., Mo ~i~, jdaM au contraire

,îlo del o»»ùta"t,t avaimt déja ao.1pté M, d"Mime d'Blie Boufflowegh, s'dores.

                   virent aumue m~prisep préparée q0b statut préoigé~t a corMinos objectiol, im

dé~,i,elt ou, dans Il de D,Iikftk a, et dlwomo wdo.

                              mou pour usinmor lm, foi sas, Paprit qui sotim MeM 1, tradition "~ïqd.

Voir, D., 2. Coimb, ‑ X,,,o Ca,~Ftan,, ‑ Dy. B11forM~ Lie,m,, 1904.


se trouve la clé du rénersations de l'avenir. Mais tout infidek8 qu'elles apparaissent, ellea sont cependant les j4llet de lEgli~mè" et ce que Iligvorame, la priYugê8, les paswiong mi ge«ê doit dire réuni nu jour.

Aussi, plein de conittance dans Ma destinées religieuses 411êtraël, ‑Elle B~uegh travailla avec ardeur à préparer la réconciliation du chriau Hantasse et du judaiome, but suprême qui donna as reaeortpartioulier à am activité et qui pour tom la croyants et la.Pfflmro restera am meilleur titre de gloire. Il voyait dans le chrietianiesse et Pis1èmi~ non pu du religiong quelconques, dignes de respect, comme tante aqi. ration de l'âme humaine vers IlInfini, mais un acheminement provi. doutiez vert la constitution de sotte roligim universelle que lu propulse d'Israël ont annoncée % l'hum»iM. Si vive# étaient en partieulier sa sympathies pour la religion chrêUeme, qu'il a été jugula dire et répéter que ai le christianisme consent à se rêf~ sur Ilidéal hébraïque, il sera tovéours la vraie religion du peuples gentils. De telles expressions, peuvent surprendre choc av, rabbin et alla préteradont même à am fâcheuse con/mion ai lImprimait va me de christianisme comme impdi. quiant nécimairement l'adoration, de Jêm m du mains nue croyance se rattachent dans une plus ou moins large momme uns, enseignements vrais m supposés do ce personnage. Mais pour que uni ne »nge à se prévaloir de ces, déclarations que l'amour de la paix impirait à notre auteur, il suffit de faire observer que le ferme de christianisme était peur lui synonyme de messianisme, les dames mie ayant nut~t le même am avec mats mmie différomm que le premier trahit toute Ilin, jIume hdU*iqu subie par les discipleg de Jém et Ilimportame ora> gérée progressivement attribuée au rôle de ce dernier, taudis que le second nom ramène % la jours pensée hébratique.

Dam la derniers jours de sa vie l'illustre rabbin vivait retiré dans une maisonnette solitaire entourée de verdure, dans un quartier de fÀv~. Choque "in, à taube, alors que, Mat des tefillin et me­Zoné de am ample taled, il disait am prièra, le son du cloches dIume église voisine lui arrivait avec me mélodieuse douceur qui donnait h toute la nature nu voix religieuse, et il semblait qu~« entendant cet


xx PRItFÂCZ


appel (Us cloche catholiques, le grand penseur priait avec une plan intense ferveur.


Par cette voix argentins, qui faisait résonner dans ma mémoire les vers h~i~ du paie Dante Aligilieri


‑ "Il (1111gio 'I', va ehi,col

>el]',,, hl Il lpo,l di DIl wlie

À mattl'aIl 1, Polo plachë rowni (5


il 80 voyait an communion spirituelle Mn Seulement avec tom sa frères israélites de lm lupays, priant# à la même heure, voulu encore avec tout 108 croyants répandus" la ~fue de la terre qu~ an eholisissant pour la Prière la prêmières heures du jour, 86 montrent, na" le savoir, lu disciples fWlu du ~lm maîtres d'imeraël C).

de crois sentir quelque chose de as, qui se passait alors dans son âme: cette voix lui rappelait peut‑être tout le plan de Dieu sur l'humanité et la migaion spéciale d'I"ael et le lieu Profond, indis­notable, qui rattache a Sion tom la peuples de la terre. La constitution du véritable meuian"e ut mmmneêe; bien tics cannes humaines es ont toutrond la marche et compromia la réalisation, mis Imm achève.


ment w~Oi%9 Mt offtain. Le Afoosie ta venir, que di8je F le messie vientl Vérité, justice, polio, fraternité voilà ce que devait proclamer


aux, oreilles du pieux Rabbin chaque tintement de la cloche chrétienne; la jours arrivent, volume l'a prédit le prophète, ait la terre sera rmplie de la connaissance de Dieu, costume le fond de la mer par Ion flots qui le couvrent...


             Il et de,, la teadine, irWlik do omaid6w la p,fê,, su ~,«, lacs,

plu& avleable à Dieu, Amai fesue éïaution et quellejola eau, Pinar, %aura, ne

delcu4‑il pue 6~m,~ cases Il Miait os, mu passé, ai,ci ,,, Du. «

amies se moule, le, nosa, Il wigneIait Pde «M FI., a il

a Il dilip~ qu' le, prière. WifflPira't jn"m~t du ennemie, et de,

,~immu de Mt 1,~ P.~,, Ne, feux, va »,et le plupart du m,,v,

q.,Ut, ionisais, de, os, pasmai n M«it muet m'aluminate 4, PMI,

de. Poohêt,, ~"t la W""W, de. 'aitome au Mi Dim. Les anses, P"~

pe.~ et une ««t,", impié. de la Bâle feu insinue eligie~ do pmpte

~om«, queue mm'l"m peu, Je gra,41 et "é"fd ,su, a qu'Il, #tous Pour IMvl!


PBÉPACE zXr


Pout,être mn&~cet‑on à entrevoir ce qw‑Etie Bmamomgk entendait par ce »M de noachisme qui fait ll$Lfet d'une très vieille chose dont on a désappris l'usage. ce West ni Plus ni moins que le vrai catho. lieisme dont l'Egli8o romaine a donné au monde une si choquante don, trefaçon; cai la religion, universelle débarrassée du erreurs du cultes locaux et nationaux et reliée de la fapn la plu intime à cette foi d'Israël dont la Bible et la tradition ami unanimes à annoncer le triomphe final; c'ai l'organisation religieuse de la famille humaine par la combinaison harmonisais da deffl éléments laïque et sacerdotal, qui ont chacun leur rible et leur raison d'être. Sans que Pamomplig. essaient da préceptes mosaïques propres a Plaitélite de naissance lui soit aucunement imposé, te nonjuif Re voit fflfêr" par l'aderation du Dieu unique et véritable le droit d'être considéré connues apparte. nant à la traie religion, comme participant réellement au mite dent la famille dl,&««, an mm de tous, célébrait autrefois la rites «M. riasg et dont le judaïsme actuel rate l'expression légitime et même. suivi. Ainsi elerpliquent les maxime du Docteurs de la Synagogue: « Quiconpe abjure l'idolâtrie ai un véritable juif. Quiconque rejette le polythéisme confeme toute la Loi ». Ainsi ne réalise la parole du prophète à l'adresse du étranger# qui slattachent a l'Et~dl pour le servir et peur l'aimer: « Ma mai8m sera appelée une maison de prière pour tous 1« peuples ».

limamozeid, Weut pas deplu chère ambition que de groupes‑ auteur de la Synagogue, dam me, étroite "ion am Pl"aél religieux, des chrétien& de miua"e conscrits à cette grande idée qui était lâme de son dm. Il mi souvient d'un après‑midi 4'êM ‑ d'était 8" la fin de sa vie ‑; mm *viens m ensemble 8" ces grava questions un long entretien. Il parlait lentement, lu yeux comme ridée sur quelque but invisible; il Wexpo8ait quelle ent, vii‑à‑viâ d'Israël, la situation (les mm‑juifs et comment ils sont appelés à constituer, avec une liberté plus grande an point de une mâtant, la seconde fme d'une même religion divine..Soudain ses regarde go fixêrmt 8" mai et il me dit: « Oui, ci c'ai par vous que je voudrais coommencer >.

Ces parole, il me la répéta plue 41ume fois dam lu lettres qu'il


XXII pntpACB


me fit l'honneur de Wadresser et j'avoue a ma honte que je ne Us tomprie point tout dabord. Dans la persuasion oàjlêtaia qu'il ut de l'essence dnu religion d'exiger une croyance absolue sa su dogmes et une enti,~re soumission a ses pratiques, de s'attribuer le monopole de la vffl et d'anathématiser comme fausses tout" I& «Irait wnfaBio", je ne parvenait pu b concevoir que le judaïsme pet observer uns atti. tude sensiblement diftêrenk et, malgré tooute l'admiration que délit je profaitaiR peur 808 doctrifflje ne le voyais pu encore gous son véri. table jour; je continuait 4 le rapetisser m le jugeant avec une meoi­taliM chrêti~ ou catholique, elat‑a‑dire comme uns Eglige aux cadres bien dédale en dehors desquels il ne saurait toviiiter, pour l'âme par. revue ou degré de foi où je me trouvais, ni paix intérieure, ni activité flulide. n fallut, Pour que je gaisiux mieux le plan divis, tel que me l'expitiquait le maître vénéré, bien des réfluiom et bien du êtudu motre. Il fallut surtout que j'entreprisse la révision de son mmua"it « Israël et Humanité », travail auquel Wappela la confiance de son 418, M. Emm~l Bmmmegk, de qui je tiens la détails intimes insérés dans la présente prêface et qui, avec me piêtê toute filiale et me persévérance qu'aucune difficulté n'a pu rebuter, ecst employé depuis quatre am à mon" à bonne flu la publication de cet ouvrage

Je dois maintenant au lecteur quelques explications à ce »jet.


k Wu à, ourroq', d'BUO B~Mfflh, 1,11, qwil l'a sonné,

d,» m Bibliothèque de l'Hébrlâme (Bellorte, 1897) recueil Périodique qui seuls publier 'a différewtoi ." Wddito,;

Spi,,., et la Kbbe, brooloire détacho, se Il Ui,,,,

J,% t,,dlU,, mslq,, sas, VU%i,«, luettes.

     Moral, Juive et Mwale hréUu,. ‑ sais.                 PH,, 1867 ‑ ~roq,

~né ,,, I'ÀIU~

Le Mm, de 1. g,,r" dê,,,.6 à l'h.m,ait6 ‑ «my, qui , silo. et ,ai" h~«bi, a," 9, mo.r* a, te Lis,, a, le pote, »,, le "Pel sol lell',

Sinon, d'id. Lab"I'aye et de M. le FWM,4, poste.

                      & Iffaël et 11HUM"Itii.
     Storla d'IlIt Itelleul, M. LI, M'enfer, ‑M""" 1865.
      Moque wwformoe 8,11,                     )À,~, sip,                     1886.

Te,l.gla Ig,attes, Dis ‑ ed. Vigo, 1877.


xxiii


M livre qui voit «jourd'hui M jour a lampé Elle Benangongls pendant de mosibreussels années. Il y a eondmê toute sa peulade reli­glosas, tout ce vaste dy8tème dont je viene ïVeMayer de dégager le idées principalu et Vmguis8er les gram" ligusa. On cossuprend dom Pintérêt qui s'attachait à cette publioation.

B s'on fallait de bmw«p cependant que le manuerit fût en état d'être livré à Vignprensb". Tel qu'il avi8tait à; la gnort de Villuttre rabbin, il ressemblait plutôt a un vglumi~ eamvm dont Vautour se réservait de faire uitêrkw~t la rêdigotiguë définitive. Il M aloi‑


L,übers a 8. D. L ... ait,, Morne, 1890.

liam 1, Riïssa fflogme eno, 1868‑70 dl M. Pw«,Ai, gigolo «Mules:

Prèclêlil II dl Biella 19 Il ê~8 hébriaques,

Pl,tin et Saga"I (" ;~md).

Dl la p6Ê,d, mitoyen,, auto La Bible et les R»bbi.,.

Dm, la Ri~ù% Mailles, de M. de

La aé,tt,,, ai,, (thdo«ophi".).

L, Fenil I& d1ritto semis, 1 Il testament, SIMIM, ‑ 1 101. Liwaral, Zoskili, 1882.

Castro mpilon 'IMM Fi$', 1883.

Critles «Itl,,bil, ‑ Apoby~ wu" 1, Bo. Harle.

La ,Un Tablas, 1861.

Le erità salle de, tipg,,û, 7~,bi,,, , Bm«m,,gh.

La P,,tate,q,, su Est 1«~ ‑ imie et sas. su hébreu, 5 loi.

Emat ssafnhl, ‑ Réponse à Vouvrais, «Mkbb«iiii", dl Lw, 41 Jodèll, M Utres, 1855.

'ruam lecbud ‑ Rk~uskî4«, dest DiWu or 1, Eabbale du Prof. L«ol9iô~ M&w..

Jessé bauch ‑M, Il léatim, , kébro, m~pdê Lomme 1906.

latioduesfica gdnêrale à ta" les mommente de la Tradition, en gabreup "bUé M Para, dans M

Z'd Ghillad ‑ Apalgis dl IIE, Bossages& M É~p«M sus #Mises mbbim 6. j~,«,M,.


Se osg pas sonnerie dans «Bu lûte divers orne de subssire ~i

,«quels 11moste a, vi,wr Emismel Il, qa, M. Ega'. oegapm réunir

OU an


prenait Pm moine de dix‑nMf omis grandes pages frume écriture coin­

pacte, 8ffl alinéa, culaure, mi division d'aucuns sortee la feuillets étant

écrits au recto et an verse, OE qui indique bien qu'il nextrait Malle.

ment dans la pensée de l'auteur de le donner au public sus cette forme.

Vaspect de ce manuscrit faisait tout naturellement songer à quelque

traité du Talmud, la matières y étant mmëlêm, Ica digressions vans.

breusa, la répétition#, les détoura fréquents. En outre, os travail

qui paraissait ainsi préparê on, vue d'as meE : gnement "ai, demeurait

inachevé. Aprêg avoir étudié l'universalisme israélite dans le domaine

spéculatif, &ut‑â.dire dam l'idée que le.judaïrw alestfaite de Dieu

et " dinar, de l'homme et de lhumanité, et dam la domaine pratique,

autrement dit dans la conception juive de la Loi, de la R4vêtation, du

mosaïsme et de la religion universelle, Rite Bïmamomgh se proposait

de rechercher dans me troidèm partie la trucs de oet univff8aUatno

dm l'idée que le judaïsme s'ut faite de lui‑même et <la 8« rapport#

avec 10 reste du genre humain, et de montrer contaient dans sa vie

                          morale et civile, il a pris conscience de son coeraclêre

universel, comment engin ce caractère ilest mmifau dans 108 croyance#

relatives à sa vocation, dans a" histoire, danse Ilmo"UBBO~mt de

sa mission et dam sa conception de l'état futur et déginitif de Vl~

masitê qWil prépare et qui ut le muaioni8m ou royaume de Dira.

. Malheureusement cette dernière partie qui ila»onçMt comme la plus importante n'a pu été rédigés par Puiser; la "tu informa qu'il avait ~~oê à recueillir m'ont pas permis do la reconstituer. Sana doute tom la êlMmts qui devaient y figurer se trouvent déji,% dioRê. mixAs dam le reste de l'encornas, mais il eût été intéressant de las voir réunis, condensés en un mpa de doctrine qui aurait donné de la sorte à cette magistrale étude son complet «hév~t. Malgré cette l«~ considérable, on devait à la mémoire d'Elie Bonmomgh de va, point laisser perdre le fruit de tant de gruaux, de tant de recherches, et de faire Paraître, même Sous ou proportions rm*it«, cette oeuvre si impatiemment attendu par ses, disciples et dont il avait lui‑même Bi vbcomout désiré la publication.

Mais comment Vouvrage du savant rabbin allait‑il noir Io jour ?


PRÉ~&cz XXV

on pouvait le publier toi quoi, du se bornant à lui faire subir, page

aprêg page, lm corroctions indispensables au point de rue du langage

et en y introduisant la divisions nécessaires, ou bien le refond" es,

tièremant et en «Pour sous, su f~ Plus, littéraire, plu moderne,

tes idM egamtieUm en supprimant certains développements maudiras.

Aucun do as procéMe ne pouvait donner satisfaction aux dise4*8 et

aux amie de lauteur, parce Wile se ra8pectaient ni l'an si l'autre

8uffam~t la pensée de de dernier. O'êtait la trahir M efet que

epêditer saut modificatius nue devoirs dont la forme ratait si imparfaite

et qui présentait en grand nombre des répétitions, dos longueur$, da

intervemione et du ob8ourit48 résultant inévitablement du manque de

rédaction soignêe. Et d'autre Port, ce n'êtait pu lui être plus fidèle

que de publier an Mord coucous, ne ressemblent plu da somme a Vori­

gina qwpar la données 1«4~taug.

     Dans ces conditions, je ne vis pu d'autre parti à prendre que

demployer une méthode de rni8i« inicettestablemmt pins difficile, maie

qui au fond combinait 1« deux autres de la seule manière do.

ceptable. ‑Il s'agissait de corriger le style de Vouvrage et de rêà~gùr

celui‑ci mui mmplêt~t que possible du suivant l'ordre

du monnudrit primitif et du faisant a que vraisemblablement Pauteur

eût fait lui‑même, s'il lui avait été donné de mettre la derniêre main

à Vouva co~Cêe. Lu intercalations, les digressions devaient être

la «au mpprâ", lu outra ramenées à leur place naturelle. Cor­

tains, pautages, qui semblaient destinés à figwer pins tard domine notu

additionnelles, ne pouvaient Wêtrd retranchée complètement COMMO

allongeant d'nue façon inutile le travail. Je ne me mie cru toutefois

autorisé à faire du coupures que lor8qWeZtn mlont paru absolument

nécessaires pour la bonne marcke de Vorposition.

Je me avis eflomé de rendre la lecture de ~ da pagm aussi facile que le comportait la nature du gujete traités, on leur communiquant, dam la maure du possible, cela forme française que l'autour souhaitait tant leur pouvoir donner et es, pratiquant de nombreuses divisions et $ub(iit*iom propru % guider et Ù; repu" Posprit d~ cette laborieuse étude. Cousine les titres du chapitres et desparagiraphes ont été ainsi


xxvi ppȃPAGE

ajOutê& dam M but d'ordre et de clarté, il ne faut pue trop 81êtowner

et le Contenu de mu ditrêrmtm partia ne c~p"d pu toujours

rig~t d» bout à l'autre ~ brèret intitulions donnétu.

I»r8qW~l m'aparu tout afait indùpmable, mu peine do ~pmmettre

gr~mt la ferme et am elle la valeur même de l'ouvrage, de com.

PZêter a gui demeurait inachevé et de relier mire our du pataugea

qui autrement euumt fait Ilefet de ~e~.dét«hêt, comme Panieur

n'eût certainement pu mamquâ de le faire vu reprenant la rêdaulos

de am massacrit, je me mie appliqui; a ripondre à Cette wavaitê lit­

térairO an MOYM 90 Phrma avaria rêmmant avactinnatt M8 dévelop­

peuvent$ qui prêcàdmt vin introdui8ant veux qui devaient euivre. Ment

duvet t~ ou détaile, comme dam l'ensemble de Vieuvre j'ai

toujourg reproduit me imée fidélitê ampulme la passée de loriginal.

Ma prê0cupatim d'entière Mactitude a MOM été t'ale q ne je ai laïuê

aubsieter bien dm chma qu'il eût M pri1fêrable peut‑être d'abrêger

m de supprimer, vente qui, en raitvet de la place qui loue, avait été

dositée par leauteur, ne W"t pu semblé devoir être êliminéa mtiê,

riment

J'ai maintenu la divi8im en troi8 partiet priscipala qui était dana le plan primitif, unie ceUet‑ci, va Pêtat incomplet du ~aorit, re­pro"mt auliment la ouatine du dinar premiêreo dont le 8««t rabbin avait toreniné la compilation et qui w tr~e actuellement rê. partie âme vue troi8 titra géWra": Dim. ‑ LHomme. ‑ La Loi. B~t~, pour roupelacer dont une certaine mouere la troisième partie, qui faigait "Amm~t défaut, et donoter tout « moieu à Pou. orage une forme mh"ée,.Pai ajoutê vue omoitmion pour laquelle il m'a fallu utainer, toit la notes isformes dont je p«laiB plue haut, mit la ninq ~fér«m dIEUe Bmamozeyk eur la Pentecôte qui figu­réal dam la collection de 8u ventru imprimêm, 8oit entia les lotira pergowniella queil me At le grand honneur de m'adr«u~, an gorte que vue affaiara pagew rmdmt son moi%# jidèlement que le rate du volume la pontêe 4o Pauteur.

La entame de travail que Pouvrage aetwl reprumte mrait peut‑être inée mntiiUrable, et Pou pouvait 81m faire %ne jatte idée; cependant


elle est a ma prier Pm de ohm en comparaison de mue que le 8syet lui‑mêm me paraît mêriter. Je n'ai Pm vu; d'autre Prétention que de rendre pmgibl« la Publication et la Inclure du prêatoux manmorit d'Elie B~ogh que Pm ne pouvait ronger à imprimer dang PêW où il a triuvait à la mort de a dernier. Je se me flatte mtai~t pu illirroir fait di8paraître rendra lu ob8etwiM8. Indépendamment de aller qui Peut‑être rayer impulabla % mai acrupules de rédact~ ou àmon imuffuame personnelle, il va nul d'autres qui tiennent aier causes que j'ai intgiquêm en parlant du caractère et du mêtlwde# de Vautour. .re rappel courant a~ principu kabbaU8Uqm dêroutera eau doute certains lect~# peu priparie et ou ofwq~a 41autrer qui.8oui Portée a juger ver idées d'une manière difucorable. Il vant toutefoir la peine de faire taire la impatifflou et la priyugê8, quand il Wagit d'un 8Ujet qui intérable au plu 7übid degrê leu la hommu religieux, tour la Penxulrs, d'm problème auquel un 8avant de la valeur dElie Beau. moeegh eaut appliquê il donner une 8olutios *inguUàrmmW belle et

profonde. (')

     A ta" celer qui ne ne contenteront pas àleraminer sup"yWçllemmt

a livre, mais qui comeoigiront à lui mua"" une êtude attentive,

fore prmeWe wa dédoluMenlest pour leure fatiguer. Une grande

idêo a dêgagera, de cette mame de matériaux, de va diamb"s et de


 e) Pm, ép~ Me, erigmeen                                     de 1, wiewe qui ',fflm Me, "I'M

P'f', wimùm prim's, 4"pr4 lu mu~t, M.t"k., a ~

                       fiqw, de Pépffl« m d« ~pk qu'il '«Ot d'êftdift, nW, gmd, pr6,~pafî»,

Ment 4, "but, oet »M" MMt d'y j"w ~W.1, MM~»  »"­

                             ,mi Mik, dé, ~8 hé~,iqffl où W, cnam, a puüé la Plupart de m Me­

~ le, phi, i,,p~u. B amit rage à ~pléw Muf M a,M~, mr

                      il pw"u à P"fmgmmt 1, mtië,, ust ay«lit q,'U wamfit MI b»Ma d'MW
                                                          'M' le, Yffl 4, Peau "V~ ",kit «',, ilolrim. C~w a,
             se Won MW à, filsha", ne 1, Kbb«k et ai, aute, écrits ~biiq,, qui %, jnin
                                          àg~o~t «mt, il %la loue pm mim, ix~ dmo on ~M la p"­
                                      de «ft,ugum'. N~ mrime dédw«ppu",Auê~t a MM km», mi,
                   1. difjtmué Mi La looft, ci, Mhff~, à", un donais, ü mm, la é,,âté ~,­
                       ,mu d' «, pu "wd" plu, long9my, la "bues"» Je l'aurore Mww a Mieudu
                            d~i, lent dIaMéa, 1, aW & eMr mjS, , MiüM 1, wu 1, pim ~hôr & Mue


M toutes; après la hêgitations, lot tâtonnements d'une route l"itue et difficile, une lumière brillera.

Je dois exprimer ici ma reconnaissance à M. le grand rabbin Samuel Oolfflbo de Livoivrse, disciple (le l'illustre Bmamzegh et héritier de sa science et de sa piété dans le ministère gacrê, lequel a bien voulu r6lire mien travail et Waider plusieurs fois de sa conseils.

Solicut remerciés êgalmmt au noven des mis et admirateurs 4'Elk B~ogh et su, particulier an mm de son fils AI. Emmanuel Bc­nannoccegh, tous mens qui Mt contribué a" jrais de pubdication du prêtent ouvrage:

M. M Baron Edmond de Rothschild, de Paris; M. Ra.tF«llo Ottoleughi, fflAqui; M. Baemilo Rosselli, de Livourne; M. Salvalore Di8ognip de Livousse; M. M. Angiolo et Ugo Levi, de Venise; M. Giu­8éppo Archivolti, de Livourne; M. Voiture Tede8co, de Liv«~; M. Emmanuel Pardo Roqua, de Fût; X Eugèwc Mirtit, de Paris;

La e~m«tê israélite de hivourme et cents de Gènes, de V«~ili et de rom".


  %wftM~ tout mi« %sus , mtMM, à remes«, os trowil d, du«,,,MW, et mm

aurictu voulu miropresdre. MM, a' névu que et MMI docteur de ta mi,,h,,, B.

Elimer, rie, q«'il m'mot niem. de la b,.,U de ,, de mécte

te lecteur peut a" «Mari qu~Elid Bemmough Waemmit rien mm plus q«Ul m jYct

M êtes m par le, prend, de votre traditios religieuse se par tes

pmd««Im a lifféraira ile, p«Pin ~,, a "dorm'. PM,

le. I.,teurs qui Mi as beuis imoi de «,i" et & 4'thr, de, hom.«,

          & W.U,, et de prog,ê., ec,, mmr peur ml, d'tirs d, jaïf, ,agi,= , 1,~ et

l'H,,«WM ~ comtats, déjà mm dommeta de emi,, onire. Cift emr, étabNi elaim

 meurs M qW ce que p,~t,,u, me orme, njets, mm a, « pl. Mettre. momie,

élevé m,c pièce d« mître, d, 1, préddimue gMdmti,,, qui, dm Mm «mu, ym,

la Thora, mi parwex à tome 1, phik,,yhi, de, MmIm ffleé, ci imt,

           id m1wr, modans a "4 Fm' test dire, Mt gd', I'J'i des moies, dya M.9 M

~m,mi et" le, 'ému44 4, M Wme, mn,ik.


lui.


On trouvera bien inusité assurément le fait da donner me intro. duction à me Préfacé, et pourtant il était écrit au livre du destinées qu'il en serait cette fois ainsi, oelui qui ilevait rédiger emièrement ce# pages prêliminstiret ayant été appelé, avant de pouvoir achever le travail qu'il projetait, à recevoir le bai8er suprême de son Créateur.

          Parmi tous les hommes éminents qu4 au siècle damier, ont joué
    un rôle important dam le domaine roligieur, il en ut un dont l'accouple
        me paraît particulièrement instructif, ma amdement paroo Wil fut
   vraiment grand par la nobleue du caracélre, par le rayonnement d'sus,
           âme 4wùe du plus pur idéal et par le dm dune incomparable êW
        quence mise au service de la plu sainte du vous«, mis parce ge~n
 autre pressoir, peut‑être, sa cours fflune longue évolution spirituelle, se
           eut rapprova davantage du immortels principes qui sont Ilonsme
  même de la foi d'Israël. Ostie individualité religieuses qui peut sembler
      à certains égards iméciu, flottante, a admirablement représenté aut
  contraire 1« combat# et la aspirations de lélite actuelle de l'humomité.
   En elle Wcîd incarnée l'dm de toute me époque; toute me génération,
       de chrétiens vit, Palpite M avec sa incertitudes et 868 doutes et es
 débat marc les défisitions dune dogmatique désormais inacceptable et

la besoins Muveauw de la j7ai "mené M. Hya­

   cinthe Loyson, qui, malgré Us multiples changements dont il a donné
  pendant un dmi‑8iêcle la spectacle, ut néanmoins toujours démourê si

bleu le même qWil ut raté pour tous, et jusqu'à lafin, 14 Père Hyacinthe.

Trois phaus principales partagent Parieuses de es grand chrétien qui fia vraiment, lui ausw4 m homme de Dieu dans toute la force du terme. Durant lapremière, il dépdua2 comme prêtre et comme "ne, son «bWtê m 8ervice de Z'EgUoe romaine, qui était celle de sa mis. samee et il Wa c«86 de répéter qu'il devait à m vingt années de sa­ourdou quelque‑mes de nes joies la pluspures et la pins profmdu. Puis, quand il oit que la religion qu'il voulait servir était compromise par du préoccupations d'ambition temporelle et par su autorité dos­potique, siayant m réalité rim de commun avec lafai, quand il sentit


x~ pittpAcE


que sa tmd~j libérales devaient être fatalement étouffla par le système de comprouiffl intellectuelle et morale que Rome ffl renfierçait de plu en plu et que, selon sa propres paroles, c la cause do l'anarchie sociale, morale et religieuse, qui mi" les roue latines es, général, ut, dam la monière dont le catholioi#me ut depuis longtemps compris et pratiqué », il chercha à donner à ùcl«i~ci une forine Plus 8ouTle, Plus comptable et plu conforme ‑ il le croyait du mine alors ‑ a l'idéal évangélique; ce fid Vê~aqw du tentatives de réforme a Genève et a Parü et la période la pins agitée de sa vie.

Enfin, il Comprit peu a Pm que cette rêf~ sur la bases, coq­ciliaiffl était incomplète, qu'il y a a corriger d'autra errours non moin# grata que mile de l'infaillibilité pon«floele et qu'ainsi le malaise dont âoufte la chrétienté ne date pu# de la proclamation de a dogme, occident tout à fait normal, ce me semble, dans l'histoire du chrigtia­misme, puisqu'il sa lapplication logique d'un principe poussé à ses dernièret conséquences. Les barrières dogmatiques tombant peu à peu a sa yeux, son horizon religieur s'élargit. De tenta lu incarnations imaginém par la hommes pour rapprocher ellew lInflui, il sépara résolument, et sans jamais revenir es arrière, le Dieu misant et éternel qui est c en toutes lu bella chum et toutes la belles tous, mois qui Wut aucune de M choses, ni aucuns de cet âma, parce qu'Il ut celui qui ut >. Sa notion de la vraie religion se modifia entièrement; il estrevit alors la véritable Egliac catholique, invisible encore, mois très réelle oependant, qui, fidèle à sa délinition mêm, ne connaît auminc fmntière ecclésiastique. Et sa foi au Dieu; unique aboutissent, comme va l'a fort bien dit, % » impêrieuv besoin de fraternité! religieuse, on put le voir prier en, orient dans les mosquées musulmanes, communier dans léglise cepte du Caire, prêcher dans les tanples protestants, frê­quenter la Synagogue nom grande édification et entretemir lu relations les pins affectueteme nus du représentante de tentes les confiagiont, aussi bion qWmm du prêtra de VEgUge romaine qui ha sont de, mouréo fidéla jugwa la fm.

IA Père Hyacinthe, dans m différeste p&iodm de sa vie, s'a créé aucune autre qui représente aujourd'hui sa pensée. B apparaît ainsi


FuÊFACE xxxi

à quelques‑uns collègue un homme qui Wu trouvé nulle part la place qui lui convenait. Haig dans l'état présent du monde religieux, il Wen pouvait être autrement. En localisant go* actions, il eût diminué la portée de am exemple; tente BgU8e ayant nécessairement un cité étroit, particulier, son âme de prophéte allait pu y respirer Complètement à&'aise. Il était appelé à servir l'igue même d'uM Eglise universelle et am point am amie dêt"m". L'homme voué au culte d'un tel idéal de trouve par le fait même condamné à au certain isolement et an ce sans on Peut soutenir auge, raison que la largeur d'esprit Wat pu immêdiat~t «êatHoo. Haig s'il M'a rien fondé, il a fait quelque chose de Plus utile molore. Il a prouvé Pimaffiègasgce et PinpoggglibiliM de la rêformd tenus au début de sa rupture avec Bouge; il a surtout mentré dans qui am doit se tr~f~r le christianisme pour devenir enfin le messianisme dont la disciples de Jésus avaient la prétention d'i"ugw« le règne. A ce point de vue‑là sa vis ad Pilluatration sin­gulièressent éloquente de la doctrine qu'Elie Bmmotegh a constamment prêchés an apôtre convaincu.

     Si jamaigg dem, croyants semblent avoir été destinés a sa rencontrer,

dut bien assurément le Pire Hyacinthe et l'illustre rabbin liv«Maü .

celeoi an et m s'ut‑il pu dans sa longs et Persévérants

travaux, de dégager da monwneWg bibliques et traditionnels la le­

auto du vrai catholicisme dont celui‑lâ, de son côté, a poursuivi sans

relâche, durant toute glon existence, nu rêati8atim de plus an plu

muf~o au Plaug divin qui 80 révélait,% lait 148 ne 86 Bout pourtant

jumela vu ici‑bas, mais ils %leu ont pu moim communié l'un et l'autre

dam la foi a un même idéal.

L'essaim orateur de YotreDam, admirateur du prophêtea et héritier de leur souffle puissant, devait être logiquengent amené à considérer consons, palfaitemest normale, et même évangélique an au sous, cette évolution religieuse dont le savant fils deI"abl avait tracé lu ligues. Tout le pmoait dam colle cote; sa passion de 1'unit,6 divine, fonde. ment de ll»itê humains, y trouvait la moillagre réponse a au aspi. radical. Ou a prétendu que sa croyants au Dim unique, vivant et personnel et à tâme immortelle appelée à se perfoot"~ dam un


                                   PRÉFACE                                                 xxxil

mystérieuses dispenuatiom de l'as dett't, croyance qui résume toute sa

  théologie, ne, représente que le déilses de Jules Simon et de Viotor
  Cousin lasse aucune originalité. C'était bien mai le connaître. Unefoi
   qui vivifie et sanctifie toutes les pensive et lm les actes d» homme

et que prowlamol chaque battement de son Coeurl cet tout autre Chose

qu'au conception théorique, si belle et si respectable soit‑elle. Un Dieu

auquel l'âme, consent les sacriliessi que le Père Hyacinthe n'a pas Jusikl

 à accomplir et qui, avec le sentiment de 80» agité, de sa sainteté ett
   de son amour, inspire d'me manière si profonde le dair d'une rêves­
  cUiation universelle, *,est pas simplement le Dieu de la philosophie.
   Eu réalité, la religion du grand orateur était oette que prêchait Elle
      B~mazegh, Mlle qui fiait des livra sacrés dIsraël un monument
 absolument à part dans la littérature de tous lospeupies, religion dont
       il aimait à rechercher encore un êpa»uiaoe~t dam la Evmgil«.

Sa piété personnelle était iu rate essentiellement juive; la lecture de la Bible et en particulier des Psauma, es, fiermait lélément quoti­dieu et je tiens de Iui~mêmv que jadis m supérieurs Molériastiques lui reprochaient avec surprise « de citer plus fréqumbmmt dans su 8m~ l'Amien Tatoment que le Nouveasé ». Cette affinité de sa grands dm avec la foi d'Israël s'affirmait Mjà en 1878 dam une déclaration tombée de go bouche, publiée à l'époque par lm joufflùsev et de laquelle il résulte qWâ ce moment‑là déjà, il as ratait a sa yeux d'autre abri religieux pour l'humanité, apiés l'abandon du chri8­tiani8nèe de la Trinité et de Il Incarnation, que le judaisme, non pu tout entier sans doute, mais du moins la religion universelle qu'il reufmpm (‑): « Si je voulais être théiste dam un fim positif et ve vaut, je ne, le serais Pm avec lu philosophes spiritualistes, encore mi" MM La déiates chrétiens; je le serais avec 108 juifs et la ma­enleva», doute religions 8ortia, non pas du cerveau abstrait d'un penseur, mais du fiance robustes du patriarche sémite, l'me MOO Israël, l'autre mec 18maël, ou plutôt, parce que la première et au‑


(‑) Ce mt la le, yr~", pat,, a, B,",oeeh nm, préusc,l, a lu ci"m leu . f«im de a


PRÊFACE xxxiii

dessus de la seconde, centime la femme libre est «‑"su de l'esclave,

firai8 m'asseoir à Ponébre de la $ynagogu, frauïaig de nation, juif

de religion, je mlatt«oh~ai8 au théisme de la révélation et du mi­

racle, j'adorerais avec Israël ce Dieu de Moïse plus grand quo Io

Dieu de Platon, qui s'est nommé luemême: « Je sais celui qui est ».

(Revue Politique 6 Juillet, 1878, puy. 12)

Je lu avais trouvêm, cas ligues signi4cativea, reproduites an note par Elie Bonamngh dans une brochure publiée par lui comme in. troduction au présent ouvrage. Après la mort du savant rabbin Il­tournais survenue an février 1900, je vais sens lm yeux de M Hyaciaà the LoYmn que je connaissais iffl, mis d'aise façon beaucoup moins intime, la oitatios, dont il sagit et plu tard l'étude que je publiai moi‑mêm sur la solution de ta crise chrétienne d'après tu conceptions du maître qui avait ou mu iaduewoo ai décisive Mr mon évolution roligieuve (1). Le Père Hyacinthe en fut oa*êwmmt frappé. Au re­tour d'un voyage il BQme, il s'arrêta tout spécialement à Livourne peur interroger le fils et les disciples du grand passeur roligieur qui venait de lui être révélé. Rapproché ainsi de moi par W circonatances, il ne mga de témoigner uns affection croissante et us, intérêt toujours pins grand à celui qui n'était rien, mais qui représentait à sa yeua, une idée imp"tant6: la rêfbrme du christianisme par le retour aur principes du judaïsme. Vaguement entracte par lui jusqualors, OMO nécessité ne tarda Pm a s'imposer à 80% esprit.

Aussi me dessandait‑iZ mm *ne sollicitude constante de le tenir au courant du travail entrepris M tue de la publication du présent ouvrage que pasteur appelait son suprême ~tFort. Lorsque Pofte lui en fut faite, il magta avec empressement Van, composer la pré/koc et, dam 8a passée, ce nêtait point la mu simple marque de sympathie pour oeu,v qui availost sollicité cette faveur; en associant mu nom àcelui d'Elie Bonaînomgk, il entendait marquer que l'idéal proposé par ce dernier avait rencontré l'assentiment Je son dise.


    (~) BU$ gasausetoh a ta saNtift de la cris, Wu~, Par              Uim

I"Iij" A,* 1902.


BM~.«vo1;


=XIV


Je e6là encore avec quelle attention tentes« il écoutait la lecture du pages du volume an préparation et le rêmea de #es causeries que je rédigeais peur cette prêfm eil allait lui dossier. Avec quel «Non de conviction profonde il me dit su jour: e Mais c'ut beaucoup plus qu'un livre 1 Cnt nos grande chose et qui suffirait à occuper "te une vie ».

Hélas 1 la mort se lui laima pu la temps de mettre la dernière main os, traong comm". Lu pages, es, forme de ~n, que Pos va lire, M Parent recevoir lu développements qu'il comptait leur donner; dit" rettèrentjmqum dernier normal oser sa table de tratail, à portée de sa main, et lu lettres qu'il m'écrivait è%aore peu de jours mant ses départ de ce monde (1) attestent qu'ellu occupaient coulera, ami sa pousée. Au murs de Pum de saut derniers entretiens a ce "jet, qui avaient lieu dans sa tranquille chambre do la maison familiale, ras du Bac, si paisible mec sa mu du grand$ arbres du jardin des Mission, si bien préservée " bruits du grand Paris grondant sien. tour, qteo» eût dit encore su cellule monacale, il me dite comme mû par sn, secret *pressentiment: a Si je vierta à mourir, publics «I~ Vu ligues rétament bien »8 ameutas et reproduisent "Iment la idées que je voulais exposer ». Ck Jurent sue prolwa paroles.

Nu remplissant aujourd'hui lu intentions de ma vénéré amifai conscience &accomplir quelque chou de plus qu'un mie de pisté filiald. QW« maille bt su effet se représenter les sentiments quaurait t~v,~8 Blie Boosimozegh s'il acait puprévoir dans quelles conditions son grand omaago serait publié et efflment la Préface su allait,être rêdigêe. Ce concours que du chrétiens de saiuance devaient apporter ,% son auvre, réalisant ainsi a" pins ardent désir, Weût il pu comblé de joie son deus? N'eût‑il pas me là le « commencement , de cette grands chue qu'il appelait de "a ses vour 1 Lui qui ne demandait à ses efforts en fumeur du idées qui lui étaient chères d'autre récompense que le triomphe de vu idées elles‑mêmes, il We« jamais apérê, même


0) M. Hyactasse Layson cet marre le~ 9 fterier 1912 et sa etruère eaudve 4 ce V« M a, 25 J«»vier.


PRÉPA~ xxxv

a" heura du labeur le plu ent4ou8inte, un meilleur dédommagement

à ses peines que le résultat obtenu par 80# ouvrage avant d'avoir été

livré au publie.


‑ Elle Bïmamough, HYnointhe l»Yson 1 Le Dieu de vérité qu'ils ont aimé ici‑bas et pour la gloire duquel ils ont vécu, lu a accueillis pm, et PaUtre dans sa demeura êtermum, et devant le monde qui pousse, qui cherche, qui soupire apnée une rénovait« religieuse, voici que leurs dene noms M trouvent "800iu 4&0~i8. Pour moi, je considère le fait d'avoir pu être un trait‑d'union entre ~ comme un privilège et me bénédiction dent je remer&ie avec vu humilité Profmae le Maître souverain de me destinées.

Le lecteur établira de la rapprochements qui eimpomni

entre cm deur vin dépensé« au service de camet diverses on affl.

rems, Mait qui M réalité se fondent en nu méme Camse supérieure

et éternelle. Le Dr Berliner, à la fin dlum étude m~êe au gividnt

rabbin livournai8 (1), euprime ainsi: c Dans le domaine du ~W

  1. ~M Aufflinds et surtottt dans celui de la eoieme juive proprement

dite, Elle Bommawgh s'cet pn)po#ê de grandu chou et a on a réalisé

quelques‑unes, Pow tout ce qWil lui a été impassible d'atteindre, pour

lent ce que nous comidêroste comme inachevé dam sodq unavre, attendons,

selon le Talmud, la venue du véritable Mie, M'Sit #24V 'IV MYO! »

008 paroles ne po~aimt‑ell~ en grande partie eappliq~ aractissant

aussi au Père Hyacinthe?


0) J«44«hl PlOffl, "Q 1900. ‑ I~Pd%d«Iu«u dl «I arUok et 4, celui dl

Ui", l~ait, au Plu, àao~ M ffli mm ~uft ar Je 'il 't il, M'", d'EUe B~ogh:

U. oriel, & ~i»il d«n, k 1 FlIfflo Ieffla~ ».

Augiolo De Éïubermsu ‑ dm le D~io bigrftm

Frussomo Pens ‑ dose ta « B~gmfi« Lk~ ».

M. 16 Guide Maussli danl Il lerse û«Iieme c L'Ottoeont. l.

       P"~ retioiffl di RIM B~m,"h » ‑ ~fému, de M. il ~bW
       ~Imbe 4,


XXXVI PRÊPACE


Attendons, mi cartes; puisque aussi bien la P6rfMtiOn ai d~agt nom et non pas dans la brumes du pauê, puiaque le plan dioin ut à peine êbauché et que nom «.faisans qu'entreroir encore L'aurore du tmps ~eiani". Mais que dette attente ne soit point Paulus et stérile. Recueillons pieumotest lu legom qui 80 dégagent do CU Pagu dana lesquelles deur grands oroyanta, rêuni8 cousue autrefois XdIchi­sé" et Abrahm, mu ont limé le fruit de leme méditat"g rail­gieusco. ce %lut pu mulonnest leurs voix que nous y entendom, encore; eut, 11‑9glise des Gentils adorateurs du wai Dira, cai tout Pantique leraêl, mm su qualité de prêtre de ll"mmitê, qui, fratunelleuest rapproohêr, noua léguent ««anble~ au milieu de nos i«"tudu~ un encouragement dans le prêgmt, un ensoignusent pour Vaamir.


AIMÉ PALLIERE (Loetinol)

References

  1. Page IX
  2. LATTES, Vita e opere di Elia Benamozegh, i vol. edit. Belforie, Livorno, 1901, pag. 20. BENAMOZEGH: Israël et Humanité - **
  3. Page X