Israël et L'Humanité - Situation des Gentils vis-â-vis du mosaïsme
Situation des Gentils vis‑à~vis du Mosaïsme.
Nous avons vu dans la deuiême partie de cet ouvrage quelle idée se fait Phêbraïsme de l'homme, de la société humaine et de la loi qui préside à l'évolution et à l'organisation de l'humanité. Notre tâche est d'étudier maintenant cette loi universelle dans ce grand épisode de l'éternelle révélation qui est le Mosaïsme. Le caractûre universel de cette unique loi qui nous est précédemment apparu ne s'obscurcit‑il pas la au point de disparaitre complùtüment 1
Il n'est pas douteux que si l'on s'arrête à, la forme historique de la révélation mosaïque, ceIlo~ci ne semble spécialement destinée .1 Israël. Mais nos recherches s'étendent au delà des, apparences extérieures; elles doivent envisager toute la sphère que le mosaïsme embrasse, quel que soit d'ailleurs le sujet auquel il s'adresse. En d'autres termes, puisqu'il ne pont être question d'un Dieu national israélite se partageant avec d'autres divinités pardeulières et locales le souverain empire, puisque, à, quelque époque que l'on en fixe, la constitution définitive, la croyance à un Dieu unique de tous les hommes a incontestablement existe en Israël, et qu'il n?y avait pas par conséquent pour les Juifs plusieurs lois divines, spéciales et ethniques, mais une seule loi suprême et universelle, il s'agit de nous demander si la révélation mosaïque adressée évidemment à Israël implique l'abandon, le rejet des Gentils, si elle les réduit
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LA LOI
An quelque Sorte à un état hors la loi, en un mot si nous nous trouvons en Présence du culte d'une nation, d'une race, se substi~ tuant à la religion universelle qui existait auparavant.
Les textes, postérieurs à l'élection israélite, qui nous montrent Dien parlant et agissant comme le Dieu de l'humanité tout entière et veillant aux destinées de chaque peuple, sont innombrables dans les Ecritures et suffisent déjâ à réfuter une pareille supposition qui contredit au surplus les caractères les plus essentiels d'Un Dieu unique. Après un gouvernement providentiel ai vigilant et si universet qui se manifeste de tant de manières jusquà, Vêpoque de la révélation mosaïque, im abandon aussi radical et aussi complet de toute la race humaine de la part de Dion pour glattacher alors exclusivement un tout petit peuple, est ans hypothèse aussi moustrueuse, qu'invraisemblable. Les lois de Moïse elles‑mêmes, bien que, soit par leur forme, soit par leur esprit, elles concernent seulement Israël, contiennent des preuves Si inconneStaldes de blocveillance et de providence divine à, l'égard des peuples gentils, qu'il est impossible que ces peuples qui demeuraient, au témoignage du Pentateuque, l'objet de la sollicitude de Dieu, n'aient reçu de Lui aucune loi.
Il ne reste alors, pour la réalisation du plan divin qui est, nous l'avons vu, l'unité de l'humanité, que deux solutions du problème: la soumission de tous les peuples à, la loi mosgiqte, ou l'existence d'une loi, ou pour mieux dire, d'un aspect spécial de la Loi pour les Gentils. Dans la première hypothèse, la loi mosaïque, bien que donnée directement à Israël, est la seule voie de salut laissée ouverte à tous les hommes par le moyen de l'affiliation à la coininnocuité israélite et de l'acceptation de tous les devoirs qu'elle impose; nous nous trouvons alors en Présence d'ans religion en apparence universelle, mais dont la constitution même tendrait àdétruite l'individualité israélite qui n'a pas d'autre raison d'exister que comme sacerdoce de l'humanité. Dans la seconde hypothèse, les Gentils n'êtant ni abandonnés de Dieu ni obligés, pour se sauver, d'accepter le mosaïsme, puisqu'il y aurait pour eux, d'après l'hébraïsme lui‑même, un aspect de la loi spécial et obligatoire, nous obtiendrions assurément une religion au corselets véritablement universel, car elle embrasserait l'humanité entière, tout en sauvegardant l'individualisme juif; nous aurions non plus un Israël auquel tous les autres peuples sont Sciuridés, mais an 18raël pour Phumanité, ce qui est précisément conforme à sa nature de peuple‑prêtre. Mais
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dans ce ans quelle est donc cette loi de la Centaine rentrant, deaprüs l'organisation du judaïsme' dans les vues providentielles?
C'est cette double solution que nous devons examiner maintenant.
