Difference between revisions of "Israël et L'Humanité - Spiritualité et personnalité de Dieu chez les Hébreux"

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Spiritualité et personnalité de Dieu chez les Hébreux.
 
Spiritualité et personnalité de Dieu chez les Hébreux.
  
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Personne ne conteste que la foi au Dieu Un n'existe dans le judaïsme actuel comme le trait caractéristique qui le distingue et le met au dessus du christianisme trinitaire. La question est de savoir si cette croyance appartenait également au judaïsme primitif. Cela ne fait pas de doute pour nous. Le célèbre verset du Deutéronome: « Ecoute, Israël, l'Eternel notre Dieu, l'Eternel est Un » <ref> Deutéronome, VI, 4.</ref> n'a pas d'autre sens à notre avis. La traduction: l'Eternel est notre seul Dieu, ou encore: l'Eternel est le seul Eternel, que l'on rencontre quelquefois, est contraire au génie de la langue hébraïque. <ref> Pour exprimer cette idée, l'hébreu emploie constamment d'autres locutions, telles que יחיד ואין עוד לבדו .</ref>. D'après Léon de Modène, ces paroles signifient que Dieu est en lui‑même absolument simple, sans composition ni multiplicité d'aucune sorte, sans pluralité de substances on d'attributs <ref> V. son Maghen ve Hereb, 7. </ref>
 
 
Personne ne conteste que la foi au Dieu Un n'existe dans le judaïsme actuel comme la trait caractéristique qui la distingue et le met au‑dessus du christianisme trinitaire. La question est de "voir si cette croyance appartenait également au judaïsme pri­mitif. Cela ne fait pas de doute pour nous. Le célêbre verset du Deutéronome: « Ecoute, Israël, PEternal notre Dieu, VBLernel est Un » ~) n'a pas d'autre sens à notre avis. La traduction: PEternel est notre seul Dieu, on encore: IlEternel est le seul Eternel, que l'on rencontre quelquefois, est contraire. au génie de la langue hé­braïque (). D'après Léon de Modêne, ces paroles signifient que Dieu est en luiemême absolument simple, sans composition ni mal­tiplicitê d'aucune sorte, sans pluraditê de substances on d'attri­buts (4).
 
 
 
On pourrait objecter, il est vrai, que cette croyance est d'une .métaphysique trop élevée pour avoir été professée à une époque aussi reculée. Mais de tels jugements a priori ne sont point à leur place en exégèse, pu plus que lorsqu'il sagit de science histo­rique. C'est des faits eux‑mêmes que doivent être tirées les rêgles directrices. L'étude des anciennes religions nous montre deailleurs qulelles n'ont pas été êtraugêres à ces hautes conceptions et ce n'est pas cartes l'un des moindres problêmes de Phistoire religieuse. L'unique solution, à notre avis, qui nous expliqué également Ilexis. temee du pur monothéisme chez les premiers Israélites, doit être cherchée dans Paptitude particuliêre de ces âges primitifs à poser, dans Perdre spéculatif comme dans le domaine pratique, les vé‑
 
 
 
 
 
 
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(2) Deatémnome, VI, 4.
 
 
 
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V. em Mghe, , Hemb, 7.
 
 
 
 
 
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ritablee fondements des connaissances. Mais ce qulil faut bien r6­marquer, c'est que cette faculté spéciale ne se retrouve chez les Gentils que dans les temps les Pl" anciens, tandis qu'elle se main­tient chez les Juifs pendant tout le cours de leur histoire. En outre, si élevées quaient pu être certaines croyances des païens, il leur a invariablement manqué ce caractêre d'universalisme qui a to1~jours existé et seest toujours mieux affirmé dâge en âge dans les doctrines d'Israël. Au lien de s'étonner que les Hébreux aient pu atteindre de Bi bonne heure des notions religieuses sus! pures, il y aurait donc plutôt lieu de se demander par quelle cause elles se sont si rapidement oblitêrêes et corrompues chez les Gentils.
 
 
 
D'autre part, la prohibition de toute image, qui a prévale si vite dans la religion hébraïque, doit avoir sa raison d' être dans une conception L Dieu nécessairement spiritualiste et Vidée de l'unité en Dieu nous semble inséparable de la croyance à son loi­matérialité. L'hébraïsme est parvenu à concevoir comme premier principe dans l'homme, à la base de la vie et de la pensée, une unité parfaite, une monade indivisible: c'est le mens du mot ye­Aida c seule, unique , qui est l'un (les noms de Il âme humaine dans le riche vocabulaire psychologique de la Bible. Or on admet généralement que Vidée qulon se fait de Dieu se développe parai­lèlement avec Pidêe qu'on se fait de Phomme. Seraitil donc pos­sible qu'on eût imaginé cette unité parfaite dans l'homme une la retrouver en même temps dans son Créateur 1
 
 
 
Le dernier cantique de Moïse contient un passage qui exprime on ne peut plus explicitement cette idée d'unitê: c Voyez main­tenant que moi, moi seul je sais; il n'y a pas d'autre Dieu avec moi; c'est moi qui fais mourir et qui fais vivre, moi qui blesse et qui guéris » (~). Ce texte attribue manifestement Pâtre à Dieu seul et paraphrase d'une manière admirable le tétragramme. Un peuple capable de donner à son Dieu un nom d'une incomparable profondeur métaphysique, puisqu'il désigne PEtTO en lui‑même, PEtre premier et éternel, en qui l'induis multitude des choses finies trouve sa source, son harmonie et son but final, un tel peuple, disons‑nous, ne saurait avoir en aucune peine à saisir cette autre idée métaphysique de Vanité de Dieu dans son essence. Nous de» mandons en passant aux critiques qui sa refusent à admettre le monothéisme dans le judaïsme primitif, si Von peut raisonnable­
 
 
 
 
 
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On pourrait objecter, il est vrai, que cette croyance est d'une métaphysique trop élevée pour avoir été professée à une époque aussi reculée. Mais de tels jugements <i> a priori </i> ne sont point à leur place en exégèse, pas plus que lorsqu'il s'agit de science historique. C'est des faits eux mêmes que doivent être tirées les règles directrices. L'étude des anciennes religions nous montre d'ailleurs qu'elles n'ont pas été étrangères à ces hautes conceptions et ce n'est pas certes l'un des moindres problèmes de l'histoire religieuse. L'unique solution, à notre avis, qui nous explique également l'existence du pur monothéisme chez les premiers Israélites, doit être cherchée dans l'aptitude particulière de ces âges primitifs à poser, dans l'ordre spéculatif comme dans le domaine pratique, les véritables<ref>Page 48 </ref> fondements des connaissances. Mais ce qu'il faut bien remarquer, c'est que cette faculté spéciale ne se retrouve chez les Gentils que dans les temps les plus anciens, tandis qu'elle se maintient chez les Juifs pendant tout le cours de leur histoire. En outre, si élevées qu'aient pu être certaines croyances des païens, il leur a invariablement manqué ce caractère d'universalisme qui a toujours existé et s'est toujours mieux affirmé d'âge en âge dans les doctrines d'Israël. Au lieu de s'étonner que les Hébreux aient pu atteindre de si bonne heure des notions religieuses aussi pures, il y aurait donc plutôt lieu de se demander par quelle cause elles se sont si rapidement oblitérées et corrompues chez les Gentils.
  
ment soutenir que ce Dieu des Hébreux, dont le nom exclut de la maniêre la plus formelle toute pluralité et semble absorber toute existence finie pour ne proclamer que 11Btre absolu, a pu néanmoins n~tre dans leur pensée qu'une divinité locale, nationale, simple rivale des But et des Moloch.
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D'autre part, la prohibition de toute image, qui a prévalu si vite dans la religion hébraïque, doit avoir sa raison d' être dans une conception de Dieu nécessairement spiritualiste et l'idée de l'unité en Dieu nous semble inséparable de la croyance à son immatérialité. L'hébraïsme est parvenu à concevoir comme premier principe dans l'homme, à la base de la vie et de la pensée, une unité parfaite, une monade indivisible: c'est le sens du mot <i>yehida</i> « seule, unique », qui est l'un des noms de l' âme humaine dans le riche vocabulaire psychologique de la Bible. Or on admet généralement que l'idée qu'on se fait de Dieu se développe parallèlement avec l'idée qu'on se fait de l'homme. Serait‑il donc possible qu'on eût imaginé cette unité parfaite dans l'homme sans la retrouver en même temps dans son Créateur ?
  
. Enfin l'idée de la personnalité de Dieu entraIne celle d'suite de substance. Si la premiêre de ces notions n'impliquait point la as­ronde, en vérité nous ne voyou pu en quoi elle pourrait constater. Or les critiques sont si loin de nier que le judaïsme ait admis la personnalité de Dieu que quelques‑uns d'entre eux vont même jusqulâ faire de cette croyance une importation sémitique inconnue des autres rame. En vain nous objecterait‑on à, ce sujet l'exemple du christianisme qui adore en Dieu une trinité de personnes en prétendent maintenir l'unité de substance. Nou demandons aloi­plement ai La connaissance que ces trois personnes ont Ports de l'autre ne fait pas qu'elles se confondent dans une unité supérieure. Si Pon en convient, il cet évident que ce nom de personnes est alors employé d'une maniêre très impropre et que chacune d'elles, prise sêp&mmont~ n'est point Dieu, la vraie personnalité divine, le irai Dieu moi adorable matant toujours PUnitê, au‑dessus de cette triple modalité. Si au contraire on persiste à soutenir que ces trois personnes demeurent parfaitement distinctes entre elles, eau est fait de Panité de substance et du monothéisme; malgré toutes les subtilités théologiques, nous nous trouvons en présence du tHtUi~ le mieux caractérisé.
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Le dernier cantique de Moïse contient un passage qui exprime on ne peut plus explicitement cette idée d'unité: «Voyez maintenant que moi, moi seul je sais; il n'y a pas d'autre Dieu avec moi; c'est moi qui fais mourir et qui fais vivre, moi qui blesse et qui guéris ».<ref> Deutéronome, XXXII, 39 </ref> Ce texte attribue manifestement l'être à Dieu seul et paraphrase d'une manière admirable le tétragramme. Un peuple capable de donner à son Dieu un nom d'une incomparable profondeur métaphysique, puisqu'il désigne l'Etre en lui‑même, l'Etre premier et éternel, en qui l'infinie multitude des choses finies trouve sa source, son harmonie et son but final, un tel peuple, disons‑nous, ne saurait avoir en aucune peine à saisir cette autre idée métaphysique de l'unité de Dieu dans son essence. Nous demandons en passant aux critiques qui se refusent à admettre le monothéisme dans le judaïsme primitif, si l'on peut raisonnablement<ref>Page 49 </ref> soutenir que ce Dieu des Hébreux, dont le nom exclut de la manière la plus formelle toute pluralité et semble absorber toute existence finie pour ne proclamer que l'Etre absolu, a pu néanmoins n'être dans leur pensée qu'une divinité locale, nationale, simple rivale des Baal et des Moloch.
  
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Enfin l'idée de la personnalité de Dieu entraine celle d'unité de substance. Si la première de ces notions n'impliquait point la seconde, en vérité nous ne voyons pas en quoi elle pourrait consister. Or les critiques sont si loin de nier que le judaïsme ait admis la personnalité de Dieu que quelques uns d'entre eux vont même jusqu'à faire de cette croyance une importation sémitique inconnue des autres races. En vain nous objecterait‑on à ce sujet l'exemple du christianisme qui adore en Dieu une trinité de personnes en prétendent maintenir l'unité de substance. Nous demandons simplement si la connaissance que ces trois personnes ont l'une de l'autre ne fait pas qu'elles se confondent dans une unité supérieure. Si l'on en convient, il est évident que ce nom de personnes est alors employé d'une manière très impropre et que chacune d'elles, prise séparément n'est point Dieu, la vraie personnalité divine, le vrai Dieu seul adorable restant toujours l'unité, au dessus de cette triple modalité. Si au contraire on persiste à soutenir que ces trois personnes demeurent parfaitement distinctes entre elles, c'en  est fait de l'unité de substance et du monothéisme; malgré toutes les subtilités théologiques, nous nous trouvons en présence du <i> trithéisme</i> le mieux caractérisé.
 
   
 
   
 
== References ==
 
== References ==

Latest revision as of 11:16, 28 May 2010

II.

Spiritualité et personnalité de Dieu chez les Hébreux.

Personne ne conteste que la foi au Dieu Un n'existe dans le judaïsme actuel comme le trait caractéristique qui le distingue et le met au dessus du christianisme trinitaire. La question est de savoir si cette croyance appartenait également au judaïsme primitif. Cela ne fait pas de doute pour nous. Le célèbre verset du Deutéronome: « Ecoute, Israël, l'Eternel notre Dieu, l'Eternel est Un » [1] n'a pas d'autre sens à notre avis. La traduction: l'Eternel est notre seul Dieu, ou encore: l'Eternel est le seul Eternel, que l'on rencontre quelquefois, est contraire au génie de la langue hébraïque. [2]. D'après Léon de Modène, ces paroles signifient que Dieu est en lui‑même absolument simple, sans composition ni multiplicité d'aucune sorte, sans pluralité de substances on d'attributs [3]

On pourrait objecter, il est vrai, que cette croyance est d'une métaphysique trop élevée pour avoir été professée à une époque aussi reculée. Mais de tels jugements a priori ne sont point à leur place en exégèse, pas plus que lorsqu'il s'agit de science historique. C'est des faits eux mêmes que doivent être tirées les règles directrices. L'étude des anciennes religions nous montre d'ailleurs qu'elles n'ont pas été étrangères à ces hautes conceptions et ce n'est pas certes l'un des moindres problèmes de l'histoire religieuse. L'unique solution, à notre avis, qui nous explique également l'existence du pur monothéisme chez les premiers Israélites, doit être cherchée dans l'aptitude particulière de ces âges primitifs à poser, dans l'ordre spéculatif comme dans le domaine pratique, les véritables[4] fondements des connaissances. Mais ce qu'il faut bien remarquer, c'est que cette faculté spéciale ne se retrouve chez les Gentils que dans les temps les plus anciens, tandis qu'elle se maintient chez les Juifs pendant tout le cours de leur histoire. En outre, si élevées qu'aient pu être certaines croyances des païens, il leur a invariablement manqué ce caractère d'universalisme qui a toujours existé et s'est toujours mieux affirmé d'âge en âge dans les doctrines d'Israël. Au lieu de s'étonner que les Hébreux aient pu atteindre de si bonne heure des notions religieuses aussi pures, il y aurait donc plutôt lieu de se demander par quelle cause elles se sont si rapidement oblitérées et corrompues chez les Gentils.

D'autre part, la prohibition de toute image, qui a prévalu si vite dans la religion hébraïque, doit avoir sa raison d' être dans une conception de Dieu nécessairement spiritualiste et l'idée de l'unité en Dieu nous semble inséparable de la croyance à son immatérialité. L'hébraïsme est parvenu à concevoir comme premier principe dans l'homme, à la base de la vie et de la pensée, une unité parfaite, une monade indivisible: c'est le sens du mot yehida « seule, unique », qui est l'un des noms de l' âme humaine dans le riche vocabulaire psychologique de la Bible. Or on admet généralement que l'idée qu'on se fait de Dieu se développe parallèlement avec l'idée qu'on se fait de l'homme. Serait‑il donc possible qu'on eût imaginé cette unité parfaite dans l'homme sans la retrouver en même temps dans son Créateur ?

Le dernier cantique de Moïse contient un passage qui exprime on ne peut plus explicitement cette idée d'unité: «Voyez maintenant que moi, moi seul je sais; il n'y a pas d'autre Dieu avec moi; c'est moi qui fais mourir et qui fais vivre, moi qui blesse et qui guéris ».[5] Ce texte attribue manifestement l'être à Dieu seul et paraphrase d'une manière admirable le tétragramme. Un peuple capable de donner à son Dieu un nom d'une incomparable profondeur métaphysique, puisqu'il désigne l'Etre en lui‑même, l'Etre premier et éternel, en qui l'infinie multitude des choses finies trouve sa source, son harmonie et son but final, un tel peuple, disons‑nous, ne saurait avoir en aucune peine à saisir cette autre idée métaphysique de l'unité de Dieu dans son essence. Nous demandons en passant aux critiques qui se refusent à admettre le monothéisme dans le judaïsme primitif, si l'on peut raisonnablement[6] soutenir que ce Dieu des Hébreux, dont le nom exclut de la manière la plus formelle toute pluralité et semble absorber toute existence finie pour ne proclamer que l'Etre absolu, a pu néanmoins n'être dans leur pensée qu'une divinité locale, nationale, simple rivale des Baal et des Moloch.

Enfin l'idée de la personnalité de Dieu entraine celle d'unité de substance. Si la première de ces notions n'impliquait point la seconde, en vérité nous ne voyons pas en quoi elle pourrait consister. Or les critiques sont si loin de nier que le judaïsme ait admis la personnalité de Dieu que quelques uns d'entre eux vont même jusqu'à faire de cette croyance une importation sémitique inconnue des autres races. En vain nous objecterait‑on à ce sujet l'exemple du christianisme qui adore en Dieu une trinité de personnes en prétendent maintenir l'unité de substance. Nous demandons simplement si la connaissance que ces trois personnes ont l'une de l'autre ne fait pas qu'elles se confondent dans une unité supérieure. Si l'on en convient, il est évident que ce nom de personnes est alors employé d'une manière très impropre et que chacune d'elles, prise séparément n'est point Dieu, la vraie personnalité divine, le vrai Dieu seul adorable restant toujours l'unité, au dessus de cette triple modalité. Si au contraire on persiste à soutenir que ces trois personnes demeurent parfaitement distinctes entre elles, c'en est fait de l'unité de substance et du monothéisme; malgré toutes les subtilités théologiques, nous nous trouvons en présence du trithéisme le mieux caractérisé.

References

  1. Deutéronome, VI, 4.
  2. Pour exprimer cette idée, l'hébreu emploie constamment d'autres locutions, telles que יחיד ואין עוד לבדו .
  3. V. son Maghen ve Hereb, 7.
  4. Page 48
  5. Deutéronome, XXXII, 39
  6. Page 49