Difference between revisions of "Israël et L'Humanité - Théorie des attributs divins et des forces cosmiques"

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Théorie des attributs divins et des forces cosmiques.
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Que Dieu soit l'unité suprême et que les divinités du paga. ukune représentent en quelque sorte des moments de Wu existence, c'est ce que prouve également la doctrine des 8arins, anges ou génies préposés par le Dieu suprême au gouvernement de chaque nation. Dans les plus anciens livres bibliques, c'est lâ ce qu'il faut entendre pu les Mokim dont IlEternel est le Dieu, d'où l'appel. lation d'‑EIOUh~BloUm, Dieu des dieux, que nous étudions en ce moment Pour la théologie hébraïque, ils "nt les éléments idéaux, attributs ou aspecte partiels de l'idée de Dieu qui en est la synthêse; cette doctrine explieltement enseignée par la Kabbale est contenue implicitement dans la Bible.
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Il y a lâ une conception analogue à celle de ces vastes Mo. narchien où les princes vassaux ont à leur tête un souverain qui,
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de nom et de fait, est vraiment la roi des mis et, non pu sim­
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plement le premier parmi des égaux, car aient lui seul qui possède
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toute force et toute autorité et clest de lui que ses subordonnés
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détiennent la puissance relative qu'ils exercent. Au point de vue
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dans pordm universel une iliéturchie de causes et illeffets, de lois
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à notre foi: « L'êchelle, hi6ramhique des dieux n'est que la par­
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sonnification de l'ordre hiérarchique des principes, dos lois et des
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forces (') ».
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Telle est, à notre avis, la manière dont il faut entendre tous les passages bibliques dans lesquels Dieu nous est représenté comme présidant à une assemblés d'être& supérieurs appelés tantôt Parmée des cieux, zeba hmohm«im, tantôt les séraphins ou les bmê ha­êlokin&, fils de Dieu. Ce dernier nom noue montre Dieu en rap­port organique avec ces êtr~s ainsi appelles à cause de la subor­dination "ne laquelle ils se trouvent vis‑à‑vis de la Osons première. Les attributs divins sont donc représentés sous pappellation (le fils de Dieu, comme on nomma précisément tant de Siècles plus tard le Lagos qu'on prétendit incamê. Il n'était rien de plus as, taret d'ailleurs que de désigner sans le nom de Père Vôtre en substance, le sujet, et scias celui de fils, ses attributs. Dans ce système le titre d~.Elohêh~‑Mohim donné à Dieu devient tout àfait intelligible et l'on comprend aussi Vex"titude du nom poétique de « synagogue ~, beth hakkenocath, que la Kabbale donne à la dernière émanation ou é" représentant l'univers fini, Venastable dos, êtres créés appelé aussi malkouth, royaume. N'est‑ce pu ce même éon que les gnostiques désignaient "an l'épithète d~é#Ugel
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La biêrmhie, divine représentée dans la Bible sous la forme politique cPun roi accompagné de ses vassaux, Puis sous la forme religieuse d'une synagogue oil Dieu est le ministre qui officie, l'est aussi sous celle d'une armée avec un général en chef. Jacob dit: ~ Oient loi le camp de Dieu! C) » et dans le cantique de MoYae, Dieu est comparé A un vaillant guerrier. Ailleurs range qui ap. paraît à Josué dit: « Je suis le chef de Parmée de liBternel!
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MAUBUT, Yffl. G,,è,,, xXXU, 2. "‑gnê, v, 14.
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L'image atteint SOU Plein développement quand elle nous "présente une assemblée organisée où PEtemed préside ayant à as droite et à sa gauche toute la multitude des zebuth on armées célestes.
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Serait‑il trop téméraire de voir dans ces ubaoth, ou armé", comme le Zohar nous y invite, las forces comique se mouvant harmonieusement au Commandement de PAnteur de toute chose et tout l'ensemble des lois d'attraction et de répulsion qui régiment 168 corps cêlfflt~ et terffltrOS? Le savant moderne dans son l@,bo~ ratoire a observé qu'au soin de l'atome râgnent et agissent les mêmes lois, les mêmes mouvementé, les mêmes "4tioffl qui agissent et régnant dans les espaces intersidéraux; à au yeux, la matière leest qu'~ assemblage de centres et de forces, John Tyndall s'ap. Proprio et Prend à la lettre le mot poétique dEmersu: « Iffl atomes marchent en cadence, > et un autre savant, sans songer certainement à rien de thêologique, a dit que Pidée supérieure qui gouverne 10 monde Peut être comparée à, celle d'un général en chef le jour de la bataille: elle s'infiltre jusque dans le dernier soldat qui obéit aveuglément.
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Oette idêee à notre avis, se développe d'une façon tout opposée à celle «enseignait 116981. Elle ne part pas du néant pour s'élever à la plaine conscience; c'est au contraire. de la pleine conscience divine qu'elle as détache pour se répandre en degrés variês jusque dus les plus infimes atomes. La conception métaphysique que nous exprimons en disant que le divin due le monde, la BohmUsa, le Dieu immanent ut le point central de toutes choses, est traduite en langage scientifique Pm les savants modernes, quand ils se de. mandent si tous les cercles, toutes lu ellipses que tracent les. myriades de systémoe Salaires n'ont pu un wmman foyer d'ai. trution autour duquel gmvitm4 avec notre Propre systêmee toutes les autres étoiles et leurs innombrables mondes.
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On nô" objecters, pent‑êtrs que S'il en est ainsi, il ne s'agit pl" de voir dans les Blokim la. personnification des attributs di. Vins, mais bien une Sorte de divinisation dûs forces cosmiques. L'objection s~évaSwuit si Von réfléchit que, Won 108 doctrine$ des Kabbaliates, parmi les quatre plus successifs dont le dernier est l'univers visible, les forces physiques au degré inférieur (asia) cor. rusilondent aux attributs divine dans le plu supérieur (yeuira), les une et les autres étant entre eux dans le même rapport que la vie on force physique avec l'âme ou la pensée. cette identité
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LE DIEU DES DIEUX                                                167
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suprême entre l'attribut divin et la force naturelle concilie l'école naturaliste contemporaine avec l'école métaphysicienne.
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En voyant dans les dieux du paganisme les forces divinisées de l'univers dont Dieu est punitê et le centre suprême, nous ne disons rien que ne undrme la Science moderne et, pour ce qui est de l'antiquité païenne, il suffit de rappeler que Plutarque, après Héraclite et Platon, puis à plusieurs reprises de Jupiter, de Junon, det Mari, comme des éléments dont Se compose le monde physique.
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Nous ne voudrions pu en tout cas qu'il pût subsister dans l'esprit de nos lecteurs la moindre équivoque sur notre pensée. Loin de concéder aux divinités païennes aucune existence réelle distincte, fib voit‑on pas au contraire que nous les fondons dans Punité suprême qui les,absorbe en les subordonnant, tout au moins comme les parties sont subordonnées au tout et les divers éléments à Vêtre qunIs constituentl Mais afin~ fflenlever tout doute à cet égard, nous montrerons à quel degré Épandus West élevée, dans le judaïsme, la spéculation théologique et l'on jugera ainsi si le monothéisme mosaïque creuse vraiment un ablme entre un Dieu Solitaire et l'ensemble des choses créés, ou si au contraire, dans la conception hébraïque, une échelle ininterrompue relie tous les degrés de la création, depuis les plus sublimes manifestations de l'être jusqu'aux plus fugitives formes d'existence. Nous avouons que si l'on peut dire en un certain "ne que Paccuatiou portée contre le monothéisme des kabbalistes dâtre entaché de polythéisme se trouve justifiés, c'est uniquement puce que la Kabbale "nie, tenant 'compte du besoin d'expliquer la pluralité, harmonise, par le moyen de la doctrine êmanatiste, les doux "Peste du génie re­ligieux, sémitique et aryen.
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On sait que le premier article de toi comprend selon Maïmo. nide la commandement de c n'adorer aucun être en dehors de Dieu . A. cela l'autour des Ikkarim, Joseph Albo, objecte qu'il ne faut pu mettre c e commandement au nombre des articles de foi, eu « bien que, ce soit un des préceptes de la loi, Bolon.qeil est écrit: Tu n'auras pu d'autre Dieu devant moi, cependant os n'est pas lâ un principe dont toute la loi dépende, puce que celui qui croirait que Dieu, béni soit‑il, existe, que sa Loi est véritable, et qui se bornerait à introduire entre Dieu et lui un médiateur, transgresserait par ]à sans aucun doute le commandement:'Tu n'auras pu d'autre Dieu devant moi, mais ce précepte ainsi violé; ,la Loi n'on subsiste pas moins tout entière, en sorte qu'il n'y a
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. 1 1 68                                        . I DIFEU
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pas Hou de le compter au nombre des articles fondamentaux de la foi ». Le rabbin Isserles, dans son Y%orat «4 répond que '"Ymonide a raison contre Albo, est, dit‑il « à mon humble avis, toute la Loi est en péril par la fait d'introduire un médiateur entre Dieu et nous; il y a la un prétexte à nier Dieu en disant que le médiateur moi nous suffit, comme cela West vu d'ailleurs à ]Ior!~ gins du polythéisme D.
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Cette controverse nous pareil fort intéressante. Si Joseph Albo a pu, tout en demeurant fidèle à l'esprit de l'hébraïsme, contester la doctrine de Maimonide, alors que celui‑ci condamnait Vadoration proprement dite de médiateurs entre le monde et Dieu, que peut‑on trouver de répréhensible à se que nous reconnaissions avec la Kab. bale, sans toutefois on tenir aucun compte dans le culte, l'existence d'attributs divins, même Personnifiés en un certain sens, on de conscientes reliées à une coeisoience suprême qui les comprend toutes? Notons que la plus rigide orthodoxie ‑ nous l'avons vu avec Popinion de R. Isserles ‑ ne réprouve cela que par mesure de profanes, afin que l'on ne soit pu exposé à perdre de vue le Dieu unique et véritable. La Kabbale nous prescrit, d'ailleurs de n'envisager jamais dans nos adorations que la Oaw suprême seu­lement, tout au plus revêtue de cet attribut particulier auquel nous nous adressons, eest‑â‑dire Dieu tout entier sous chacun de ou aspects. Olesd précisément le point de vue que les ~ ianistes re‑
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trouvent dans tous les passages des Vêdas où chaque divinité epê.
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dale figure tour à tour avec le caractère de Dieu suprême.
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~ Nais voici une autre doctrine rabbinique qui témoigne haute. ment de la tolérance et de la largeur d'esprit des docteurs de la Synagogue: c'est la maxime d'après laquelle les Noachidos~ c'est­"Ire tous les hommes excepté les seuls JuM, ne sont point ré. putés péchere s'ils associent un être quelconque au Pieu suprême, pourvu quIls reconnaissent à c8lui~ci ce caractère unique ('). On demeure stupéfait en lismit de telles paroles; il y a là, pour parier encore le langage des rabbins c on miracle dans un àutri3,mi.
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(1) C'ut Os que les nbbID8 «Primat Par Mt aphodme.qui asra plauurs foi, eu d'a, Mt ,mg, linvri ~.V mriti US mâ lici (l~im d.. twh Hah% cLvi) « on ne fit Pl, «, Gutus, ta mom"ati,, a, us pu M"esr d,antres dii,itu à ralutio, du Dis, Unique . XI, oets, tecnuise
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eu à Il dOnisssr dl wli jef à la ras dl Fideâtb, fâmelhe. Le, misass, ubbisss comme.tfflt 11,11 il ~It 10 du Pallia, urrs: 1".~ PMI "on pm&nwmz
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« Plus, qu'ils essuient il,'. idole. à 1,                        'ajesté » (Nae des êdi~).
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LE luar Dleil Dieux                                    16q
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racle » ('), à savoir la reconnaissance d'uns EglisO légitime On de­hors dIsraël, d'une religion de Phumanité indépendants du mosaïsme et, (loue cette vaste Eglise, la possibilité, d'un "Mo si large qu'il permet d'associer au Dieu suprême des divinités secondaires.
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Si étrange que cette doctrine puisse paraître au premier abord, elle s'explique admirablement bien si nous avons donné la véri. table interprétation dei Etokiln, en voyant en eux la divinisation faite pu les païens des forces cosmiques correspondant oui divers attributs divins. Comment (Une ce eu les non‑juifs pourraient‑ill; pêcher, soit en.u"ciant le Dieu dIsraël à ses divers attributs personnifiés dans les divinités du paganisme, soit en réunissant ces différents attributs les ans aux autres? Il est clair sol eon­traire que, notre théorie admise, le paien approche d'autant plus de la vérité qu'il parvient à s'élever à, une synthime plus complûte, en sorte que son idée de Dieu devient par là de plus en plus par. faite. Ainsi le nom de Dieu des dieux chez les Juifs, Eloeh~ EloMm, se trouve, au point de vue théologique, comme au point (le vue scientifique, pleinement justifié et, loin de pouvoir être allégué contre l'antiquité du monothéisme mosaïque, il montre au contraire à quelle hauteur àlest élevée dalla le judaïsme primitif la conception de la Divinité.
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(1) Di lito Mi ShMbât, 97.
  
 
==References==
 
==References==

Revision as of 11:39, 12 November 2009

Théorie des attributs divins et des forces cosmiques.


Que Dieu soit l'unité suprême et que les divinités du paga. ukune représentent en quelque sorte des moments de Wu existence, c'est ce que prouve également la doctrine des 8arins, anges ou génies préposés par le Dieu suprême au gouvernement de chaque nation. Dans les plus anciens livres bibliques, c'est lâ ce qu'il faut entendre pu les Mokim dont IlEternel est le Dieu, d'où l'appel. lation d'‑EIOUh~BloUm, Dieu des dieux, que nous étudions en ce moment Pour la théologie hébraïque, ils "nt les éléments idéaux, attributs ou aspecte partiels de l'idée de Dieu qui en est la synthêse; cette doctrine explieltement enseignée par la Kabbale est contenue implicitement dans la Bible.

Il y a lâ une conception analogue à celle de ces vastes Mo. narchien où les princes vassaux ont à leur tête un souverain qui,


LE DIPU »Es BMUX 165

de nom et de fait, est vraiment la roi des mis et, non pu sim­

plement le premier parmi des égaux, car aient lui seul qui possède

toute force et toute autorité et clest de lui que ses subordonnés

détiennent la puissance relative qu'ils exercent. Au point de vue

théologique comme au point de vue scientifique, nous reconnaissons

dans pordm universel une iliéturchie de causes et illeffets, de lois

générales et secondaires qui s'engendrent et se complètent. O'est

es qu'a fort bien exprimé un pensant éminent entièrement étranger

à notre foi: « L'êchelle, hi6ramhique des dieux n'est que la par­

sonnification de l'ordre hiérarchique des principes, dos lois et des

forces (') ».

Telle est, à notre avis, la manière dont il faut entendre tous les passages bibliques dans lesquels Dieu nous est représenté comme présidant à une assemblés d'être& supérieurs appelés tantôt Parmée des cieux, zeba hmohm«im, tantôt les séraphins ou les bmê ha­êlokin&, fils de Dieu. Ce dernier nom noue montre Dieu en rap­port organique avec ces êtr~s ainsi appelles à cause de la subor­dination "ne laquelle ils se trouvent vis‑à‑vis de la Osons première. Les attributs divins sont donc représentés sous pappellation (le fils de Dieu, comme on nomma précisément tant de Siècles plus tard le Lagos qu'on prétendit incamê. Il n'était rien de plus as, taret d'ailleurs que de désigner sans le nom de Père Vôtre en substance, le sujet, et scias celui de fils, ses attributs. Dans ce système le titre d~.Elohêh~‑Mohim donné à Dieu devient tout àfait intelligible et l'on comprend aussi Vex"titude du nom poétique de « synagogue ~, beth hakkenocath, que la Kabbale donne à la dernière émanation ou é" représentant l'univers fini, Venastable dos, êtres créés appelé aussi malkouth, royaume. N'est‑ce pu ce même éon que les gnostiques désignaient "an l'épithète d~é#Ugel

La biêrmhie, divine représentée dans la Bible sous la forme politique cPun roi accompagné de ses vassaux, Puis sous la forme religieuse d'une synagogue oil Dieu est le ministre qui officie, l'est aussi sous celle d'une armée avec un général en chef. Jacob dit: ~ Oient loi le camp de Dieu! C) » et dans le cantique de MoYae, Dieu est comparé A un vaillant guerrier. Ailleurs range qui ap. paraît à Josué dit: « Je suis le chef de Parmée de liBternel!


MAUBUT, Yffl. G,,è,,, xXXU, 2. "‑gnê, v, 14.


L'image atteint SOU Plein développement quand elle nous "présente une assemblée organisée où PEtemed préside ayant à as droite et à sa gauche toute la multitude des zebuth on armées célestes.

Serait‑il trop téméraire de voir dans ces ubaoth, ou armé", comme le Zohar nous y invite, las forces comique se mouvant harmonieusement au Commandement de PAnteur de toute chose et tout l'ensemble des lois d'attraction et de répulsion qui régiment 168 corps cêlfflt~ et terffltrOS? Le savant moderne dans son l@,bo~ ratoire a observé qu'au soin de l'atome râgnent et agissent les mêmes lois, les mêmes mouvementé, les mêmes "4tioffl qui agissent et régnant dans les espaces intersidéraux; à au yeux, la matière leest qu'~ assemblage de centres et de forces, John Tyndall s'ap. Proprio et Prend à la lettre le mot poétique dEmersu: « Iffl atomes marchent en cadence, > et un autre savant, sans songer certainement à rien de thêologique, a dit que Pidée supérieure qui gouverne 10 monde Peut être comparée à, celle d'un général en chef le jour de la bataille: elle s'infiltre jusque dans le dernier soldat qui obéit aveuglément.

Oette idêee à notre avis, se développe d'une façon tout opposée à celle «enseignait 116981. Elle ne part pas du néant pour s'élever à la plaine conscience; c'est au contraire. de la pleine conscience divine qu'elle as détache pour se répandre en degrés variês jusque dus les plus infimes atomes. La conception métaphysique que nous exprimons en disant que le divin due le monde, la BohmUsa, le Dieu immanent ut le point central de toutes choses, est traduite en langage scientifique Pm les savants modernes, quand ils se de. mandent si tous les cercles, toutes lu ellipses que tracent les. myriades de systémoe Salaires n'ont pu un wmman foyer d'ai. trution autour duquel gmvitm4 avec notre Propre systêmee toutes les autres étoiles et leurs innombrables mondes.

On nô" objecters, pent‑êtrs que S'il en est ainsi, il ne s'agit pl" de voir dans les Blokim la. personnification des attributs di. Vins, mais bien une Sorte de divinisation dûs forces cosmiques. L'objection s~évaSwuit si Von réfléchit que, Won 108 doctrine$ des Kabbaliates, parmi les quatre plus successifs dont le dernier est l'univers visible, les forces physiques au degré inférieur (asia) cor. rusilondent aux attributs divine dans le plu supérieur (yeuira), les une et les autres étant entre eux dans le même rapport que la vie on force physique avec l'âme ou la pensée. cette identité


LE DIEU DES DIEUX 167

suprême entre l'attribut divin et la force naturelle concilie l'école naturaliste contemporaine avec l'école métaphysicienne.

En voyant dans les dieux du paganisme les forces divinisées de l'univers dont Dieu est punitê et le centre suprême, nous ne disons rien que ne undrme la Science moderne et, pour ce qui est de l'antiquité païenne, il suffit de rappeler que Plutarque, après Héraclite et Platon, puis à plusieurs reprises de Jupiter, de Junon, det Mari, comme des éléments dont Se compose le monde physique.

Nous ne voudrions pu en tout cas qu'il pût subsister dans l'esprit de nos lecteurs la moindre équivoque sur notre pensée. Loin de concéder aux divinités païennes aucune existence réelle distincte, fib voit‑on pas au contraire que nous les fondons dans Punité suprême qui les,absorbe en les subordonnant, tout au moins comme les parties sont subordonnées au tout et les divers éléments à Vêtre qunIs constituentl Mais afin~ fflenlever tout doute à cet égard, nous montrerons à quel degré Épandus West élevée, dans le judaïsme, la spéculation théologique et l'on jugera ainsi si le monothéisme mosaïque creuse vraiment un ablme entre un Dieu Solitaire et l'ensemble des choses créés, ou si au contraire, dans la conception hébraïque, une échelle ininterrompue relie tous les degrés de la création, depuis les plus sublimes manifestations de l'être jusqu'aux plus fugitives formes d'existence. Nous avouons que si l'on peut dire en un certain "ne que Paccuatiou portée contre le monothéisme des kabbalistes dâtre entaché de polythéisme se trouve justifiés, c'est uniquement puce que la Kabbale "nie, tenant 'compte du besoin d'expliquer la pluralité, harmonise, par le moyen de la doctrine êmanatiste, les doux "Peste du génie re­ligieux, sémitique et aryen.

On sait que le premier article de toi comprend selon Maïmo. nide la commandement de c n'adorer aucun être en dehors de Dieu . A. cela l'autour des Ikkarim, Joseph Albo, objecte qu'il ne faut pu mettre c e commandement au nombre des articles de foi, eu « bien que, ce soit un des préceptes de la loi, Bolon.qeil est écrit: Tu n'auras pu d'autre Dieu devant moi, cependant os n'est pas lâ un principe dont toute la loi dépende, puce que celui qui croirait que Dieu, béni soit‑il, existe, que sa Loi est véritable, et qui se bornerait à introduire entre Dieu et lui un médiateur, transgresserait par ]à sans aucun doute le commandement:'Tu n'auras pu d'autre Dieu devant moi, mais ce précepte ainsi violé; ,la Loi n'on subsiste pas moins tout entière, en sorte qu'il n'y a


. 1 1 68 . I DIFEU


pas Hou de le compter au nombre des articles fondamentaux de la foi ». Le rabbin Isserles, dans son Y%orat «4 répond que '"Ymonide a raison contre Albo, est, dit‑il « à mon humble avis, toute la Loi est en péril par la fait d'introduire un médiateur entre Dieu et nous; il y a la un prétexte à nier Dieu en disant que le médiateur moi nous suffit, comme cela West vu d'ailleurs à ]Ior!~ gins du polythéisme D.

Cette controverse nous pareil fort intéressante. Si Joseph Albo a pu, tout en demeurant fidèle à l'esprit de l'hébraïsme, contester la doctrine de Maimonide, alors que celui‑ci condamnait Vadoration proprement dite de médiateurs entre le monde et Dieu, que peut‑on trouver de répréhensible à se que nous reconnaissions avec la Kab. bale, sans toutefois on tenir aucun compte dans le culte, l'existence d'attributs divins, même Personnifiés en un certain sens, on de conscientes reliées à une coeisoience suprême qui les comprend toutes? Notons que la plus rigide orthodoxie ‑ nous l'avons vu avec Popinion de R. Isserles ‑ ne réprouve cela que par mesure de profanes, afin que l'on ne soit pu exposé à perdre de vue le Dieu unique et véritable. La Kabbale nous prescrit, d'ailleurs de n'envisager jamais dans nos adorations que la Oaw suprême seu­lement, tout au plus revêtue de cet attribut particulier auquel nous nous adressons, eest‑â‑dire Dieu tout entier sous chacun de ou aspects. Olesd précisément le point de vue que les ~ ianistes re‑

Md

trouvent dans tous les passages des Vêdas où chaque divinité epê.

dale figure tour à tour avec le caractère de Dieu suprême.

~ Nais voici une autre doctrine rabbinique qui témoigne haute. ment de la tolérance et de la largeur d'esprit des docteurs de la Synagogue: c'est la maxime d'après laquelle les Noachidos~ c'est­"Ire tous les hommes excepté les seuls JuM, ne sont point ré. putés péchere s'ils associent un être quelconque au Pieu suprême, pourvu quIls reconnaissent à c8lui~ci ce caractère unique ('). On demeure stupéfait en lismit de telles paroles; il y a là, pour parier encore le langage des rabbins c on miracle dans un àutri3,mi.


(1) C'ut Os que les nbbID8 «Primat Par Mt aphodme.qui asra plauurs foi, eu d'a, Mt ,mg, linvri ~.V mriti US mâ lici (l~im d.. twh Hah% cLvi) « on ne fit Pl, «, Gutus, ta mom"ati,, a, us pu M"esr d,antres dii,itu à ralutio, du Dis, Unique . XI, oets, tecnuise

eu à Il dOnisssr dl wli jef à la ras dl Fideâtb, fâmelhe. Le, misass, ubbisss comme.tfflt 11,11 il ~It 10 du Pallia, urrs: 1".~ PMI "on pm&nwmz

« Plus, qu'ils essuient il,'. idole. à 1, 'ajesté » (Nae des êdi~).


LE luar Dleil Dieux 16q

racle » ('), à savoir la reconnaissance d'uns EglisO légitime On de­hors dIsraël, d'une religion de Phumanité indépendants du mosaïsme et, (loue cette vaste Eglise, la possibilité, d'un "Mo si large qu'il permet d'associer au Dieu suprême des divinités secondaires.

Si étrange que cette doctrine puisse paraître au premier abord, elle s'explique admirablement bien si nous avons donné la véri. table interprétation dei Etokiln, en voyant en eux la divinisation faite pu les païens des forces cosmiques correspondant oui divers attributs divins. Comment (Une ce eu les non‑juifs pourraient‑ill; pêcher, soit en.u"ciant le Dieu dIsraël à ses divers attributs personnifiés dans les divinités du paganisme, soit en réunissant ces différents attributs les ans aux autres? Il est clair sol eon­traire que, notre théorie admise, le paien approche d'autant plus de la vérité qu'il parvient à s'élever à, une synthime plus complûte, en sorte que son idée de Dieu devient par là de plus en plus par. faite. Ainsi le nom de Dieu des dieux chez les Juifs, Eloeh~ EloMm, se trouve, au point de vue théologique, comme au point (le vue scientifique, pleinement justifié et, loin de pouvoir être allégué contre l'antiquité du monothéisme mosaïque, il montre au contraire à quelle hauteur àlest élevée dalla le judaïsme primitif la conception de la Divinité.


(1) Di lito Mi ShMbât, 97.

References