Israël et L'Humanité - Disposition du Temple

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L'examen le plus superficiel de la distribution des parties du Temple Suffit pour ne,$ faire apercevoir trois divisions principales avec, dans les deux dernières, des subdivisions particulières qui n'altèrent d'ailleurs en rien la disposition (le PensemblA de l'édifice.

La partie extérieure était appelée ar abbait At les Gentils y étaient admis. Et qu'on le remarque bien, ils y avaient accès sans distinction de croyances, c?est‑â (lits sans que l'on vêriflût accu­nement auparavant s'ils adhéraient à cette religion noachide qui était considérée pour eux comme la condition de salut, peut‑être parce que leur seule présence dans ce lie, saint paraissait un gags suffisant de leur foi religieuse. Il existe même quelques psaumes qui ne sont guère explicables que par cette destination de la sainte montagne aux visites religieuses des Gentils et qui en tout cas avec cette interprétation présentent on sens parfaitement clair. ~ Qui pourra monter à la montagne du PEternell qui slêlêvera jusqu'à, son lieu Baintl Celui qui a les mains innocentes et le coeur pur; celui qui ne livre pas son âme au mensonge et qui ne jure pas pont tromper (~) ».

Que signifie cette énumération des qualités uniquement morales requises de l'homme qui aspire à l'honneur de pénétrer dans Io Temple de Dieu? Il est impossible qu'il alagissA des conditions légales, ni des vertus morales imposées pour cela aux Israélites

(1) Ibid. ,, 10.

p) P.. ..", 3. 4.

@538 eux‑mômes. On comprend, il est vrai, jusquà un certain point ces doraiôres~ de telles paroles seraient comme l'écho on Io prélude ,les invectives prophétiques contre ceux qui, les moins souillées de toute espèce de crimes, se présentent au temple pour adorer Dieu. Mais l'absence de toute allusion aux rites spéciaux et aux croyances du judaïsme et même à la foi monothéiste, ainsi que (le la contre‑partie si essentielle et si commune chez les Prophètes, elcst‑â,dire da blâme contre ceux qui, sans re.4peeter d'abord la morale, ont la prétention de s'approcher des autels, tout nous persuade que ce n'est pas là Io sens probable. Il est plus vrai­semblable de supposer que, dans ce passage, le psalmiste a en vue les Gentils dont la religion se résume précisément dans les pré­coptes moraux qu'il coroners. Dans le psaume xv qui contient une mention plus détaillée encore de ces qualités morales indispensables, les paroles: « Il honore ceux qui craignent l'Eternl » ne sont pas l'indice le moins éloq,ont de la justesse de notre explication, puisque nous savons que cette désignation est le titre en qnolqne sorte hffloiel donné par le judaïsme à cette catégorie de croyants de la Gentilité.

Après l'enceinte ouverte aux Gentils, se trouvait le parvis, la cour d'Israël et à cette seconde partie succédait l'emplacement réservé à la famille d'Aaron. Le Gentil ne pouvait point pénétrer dans l'enceinte d'Israël, pas plus que le simple IsraêlitA ne pouvait entrer dans la cour sacerdotale on le Prêtre hai‑même, dans le Saint des saints qui ne s'ouvrait qu'une fois par an pour le souverain pontife seulement. Ainsi il y avait en rêaHtê trois temples ayant chacun sa destination distincte et formant tous ensemble un san­ctuaire unique, symbole de la communauté de croyance, unité organique dont les différentes parties coexistent sans con fusion et sans séparation possible.

Nous ne nous étendrons pas davantage sur la distribution des diverses parties du Temple qui est déjà par elle‑même suffisam. ment significative. Le seul fait de réserver dans le sanctuaire (le Jérusalem une place spéciale aux G outils, sang leur demander nul. lement de se rattacher entièrement au mosaïsme, est, crOyoms~noug, un phénomène unique dans l'histoire religieuse; Il prouve à lui seul les liens étroits qui unissent la religion de l'humanité à celle d'Israël. La prière de Salomon dans la cérémonie de la dédicace est justement célèbre et contient des paroles qui méritent d'être cirées. Après avoir supplié Dieu d'exaucer les prières de son peupl

@539 dans le temple qu'il inaugure, le roi d'Israël ajoute: e Quand l'étranger qui West Pas de ton Peuple 'lIsraël viendra de pays lointains, 1 cause de Ton nom, quand sachant (tue Tou nom est grand, ta main puissante, ton bras étendu, il viendra prier dans cette maison, êeoute‑le du haut des cieux, du lien de ta demeure, et accorde à cet étranger tout ce qWil te demandera, afin que ton, les peuples de la terre connaissent Ton nom pour Te craindre, comme Ton peuple d'Israël, et sachent que 'ton nom est invoqué sur cette maison que j'ai bâtie (') ~. Ut un autre verset de cette même prière, tel que nous le lisons dans le texte des Chroniques, peut se traduire ainsi: « Toute prière, toute supplication qui s'été­voeu de toute lhumanité en de tout ton peuple d'Israël, chacun reconnaissant son infirmité et sa misère, et étendant les mains vers cette maison, exance‑la Toi‑même du haut des cieux, du lien de Ta demeure (~) ».

Non Seulement le caractère universel du Temple igraêlite est clairement indiqué dans cette prière solennelle de son fondateur, non seulement celui‑ei prie Dieu d'exaucer les prières des êtrampéra et accentue le rôle de médiateur qu'israël remplit entre Dieu et l'humanité, mais ce qui est peut‑être plus remarquable encore, c'est le but pour lequel Salomon demande que l'étranger soit exaucé: ~ c'est afin que tous les peuples de la terre eo~aiGsent Ton nom pour TG craindre comme Ton peuple dIsraël v, tant il est vxai que le judaïsme avait des visées universelles et aspirait à convertir au vrai Dieu, par l'excellence de son culte, tous les peuples faluns.

Il faut observer en outre quelles sont les deux conditions leva­clannées essentielles pour que la prière des Gentils soit êeoutêe de Dieu. Leur adoration doit d'abord être conforme à celle des Israélites, car il est dit: . Qu'ils connaissent Ton nom pour Te craindre comme Ton peuple dIsraël ». Ils ont à roeouneitre ensuite la mission sacerdotale des Juifs, car le texte ajoute; « Qu'ils sa­client que Ton nom est invoqué sur cette maison que j'ai bâtiel ~ La première de ces conditions suppose Vexistence d'une loi Pour tex Gentils, non pas, il est vrai, absolument identique à eelh) d'Israël, car dans ce cas il n'y aurait pas lieu de les distinguer

(1) . Ras, ce, 4143.

(2) n corso. vu3 29. Ce texte comparé à celuil des Rois afro cette parti­entartré que las mat, tente l'hmumc~ ='1kt~J ~MS et « tour tes p.pi, ~ ~, trou­veut relise par la coujonotlon et, ou, qui manque dons la premier, en morts, qne as«. 1'. héssa", et letoq, tonnent de,, sujets distimens.

@540 l'nue (le l'autre, mais reliée toutefois d'une certaine manière au mosaïsme, ce qui répond précisément au caractère de la loi noachide. Quant à la seconde condition, c'est exactement celle que Matrice­utile ('), d'après le Talmud, impose au culte arachide pour être déclaré légitime, c'est‑à‑dire qu'il soit observé non seulement comme une philosophie morale quelconque, voire même coucous une religion naturelle, mal, comme la révélation primitive donnée à tout le genre humain et dont la garde a été confiée à Israël.

References