Israël et L'Humanité - Harmonie du monothéisme et du polythéisme

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V.

Harmonie du Monothéisme et du Polythéisme.

Nous avons vu ce que le Judaïsme pense des dieux païens qu'il nomme sarim. Il nous reste à examiner maintenant ce que les païens eux-mêmes croyaient de leurs dieux, afin de constater si les deux notions concordent entre elles. Si paradoxale que paraisse au premier abord la conclusion à laquelle nous fera aboutir cette étude, elle n'en exprime pas moins une grande vérité.

La première réflexion qui se présente à l'esprit, c'est que les dieux du paganisme étaient, dans la pensée de leurs adorateurs, des divinités locales et nationales, ce qui répond exactement à l'idée que l'hébraïsme se fait des sarim. Assurément on ne peut pas s'attendre à trouver dans le polythéisme la conception d'une unité supérieure, non plus que l'organisation religieuse que cette croyance aurait produite en réglant intelligemment les rapports mutuels des différents dieux. Toute la notion encore rudimentaire que le paganisme avait de cette unité fondamentale se bornait à l'idée d'un dieu suprême national, dans lequel les divinités particulières des tribus, des villes et des familles trouvaient leur centre, de même que se réunissaient pour l'hébraïsme tous les divers dieux de l'humanité dans le souverain Dieu d'Israël. Mais cette conception juive d'un monde uni sous le sceptre d'un seul Dieu, quoique gouverné dans ses différentes parties par des sarim, des anges particuliers qui ne sont que le génie même des divers peuples, était étrangère aux païens, du moins sous cette forme synthétique, unitaire et morale. L'astrologie des anciens en avait vaguement entrevu quelque chose, lorsque par l'organe d'Hipparque elle faisait présider chaque constellation du zodiaque, ainsi que la planète dont elle était réputée le siège, au gouvernement de vastes régions. Plotin, au quatrième livre de ses Ennéades, nous parle du démon qui nous a reçus, pour sa part, ou, selon une autre traduction du démon que nous avons reçu en partage. Quel que soit d'ailleurs le sens adopté, il est au fond éminemment conforme à l'idée hébraïque, d'après laquelle, comme nous l'avons vu, les peuples sont partagés entre les dieux, ce qui suppose une humanité unique et une puissance suprême qui opère le partage. [1]Mais ici se présente une question d'une extrême gravité. Nous avons dit que cette idée païenne reproduite par Plotin ne contredit nullement le monothéisme, puisque pour les Juifs toute forme de polythéisme était un culte que chaque peuple rendait à un aspect particulier du Dieu unique et nous avons même insinué que cette adoration partielle de l'un des aspects ou attributs divins de la part des différentes nations était dans l'ordre et dans l'économie providentielle. S'ensuit-il donc qu'il faille admettre la légitimité du polythéisme? A cela nous répondons qu'on ne doit pas confondre le polythéisme avec la conception du Dieu unique envisagé de différentes façons, système qui domine dans l'antique tradition juive comme dans l'idée que les Rabbins se sont faite plus tard de la Révélation elle-même . Un corps a des faces nombreuses et le polygone peut être contemplé tour à tour sous chacun de ses angles particuliers. C'est pourquoi les docteurs ont dit que la Loi a soixante-dix faces, qu'elle offre un aliment différent pour chacun et qu'elle compte soixante myriades de commentaires [2] c'est-à-dire autant de commentaires qu'il y eut d'Israélites pour la recevoir au pied du Sinaï; seulement la Tradition qui représente l'opinion de l'Eglise, autrement dit de la collectivité religieuse, est là pour marquer les limites et harmoniser les divers points de vue individuels. Ainsi en est-il de l'idée divine dans l'humanité: c'est une lumière qui se réfracte dans un prisme. Chaque peuple réfléchit un des rayons et Israël est au centre; de lui les rayons écument, vers lui ils convergent et c'est lui par conséquent qui en assure l'unité.

En quoi donc la vérité diffère-t-elle de l'erreur? En ce qu'elle tient compte de l'unité qui relie tous ces rayons en un faisceau unique. Les païens ne la reconnaissaient point et c'est pour cela qu'ils étaient polythéistes, tandis que les Juifs la professaient expressément et sauvegardaient ainsi le monothéisme. Il n'est pas douteux qu'Israël n'eût reconnu comme monothéiste tout païen qui aurait admis cette unité et qu'il n'eût pas exigé de lui davantage. Mais il ne se contentait pas de cela pour lui-même, car non seulement il enseignait que les multiples points de vue religieux existant dans le monde ont un centre, une unité, mais encore il adorait cette unité elle-même et ne pouvait adorer qu'elle seule, puisqu'il voyait en elle la plénitude de la Divinité. Pour lui, les dieux des [3]nations, sans être à proprement parler des faux dieux ou de vaines idoles, du moment que chacun d'eux représentait à ses yeux un aspect ou un attribut du vrai Dieu, étaient cependant faux en ce sens qu'ils étaient incomplets; en adorer un, c'eût été pour les Israélites amoindrir l'idée qu'ils se faisaient de leur Dieu, en qui toutes les divinités partielles atteignaient leur perfection; c'eût été commettre une absurdité, comme serait celle de vouloir ajouter une petite partie distincte au tout, qui déjà les renferme toutes sans exception, en même temps qu'un sacrilège, puisque à côté de l'Absolu, de l'Infini, objet spécial de leur foi, ils auraient ainsi placé le fini et le relatif. Adorer tous ces dieux séparément et distinctement, comme faisaient les païens, c'était méconnaître l'unité et tomber dans un véritable polythéisme, mais les regarder tous au contraire conjointement comme autant d'éléments d'une unique et suprême Divinité, c'était là le vrai monothéisme universel, humanitaire, le monothéisme de la Kabbale en qui s'harmonisent l'unité et la pluralité et qui s'adapte ainsi à la fois au génie sémitique et au génie aryen. Ce monothéisme-là qui est celui de l'avenir, celui de l'humanité tout entière, sémites et Aryens, Israël et Gentilité, ne peut se constituer définitivement qu'au contact de ces deux génies, en travaillant d'abord d'une manière latente à les rapprocher l'un de l'autre, pour triompher enfin dans le monde comme le signe et l'effet même de ce rapprochement.

Mais le monothéisme d'Israël, son Dieu national, local, si l'on peut s'exprimer ainsi, la part qui lui est échue en héritage, c'est l'unité elle-même , le lieu destiné à réunir tous les éléments de l'idée divine disséminés partout, unité qui contenait en germe tous ces éléments, mais dont les Israélites ne devaient prendre réellement conscience que depuis la dispersion et grâce aux nouvelles conditions d'existence que celle-ci devait leur apporter. Alors en effet, par l'action et la réaction réciproques des Israélites et des Gentils, l'idée d'unité et celle de pluralité allaient se trouver en présence et se pénétrer mutuellement; les premiers offraient la synthèse et les seconds, l'analyse; ceux-là, le point central de la foi religieuse et ceux-ci, son développement, qui n'est légitime que lorsqu'il part de ce centre et y retourne comme à son terme.

De là cette conséquence que la croyance du païen était parfaitement juste dès qu'il reconnaissait en son dieu un aspect partiel de la Divinité dont Israël adorait la plénitude et que ce qui ont été un sacrilège pour le Juif, à savoir l'association d'un autre dieu [4]à son Dieu national, n'en était nullement un pour lui. En effet, comme il n'était pas doué ainsi qu'Israël de l'intuition de l'unité, toute association de ce genre, au lieu d'altérer sa foi religieuse, ne faisait que la rapprocher davantage de la conception du vrai Dieu. Puisqu'il ne possédait qu'une partie de la vraie notion de la Divinité, toute notion complémentaire qui venait s'y ajouter, ne pouvait que perfectionner sa croyance. Les polythéistes n'avaient, dans leur système, d'autre moyen d'arriver au monothéisme que de ne point restreindre arbitrairement leur principe de pluralité divine; leur Panthéon ne devait être logiquement fermé à aucun dieu et le jour où toutes les divinités y eussent été admises, ces dieux multiples finalement se seraient pour ainsi dire fondus en un dieu unique.

Si l'on veut bien nous pardonner une comparaison indigne d'un pareil sujet, nous dirons qu'il en est ainsi des corps simples nécessaires dans une combinaison chimique, lesquels restent à l'état de disgrégation, tant qu'ils ne sont pas tous réunis. A peine se trouvent-ils tous en contact que la combinaison s'opère; les composants disparaissent et à leur place apparaît celui qui les contient tous dans sa synthèse. Quel est donc le secret de la formation du corps composé? C'est un lieu invisible, une sorte d'affinité élective, une unité cachée qui préexiste à la combinaison elle-même et dont la force potentielle devient actuelle, dès que les conditions extérieures le permettent.

Peut-être comprendra-t-on mieux maintenant la maxime rabbinique aussi extraordinaire que précieuse que nous avons eu déjà l'occasion de citer: « Il n'a pas été interdit aux Gentils (Noachides) d'associer (au Dieu unique un autre dieu) » [5]. C'est ainsi que Naaman obtient d'Elisée la permission de faire acte d'adoration à Rimmon, le dieu du roi de Syrie son maître [6] et que, dans l'histoire des colonies transportées au pays d'Israël par le roi d'Assyrie, celui-ci, sur les conseils qui lui furent donnés, implanta le culte du Dieu des Juifs à côté de celui des anciens dieux: « Un des prêtres qui avaient été emmenés captifs de Samarie vint s'établir à Béthel et leur enseigna comment ils devaient craindre l'Eternel (tétragramme)... Ainsi ils adorèrent L'Eternel; et ils servaient en [7]même temps leurs dieux d'après la coutume des nations d'où on les avait transportés » [8].


Mais dira-t-on s'il est admissible que le gentil associe le culte d'un dieu particulier à celui d'une autre divinité nationale ou locale, comment expliquer que ce culte spécial puisse être associé à celui du Dieu d'Israël qui est la plénitude de la divinité? Il ne s'agit plus alors pour le païen de se rapprocher de plus en plus de la vérité par l'addition de notions complémentaires, puisqu'il est censé converti au Dieu qui est la Vérité même. Cette tolérance du judaïsme s'explique par le fait que pour lui chaque peuple est particulièrement porté à envisager un aspect déterminé de la Divinité et qu'en dehors des Sémites, et surtout d'Israël, tous sont plus ou moins rebelles à la conception unitaire. Aussi tant que le païen ne se convertit pas purement et simplement au judaïsme, tant qu'il reste païen ou même prosélyte de la porte, sa foi religieuse est bien loin d'avoir la pureté de celle du monothéiste de naissance et c'est par conséquent une nécessité pour lui d'user de la liberté spirituelle qui lui est laissée et, faute de l'idée d'une perfection absolue, de chercher à compléter son idéal en acceptant toutes les perfections relatives qu'il est capable de concevoir.

Ce qui est absolument nécessaire pour la constitution du monothéisme de l'humanité, c'est que les Gentils vivent en communion religieuse avec Israël, car si celui-ci est le centre de l'unité et si chaque peuple a une tendance naturelle à ne voir qu'un seul côté de la vérité, qu'un rayon du cercle, il est clair que pour vivre dans la vérité religieuse et ne point contrecarrer les lois de son développement ultérieur, il faut être orienté vers le centre d'où partent tous les rayons et auquel tous retournent. Voilà comment la connaissance et la pratique de la vraie religion ne vont point sans les rapports pacifiques et la communion spirituelle entre les nations et comment l'ère messianique sera à la fois une palingenèse religieuse et une palingenèse sociale, l'unité se trouvant réalisée sur la terre comme gage et condition de l'unité dans le ciel.

Il se produit dans le domaine religieux quelque chose d'analogue à ce qui se passe dans l'ordre économique. Chaque pays, chaque race n'a que des ressources limitées; un peuple ne peut vivre, prospérer et se développer qu'autant qu'il emprunte aux autres ce qui lui manque; c'est seulement par l'échange, par la [9]mise en commun des produits que le bien-être peut s'établir et l'abondance régner partout. Qui ne voit que pour cela la paix et l'union sont indispensables? Mais nous croyons aussi qu'il faut qu'il existe un peuple qui soit comme l'intermédiaire entre les diverses nations et qui, sans être lui-même producteur, soit cependant commerçant et en quelque sorte international, les marchandises de toutes contrées affluant chez lui pour être ensuite dispersées par lui aux quatre coins du monde. Or c'est bien ainsi que le peuple juif apparaît dans l'histoire et tel est également son rôle dans l'ordre moral, intellectuel et religieux. Le cosmopolitisme commercial que l'on reproche à Israël et l'internationalisme dans le mauvais sens du mot dont, par ses deux chefs Marx et Lassalle, l'un et l'autre Juifs de naissance, il est l'inspirateur et dont on lui fait un crime, ne sont qu'une double application, l'une incomplète et matérielle, l'autre mal comprise ou monstrueuse, si l'on veut, de sa véritable mission universelle ; la première est simplement l'image d'un cosmopolitisme plus élevé et plus fécond, celui des idées, et la seconde, le socialisme international n'est que la contrefaçon grossière de l'alliance internationale qu'il est appelé à réaliser.

Pour ce qui est de la religion, de même que l'unité de Dieu se concilie avec les différents points de vue propres à chaque race et résulte même de ces diverses conceptions, de même aussi l'unité religieuse du genre humain doit résulter, non pas de la condamnation absolue des religions ethniques, mais de l'assimilation de tout ce qu'il y a de bon dans chacune d'elles avec le monothéisme sémitique. Celui-ci est la base sur laquelle viennent s'agréger tous les éléments de vérité épars chez les Gentils, pour former enfin la religion universelle à la constitution de laquelle l'humanité tout entière aura coopéré.

S'il est vrai de prétendre que chaque culte apporte son contingent à la formation de la religion de l'avenir, il ne l'est pas moins d'affirmer qu'il existe déjà un germe, un centre d'unité sans lequel il y aurait une simple juxtaposition d'éléments et non point une organisation et un développement véritables. L'unité finale que l'on veut atteindre suppose une unité initiale et évolutive, car il n'y a pas de fin sans principe. Israël, nous ne craignons pas de le répéter, est avec sa foi monothéiste ce centre religieux nécessaire. Il est également éloigné de la tolérance païenne qui accueillait indistinctement tous les dieux, sans avoir l'idée d'organiser, de [10]hiérarchiser cette multitude de divinités, et de l'intolérance du catholicisme romain qui prétend monopoliser la vérité dans une Eglise hors de laquelle il n'y aurait pas de salut.

De la position centrale que le judaïsme occupe il est possible de juger impartialement ce qu'il y a de vrai dans les idées des philosophes Bayle, Voltaire, Rousseau, quand ils proclament que toutes les religions particulières où l'on adore Dieu convenablement sont des institutions salutaires. Ce n'est pas, comme ils le disent, parce que le culte essentiel est le culte intérieur, celui du cœur, car pour être de bonne foi toute croyance n'est point juste, ni toute adoration légitime parce que sincère, et Rousseau lui-même demande qu'on adore Dieu convenablement, mais c'est parce que chaque peuple est appelé par son génie particulier à rendre hommage d'une manière spéciale à un certain aspect de la vérité.

Le polythéisme, compris de cette façon là, change évidemment de nature. De nos jours, un philosophe spiritualiste, Renouvier, en a donné une formule acceptable, quand il place dans les régions supérieures de la nature et du monde spirituel diverses séries d'êtres qui, par l'intelligence et la puissance sont tellement au-dessus de l'homme que celui-ci, en les appelant des dieux, ne fait qu'obéir à un sentiment religieux spontané aussi ancien que le monde, sans nuire pour cela à l'unité de Dieu, puisque Dieu reste au sommet de l'échelle des êtres surhumains comme le premier et le plus grand de tous. Mais pour l'hébraïsme, Dieu n'est pas seulement le premier, Il est le sommaire, la synthèse de toutes ces divinités; Il est la Vérité même, c'est-à-dire l'intelligence complète des choses résultant de tous les points de vue réunis.

Nous trouvons dans Goethe l'idée de ces divers aspects sans lesquels on peut considérer le monde et aussi celle de distribution, d'appropriation de ces aspects aux différents esprits qui les contemplent: « Avec les besoins multiples de mon être, écrit-il dans une lettre à Jacob, je ne puis me contenter d'une seule façon de penser. Comme artiste et comme poète, je suis polythéiste; Panthéiste au contraire en tant que naturaliste. Ma personnalité d'homme moral exige-t-elle un dieu? je sais aussi où le trouver. Les choses du ciel et de la terre forment un règne si vaste que pour l'embrasser ce n'est pas trop de tous les organes de tous les êtres réunis ».Goethe, dans ce portrait qu'il trace de lui-même, nous apparaît comme la révélation d'un de ces hommes que nous avons appelés synthétiques, parce qu'ils résument en eux-mêmes la nature et les [11]tendances d'un nombre plus ou moins grand de leurs semblables. Longtemps avant le philosophe allemand, les Rabbins avaient dit, dans leur langage imagé, que Dieu apprit à Moïse à voir dans chaque question quarante-neufs côtés pour le sens affirmatif et quarante-neufs pour le sens contraire, se réservant pour Lui seul la connaissance du cinquantième qui fait pencher la balance et dé- termine la nature secrète des choses. On comprend aussi, et l'illustre penseur l'a dit également à sa manière, que plus le sujet est vaste, plus le nombre de points de vue sera considérable. Mais une unité fondamentale se trouve à la racine des choses, sans quoi l'harmonie ultérieure serait impossible et l'on peut affirmer qu'elle est à la base même du théisme et du panthéisme, ces deux aspects de la vérité entre lesquels l'esprit de Goethe flottait comme tant d'autres. Le polythéisme, qui pour lui était un système général parmi d'autres systèmes, nous apparaît au contraire comme une collection d'aspects des attributs divins et non seulement il se concilie ainsi avec le théisme pur et simple, mais il en est un des éléments.

Ce double principe de la valeur relative des diverses conceptions de l'Univers et de la vérité résultant uniquement de leur synthèse nous semble être au fond de la théorie des monades leibnitziennes. La vie des monades consiste à réfléchir en elles-mêmes et à se représenter le monde chacune d'une manière particulière. Du degré de cette représentation, c'est-à-dire de sa conscience plus ou moins profonde, dépend la perfection des monades. Celles-ci sont donc autant de mondes, de microcosmes, d'univers concentrés ou de petits dieux. Telle est la pensée de Leibnitz qui, par un développement naturel, se rencontre ainsi avec L'idée biblique des sarim comprise dans le sens que nous lui avons attribuée. La vie des monades consiste par conséquent dans une continuelle et inépuisable évolution de leur propre nature et Dieu est pour Leibnitz la Monade suprême, infinie, très parfaite, créatrice et ordonnatrice de l'univers.

On peut se demander si quelque vaste intelligence comme celle de Leibnitz ou de Goethe, après avoir eu l'intuition de l'unité fondamentale qui relie ces systèmes en apparence contradictoires, le panthéisme, le polythéisme, le monothéisme, ne trouvera pas un jour la formule qui exprimera cette secrète unité et l'harmonie qui en résultera finalement dans l'évolution religieuse de l'humanité. Nous savons d'avance que cette formule ne fera que traduire en langage philosophique ce que la théologie hébraïque n'a cessé d'affirmer. [12]


References

  1. Page 267
  2. ששים רבוא פירושים לתורה – שבעים פנים לתורה
  3. Page 268
  4. Page 269
  5. בני נח לא נזהרו על השותף Voir Sanhédrin Tosaphot 64, 2. R. Moïse Isserles dans Orah Haïm, ch. 156. Arosch olat tamid, 156
  6. II ROIS, V, 18-19
  7. Page 270
  8. II Rois, XVII, 28-33.
  9. Page 271
  10. Page 272
  11. Page 273
  12. Page 274