Choix de Jérusalem comme centre religieux du monde~
 
§ 1.
 
 
Il reste donc établi que la présence d'une loi universelle, au soin (le IlbêbrWisme, est un phénomène religieux unique dans Phis­toiru et quaucune autre nation AI, reconnu, comme Israël, l'exis. Lence légale d'une classe de citoyens parfaitement en règle avec la religion offloielle sacs âtre cependant nullement soumis 1 ses ordonnances. Mais les lois mosaïques elles‑mêmes, qui ne concernent ainsi que les seuls Israélites, portent‑Alles . également l'empreinte (le cet esprit universel que nous attribuons à, l'hébraïsme en gé. néral? Voilà ce qu'il importe de recheroher maintenant.
 
Avant d'étudier en détail le culte juif, examinons tout d'abord le siège de ce culte, Jérusalem, et voyous ce que cette ville a été
 
 
"PPORTS ET UBNTRL DES DEUX CULTES 511
 
avant de devenir la capitale d'Israël et ou qu'elle fat ensuite après la constitution du royaume. ce qui s'applique à la ville sainte en particulier peut parfaitement se~ généraliser et s'étendre ainsi à la Palestine tout entière représentés par son centre politique et re­ligieux. Il est clair par exemple que la Position centrale attribuée à Jêrusalem dans le monde et la signification qu'on lui dame au point de vue religieux conviennent également à faits la Patrie israélite. Les Rabbins, à propos des trente et un rois qui se par­tageaient la Palestine au temps de Josué, nous disent que c'êtaient la de puissants monarques dominant sut de vastes contriles de l'Asie, mais que les plus grands rois de In terre ne croient pas avoir assez fait pour tour gloire tant qu'ils fle 86 Bout Pas rendus possesseurs de quelques arpents de terrain dans la métropole j IdM C'est ainsi que de nosjours encore nous voyons les grandes puis­sances représentant les religions bibliques, catholiques, protestantes et musulmanes, s'efforcer de se ménager une influence clans los Lieux saints, tellement les Dommirs avaient eu une exacte intuition des destinées futures de Jérusalem!
 
C'est pareillement à Jérusalem et à la Palestine que S'applique la paraphrase rabbinique sur ces paroles de Moise: < C'est un Pays dont l'Eternel, ton Dieu, prend soin et Bar lequel PEtûFnol, ton Dieu, a continuellement les yeux (,) ~. Est‑ce à, dire, demandent les commentateurs, que Dieu ne Woocupe que de ce seul coin de terre 1 Non,46poudent‑ils, c'est que grâce au soin spécial qu'il prend de la Tous Sainte, Dieu exerce sa providence envers tous Mg autres pays. L'idée éminemment universaliste que le texte en apparences si exclusif du Pentateuque suggère aux Docteurs caractérise admi­rablement, à notre avis, le véritable esprit du judaysmO. Et nous ne croyons pas nous tromper en affirmant que cette idée d'nu pays, qui n'est nullement privilégié au mépris des autres, mais qui 96 trouve choisi an contraire comme un moyen de grâce, de lune­diction pour le monde entière est la Pensée dominante du toute la Loi, écrite et orale, en commençant par Abraham on qui doivent être bénies toutes les races, pour finir par le Messie qui apportera, en même temps que la délivrance a Israël, lu connaissance de la vérité à tous les Peuples.
 
Dans le choix qu7lsraël a fait de Jérusalem comme Capitale, il faut assurément distinguer l'histoire de la simple légende, bien
 
 
(c) XI, 12.
 
 
512 LA LOI
 
quo oelle‑ci soit loin d'être dépourvue de valeur au point,de vue de l'idée universaliste, puisqu'elle prouve au contraire que l'esprit juif S'est ingêniê à construire tout un passé merveilleux dans lequel il pouvait retrouver les éléments de ses aspirations. Il y a tout d'abord un fait qui frappe par son impoitaneA autant que par sa singularité; c'est que, dans tout le Pentateuque, on ne rencontre aucune mention explicite de Jérusalem comme siège futur du sanc. tuaire. Ce siège est simplement indiqué d'une manière général, comme ~ le lieu que IlEternel choisira (~) ~. Mais ces mots prouvent déjâ que le choix de ce lien n'est pas indifférent, puisqu'il n'est pas abandonné au hasard ou à la volonté des hommes, mais confié à l'élection divine, les dispositions humaines devant du moins rentrer dans les vues providentielles comme il arrive si frêquem­ment dans les récits de la Bible.
 
Le tex‑te sacré ne semble‑t‑il pas prouver cependant qu'on ignorait on que l'on méconnaissait l'histoire de Jérusalem et les titres que cette ville pouvait posséder pour devenir le centre re, figieux d'Israëll Il n'en est rien, car en dehors même (le tonte inspiration prophétique, il était naturel de prévoir que durant toute la période fort longue de la conquête, le siège du culte national ne pouvait être établi à Jérusalem, mais bien dans les localités que les circonstances devaient désigner tour à tour. L'écrivain sacré devait donc nécessairement employer une expression qui cnnsamât plus tard la légitimité du culte dans la capitale dêflnitive d'Israël, en même temps qu'elle sauvegardait la vénération due aux lieux où le tabernacle devait être provisoirement dressé. C'est là, croyonsnous, une raison assez plausible du silence observé par Moïse sur les destinées futures de Jérusalem. Maimonide en signale encore quelques autres dont la meilleure eau qu'il importait d'éviter tout ce qui pouvait être un prétexte à, jalousie entre les tribus d'Israël à, une époque où il devenait plus quo jamais né. eossaire de maintenir entre elles la bonne harmonie.
 
Mais le silence de la part de Moïse est‑il complet et les Juifs êtaient‑ils dans l'ignorance totale de l'avenir religieux de Jérusalem? Cela est inadmissible, car dans cette hypothèse les faits, les allusions qui, dans le Pentateuque, font présager l'élection de la ville sainte resteraient sans aucune explication. Il est plus vraisemblable de supposer que la tradition avait déjâ désigné Jérusalem comme la
 
 
(') tenter. xiL 5.11. 14.
 
 
R&PPORTS ET O]&ft~E DES DEUK CULTES 513
 
ville la plus digue de ce choix éminent et que Moïse avait donné dial instructions eu ce sens à, ses plus intimes coicidents, comme il y a tout lien de croire qu'il le fit pour beaucoup d'autres ques­tions. C'est ainsi que nous lisons dans l'Exode après la victoire remportée à Rephidim sac Amalek. « Boris cela dans le livre pour que le souvenir s'on conserve et confie à l'oreille de Josué que j'effacerai la mémoire d'Amalek de dessous les cieux (~) .. Emire dans le livre et confier à l'oreille de Josué semblent deux choses parfaitement distinctes. Ce qui devait être écrit dans le livre, c'était soit le récit des événements, soit même le sort réservé Ù, Anialek, mais les prescriptions à ce sujet devaient faire l'objet d'au Saisi. gnement particulier réservé naturellement à celui à qui Ilexée,tion du décrut divin allait être confiée. Ainsi faut‑il entendre selon toute probabilité les paroles relatives au « lieu que IlEterrol choisira ..
 
Ne voyons‑nous pas d'ailleurs que la Bible observe le même silence à, propos de la Terre sainte en gên~ra1 dans les promesses faites à, Abraham? « Va, lui dit le Seigneur dans le pays que je te montrerai ». Et Abraham se dirige aussitôt vers Canaan, bien que dans l'ordre qu'il repit de Dieu, tel du moins que le rapporte l'Ecriture, aucune mention expresse ne soit faite 'de cette rentrée. Le même fait se reproduit au moment du Sacrifice ~ que Dieu de­mande au patriarche pour le mettre à l'épreuve. « Prends ton fils, dit le texte, va‑t‑en au pays de Marie, et offre‑le en holocauste sur l'une des montagnes que je te dirai (~) >. Cependant Abraham, Sans recevoir apparemment aucune autre instruction, reconnaît de loin la montagne sur laquelle il doit conduire Isaac. Aussi n'y a‑t‑il pas lieu de s'étonner de voir Salomon, dans sa magnifique prière, parler de Jêmalem dans le passé, de la même manière que le Pentateuque lorsqu'il est question du lien mystérieux destine à devenir le siège du culte divin, comme si le choix de cette ville avait été, arrêté de tout temps.
 
Mais ce qui est plus remarquable encore et confirme nos pré­visions, c'est que dans les livres de Moïse eux‑mêmes la secrète désignation de Jérusalem et du Temple n'est pas toujours au futur. N'est‑on pas frappé par ces paroles du Cantique de l'Exode: « Tu les encourus et tu 108 établiras sur la montagne de ton héritage, au lieu que tu as préparé pour ta demeure, ô Eternel 1 au sanctuaire
 
 
E..à.,
 
Gmei,
 
 
511 LA LOI
 
que tes mains ont fondé (') »? Si l'on objecte qu'il faut voir ta une image poétique, nous rappellerons cet autre passage du m~nOù livre: ~ Voici, j'envoie un ange devant toi, pour te protéger en chemin, et pour te faire arriver au lien qne j'ai préparé (~) ~.
 
Ce nest donc nullement le hasard on un choix arbitraire qui a présidé à pêlection de Jérusalem comme contre religieux; c'est la volonté divine intervenant directement quand cela devint né­cessaire, ou bien une ancienne tradition qui, d'avance, consacrait ce choix.
 
 
Si l'on cherche vainement dans le Pentateuque nue mention explicite de Jérusalem comme future capitale, tout démettre ce­pendant, à notre avis, que cette ville était destinée depuis koig~ temps dans la pensée des anciens Hébreux âjouer ce rôle grandiose.
 
Elle nous est décrire en effet commu le siège du culte la vrai Dieu, debout, avant l'apparition d'Israël, sa milieu iles ruines mo­rales et religieuses que le paganisme avait accumulées de toutes parts. Les Juifs croyaient que leur personnage le plus illustre avant Moïse, leur premier ancêtre et le père des Mules, Abraham, avait reconnu la lëgitlmitê du culte célébré à Jérusalem et lai avait rendu hommage en honorant la personne de son grand prêtre et en invo­quant Dieu avec celui‑ci sous le nom même dont on se servait en ce lien, celui d'El Elion, D v
 
leu três‑baut, titre qui était si bien attaché à ce culte antique qu'on ne Io voit, plus employé dans aucun autre endroit du Pentateuque. £le croyaient également que es grand prêtre était de leur race et, selon les Rabbins, Sem lai‑même, ce qui prouverait que la Terre sainte appartenait primitivement aux Sémites, que les Cananéens y étaient par conséquent des intrus et que l'élection d'Israël n'est que l'élection même des Sémites et son prolongement, ou si l'on veut, une différenciation dans un même groupe Ù, la fapn dont procèdent toutes les évolutions soit physi­ques, soit morales. Renan, en parlant des anciens habitants de la Palestine, reconnaît qu'Abrahani, lorsqu'il y pénétra, ne se trouva pas le premier de sa race, puisqu'il y rencontra un chef sémite et monothéiste comme lui, Molchisêdek, avec lequel il fit alliance.
 
 
E~.dl, ,, 17. Ev,d~, ".u, 20.
 
 
RAPPORTS ET CENTRE DES DEUX GUETES 51.5
 
Quoi qu'il en soit de cette question, il est certain que IlEmiture nous présente Jérusalem appartenant encore aux Gentils comme siège du culte véritable. Loin de supporter à, coritrc~nùmr cette donnée biblique peu flûte pour flatter l1amimr~propre israêlites comme ce serait le cas si la tradition était un prodnit de leur temps, les Rabbins qui s'en font les interprètes renrhêrissent au contraire avec une pieuse et incroyable hardiesse sur la sainteté de la Jérusalem des Gentils et sur la connaissance que 1601‑ci avaient de ses glorieuses destinées. « Slem, dit NahmanidA dans un remarquable passage, eest Jérusalem. Car il est écrit: Son tabernacle était à Salem, et son roi est appelé même au temps de Josué Adoui Tsédek, car (lès cette époque les Gentils savaient que ce lieu était le plus auguste do tous, quil se trouvait au contre de la terre habitée et la tradition leur avait appris qu'il correspond ici‑bas au Temple céleste où réside la majesté divine appelée Tsêdek (') ~~ Mais quelle est la prouve, dira‑t‑on, que Salem n'est autre que Jêrnsalom? Elle est dans le nom lui‑même, car Vorthogrmidie de ce dernier mot exigerait que l'on prononçât pré. aisément Jérusalem et non pas Jreraschalaïm comme le veut l'usage établi. Quant au premier élément, Jêru, ajOntê au nom de Salem, il est aisé (ly reconnaître le nom qu'Abrahain donna au lieu du sacrifice mémorable d'Isaac: ~ Abraham donna à ce lieu le nom de Azaya‑Jiré (Illiturind pourvoira) (') >.
 
Ahisi, d'après l'étymologie proposée par les Rabbins, cri retrouve dans Jérusalem le Jiré d'Abraham et la Salem de I&elchisêdek et de ce double élément, l'an appartient à la Gentilité et l'autre àIsraël. Dans cette coopération d'Israël et de l'humanité, Pidée d'une religion universelle, dont la ville sainte doit être le siège, apparaît déjà d'une manière admirable. ~ Abraham, disent les Docteurs qui insistent sur ce point avec complaisance, a appelé cette ville Jirê, et Soin, le fil, de Noê, l'a nommés Salem. Le Saint, béni soit‑Il, a dit: Je l'appellerai des noms qu'ils lui ont donnés tous les deux, clest‑â‑dire Jiré‑Salem » (3j_
 
Xous devons signaler, pour les lecteurs qui ne sont pas fami. liarisês avec la langue hébraïque, que la prononciation du nom dA Jérusalem dans le texte sacré, Jorascbalaïm, est celle du duel, bien
 
 
S.tio. L~M Udl.
 
 
516 L~ LOI
 
 
que l'orthographe soit celle du singulier. Dans certains autres noms de localités dont la forme écrite est du moins plus conforme à, la prononciation comme, Kiriathaïm (~), Mahanaïm (% le duel gram­matical répond à une dualité historique. S'il en est de même pour Jérusalem, nous demandons à, quelle dualité ce nom correspond àson tour. Peut être la question historique est‑elle insoluble en ce qui concerne la ville sainte, mais la raison religieuse qui résulte du double élément, gentil et juif, entrant dans la composition de son nom, garde toute sa valeur et sa haute portée.
 
Ce qu'il y a de certain, c'est que le nom da roi de Jérusalem au temps de Josué était Adoni‑Tsêdek qui n'est autre que le nom du pontife Molchisédek, roi de Salem, sauf la substitution d'Aden à Mélok, au fond synonymes. Or, nous savons par Isaïe que le nom futur du Messis sera Adonni~Taidkénou, ou même encore sim­plement Tsidkênou (notre justice), soit Tsédek avec l'addition du pronom. Ce texte, rapproché d'un autre passage où il est prédit que Jérusalem sera appelée la cité juste, aehêve du nous persuader que ses rois, depuis Melchi8êdek jusqu'au Messis, prennent un. titre que renfermait le nom de la ville elle‑même, Tsâdek Oustice). Ne voyons‑rmus pas d'ailleurs le lwophids Jérémie appeler Jérusalem de ce même nom qWlsaie annonce pour son roi à venir: < Voici comment on l'appellera: Adonaï‑Tsidk6nou (IIEWrnül, notre jus­tice) (3) » 1 Ce nom de Tsédek apparaît donc comme me sorte de titre dynastique pour tous les rois de Jérusalem, précisément comme Pharaon en Egypte et Abimélek chez les Philistins, et cela au temps d'Abraham comme à l'époque de David.
 
L'identité de Salem et de Jérusalem ressort également de décla. rations presque formelles de l'Ecriture. Ainsi nous lisons au psaume LXXTI: e Dieu est connu en Juda, son nom est grand en Israël; son tabernacle est à Salem et sa demeure à Sion ». Le parallélisme hébraïque identifie évidemment ici ces deux derniers noms. Ailleurs il est dit à propos do Vexil de Juda: « Juda est emmené captif tout entier, Selondra est emmenée captive (4) ». Selomim, mot qui dérive de Salem on Salem (la pacifique, la paix), ne peut désigner autre chose que Jérusalem et ce pluriel rappelle à n'on pas douter le duel de la prononciation usuelle, Jeraschalaim.
 
 
Dis. 2.
 
jê,6.1" 'M', 16.
 
J6,êi~ xàn, 19.
 
 
RAPPORTS ET CEMnt DES DEUX CULTES 517
 
 
Comparons enfin le nom de l'épouse du Cantique, Sulamit, avec celui de péteux, Salomon (Selon,o). On sait l'explication que PEcri­tare donne (lu nom du fils de David: < Il te naîtra un fils, qui sera un homme de repos, et à qui je donnerai du repos en le (lêli~ vrant de tous ses ennemis, car Salomon sera son nom, et je ferai venir sur Israël la paix et la tranquillité pondant Ba vie (') ». N'est‑il pas naturel de supposer que pou a voulu exprimer la même idée par le nom de Sulamit donné à Vêpouse du Cantique et qui se rapporte évidemment à Jérusalem? Tsêdek et Salem, 1% justice et la paix, sont deux mots et deux choses qui s'associent volontiers dans le langage de la Bible: ~ La justice et la paix s'embrassent
 
dit le Psalmiste (').
 
Puisque Salem et Jérusalem ne sont qu'une seule et môme ville, il est impossible que les Israélites, sachant que le culte du vrai Dieu s'y était perpétué avant l'apparition d'Abraham et que leur ancêtre avait rendu hommage à es culte et à son grand prêtre, Mlelchisédek, ne se soient pas attendus à la voir choisie comme le siège du culte mosaïque, précisément à, cause des anciens titres qui la désignait pour ce rôle glorieux. Et s'il en est ainsi, comment j,êconnWitrp la preuve d'universalisme qui en résulte pour le judaïsme, puisque la désignation de la cité qui en devait être le contre puise sa raison d'être dans l'histoire de cette même ville nomme siège du monothéisme de la Gentilitê? Ainsi les deux re. ligions se fondent en une Boule; le monothéisme mosaïque se pré. sente comme nue simple continuation du monothéisme antérieur et Israël, en faisant de Jérusalem sa capitale religieuse, a maintenu le culte divin dans son contre traditionnel.
 
==References==
<references />

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