Israël et L'Humanité - Dieu créateur du monde et de l'humanité

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Le Mes créateur du monde et de l'humanité.

une thèse très en faveur aujourdhui auprès du critiques est celle qui consiste à reManaltre en Israël un dieu suprême n'excluant pu Pelistence d'autres dieux moins puissants qui présidaient aux destinées du autres nations. Lors même qu'on nous démontrerait la justesse de cette assertion, cela ne prouverait point que la croyance de Juifs c'était pas en définitive le monothéisme. Bn effet, cette conception della Dieu supérieur, maintenant sous sa dépendance des divinités subalternes, éveille l'idée d'une arguai. motion qui réaliserait Punitê des fonctions Mérieures "us la di. rection d'une souveraine autorité.

Mais Indépendamment de cette considération, il est aisé de voir que si certaines forces secondaires sont en quelque sorte divinisées dans la Bible, les éléments constitutifs de la notion de divinité elle‑même, les diverses perfections à l'état absolu n'appartiennent qa?au seul Dieu suprême. La grandeur, la sagesse, la beauté, la bonté ne "ni adorées que comme attributs divine on plutôt comme êticamations de Dieu dans le monde, comme constituent la Sohmkija. De fâit~ lorsqu'il s'agit d'un acte vraiment divin, comme la création par «solide, Il n'est jamais attribué qulâ Dieu uni et non à un autre âtre quel qu'il soit.

Dans le récit de la Genèse on remarque un sain tout parti­culier d'éviter tout ce qui pourrait faire naître le souKon que la création entière n'est pas l'oeuvre exclusive de Dieu. Bien que la Bible atteste FexIstence des anges qui y remplissent de très hantes missions, bien qu'ils lie soient peatêtre pour lu auteurs sacrés* que des idées divines personnifiées, ainsi que le prétand Philon, jamais ils ne sont reprêaentêe comme faisant mie de créateurs et même leur origine et tout ce qui constitue leur existence propre sont complètement passé& sous silence. Il en est ainsi chez les Prophètes et quand bien même il ne faudrait voir dans le livré de la Genèse, avec certains critiques modernes, que l'écho des enseigne­ments prophétiques, la notion de Dieu en Israël resterait toujours celle de IlEtre unique~ auteur de toutes choses, « Olest Toi, Marosie Toi seul qui as fait les cbmE~ les cieux des cieux et toute lem armée, la terre et tout ce qui. eut am ellée les murs et tout ce qu'elles


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renferment. Tu donnes la vie à toutes cas choses et l'armée des cieux se prosterne devant toi » ('). Et dans lewie: c c'est moi 1115tertuel qui ai fait toutes choses; seul jeai déployé les cieuxe "ni j'ai étendu la terre > (').

~ Cette dernière parole acquiert une importance toute spéciale de ce fait qu'elle est adressés à Cyrus la mazdéen pour lui faim connaître la Dieu unique. Le prophète se hâte de tirer lui‑même la conséquence de cette doctrine de la création: l'unité (le Dieu. « Je oui@ PEtemel et il ney en a point d'autre; hors de moi, il n'y a point de Dieu , (e). Les mots ëssod que nous rendons par:

• il n'y en a point d'autre § pouffaient même se traduire ainsi:

• rJoeï d'autre n'existe », de même qu'on peut traduire par: c il n'y a rien hors de moi a les mots ofae billaila qui se lisent au verset suivant: c Je t'ai peint de force, alors que tu ne me uns­naissais pu; c'est afin qu'on sache du soleil levant au soleil cou­chant que hors de moi il n'y a point de Dieu. je suis lEternoi et il n'y on a point deautre. Je forme la lumière et je crée lu ténèbres; je fais la prospérité et je crée IladveraiM. C'est mole PEternel, qui fais toutes ces choses > (~). L'idée de l'unité de Dieu ne saurait être plus fortement exprimée quo dans ce passage, puisque Peuteur va jusqu'à attribuer à Dieu lu ténèbres et aussi les maux qui Woppuent au bonheur terrestre (% audacieux dêd jeté à la religion du dualisme. Et plus loin: « C'ut en Toi seul qu'est la divinité, il. ny a pas deautre Dieu que Toi , ~.)‑ Puis revenut sur la crêatiow « Ainsi parle PEternel, la Créateur des cieuxe le Dieu unique qui a fermé la terre, qui ]es faite et qui Pa affermie... N1est~e pas moi PEternell Il n'y a point d'autre Dion que moi; je sais le Dieu jute et souvenir; hors de moi, rien! Tournez‑votai vers moi et vous serez sauvés, vous tous qui êtes aux extrémités de la terre, cm c'est moi qui suis Dieu et Roi autre » (). Enfin:


(1) Néhémie, ix, 6. (') Isale, x~, 24. le) lents' x,.', 5.

l'aï,, 'v, 5.7.

         A. ,n,t 7ém‑ 1. ,t W VM qm dêlg,, le mai ni        1 uset hl,, q»

l‑ malh,,r, est pp,od , pal., b,,h,«; '«t dans le second mas

'in‑, d'apsè, la, 1,16 du pa,,IlQi,,, h6bâlq.,, il faut lui danser dans a, pà~

sage. (Nom es

     te) Ibid., vm. 14.

(7) biel., VM. 18, 21, 22.


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« Souveaus‑vous des choses anciennes; dur je suis Dieu et il n'y a pas d'autre divinité; nul n'cet semblable à moi > (').

Mais Dos n'est pas tout. La Bible oppose quelquefois, pur ma, niêre d'antithèse, le Dieu d'Israël aux dieux locaux et nationaux du paganisme, en attribuant à Lui seul Pute de là création. Nom lianes dans la priioee d'Bzêchiu: « 0 Eternel, Dieu dIsraël (dieu nations% toi qui es assis sur les chérubins (dieu incontestable­ment local), c'est Toi seul qui es Dieu de tous les royaumes de la tom . (e). Et Jérémie est peut‑être plus formel encore lorsqu'il (lit: e Vous leur parlerez ainsi: Les dieux qui n'ont point fait les cieux et la terre, qu'ils disparaissent de la surface de la terre et

de dessous les cieux > ('l). Vollâ doue la création donnée aux Gentils comme preuve de Vexiatence du Dieu unique, si comme le fait sapposu l'emploi de la langue araméenne dâne ce passage, ce qui est la uni cais de se genre dans tout le livre, ces paroles du prophote constituent un message adressé aux populations païennes de la Babylonie.

Bien de plus naturel âpres cela que le nom de Dieu d b l'oui­vers, EVolom, déjà employé à propos d'Abralman que le livre de la Gaules nous représente proclamant au milieu des Philistins c le nom de PEternel, Dieu de l'univers « (4). Ce "ne est confirmé par ces autres expression de . Dieu três‑haut, acquéreur (ou possesseur, Kossé) des cieux et de la terre mises osais ment dans tel bouche d'Abraham et de Melehisêdek Il West pu douteux que Koné,


(') Ibis, ~V1, 9. Il flot relarlivar quoi dans Il ~'Ot le "IPltif; « 1‑1 ,leu semblable à moi » ut rapprolhé dl "portatif ; « U n'y an 1 Pu d'sono 1 et que pu ouséquent Il , la même signification. Cd, r6plmd à aux qui pré­t,,d~ut, d'après sol passages oh eue up,rat,,, semble en, êtblie, notre 1, Dlu dlrâël et dautres divinisés, que 1, j«dlml, tant el proclamant ou, Die, "perte= su, soirs,, admettait Ilezisteime du dieux 6&ag«a.

(1) u Baie, xix, 15.


(3) X, 11.

(4) M~1jV %Nt GsNùs,, x,, 33. Club ainsi lie, M mots dallons sien bâdulm et non par: Dieu êternel, somme on le fait quelquefois, Fexpression Blok& Kedm, 1, Die, wasque, 1, Dlm d'auparavant, êtami plutôt ,ployd, pour désigner son êterm".

       (l) GaNME~ xivt l9~ 20, Bâacui remarque à an propu que Il orbe foire,

Il", as prend aussi pour aequêrir. V, xii, 5, Dieu ne serait‑il pas ainsi appelê

dans Phêbral,me acquêmar da monde en es sens qu'il Userait tirs du Ohana,

mchetê de pempire a" veineuses désramnou lui y mg~'e Suparavalui

Il pp"m~it dons, de, l'origine, allons 1, Dieu Il En, Meask, du

pl6mme gnostique, le rêdemp~ur du monde et de Y Eau Eglise.


LB DEBU UMQUB 81

P088esseun, acquéreur, ne soit ici synonyme d'auteur, créateur, me

c'est en Créant le monde que Dieu Va fait sien. Enfin, dans nu

passage du Deutéronome qu'on a signalé à tort Comme carart6­

rietique de es livre, puisque la Genêse elle même nous venons de le

voir, offre des texl es semblables, nous lî~net , Voici, à IlEternel

ton Dieu appartiennent les cieux et les Cieux des cieux, la terre et

tout ce qeello renferme , ('). L'importance de ces textes appariait

plus gronde encore, si nous les rapprochons des croyances pâliennes

à ce sujet. Cm pour les Gentils les cieux et la terre ont partout

des dieux distincts et souvent ennemis, et qui ne sait que, dans

le Christianisme même, la terre demeure Constamment en antago.

nisine théologique avec le eloil Pour Il hébraïsme au contraire, les

cieux et la tous constituent un seul royaume, ils sont le domaine

du même Dieu.

On a objecté (2) que cette croyance à la création universelle n'implique pas nécessairement celle de l'unité de Dieu, puisque les Mazdéens, qui proclament Ahara‑Mazda créateur da ciel et de la terre, Won reconnaissent pas moins Vexistou~ d'Agn‑Mainyous qui s'applique à détruire Pieuvre du Premie~. Mais on se trompe­rait grandement en confondent la religion du dualisme avec le polythéisme. Il ne Wagit point dans le mazdéisme de dieux égaux coexistant paisiblement ensemble, mais de deux divinités rivales, qui sont perpétuellement en état da guerre et illempifitement Pane sur l'autre, et le but du Dieu Créateur est l'absorption, l'anéantis. sement dêdmitif de son adversaire.

Après la création'du monde, celle de l'homme nous est racontée dans la Bible en des termes tels qWils ne laissent pas de doute sur la croyance au Dieu unique. N'y liarris‑nous pu 1 la premiêre page cet ordre donné à l'humanité, ordre répété aimes le déluge et qui est en même temps une promesse et une bénédiction, de remplir la terre, de Passujêtir et de dominer sur tous les animaux qui la poupleutt Le Dieu qui dispose ainsi au profit de l'homme (les êtres qu'il vient de créer en est donc bien,le mettre absolu. L'autour du psaume vui paraît avoir ou sous les yeux le récit du livre de la Genêse on du moins Wêtro fait Pëcho de la même tra. dition. La splendeur de la création lui arracha un cri de pitié pour l'homme favorisé pourtant de dons si magnifiques qu'il West que


IL V. à >e @,Jet M. Hvm: 1, et tu t. 111, p. 142.

   (i) eleet , que d,,,o à en~,dr, Le Hire, litudle, bibliques, t. 11, P. 209‑

R1«c~1l 1~.1 n~. ‑ 7.


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de bien peu inférieur aux Elokila, allusion évidente soit au met de la Genêse il 27z « il les créa à l'image d'Riokin > ou encore; « vous serez comme des Elokim >, sait à la parole de Dieu même après la chute: « Voici, l'homme cet devenu comme l'un de nous PORT la connaissance (fa bien et du mal > ('). Les versets qui sui. vent dans Ca même psaume: « Tu lui as donné l'empire sur les oeuvres de tes mains et tu lui as soumis toute chose > rappellent manifestement le privilâge conféré à Adam dans le passage que nous venons de citer.

Enuutre, le Dieu qui a créé l'homme et lui a donné ses ordres, le juge aussi et le punit; à Lui appartient ainsi la souveraine puis. sauce. (Jaïn craignant d'être tué par ceux qui le rencontreraient, Dieu lui applique un signe qui partant le préservera: c'est donc que tout obéit à sa volonté. * Dans Phistoiredu déluge, non seule­ment l'humanité, mais les animaux et la terre elle‑même sont compris dans la nouvelle alliance; Dieu pu conséquent gouverne le monde à son gré et embrasse tous les êtres, grande et petits, dans m providence. Et lorsque l'humanité naissants et non divisée encore cherche à se Ler dans nu endroit dêteminê, Il intervient de nouveau pour la disperser, afin que le genre humain prenne possession de toute l'étendue de son domine. Ainsi les grands faits bibliques, comme les moindres détails de leur narration, nous montrent que la croyance à l'unité de Dieu est l'âme même des plus antiques traditions du judaïme.

References