§ 3
ORGANISATION IDENTITE DE LA SCOTÊTÉ DOMAINE 4L7LOI DIVINE ET HUMAINE D'APRES LA BIBLE.
Cette doctrine de pointé de la loi existe-t-elle dans la Bible comme dans la Kabbale et dans les <I>haggadoth</I> talmudiques et midraschiques ? Nous en trouvons tout d'abord le reflet pour ainsi dire dans cette idée, si fréquente dans les Ecritures et à laquelle on n'accorde pas généralement l'attention qu'elle mérite, que la voie de Dieu est la voie de l'homme, que celui-ci doit suivre le même chemin que son Créateur, qu'en un mot sa vocation est d'imiter Dieu. Si donc la voie est la même, la loi est identique aussi; ce sont là, deux noms d'une seule et même chose.
IDLNTITÉ DE~LA LOI DIVINE ET RURIAINIC DLa Bible nous montre Dieu pratiquant tout ce qu'APRÙS LA IIIRLEil prescrit à l'homme d'observer, la justice, la charité, la sainteté, le pardon des offenses, la perfection morale. Abraham s'écrie: « Celui qui juge toute la terre n'exercera-t-il pas la justice? « c'est-à-dire, comme le comprendrait nos intelligence moderne: celui qui soutient le monde par la justice serait-il le seul à ne la point observer ? La texte du Lévitique: «Soyez saints, parce que je suis saint, moi l'Eternel, votre Dieu » exprime l'idée aussi clairement que possible.
La conséquence qui se présente naturellement à l'esprit est qu'il n'y a aucune raison pour qu'il n'en soit pas de même des autres préceptes que Dieu a commandés à l'homme et que tous sans exception sont observés par Dieu, en d'autres termes que la loi qu'il a donnée aux hommes est celle qu'il suit lui-même dans la nature et le gouvernement de l'univers. Sans doute, c'est d'une manière conforme à la nature divine que Dieu observe la loi, de même que tous les êtres de l'univers l'accomplissent à leur tour de la façon propre à leur nature spéciale. La prière, les sacrifices, les ordonnances diététiques et domestiques, les lois civiles, politiques et cérémonielles varient dans la pratique selon le caractère particulier de ceux qui les observent. Les lois morales elles-mêmes ne doivent donc pas être comprises par Dieu comme elles sont comprises et pratiquées par l'homme et c'est en ce sens que Maïmonide et d'autres commentateurs ont interprété, ce verset d'Isaïe: « Mes pensées ne sont pas vos pensées et vos voies ne sont pas mes voies, dit l''Eternel; autant les cieux sont élevés <ref> Page 417 </ref> Au-dessus de la terre, autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies et mes pensées au-dessus de vos pensées <ref> Isaïe, LV, 8,9. </ref>». Mais cette diversité dans les degrés n'empêche point l'identité et, comme nous l'avons dit, celle-ci est d'autant plus parfaite qu'elle prend toutes les formes pour s'adapter à toutes les différentes natures des êtres, depuis la nature de Dieu jusqu'à celle du grain de sable.
Cette doctrine de pointé de la loi existe‑t‑elle On nous objectera sans doute que des dédutions si raisonnables qu'elles soient ne valent pas des textes et l'on demandera s'il existe réellement dans la Bible comme dans des exemples qui nous montrent Dieu observant la Kabbale et dans les haggadoth talmudiques loi. La question est nouvelle et midraschiques ? Nous en trouvons tout d'abord le reflet pour ainsi dire dans cette idéesingulière assurément, si frêquente dans les fioritures et à laquelle 011 mais elle ne restera pas sans réponse. On n'accorde a pas généralement remarqué, semble-t-il, que le sabbat a été observé par Dieu avant de l'attention quêtre par Moïse et que c'elle mérite, est justement parce que la voie de Dieu est la vole l'a observé qu'il a été commandé à l'homme de l'homme, que celui‑ci doit suivre le même chemin que observer à son tour. N'y a-t-il là qu'un fait isolé qui attend son Créateur, explication ou cet exemple biblique ne rentre-t-il pas plutôt dans un système parfaitement coordonné et homogène? L'idée de ne voir dans cette commune observation du sabbat qu'en un mot sa vocation est dartifice moral pour encourager l'imiter Dieu. Si donc homme à se perfectionner de plus en plus ne résiste, croyons-nous, ni aux justes exigences de la voie est foi en la mêmerévélation, ni aux objections de la loi est identique aussi; ce sont là, deux noms dcritique indépendante qui fait de l'anthropomorphisme ou de l'assimilation de Dieu à l'homme l'une seule et,même choseun des caractères distinctifs des anciennes religions.
La Bible nous montre Dieu pratiquant tout ce quNous trouvons un autre exemple biblique d'il prescrit à observance commune, conséquence légitime de l'homme unité de loi, dans les sabbats d'observerannées ou jubilés, la justice<i>schemittot et yobelin</i>, la charitéqui sont, la saintetéparmi les institutions civiles des anciens peuples, comme le pardon des offensesreflet de leur cosmologie religieuse. Comme ces sabbats d'années ou jubilés étaient évidemment calqués sur le sabbat hebdomadaire, il s'ensuit naturellement que puisque ce dernier répond, d'après la perfection moraleBible, à un sabbat divin, les autres doivent correspondre également à d'autres sabbats de Dieu. Abraham sSi les sept jours de la Genèse doivent être compris comme des périodes divines de mille ans ou plus, l'écris: « Celui qui juge toute la terre analogie entre les sabbats cosmogoniques et le repos du septième jour n'exercera‑t‑il est que plus complète. Il ne faut pas oublier non plus que les sabbats qui ouvrent et clôturent les semaines solennelles de la justice? ~ cPâque et des Tabernacles rentrent aussi dans ce même ordre d'est‑à‑direidées.<ref> Page 418 </ref>Un savant indépendant, comme le comprendrait nos intelligence moderne: celui qui soutient le monde parlant de l'antiquité en général et par conséquent aussi de l'hébraïsme pour lequel on ne peut songer à faire une exception en dehors de la justice serait‑il le seul croyance à ne la révélation, dit que la constitution civile se reflète dans la constitution divine et que l'Olympe avec toutes ses traditions n'est point observer ? La texte da Lévitique: ~ Soyela reproduction d'une révélation primitive, mais bien le reflet plus ou moins précis d'une époque historique <ref> Alcide Oliari, saintsDei volghi pelasgici, p. 37 </ref>». Ainsi le Ciel serait constitué à l'imitation de la terre, fonce de la société humaine; c'est justement le contraire de ce que je suis saintnous affirmons, moi F.Eteruelmais nonobstant cette différence, ce que nous tenons à constater dans ce témoignage de la science, voue Dieu ~ exprime c'est l'idée de conformité d'unité des deux lois. il faut remarquer aussi clairement que possibleles prophètes confondent habituellement dans une même conception les changements sidéraux, cosmiques, géologiques avec les évolutions politiques, la chute et la résurrection des empires, en un mot la vie humaine et sociale avec la vie universelle ou, pour employer leur langage, les cieux nouveaux et les terres nouvelles avec les rénovations religieuses ou civiles, autrement dit les transformations de l'humanité. Cette manière de concevoir se rattache évidemment à ce que nous venons de dire sur l'harmonie existant entre les institutions humaines et les croyances cosmologiques et les unes et les autres sont intimement liées à l'idée d'unité de loi qui, dans la réalité à venir, se traduit pour les voyants d'Israël par l'avènement simultané de la rénovation terrestre ou palingenèse proprement dite et de la rénovation du genre humain ou résurrection.
La conséquence qui se présente naturellement à, Le principe de l'esprit est quunité de loi a encore été professé par le judaïsme sous une autre forme, puisqu'il na eu cette idée, qui, si étrange que cela paraisse, remonte jusqu'y a aucume raison pour quà Moïse, d'il nune Jérusalem et d'en soit pas un Temple célestes. Dans plusieurs passages de même des autres préceptes que Dieu a commandés à l'homme et Exode nous lisons que tous sans exception sont observés par Dieumontra à Moïse, en d'autres termes que la loi le modèle du tabernacle et de tout ce qu'il n donnée aux hommes est celle qudevait contenir: « Regarde, et fais d'il suit lui‑même dans la nature et après le gouvernement de lmodèle qui t'univers. Sans douteest montré sur la montagne <ref> Exode, XXV, 40 </ref>» c'est d-à-dire au lieu où résidait la gloire de l'Eternel. Est-ce là une manière conforme vision passagère destinée uniquement à mieux instruire Moïse sur la nature divine que Dieu observe construction de tabernacle et de ses dépendance? Cette hypothèse est bien improbable si l'on songe qu'on peut signaler dans la loiBible une foule d'autres allusions non moins concluantes, comme par exemple celle de même que tous la <ref> Page 419 </ref>vision d'Isaïe: « Je voyais le Seigneur siégeant sur un trône très élevé et les êtres pans de Punivers sa robe remplissaient le temple.... Or, l'accomplissent un des séraphins vola vers moi tenant à leur tour de la fa~OoI propre à leur nature spéciale. La prière, les sa­crificesmain la braise qu'il avait prise sur l'autel <ref> Isaïe, les ordonnances diététiques et domestiquesVI, les lois civiles1, politiques et cérémonielles varient dans la pratique selon le ca­ractère particulier de ceux qui les observent6. Les lois morales elles</ref> ». mêmes ne doivent Il y avait donc pas être comprises par Dieu comme elles sont comprises là un autel et pratiquées par sur l'homme et c'est en ce sens que Maimonide et d'autres commentateurs ont interprété, ce verset d'Isa7io: autel du feu précisément comme dans le temple de Jérusalem. Mes pensées ne sont pas vos pensées et vos voies ne sont pas mes voies, dit I'Ewrnel; autant les cieux sont élevés
Ce n'est pas tout; nous trouvons deux psaumes qu'il est bien difficile de comprendre en dehors de ce système de transposition des choses terrestres dans le domaine céleste. « O Eternel! s'écrit David, qui séjournera dans ta tente ? Qui demeurera sur ta montagne sainte <ref> Ps. XV, 1. </ref>». Suit une longue énumération des qualités morales nécessaires qui aboutit à cette conclusion: « Celui qui fera ces choses ne chancellera jamais ». L'autre psaume débute d'une manière analogue: « Qui pourra monter à la montagne de l'Eternel? Qui s'élèvera jusqu'à son lieu saint? Celui qui a les mains innocentes et le cœur pur; celui qui ne livre pas son âme au mensonge <ref> Ps. XXIV. 3, 4. </ref> ». Il nous paraît absolument impossible de voir dans cette tente, dans cette montagne de Dieu, dans ce lieu saint soit Jérusalem, soit le tabernacle ou le Temple et par conséquent il doit s'agir ici de leurs équivalents célestes.
La vision de Jacob elle-même n'est pas sans importance. Ces degrés qui unissent le ciel à la terre, ces anges qui les gravissent et les descendent, le nom même de porte des cieux donné au sanctuaire sont évidemment significatifs. On peut, pour l'éclairer, rapprocher de ce dernier passage les paroles du Psalmiste préoccupé de connaître le mystère de la prospérité des méchants : « Quand j'ai réfléchi pour comprendre cela j'ai vu que la difficulté est grande, jusqu'à ce que je pénètre dans les sanctuaires de Dieu, alors je verrai quel est leur sort final <ref> Ps. LXXIII, 16, 1. </ref>».
41S i2H0~Nous avons dit que dans le Pentateuque lui-même Dieu montre à Moïse le modèle du Tabernacle et de tous ses ustensiles sacrés. Le grand législateur a donc vu sur la montagne, dont le sommet se confond avec le ciel, l'arche sainte, les tables et le livre de la Loi, ce qui nous prépare à voir la Thora figurer à côté de Dieu comme sa science et sa conseillère. Serait-il téméraire d'ajouter que le livre tant de fois mentionné dans la Bible, où les noms des justes sont inscrits, n'est au fond que le livre de la loi universelle,<ref> Page 420 </ref> de la loi divine et humaine? Ce qui est certain, c'est que les commentateurs ont pris tour à tour ce livre pour celui de la Loi et pour celui du destin. Si donc la Loi préexiste au ciel, il est naturel qu'on ait appliqué à Moïse ce verset des psaumes: « Tu es monté au ciel, tu en as remporté les dépouilles; tu as reçu des dons pour l'homme et même pour les rebelles, afin que Jah El-ohieme y pût habiter <ref> Ps. LXVIII, 19 </ref> ». Dans ce magnifique éloge de la loi divine qui est le Psaume 119 on lit également « Eternellement, ô Avaya! La parole est présente dans les cieux <ref> Ps. CXIX, 89 </ref>» .
au4essmMais voici un fait qui réclame toute notre attention. Cette conception d'un sanctuaire céleste sur le modèle du temple de Jérusalem n'est nullement isolée; elle fait en réalité partie d'un système général d'après lequel les localités terrestres, des parties de la ville sainte, de la terrePalestine, autant mes voles sont élevées au‑dessus considérées comme des copies et représentations des conditions morales, des états spirituels de Va& voies l'autre vie, en sorte que l'idée d'identité de la loi divine et mes pensées au‑dessus de vos pensées (~) ~. Mais cette diversité humaine se retrouve jusque dans les degrés formes et les détails les plus minimes. Un judicieux auteur écrit par exemple à propos de la vallée de Josaphat: « Cette vallée mentionnée par Joël n'empêche point.Ilideutité est pas le nom propre de la vallée qui se trouve entre Jérusalem etle mont des Oliviers, comme nous mais le nom symbolique et fictif pour signaler le lieu où l'avons ditEternel devait juger et châtier les ennemis de son peuple et la preuve, celle‑cic' est d'autant plus parfaite qu'elle prend toutes les formes pour sau verset 14 on substitue à ce nom celui de la vallée de la rescision, c'adapter est-à: toutes -dire où les différentes natures des êtrespeuples devront être battus et mis en pièces. C'est pourquoi Théodotion traduisait la vallée de Josaphat de Joël par <i>in locum judicii</i> et la paraphrase chaldéenne <i>in valle divisionis judicii</i>, depuis c'est-à-dire qu'à chacun sera appliqué la nature peine proportionnellement à son démérite <ref> Tiboni, Misticismo biblico, p. 536 </ref>» . Nous ne nions pas, quant à nous, l'existence d'une vallée de Dieu jusquà celle du grain Josaphat à Jérusalem; nous croyons au contraire que la vallée qui portait ce nom significatif a servi de sablesymbole pour représenter le jugement entre les Gentils et Israël. Quoi qu'il en soit, voilà un exemple d'un point géographique pris comme représentation d'un état moral.
On nous objectera sans doute que des dêdutione si raisonnables qu'elles soient En voici un autre; on ne valent contestera pas que <i> Tophet </i>était une localité réelle des textes et environs de Jérusalem, dans la vallée de Hinom où l'on demandera sbrûlait les enfants en l'il existe réellement dans la Bible des exemples qui nous montrent Dieu observant la loihonneur de Moloch. La question est nouvelle et singulière assa­rémant, mois elle as restera pas sans réponse. On n'a pas remarqué, semble‑t‑il, que le sabbat Cependant <ref> Page 421</ref>ce nom a été observé employé par Dieu avant Isaïe pour signifier le lieu de punition des ennemis de l'être par Monnaie et que c'est justement parce que Dieu Va observé qu'il a été commandé à l'homme (le l'observer 1 son tour. N'y a‑t‑il la qu'un fait isolé qui attend son explication on cet exemple biblique ne rentrA.t‑il pas plutôt dans un système parfaitement coordonnê et homogène? L'idée de ne voir dans cette commune observation du sabbat qu'un artifice moral pour encourager l'homme à se perfectionne, de plus soit en ce monde, soit, comme il paraît plus ne résisteprobable, croyons‑nous~ ni .WC justes exigences de le foi en dans la révélationdemeure des trépassés, ni eux objections de la critique indépendante qui fait sorte que ce nom de Ghé-Hinnom, vallée de Hinnom, donné, par les Rabbins à l'anthropomorphisme ou de enfer se trouve sous l'assimilation équivalent de Dieu à l<i> Tophet </i>dans la prophétie d'homme Van des caractères distinctifs des anciennes religionsIsaïe <ref> XXX, 33.</ref>
Nous trouvons un autre exemple biblique d'observance commune, conséquence légitime de Voyons maintenant les textes dans lesquels l'unité de loi, dans les sabbats est considérée en elle-même ; ils achèveront d'années ou jubilés, gchemittat établir que la Kabbale et yobeli,, qui saut, parmi les institutions civiles des anciens peuples, comme le reflet do leur cosmologie religieuse. Comme ces sabbats illannêeR ou jubilés étaient évidemment calqués Rabbins sont sur le sabbat hebdomadaire, il s'rasoir naturellement que puisque ce dernier répond, d'après point en parfait accord avec la Bible, à un sabbat divin, les autres doivent correspondre également à d'autres sabbats de Dieu. Si les sept jours de la Genèse doivent être compris comme des périodes divines de mille ans on plus, Fanclogie entre les sabbats eosmo~ goniques et le repos du septième jour n'est que plus complète. Il ne faut pas oublier non plus que les sabbats qui ouvrent et cliourent les semaines solennelles de la Pâque et des Tabernacles rentrent aussi dans ce même ordre d'idées.
 
(‑) le.I~, ,, 8, 9.
 
 
O~ANIS~£WN DE L4 SOCIÊ,'ft Ho]oAJ~ 419
 
Un savant indépendant, parlant de l'antiquité en général At par conséquent aussi de l'hébraïsme pour lequel en ne peut songer à faire une exception en dehors de la croyance à> la lbêvêlation, dit que ‑ la constitution civile se reflûte dans la constitution divine et que lOlympe avec toutes ses traditions West point la epro­duction d'une révélation primitive, mais bien le reflet plus ou moins précis d'une êpoque historique (~) >. Ainsi le Ciel serait constitué à l'imitation de la terre, de la somêté humain@; c'est justement la contraire de ce que nous affirmons, mais nonobstant cette dif­féronce, ce que nous tenons à uonstater dans ce témoignage de la science, ~clest l'idée de nonfarmitê, d'unité des deux lois. il faut remarquer aussi que les prophêtes confondent habituellement dans une même conception les changements sidéraux, cosmiques, géologiques avec les évolutions politiques, la chute et la résur­rection des empires, en un mot la vie humaine et sociale avec la vie universelle Ou, pour employer leur langage, les cieux nouveaux et les t~rreS nouvelles avec les ~ rénovations religieuses oit civiles, autrement du les transformations de 1'liu~nitê. Cette martiëre de, concevoir me rattache évidemment à, ce que nous venons de dire sur l'harmonie existant entre les institutions humaines et les croyances cosmologiques et les unes et les autres sont intimement Bées à l'idée dlunitê de loi qui, dans la réalité à venir, se traduit pour les voyants d'Israël par Favênement simultané de la rêno~ vation terrestre ou pajingênège proprement dite et de la rénovation du genre humain ou résurrection.
 
Le principe de l'unité de loi a encore été professé par le judaïsme Bons une autre forme, paisqu'il a eu cette idée, qui, si étrange que cela paraisse, remonte jusqu'à Moïse, dune Jérusalem et dl" Temple célestes. Dans plusieurs passages de l'Exode nous lisons que Dieu montra à Mois, le modêlo du tabernacle et de tout ce qu'il devait contenir: ~ Regarde, et fais d'aprés le modèle qui t'est montré sur la montagne (l) ‑ c'ust4dire au lien aÙ résidait la gloire de l'Eternel. Est‑ee la une vision passagers destinée ùm­quemOnt à mieux instruire Moïse sur la construction de tabernacle ci de ses dêpendance8l Cette hypothèse est bien improbable si ' l'on songe qu'on peut signaler dans la Bible une foule d'autres allusions non moins Ûoucluantes, comme par exomple celle de la
 
 
(t) AlOide Demi, tue 1‑19hi P.I»~gi~i, p. 37.
 
(~) E.ode, xxv, 40.
 
 
4M i~RoouwE
 
 
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Ce West pas tout; nous trouvons deux psaumes qu'il est bien diffimile, de comprendre en dehors de ce système de transposition des choses terrestres dans le domaine cédrats. « 0 Etemül 1 s'écrin David, qui séjournera dans ta tente ? Qui demeurera sur ta mon­tagne sainÈe (~) 1 ~ Soit mie longue énumération des qualités mo­rales nécessaires qui aboutit à cette conclusion: ~ Celui qui fera ces choses ne chancellera jamais ». Vautre psaume débute d'sus mamê,ë analogue: ~ Qui pourra monter à la montagne de pEternell Qui s'étêvera jusqn1â son lien saintl Celui qui a les mains inno. eentm; ot.le coeur pur; celui qui ne livre pas soli âme au men­songe (~) ». Il nous paraît absolument impossible de voir durs cette tente, dans cette montagne de Dieu, dans se lieu saint soit Jérusalem, soit le tabernacle on le Temple et par conséquent il doit s'agir ici de leurs équivalents célestes.
 
La vision de Jacob elle‑même n'est pas sans importance. Ces degrés qui unissent le ciel à la terre, ces anges qui les gravissent et les descendent, le nom même de porte des cieux donné au sanctuaire sont évidemment significatifs. On peut, pour l'éclairer, rapprocher de ce dernier passage les paroles du Psalmiste préoc­cape de connaître le mystêre de la prospérité des méchante : ~ Quandj'ai rêflêchi pour comprendre celajlai vu que la difficulté est grande, jusqulâ ce que je pénètre dans les sanctuaires de Dieu, alors je verrai quel est leur sort final 0) >.
 
Nous avons dit que dans le Pentateuque lui‑même Dieu montre à Moise le modêle du Tabernacle et de tous ma ustensiles sacrés. Le grand législateur a donc vu sur la montagne, dont le sommet se confond avec le ciel, l'arche sainte, les tables et le livré de la Loi, ce qui nous prépare à voir la Tbora ligueur à côté de Dieu comme sa science et sa conseillère. Serait‑il téméraire d'ajouter que le livre tant de fois mentionné dans la Bible, où les noms des justes sont inscrits, n'est au fond que le livre de la loi universelle,
 
 
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ORGANISATION Dn LA SOOIÉTÊ HUMAImg 421
 
de la loi divine et, humains? Ce qui est certain, c'est que Ira com,
 
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Peur celui du destin. Si donc la Loi préexiste au ciel, il est nata,,l
 
qu'on ait appliqué à MoisA ce verset des psaumes: « Tu es monte
 
au ciel, tu en as remporté les dépouilles; tu as reçu des dons
 
pour l'homme et même pour 108 rebelles, afin que Jah blottira y
 
pût habiter (') ». Dans 06 magnifique éloge de la toi divine qui
 
est 10 Psaume 119 On lit également ~ « Eternellement, ô Avaya
 
La parole est présente dans les cieux (‑) 1 ~.
 
Mais voici un fait qui réclame toute notre attention. Cette coneûPtion d'un sanctuaire Céleste sur le modêle de temple (le Jérusalem n'est nullement isolée; elle fait on réalité partie d'on, système général d'après lequel les localités terrestres, des parties de la ville sainte, de la Palestine, sont considérées comme des copies et représentations des conditions morales, des états spirituels de poutre vie, en sorte que l'idée ÈPidentité de la loi divine et humaine an retrouve jusque dans 189 formes et les détails les plus minimes. Un judicieux autour écrit par exemple à propos dû la Vallée de Josaphat: e Cette vallée mentionnée par Joël n'est Pas 10 nom Propre de la vallée qui se trouve entre Jérusalem et 16 ment dûs Oliviers, mais le nom symbolique et fictif pour sigpiâer 10 lieu OÙ PEterncl devait juger et châtier les ennemis de son POuPIO et la preuve, West qWan verset il on substitue à ce nom "lui de la vallée de la rescision, c'est‑à‑dire où les peuples devront être battus et mis en picora. C'est pourquoi Thêodotion traduisait la vallée de Josaphat de Joël Par in 10min judieii et la paraphrase chaldéenne in valle divisionis judicii, e,e8t‑âdire quiâ chacun sera appliqué e la Peine proportionnellement à son démérite (~) ~. Nous ne liions pas, quailà à nous, l'existence d'une vallée de Josaphat à 'Jérusalem; nous croyons au contraire que la vallée qui portait ~ ROm significatif a servi de symbole pou, représenter le jugement entre 109 Gentils et Igraël. Quoi qu'il en soit, voilà, un exemple d'un point géographique Plis comme représentation tVmi état moral.
 
En voici un autre; on ne contestera pas que Pophet était une localité réelle des environs de Jérusalem, dans la vallée de Hhj~ nom où l'on brûlait les enfants en ploumeur de Moloch. Cependant
 
 
ps. tvvm, 19. P, c~, 89. TRO‑4 Mâti.i... bibIi~., p. 536.
 
 
J22 L'HOMaE
 
 
ce nom a été employé par Isaie pour signifie, le lien de punition de, ennemis de Dise, soit en ce monde, soit, comme il paraît plus probable, dans la demeure des trépassés, de sorte que ce nom de Ghé~]Ëlinnom, vallée de Ilinnom, donné, par les Rabbins à lienfer se trouve Song l'équivaient de Tophet dans la prophétie
 
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Voyons maintenant les textes dans lesquels l'unité de loi est considérés en elle‑même; ils achèveront d'utablir que la Kabbale et les Rabbins sont sur ce point en parfait accord avec la Bible.
==References==

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