Israël et L'Humanité - Identité de la loi divine et humaine d'après la Bible

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ORGANISATION DE LA SCOTÊTÉ DOMAINE 4L7


IDLNTITÉ DE~LA LOI DIVINE ET RURIAINIC D'APRÙS LA IIIRLE.


Cette doctrine de pointé de la loi existe‑t‑elle dans la Bible comme dans la Kabbale et dans les haggadoth talmudiques et midraschiques ? Nous en trouvons tout d'abord le reflet pour ainsi dire dans cette idée, si frêquente dans les fioritures et à laquelle 011 n'accorde pas généralement l'attention qu'elle mérite, que la voie de Dieu est la vole de l'homme, que celui‑ci doit suivre le même chemin que son Créateur, qu'en un mot sa vocation est d'imiter Dieu. Si donc la voie est la même, la loi est identique aussi; ce sont là, deux noms d'une seule et,même chose.

La Bible nous montre Dieu pratiquant tout ce qu'il prescrit à l'homme d'observer, la justice, la charité, la sainteté, le pardon des offenses, la perfection morale. Abraham s'écris: « Celui qui juge toute la terre n'exercera‑t‑il pas la justice? ~ c'est‑à‑dire, comme le comprendrait nos intelligence moderne: celui qui soutient le monde par la justice serait‑il le seul à ne la point observer ? La texte da Lévitique: ~ Soye, saints, fonce que je suis saint, moi F.Eteruel, voue Dieu ~ exprime l'idée aussi clairement que possible.

La conséquence qui se présente naturellement à, l'esprit est qu'il n'y a aucume raison pour qu'il n'en soit pas de même des autres préceptes que Dieu a commandés à l'homme et que tous sans exception sont observés par Dieu, en d'autres termes que la loi qu'il n donnée aux hommes est celle qu'il suit lui‑même dans la nature et le gouvernement de l'univers. Sans doute, c'est d'une manière conforme à la nature divine que Dieu observe la loi, de même que tous les êtres de Punivers l'accomplissent à leur tour de la fa~OoI propre à leur nature spéciale. La prière, les sa­crifices, les ordonnances diététiques et domestiques, les lois civiles, politiques et cérémonielles varient dans la pratique selon le ca­ractère particulier de ceux qui les observent. Les lois morales elles. mêmes ne doivent donc pas être comprises par Dieu comme elles sont comprises et pratiquées par l'homme et c'est en ce sens que Maimonide et d'autres commentateurs ont interprété, ce verset d'Isa7io: . Mes pensées ne sont pas vos pensées et vos voies ne sont pas mes voies, dit I'Ewrnel; autant les cieux sont élevés


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au4essm; de la terre, autant mes voles sont élevées au‑dessus de Va& voies et mes pensées au‑dessus de vos pensées (~) ~. Mais cette diversité dans les degrés n'empêche point.Ilideutité et, comme nous l'avons dit, celle‑ci' est d'autant plus parfaite qu'elle prend toutes les formes pour s'adapter à: toutes les différentes natures des êtres, depuis la nature de Dieu jusquà celle du grain de sable.

On nous objectera sans doute que des dêdutione si raisonnables qu'elles soient ne valent pas des textes et l'on demandera s'il existe réellement dans la Bible des exemples qui nous montrent Dieu observant la loi. La question est nouvelle et singulière assa­rémant, mois elle as restera pas sans réponse. On n'a pas remarqué, semble‑t‑il, que le sabbat a été observé par Dieu avant de l'être par Monnaie et que c'est justement parce que Dieu Va observé qu'il a été commandé à l'homme (le l'observer 1 son tour. N'y a‑t‑il la qu'un fait isolé qui attend son explication on cet exemple biblique ne rentrA.t‑il pas plutôt dans un système parfaitement coordonnê et homogène? L'idée de ne voir dans cette commune observation du sabbat qu'un artifice moral pour encourager l'homme à se perfectionne, de plus en plus ne résiste, croyons‑nous~ ni .WC justes exigences de le foi en la révélation, ni eux objections de la critique indépendante qui fait de l'anthropomorphisme ou de l'assimilation de Dieu à l'homme Van des caractères distinctifs des anciennes religions.

Nous trouvons un autre exemple biblique d'observance commune, conséquence légitime de l'unité de loi, dans les sabbats d'années ou jubilés, gchemittat et yobeli,, qui saut, parmi les institutions civiles des anciens peuples, comme le reflet do leur cosmologie religieuse. Comme ces sabbats illannêeR ou jubilés étaient évidemment calqués sur le sabbat hebdomadaire, il s'rasoir naturellement que puisque ce dernier répond, d'après la Bible, à un sabbat divin, les autres doivent correspondre également à d'autres sabbats de Dieu. Si les sept jours de la Genèse doivent être compris comme des périodes divines de mille ans on plus, Fanclogie entre les sabbats eosmo~ goniques et le repos du septième jour n'est que plus complète. Il ne faut pas oublier non plus que les sabbats qui ouvrent et cliourent les semaines solennelles de la Pâque et des Tabernacles rentrent aussi dans ce même ordre d'idées.


(‑) le.I~, ,, 8, 9.


O~ANIS~£WN DE L4 SOCIÊ,'ft Ho]oAJ~ 419

Un savant indépendant, parlant de l'antiquité en général At par conséquent aussi de l'hébraïsme pour lequel en ne peut songer à faire une exception en dehors de la croyance à> la lbêvêlation, dit que ‑ la constitution civile se reflûte dans la constitution divine et que lOlympe avec toutes ses traditions West point la epro­duction d'une révélation primitive, mais bien le reflet plus ou moins précis d'une êpoque historique (~) >. Ainsi le Ciel serait constitué à l'imitation de la terre, de la somêté humain@; c'est justement la contraire de ce que nous affirmons, mais nonobstant cette dif­féronce, ce que nous tenons à uonstater dans ce témoignage de la science, ~clest l'idée de nonfarmitê, d'unité des deux lois. il faut remarquer aussi que les prophêtes confondent habituellement dans une même conception les changements sidéraux, cosmiques, géologiques avec les évolutions politiques, la chute et la résur­rection des empires, en un mot la vie humaine et sociale avec la vie universelle Ou, pour employer leur langage, les cieux nouveaux et les t~rreS nouvelles avec les ~ rénovations religieuses oit civiles, autrement du les transformations de 1'liu~nitê. Cette martiëre de, concevoir me rattache évidemment à, ce que nous venons de dire sur l'harmonie existant entre les institutions humaines et les croyances cosmologiques et les unes et les autres sont intimement Bées à l'idée dlunitê de loi qui, dans la réalité à venir, se traduit pour les voyants d'Israël par Favênement simultané de la rêno~ vation terrestre ou pajingênège proprement dite et de la rénovation du genre humain ou résurrection.

Le principe de l'unité de loi a encore été professé par le judaïsme Bons une autre forme, paisqu'il a eu cette idée, qui, si étrange que cela paraisse, remonte jusqu'à Moïse, dune Jérusalem et dl" Temple célestes. Dans plusieurs passages de l'Exode nous lisons que Dieu montra à Mois, le modêlo du tabernacle et de tout ce qu'il devait contenir: ~ Regarde, et fais d'aprés le modèle qui t'est montré sur la montagne (l) ‑ c'ust4dire au lien aÙ résidait la gloire de l'Eternel. Est‑ee la une vision passagers destinée ùm­quemOnt à mieux instruire Moïse sur la construction de tabernacle ci de ses dêpendance8l Cette hypothèse est bien improbable si ' l'on songe qu'on peut signaler dans la Bible une foule d'autres allusions non moins Ûoucluantes, comme par exomple celle de la


(t) AlOide Demi, tue 1‑19hi P.I»~gi~i, p. 37.

(~) E.ode, xxv, 40.


4M i~RoouwE


vision dIsa;ie: ~ Je voyais le Seigneur siégeant sur un trÔnü très élevé et les pans de sa robe remplissaient le temple.... Or, l'un des séraphins veto vers moi tenant à la mahl la braise qu'il avait prise sur pautel (1) ». Il y avait donc la un autel et sur l'autel du feu précisément comme dans le temple de Jérusalem.

Ce West pas tout; nous trouvons deux psaumes qu'il est bien diffimile, de comprendre en dehors de ce système de transposition des choses terrestres dans le domaine cédrats. « 0 Etemül 1 s'écrin David, qui séjournera dans ta tente ? Qui demeurera sur ta mon­tagne sainÈe (~) 1 ~ Soit mie longue énumération des qualités mo­rales nécessaires qui aboutit à cette conclusion: ~ Celui qui fera ces choses ne chancellera jamais ». Vautre psaume débute d'sus mamê,ë analogue: ~ Qui pourra monter à la montagne de pEternell Qui s'étêvera jusqn1â son lien saintl Celui qui a les mains inno. eentm; ot.le coeur pur; celui qui ne livre pas soli âme au men­songe (~) ». Il nous paraît absolument impossible de voir durs cette tente, dans cette montagne de Dieu, dans se lieu saint soit Jérusalem, soit le tabernacle on le Temple et par conséquent il doit s'agir ici de leurs équivalents célestes.

La vision de Jacob elle‑même n'est pas sans importance. Ces degrés qui unissent le ciel à la terre, ces anges qui les gravissent et les descendent, le nom même de porte des cieux donné au sanctuaire sont évidemment significatifs. On peut, pour l'éclairer, rapprocher de ce dernier passage les paroles du Psalmiste préoc­cape de connaître le mystêre de la prospérité des méchante : ~ Quandj'ai rêflêchi pour comprendre celajlai vu que la difficulté est grande, jusqulâ ce que je pénètre dans les sanctuaires de Dieu, alors je verrai quel est leur sort final 0) >.

Nous avons dit que dans le Pentateuque lui‑même Dieu montre à Moise le modêle du Tabernacle et de tous ma ustensiles sacrés. Le grand législateur a donc vu sur la montagne, dont le sommet se confond avec le ciel, l'arche sainte, les tables et le livré de la Loi, ce qui nous prépare à voir la Tbora ligueur à côté de Dieu comme sa science et sa conseillère. Serait‑il téméraire d'ajouter que le livre tant de fois mentionné dans la Bible, où les noms des justes sont inscrits, n'est au fond que le livre de la loi universelle,


l'el., 1, 6.

p~.


16, 1


                              ORGANISATION Dn LA SOOIÉTÊ HUMAImg                         421
   de la loi divine et, humains? Ce qui est certain, c'est que Ira com,
       mentateurs Out Pris tour à tour 06 livre pour celui de la Loi et
   Peur celui du destin. Si donc la Loi préexiste au ciel, il est nata,,l
   qu'on ait appliqué à MoisA ce verset des psaumes: « Tu es monte
      au ciel, tu en as remporté les dépouilles; tu as reçu des dons
    pour l'homme et même pour 108 rebelles, afin que Jah blottira y
       pût habiter (') ». Dans 06 magnifique éloge de la toi divine qui
    est 10 Psaume 119 On lit également ~ « Eternellement, ô Avaya

La parole est présente dans les cieux (‑) 1 ~.

Mais voici un fait qui réclame toute notre attention. Cette coneûPtion d'un sanctuaire Céleste sur le modêle de temple (le Jérusalem n'est nullement isolée; elle fait on réalité partie d'on, système général d'après lequel les localités terrestres, des parties de la ville sainte, de la Palestine, sont considérées comme des copies et représentations des conditions morales, des états spirituels de poutre vie, en sorte que l'idée ÈPidentité de la loi divine et humaine an retrouve jusque dans 189 formes et les détails les plus minimes. Un judicieux autour écrit par exemple à propos dû la Vallée de Josaphat: e Cette vallée mentionnée par Joël n'est Pas 10 nom Propre de la vallée qui se trouve entre Jérusalem et 16 ment dûs Oliviers, mais le nom symbolique et fictif pour sigpiâer 10 lieu OÙ PEterncl devait juger et châtier les ennemis de son POuPIO et la preuve, West qWan verset il on substitue à ce nom "lui de la vallée de la rescision, c'est‑à‑dire où les peuples devront être battus et mis en picora. C'est pourquoi Thêodotion traduisait la vallée de Josaphat de Joël Par in 10min judieii et la paraphrase chaldéenne in valle divisionis judicii, e,e8t‑âdire quiâ chacun sera appliqué e la Peine proportionnellement à son démérite (~) ~. Nous ne liions pas, quailà à nous, l'existence d'une vallée de Josaphat à 'Jérusalem; nous croyons au contraire que la vallée qui portait ~ ROm significatif a servi de symbole pou, représenter le jugement entre 109 Gentils et Igraël. Quoi qu'il en soit, voilà, un exemple d'un point géographique Plis comme représentation tVmi état moral.

En voici un autre; on ne contestera pas que Pophet était une localité réelle des environs de Jérusalem, dans la vallée de Hhj~ nom où l'on brûlait les enfants en ploumeur de Moloch. Cependant


ps. tvvm, 19. P, c~, 89. TRO‑4 Mâti.i... bibIi~., p. 536.


J22 L'HOMaE


ce nom a été employé par Isaie pour signifie, le lien de punition de, ennemis de Dise, soit en ce monde, soit, comme il paraît plus probable, dans la demeure des trépassés, de sorte que ce nom de Ghé~]Ëlinnom, vallée de Ilinnom, donné, par les Rabbins à lienfer se trouve Song l'équivaient de Tophet dans la prophétie

,Visais. (~)

Voyons maintenant les textes dans lesquels l'unité de loi est considérés en elle‑même; ils achèveront d'utablir que la Kabbale et les Rabbins sont sur ce point en parfait accord avec la Bible.

References