Israël et L'Humanité - La femme païenne

From Hareidi English
Revision as of 12:55, 12 November 2009 by WikiSysop (talk | contribs)

Jump to: navigation, search

LA‑ PE‑~ PAIENM.


Il convient de parler loi d'une loi qui nous permet d'admiffr non moins que les précédentes les sentiments de délicatesse et de charité (le la Thora d'Israël à l'égard de l'étranger. Nous voulons parler de la loi sur la prisonniêre de guerre applicable également à la femme cananëenne quand elle se trouvait au milieu d'une autre peuplade idolâtre. Il était permis à l'israélite de la prendre pour femme et elle était reconnue comme épouse légitime (ischa).

Ce qui est non moins remarquable, c'est que bien que le légis­lateur, disent les Rabbins, n'approuve pas ce mariage, dont il prévoit les funestes conséquences signalées par les dispositions légales qui suivent sur la femme détestée et sur le flls rebelle, il


teut6r. ~viux 12.

&pu, X««,ë Bùn. P. 91,


606 LA LOI


respecte toutefois l'affection de l'Israêlite qu'il croit prudent de ménager sachant qu'elle pourrait être assez forte pour briser tous les obstacles. Aussi se borne‑t‑il à, réglementer cette union avec la femme étrangère et avec quelle bienveillance pour celle~eil Il prescrit à VIsraélite dé Fintroduire dans sa maison où elle doit quitter ses vêtements de captive. Il insiste sui, Pobligation pour le Juif de la faire habiter dans sa propre demeure et il prescrit, par une attention vraiment touchante, qu'avant de consommer le mariage, il lui sait laisse un mois entier de liberté pour pleurer son père et sa mère ('). Ce West qu'aprës tous ces préliminaires que lisraélite pont faire d1ldlù~swl épouse légitime.

Mais la sollicitude de la Loi pour la femme païenne )le s'arrêté pas là. Elle prévoit le cas de dégoût et d'abandon de la part du mari et elle interdit absolument de la vendre comme esclave, toute prisonnière qu'elle soit, « car, dit Moïse, tu l'auras humiliée >. Ce lie sont là, que les dispositions de IlEcriture. Quant à la Tradition, malgré un double courant chez les Docteurs, elle ne fait en somme que renchérir sur les bienveillantes intentions de la Bible. Qu'il suffise de dire qu'on ne peut s'emparer que d'une seule femme étrangère, qu'il est interdit d'on prendre cas autre, même pour le compte d'un proche puent, et d'exercer envers aucune femme uns violence quelconque sur le champ de bataille. Les parents que la Loi autorise la prisonniers à pleurer librement pendant un mois deviennent pour les Rabbins les dicloi, de la captive et ses larmes ne sont que le culte qu'elle peut sans contrainte leur rendre durant cette _période. Il faut remarquer d'ailleurs que la Tradition aussi bien que IlEuriture est muette snr la question de la conversion religieuse de la femme païenne. En admettant que la rupture avec le polythéisme lui fût imposée, on sait, après ce que noua avons dit de Peselave, quelles limites la Loi traçait à, cette conversion et de quelles garanties elle l'entourait.

Llêloge que fait de la législation mosaïque un auteur motal­courent au‑dessus de tout soupçon de partialité on d'exagération nous paralit donc parfaitement justift: ~ Cette loi, écrit M. Laurent, annonce dans le législateur une délicatesse de sentiments que l'on cherche en vain dans les plus grands philosophes de l'antiquité païenne ».. Et il conclut: < Moïse a plus de respect pour la femme esclave que Platon Won a pour les femmes libres (') ~.


(~) DIt6llIIII, ~, 11‑14, vir 1.11i Sip~ê It R1.~h! .., lo pm~.9‑‑

(2) Illotoire du droit lieu gens, 1, 373.

References