Israël et L'Humanité - Les attributs divine

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Les attributs divine.


L'origine du monothéisme chez les Juifs est très discutés par les critiques. Son contents de ramener les commencements de la foi au Dieu lUn à une époque relativement récente, plusieurs d'entre m~ vont même jusqu'à nier qeelle, ait jamais atteint en Israël =0 peoefection telle qu'elle pet exclure tout rente de polythéisme. Mais elle a existé cependant, voilà la fait incontestable. On a beau rapprocher la date, il est des limites que les Mules d'une saine critique ne permettent pu de dépasser et Fantiquité de cette croyance reste encore telle qu'on ne peut raisonnablement Pattri­boer aux seuls progrès de l'esprit humain.

Longtemps avant que les Alexandrine aient synthétisé les divi­cités de Poucien Olympe dans leu systâme de théurgie, avant que les philosophes grecs aient traité les haute problêmes de la méta, physique, Israël avait déjà parlé de l'unité de Dieu et il n'avait pas attendu l'exemple des chrétiens pour courir joyeusement au martyre plutôt que d'adorer les idoles. Comment supposer qu'en des temps &ignorance de barbarie, de haine entre les peuples, des hommes dénués de toute culture philosophique aient pu W616vûr àdes conceptions supérieures à celles de Socrâte et de Pistent C'est


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là, nous dit‑on, un instinct spécial de la rue, et nous n'y wal disons pu. Mais qu'est‑ce que cette explication, sinon l'aveu déguisé qu'il y a là une manifestation échappant à l'analyse et aux lois de l'évolution historique, un fait qui ne peut rentrer dans la chaîne

‑des cannes et des e1lets, une intuition particuliûre, toutes choses que la langue religieuse résume dans le nom de Révélationt Et d'ailleurs, si Pou en est réduit à déclarer que la monothéisme chez les Juifs est un instinct de la rue et non le fruit d'une êl%b~ ration et d'un développement intellectuel, on avoue pu là qWil dut apparattm au débat et non au cours de leur histoire. Il suffit d'étudier sous ses divers aspects la conception ieraélite de la Divinité pour y trouver les cara«téres du véritable monothéisme. Bu outre, si à cet égard nous découvrons à toutes les époques en Israël des idées d'une telle élévation, d'une telle richesse que la théologie la plus développée n'eu a pu, dam@ la suite, exposer de plus parfaites, Pmtiquit6 et l'originalité de ce monothéisme nous paraltront au même temps surabondamment démontrées. ‑

Le Dieu dl Israël e5t inûrêê: « Avant moi il n'a point été créé de Dieu... je sais le premier et je sais le dernier (1) >. De Lui seul toutes choses tirent leur exislence, cle#t donc que Lui‑même ne doit la sienne à personne. Ses noms lu pins anciens, El, Schaddaï, Indiquent la force, la toute‑puissance et ai le second a de plua une autre signification, c'est un mu plus sublime et plus métaphysique encore. Il est éternel: les cienxl la tenu et tout ce qu' ils renier. ment vieillissant comme des vêtements qu' il faut changer, mais Lui an contraire, Il est et demeure le même éternellement 0). Immense, infini, Il Pest anemit « N'est~ pas moi qui remplis les cieux et la turet dit IlBternel (3). Les cieux sont mon trône et la tom mon marchepied » (4). Et dans Isaïe encore: C Saint, saint, saint est PEternel 'Zebâothe la terre est pleine de sa gloire > (l), ou plutôt: tout es qui remput la t«ve mi M 910ire, traduction plus exacte peut‑être et plus théosophique. On pourrait établir que la nom de Makom, lieu, donné à Dieu par les Rabbins est emprunté à la Bible; ce quell y a de certain, c'est que no" trouvons dans


(5 haU, =ü, 10, C) Ps. cul 27, 28. À3) J6r&m1~ xsni, 24. (4) hale, ~V1, 1. e) Ibid., VI, 3.


IlBeriture celui de Milon, qui en est l'équivalent ('). < Où frais‑je loin de ton espritl > s'écris le Pulmiste; « où fuirais‑je loin de

• ta damai Si je monte aux cieux, tu y es; si je me couche au

• ochool, t'y voilà[ Si je prends les aile& do Pauters et que jlaille

• habiter à Fextrêmitê de la mer, là aussi ta main me dirige, ta

• droite me saisit. Si je dis: Au moins les ténêbres me couvri‑,

• ront! la nuit devient huniers autour de moi. Même les ténèbres

• ne sont pu obscures pour toi; la nuit brille comme le jour, les

• ténÜb"s comme la lumiêre > (1).

Mais il y a plus. L'idée de l'être en soi, de l'âtre nécessaire, qu'on serait tenté de considérer comme trop abstraite pour pouvoir exister dans la Bible, s'y trouve cependant très clairement exprim, éo. N'est‑elle pu illaborsi renformée dans la notion de création qui n'est que le possible dérivant du nécessaire et dans celle d' émw nation qui exclut ilâme la possibilité, du néantl Mais quo dire du tétragtammet N'est‑ce pas précisément l'idée de l'être qWil exprime et cette idée, commentée et confirmée par la paraphrase qui préoêde: s: Je sais celui qui est > dont le tétragramme West que la formule abrégés, Wimplique‑t‑elle pas celle dexistence né­cessairef Lu savants peuvent aforês cela nous démontrer que la même conception sa retrouve dans le religion égyptienne, ils ne ne noie prouvent par là quo deux choses: Ilerreur de ceux qui croient l'antiquité incapable de telles envolées métaphysiques et là réalité des rapports qui ont existê entre lu deux religions. Il reste établi que pour la Bible le Dieu d'Israël est PAb»lu.

Or nue telle notion supprima, tout polythéisme. Deux absolus sont incompatibles. L'Absolu demeure exclusif et jaloux solon Ilex. pression si frappante de l'Exode: c JO suis Plidernel ton Dieu, Dienjaloux(3). L'Eternelie nommelojaloux; ilest Dienjalo~0) >. Nous avons déjà dit que la prohibition de toute image prouve que le Dieu de Mules est infini. Un être liai, même immatériel, pour. rait toujours à la rigueur âtre représenté symboliquement sa" mw forme sensible, pourvu que cell"! indiquât les qualités déter.


M,koen, de 1, réome, " etev, Melon, de 1, restes Mit,

                     àb~. U met si justement d,IM dl, MallbrmChl: ~ Dis, et le
  lie, des seprin, somme Ilesp~ est la lieu des Qorp, 1 1. sait q., reproduit.

idd, Assaillis» à 1, Bible et an, ebbine (XIU de» édi~,I).

(1) Ils., cxxxix, 7‑12.

(.) E;,a" xx, 5.

(4) Ibid., xxxiv, 14.


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minées qu'on entend lui rewimaltre. Mais comment donner ans figure à PEtre unique dont lei attributs infinis sont en nombre iiifini, comme dit Spinoza, ou dont les ministres et les anges sont innombrables, pour employer le langage de la Bible qui exprime, croyoeu‑nous, la même penEpêet Lu idoles extravagantes, mous­trucages, les images multiples et fantastiques du paganisme at­testent cette impossibilité. Dans an passage usez connu, Strabon dit que Mules interdit la représentation matérielle de la Divinité, parce que son dieu Wêtait que Fonsemble, des ehous, la Nature. ca tarte est précieux en ce sens quil établit que l'impression faite par 10 muaisme Our les Païens cultivés était précisément balle que donne le judalisme, de la Kabbale, mais Strabon se trompe en ne voyant dans la conception mosaïque que la Divinité imma­nente, la SOh«hiRa~ et non pu Paapeet tranmendental de Dieu. Si le Dieu des Hébreux avait été non P InIln4 mais la Nature, elle aurait toujours été, nous le répétons, suseçptible de représen­tation, Mr toute grande et puissante quWle $014 elle cet finie et rien ne Bloppose à ce que le fini trouve dans le flui son image équivalente. Toujours est‑il que le Dieu d~Ieraël cet unique, sait qu'on veuille voir en loi, comme le géographe grec, Pensemble du créé, soit qu~on l'adore avec nous comme FInfini.

Il importe de faire remarquer que les attributs de Dieu chez les Juifs ne se déduisent pu d'un système théologique déterminé; ils apparaissent plutôt comme une intuition de la prière et de l'adoration. (le manque de Spéculations philosophiques est une prouve du génie religieux dIsraël, eu Fintuition‑ et la réflexion sont deux facultés qui semblent s'exclure 'le plus souvent et cela a été observé plus d'une fois par les savants précisément à propos du monothéisme israélite. c La race juive, dit un autour italien moderne, malgré es, conception de lunité de Dieu et peut‑être àcause de cette conception elle‑même, pourra posséder et possède très certainement beaucoup de qualités éminentes, géniales, or­tistiqu«~ Penthoulawne musical, Pinspiration poétique et une oer­taine disposition à un vague et superficiel panthéisme, biais il semble que l'énergie pour la spéculation systématique et l'analyse organique lui fasse entièrement défaut > (~). Et'le même écrivain, apr%q avoir déclaré que la Kabbale est la seule philosophie juive,


~1W~ e oiriud, 'p. 176.

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se hâte, pour ne pu contredire sa thèse, d'affirmer avec Hegel qu'il ne faut voir lâ qu'un amalgame de rudiments d'astronomie, de magie, de thérapeutique, donnant les plus extravagante résal­tais. Certes, Hegel jugeait d'après las connaisseuse que l'on avait de son temps et il a même négligé de consulter certains ouvrages de l'époque qui auraient pu lui donner nue tout autre idée de ce qui lui paraissait si méprisable. Mais de non jours on Wut plus excusable d~émetL» de telles appréciations, car la science tend de plus en plus à accorder à la Kabbale une très grande Importance. Elle ne constitue pas, il est vrai, un système de philosophie àproprement parler, et c'est en quoi Pobservat4on faite à propos de l'inaptitude des Juifs pour ce genre de spéculation garde toute sa valeur, mis comme métaphysique ci théologie intuitives, elle mie la plus remarrqmble preuve de cette faculté qu'on dit caractéristique du génie hébraïque.

L'écrivain que nous venons de citer nous en montre un. autre exemple dans la livre même de la Gaussa: < Le premier Uwe de la Bible, nous dit‑il, dans lequel la création et la vie primitive de Phumanitê sont représentées par d'antiques traditions et des mythes religieux et philosophiques, est comme une ébauche poétique, un pressentiment de la cosmogonie rationnelle et empirique. Pour qui sait aller au fond des choses, sans s'arrêter aux détails, à la forme mythique, il y a lâ l'idée de l'évolution de l'abstrait au concret et comme l'embryon d'une vérité que la physique et la métaphysique devront plus tard démontrer. Aussi, comparés aux mythes wamogoniques des, autres religions et même aux mythes poétique et religieux des Grecs, la Genèse de la Bible les sur­peau tous en élévation et en pénétration. C'est ce qui explique que Kant, Gwthe~ Hegel et Kwekel même n'aient parlé de la Bible qu'avec une grande vénération > (').

Les attributs divins que nous rêvêlerw; les Eoritues de même que les récits du livre de la Gûnêse et les enseignements de la Kabbale, ne font point partie dieu systâme défini, coordonné. Il faut voir en eux, noue pavoise dit, une intuition de Pâme religieuse d'Israël; mais pris chacun sépasément ou rapprocilde les nu des autres, ils proclament tous Pexistencè du Dieu unique ci absolu.


Ibid. p. 183‑181.

References