MOÏKE ET LES TEMPS POSTÉRIEURS§ 3.
 On sait en quels termes Moise, dans sa bénédiction prophétique, parle de la tribu (le Benjamin sur le territoire de laquelle devait ,,élever un jour Jêraaalein avec son temple: ~ Sur Benjamin il dit: C'est le bien‑aimé de IlEternel, il habitera en sécurité auprès de lui; l'Eternel le couvrira toujours et résidera entre ses épaules (') >. Bien que la nom de Jérusalem ne soit pas prononcé, l'allusion qui y est faite est si transparents que la critique rationaliste, ne voulant pas admettre que la prédiction mosaïque pût répondre si exacte. ment aux événements de l'histoire et ne tenant, semble‑t‑il, aucun compte des faits nombreux qui, indépendamment de toute inspi­ration prophétique, désignaient déjA~ bien des siècles auparavant l'emplacement de la ville sainte, s'est vue obligée de donner à la rédaction de ce passage une date. postérieur@. Mais c'est la un argument qu'elle fait intervenir toutes les fois qu'elle se trouve à bout de ressources et qui, par sa répétition et le parti prie évident dont il témoigne, perd toute sérieuse valeur. fine étude approfondie do la première apparition de Jérusalem sur la scène de l'histoire, à l'époque de David, comme siège du culte mosaïque, prouve qu'il est impossible que oette ville soit devenue la capitale politique et religieuse d'Israël, sans que son passé ait exercé une influence pré­pondérante sur le choix qui en fat fait a ce moment‑là. On ne saurait raisonnablement admettre ni que l'histoire antérieure de Jérusalem soit demeurée sans aucune action dans une décision si   t) 12.  RxPPOUTS EW CENTRE DES DEUX UULTtS 553 importante, ni que tout ce passe ne soit qu'une légende inventée à, une époque où la grandeur et le rôle de cette cité se trouvaient déjà, consacrés par les faits. Il est doue beaucoup plus logique de laisser aux paroles de Moïse leur sens naturel et d'y reconnaître par conséquent une claire vue de l'avenir appuyée sur des auté­malents incontestés. Outre es passage si remarquable de la bénédiction mosaïque, nous trouvons encore dans le Pentateuque deux locutions qui, avec de légères variantes, reviennent constamment quand le grand lêgi~lateur parle de la future capitale religieuse. Il la dêsigne comme , le lieu que Dieu choisira; le lieu où il fora résider son nom ~. Chose curieuse, ces mêmes expressions reviennent chez les écrivains sacrés, après la fondation de Jérusalem, quand ils partent des intentions de David au sujet de la ville sainte, antérieurement à son êlection. Non seulement ‑ elles sont ans reproduction plus ou moins exacte des paroles dû Moïse, mais elles montrent visiblement par le contexte que Jérusalem, dès les temps mosaïques, était déjà dans la pensée de Dieu. Uous lisons par exemple au livre des Roi4: ~ Que tes yeux soient nuit et jour ouverts sur cette maison, sur le lien dont tu as dit: Là sera mon nom ()l ~ Domine ces mots se trouvent dans les livres de Moïse, il est évident (lue pour l'écrivain Sacré Jérusalem existait déjà, dans le plan divin. Et dans cette même prière solennelle, Salomon dit quelques versets plus loin: . Quand ton peuple sortira pour eombattrô son. ennemi, en suivant la vole que tu lui autres prescrite, s'ils adressent à, IlEternel des prières, les regards tournés vers la ville que tu as choisie et vers la maison que j'ai bâtie à ton nom, exauce des cieux leurs prières (') ~‑ U est vrai que pou trouve d'autres textes qui sembleraient prouver que Jêrmialem n'a été élue qu'au temps de David: ~ Depuis le jenir on j'ai fait sortir d'Egypte mon peuple d'Israël, je nai point choisi de ville parmi toutes les triblie d'Israël pour qu'il y fût bâti une maison où résidât mon nom, mais j'ai choisi David pour qu'il régnât sur mon peuple d'Israël (~) ~. Le livre des Cbro­niques reproduit ce passage et le complète: « Je n'ai point choisi d'homme pour qu'il fût chef de mon peuple d'Israël; mais j'ai choisi   , R'm' lu, 29. Ibid. 44‑49. 1 Ri,, va,, 16.  52J LA LOI   Jérusalem pour que mon nom y résidât et j'ai choisi David point qu'il régnât sur mon peuple d'Israël (') ~. Mais outre que ce texte peut parfaitement s'entendre dans le sens que, bien que l'empla­cement de la ville sainte et du sanctuaire fût déjà arrêté dans les desseins de Dieu, l'exécution de ce plan a été néanmoins différée sans nulle modification jusqu'à, l'époque de David, il font remarquer également le rapprochement qui est fait entre le choix du chef d'Israël et celui (le Jérusalem. Or, il n'est pas douteux que c'est la tribu de Juda qui devait donner son roi à Israël; cela résulte expressément des tomes de la bénédiction de Jacob: ~ Le sceptre lie s'éloignera pas de Juda ni le bâton souverain d'entre ses pieds, jusqu'à, ce que vienne Schilo et que les peuples as soumettent à lui (~) ~, et comme ladynaetie royale de David se trouve rattachée dans la croyance juive, à l'élection de Jérusalem, il est chair que cette ville était prédestines aux honneurs de capitale comme la famille de David à la dignité royale. Nous retrouvons les deux idées étroitement unies dans ce verset du livre des Rois: « je laisserai une tribu à son fils (c'est de Salomon qu'il est question), afin que David, mon serviteur, ait toujours crie royauté devant moi à Jérusalem, la villa que j'ai choisie pour y faire résider mon nom (~) ». Il est donc impossible (le comprendre ces textes dans le sens quo l'idée de Jêrusalem comme capitale n'êtait venue à l'esprit de personne avant l'époque de David. On ne peut y voir tout au plus que la réalisation à as moment‑lâ de ce qui était depuis long temps décidé dans les décrets de la ProvidenceMOÏSE ET LES TEMPS POSTÉRIEURS.
Les siècles qui séparent On sait en quels termes Moïse, dans sa bénédiction prophétique, parle de la tribu de Benjamin sur le territoire de laquelle devait s'élever un jour Jérusalem avec son temple: « Sur Benjamin il dit: C'est le bien aimé de l'avènement Eternel, il habitera en sécurité auprès de Moise lui; l'Eternel le couvrira toujours et résidera entre ses épaules <ref> Deutéronome, XXXIII, 12. </ref>». Bien que le nom de Jérusalem ne soit pas prononcé, l'allusion qui y est faite est si transparente que la royauté davidique critique rationaliste, ne sont voulant pas sans nous fournir également admettre que la prédiction mosaïque pût répondre si exactement aux événements de l'histoire et ne tenant, semble-t-il, aucun compte des faits nombreux qui, indépendamment de toute inspiration prophétique, désignaient déjà bien des allusions siècles auparavant l'emplacement de la ville sainte, s'est vue obligée de donner à la destinée future rédaction de Jérusalemce passage une date postérieure. CMais c'est ainsi là un argument qu'elle fait intervenir toutes les fois qu'au temps elle se trouve à bout de ressources et qui, par sa répétition et le parti pris évident dont il témoigne, perd toute sérieuse valeur. Une étude approfondie de la première apparition de JosuéJérusalem sur la scène de l'histoire, à l'emplacement époque de cette cité semble devoir représenter le sanctuaireDavid, centre comme siège du cultemosaïque, puisque les treize villes désignées pour prouve qu'il est impossible que cette ville soit devenue la résidence des prêtres se trouvent toutes situées dans les environs. Cela est si vrai qne Munk conclut de ce fait capitale politique et religieuse d'Israël, sans que son passé ait exercé une influence prépondérante sur le livre de Josué est pas­térieur choix qui en fut fait à la fondation ce moment là. On ne saurait raisonnablement admettre ni que l'histoire antérieure de Jérusalem. Ne voit‑on pas que, soit demeurée sans aucune action dans notre systmeune décision si <ref> Page 522 </ref>importante, ni que tout ce passé ne soit qu'une légende inventée à une époque où la grandeur et le rôle de cette cité se trouvaient déjà consacrés par les choses Wexpliquelut bien faits. Il est donc beaucoup plus naturellementl Mous lui môme fait observer que Jérusalem se trouvait située au pointlogique de laisser aux paroles de Moïse leur sens naturel et d'y reconnaître par conséquent une claire vue de l'avenir appuyée sur des antécédents incontestés.
Outre ce passage si remarquable de la bénédiction mosaïque, nous trouvons encore dans le Pentateuque deux locutions qui, avec de légères variantes, reviennent constamment quand le grand législateur parle de la future capitale religieuse. Il la désigne comme « le lieu que Dieu choisira; le lieu où il fera résider son nom ». Chose curieuse, ces mêmes expressions reviennent chez les écrivains sacrés, après la fondation de Jérusalem, quand ils parlent des intentions de David au sujet de la ville sainte, antérieurement à son élection. Non seulement elles sont une reproduction plus ou moins exacte des paroles de Moïse, mais elles montrent visiblement par le contexte que Jérusalem, dès les temps mosaïques, était déjà dans la pensée de Dieu. Nous lisons par exemple au livre des Rois: « Que tes yeux soient nuit et jour ouverts sur cette maison, sur le lieu dont tu as dit: Là sera mon nom !<ref> I Rois, VIII, 29. </ref>» Comme ces mots se trouvent dans les livres de Moïse, il est évident que pour l'écrivain sacré Jérusalem existait déjà dans le plan divin. Et dans cette même prière solennelle, Salomon dit quelques versets plus loin: « Quand ton peuple sortira pour combattre son ennemi, en suivant la voie que tu lui auras prescrite, s'ils adressent à l'Eternel des prières, les regards tournés vers la ville que tu as choisie et vers la maison que j'ai bâtie à ton nom, exauce des cieux leurs prières <ref> Ibid. 44-49. </ref>».
Il est vrai que l'on trouve d'autres textes qui sembleraient prouver que Jérusalem n'a été élue qu'au temps de David: « Depuis le jour où j'ai fait sortir d'Egypte mon peuple d'Israël, je n'ai point choisi de ville parmi toutes les tribus d'Israël pour qu'il y fût bâti une maison où résidât mon nom, mais j'ai choisi David pour qu'il régnât sur mon peuple d'Israël <ref> I Rois, VIII, 18. </ref> ». Le livre des Chroniques reproduit ce passage et le complète: « Je n'ai point choisi d'homme pour qu'il fût chef de mon peuple d'Israël; mais j'ai choisi <ref> Page 523 </ref>Jérusalem pour que mon nom y résidât et j'ai choisi David pour qu'il régnât sur mon peuple d'Israël <ref> II Chroniques, VI, 5-6. </ref>». Mais outre que ce texte peut parfaitement s'entendre dans le sens que, bien que l'emplacement de la ville sainte et du sanctuaire fût déjà arrêté dans les desseins de Dieu, l'exécution de ce plan a été néanmoins différée sans nulle modification jusqu'à l'époque de David, il faut remarquer également le rapprochement qui est fait entre le choix du chef d'Israël et celui de Jérusalem. Or, il n'est pas douteux que c'est la tribu de Juda qui devait donner son roi à Israël; cela résulte expressément des termes de la bénédiction de Jacob: « Le sceptre ne s'éloignera pas de Juda ni le bâton souverain d'entre ses pieds, jusqu'à ce que vienne Schilo et que les peuples se soumettent à lui <ref> Genèse XLIX, 10 </ref>», et comme la dynastie royale de David se trouve rattachée dans la croyance juive, à l'élection de Jérusalem, il est clair que cette ville était prédestinée aux honneurs de capitale comme la famille de David à la dignité royale. Nous retrouvons les deux idées étroitement unies dans ce verset du livre des Rois: « je laisserai une tribu à son fils (c'est de Salomon qu'il est question), afin que David, mon serviteur, ait toujours une royauté devant moi à Jérusalem, la ville que j'ai choisie pour y faire résider mon nom <ref> I Rois, XI, 34. </ref> ».
(1) a Oh,,Il est donc impossible de comprendre ces textes dans le sens que l'idée de Jérusalem comme capitale n'était venue à l'esprit de personne avant l'époque de David.Iq On ne peut y voir tout au plus que la réalisation à ce moment-là de ce qui était depuis longtemps décidé dans les décrets de la Providence... ... 5.6. G~,è~. ~ix, 10. R.i~, ,, 34.  RIPPORTS vT CENTRE DES DFUX CULTUS 525
Les siècles qui séparent l'avènement de Moise de la royauté davidique ne sont pas sans nous fournir également des allusions à la destinée future de Jérusalem. C'est ainsi qu'au temps de Josué, l'emplacement de cette cité semble devoir représenter le sanctuaire, centre du culte, puisque les treize villes désignées pour la résidence des prêtres se trouvent toutes situées dans les environs. Cela est si vrai que Munk conclut de ce fait que le plu livre de Josué est postérieur à la fondation de Jérusalem. Ne voit-on pas que, dans notre système, les choses s'expliquent bien plus naturellement? Munk lui-même fait observer que Jérusalem se trouvait située au point <ref> Page 524 </ref>le plus élevé de la Palestine» Palestine » Or, cette particularité ne devait pas rester inaperçue et elle nous explique pourquoi Moïse parle de monter vers le lien lieu choisi par I,Fternell'Eternel. L'emplacement du Temple nous est représenté connus comme une montagne dans le cantique de la mer Rouge: « Ta Tu les améneras amèneras et tu les conduiras sur la montagne de ton héritage, au lieu que tu as préparé peur ta demeure, ôBrocartô Eternel! au sanctuaire, Seigneur! que tes mains ont fondé e. » Aussi WoguWogue, commentant les paroles du Deutéronome; ~ : « Tu te léveraslèveras, et tu monteras au lieu que PEternell'Eternel, ton Dieu, choisira (') <ref> Deutéronome, XVII, 8. </ref>», dit avec raison qu'il est question du de monter e « soit parce qu'on est toujours censé monter quand on s'approche de Dieu, soit plutôt qu'il y ait la ras là une allusion prophétique à la situation topograplique topographique de Jérusalem désignée d'avance, dans la pensée du législateur, comme la métropole du culte (') <ref> Le Pentateuque, tom. II, p. 370 </ref> ».
Les PeinturePsaumes, même ceux de David, supposent la connaissance (les hantes des hautes destinées de Jérusalem. A propos du verset: ~ « Célébrez IIF,terael l'Eternel vous qui habitez en Sion », Kimchi dit: « Bien qat, que Sion fût encore au pouvoir des Jébusiens, on savait par tradition que la devait résider la majesté divine et que le sanctuaire devait y être édits eédifié ». Et sur le verset du livre de Samuel (~) <ref> I Samuel VI, 17 </ref> où il est dit que David éleva une tente pour l'arche, le même commentateur ajoute; « Chez Obed Edom et chez Aldamiab Abinadab l'arche avait été abritée sous un toit quiconque, car elle n'y était quà qu'à titre pro­visoireprovisoire, mais quand David la transporta à Jérusalem, on savait que ,,c'était là son siège définitif, parce qu'on avait appris par tradition que Jérusalem était la ville sainte et que la devait s'élever le Temple, quoique l'on ignorât dans quelle partie de la ville, jusqu'à, ce que David, sur l'ordre de du prophète Gad, construisit un autel dans l'aire d'Aravna, le JébusionJébusien, et que le fou feu y descendit du ciel. Alors David comprit que c'était lu l'emplacement du Temple ».
S'il nexistait n'existait pas de sérieuses raisons historiques motivant l'élection de Jérusalem, ce choix demeurerait sans explication, puisque IlEcriture l'Ecriture garde le silence à cet égard. La vérité est que papparition l'apparition de la ville sainte comme siège du j adaïame judaïsme et contre centre religieux du monde, se fait soudainement dans l'histoire, non point parce qu'auparavant ou on ignorait totalement 80S ses glorieuses destinées,   Le Pentanaque<ref> Page 525 </ref>mais bien parce que sur cette question là comme sur tant d'autres, des plus importantes, tom. iiil n'a rien été écrit, p. 370. 17la tradition étant chargée de nous renseigner à ce sujet.  526 LA LOI 
mais bien parce que sur cette question‑lâ comme sur tant d'autres, des plus importantes, il n?a rien été écrit, la tradition étant chargée (le nous renseigner à ce sujet.
==References==

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