Israël et L'Humanité - Rôle des philosophes païens

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RÔLE DES PHILOSOPHES PAiENS.


Nous trouvons dans un livre de l'ancienne littêrat,ce rabbinique que ilous avons déjà, cité les paroles suivantes: « Sept prophètes ont surgi parmi les (!enfile et ce sont eux qui porteront témoignage Pour loue Condamnation ». Et ailleurs: ~ Je prends a témoin le ciel et la loue que le Saint Esprit reposera soir chacun selon ses bonnes oeuvres, qu'il soit homme ou femme, libre ou esclave, juif ou gentil (') »‑

Cette Croyance à la prédication de la loi divine aussi bien chez les pabais que chez les Israélites a passé comme tant d'autres choses du judaïsme daim le christiahismA. on sait CA que Paul


T.... d.bê EU.U,


452 l~HOMME


disait aux Gentils à ce sujet At quel rôle providentiel il attribuait au, phi losophes fuiras. Après lui Clément d'Alexandrie nous dit dune sas qtrom,te : ~ De môme que Dieu a voulu procurer Io salut des J,Îfs en leur dommut des Prophètes, de même il Pli a choisi parmi les plus distingués d'entre les Grecs et les a séparés de vulgaire, dans la mesure où ils étaient capables de comprendre le bienfaisance divine. Ainsi Grecs et Juifs ont été instruits par des Testaments divers d'un seul et môme Seigneur Y. Ce qu'il y a de curieux dans ce rapprochement des deux traditions juive et chrétienne, c'est que les Rabbins ont également donné la quali­deation de philosophes aux prophètes paiens. Ils mettent par exemple sur le môme rang Eunomhm de Gadara, philosophe stoieien du II, siècle, et Balaam qaliIR nomment subi et disent revêtu d'une mission auprès des Gentils. ~ Il 1, pas surgi elle, les peuples paiens de philosophes comparables à En,iom'ins du Gadara et au méchant Balance ~.

La cause de cette confusion chez les Docteurs, c'est évidera­ment Vanité de, prédication dans la Gentilitê, prouve et conséquence de Ilnitê de Loi qu'il reconnaissent. Le caractirre, en quelque sort, religieux que se donnaient eux‑mômes les stoïciens, en prenant mor seulement le langage, mais les habitudes et les dehors de véri­tables apôtres, comme 1, démontre l'histoire de la philosophie, n'a pas peu contribué à faire attribuer aux philosophes un rôle analogue à celui des prophètes elle, les Hébreux, mle mission laovbhmtielle~ C'est ainsi que s'expliquent maints passages des écrits rabbiniques qui parlent des pbik»R`phe~s païens dans les mômes termes que des voyants d'Israël.

Nous retrouvons de semblables idées dans l'hellénisme et ceci nom, amène a, témoignage Je Philon par lequel nous avons cran­monté ce chapitre. l Philon, nous dit un autour catholique, est convaincu que ]As lumières de la raison propagées pu, 1, philosophie suffisent pour amener bars les hommes au monothêlm,, sans qu'il soit nécessaire qu'ils passent par le jadaisme ou, pour mieux dire, le monothéisme étant le véritable judaisme, tous les hommes seront de véritables juifs dûs qu'ils seront arrivés à la connaissance du vrai Dieu (~) ». Nous n'aurons pas de peine à prouver bientôt que cette doctrine de Philon est foncièrement juive et que, loin d'être uniquement inspirée, comme P& prétendu à tort la critique, par


() A‑9. d, OhMstWm‑~, ‑, P. 138.


e,AR&CTiGRE UNIVEUSEL IYE LA LOI 453


les besoins de la controverse avec les Gentils, elle occupe au con­traire nue place importante dans la législation israélite elle‑même. C'est ce qu'atteste cette formelle déclaration des Rabbins que nous avons déjà citêe~ ~ Quiconq,, rejette le polythéisme mérite d'être appelé juif .. (‑)

Nous ne saurions mieux termine, ce que nous venons de dire sur le rapprochement entre les proplutes et les philosophes comme preuve du caractère universel de la Loi divine, qu'en rapportant ces paroles de M. Renouent: e On veut mettre une certains op­position entre la science et la foi. Je croirais volontiers que la première foi a été l'oeuvre de la première science. C'est la réflexion de quelq,',u qui aura éclairé l'inertie intellectuelle des masses. Les Révélateurs ont &e les pMlo8ophes du temps C) ~‑


~t) IL Ni,,!. in Ab.d. Zar. 352,

(~) Revuù deA Dva,t MonUB, Sept. 1865.

References